Êtes-vous parano ?
Moi oui apparemment (source : mes proches). Je développe une réelle paranoïa à chaque départ de chez moi, je me dis : « Et si je me faisais cambrioler ?« , « Et si je perdais toutes mes photos que j’ai accumulées depuis 15 ans ?« . Ça serait comme une partie de ma vie qui disparaîtrait d’un claquement de doigt, une sorte de petite mort.
Seul un(e) photographe peut me comprendre, les non initiés ont tendance à me rire au nez… En effet, rien n’est plus important pour un photographe que ses photos, et encore plus s’il est professionnel. Ceux qui vivent de la photographie savent que la perte de leurs photos peut mettre fin à leur carrière.
La plupart des gens pensent que transférer leurs photos sur leur ordinateur suffit à les sauvegarder en toute sécurité, mais comme on le verra, rien n’est éternel. D’ailleurs, la préservation des données numériques est une question très difficile, même pour les entreprises (qui disposent pourtant de plus de moyens qu’un particulier).
« Je ne peux pas juste conserver mes photos sur mon ordinateur si je comprends bien ?«
Non.
Enfin vous faîtes comme vous voulez mais je vous le déconseille. Les disques durs de votre ordinateur peuvent tomber en panne (ou vous pouvez aussi vous faire cambrioler !). Et comme l’erreur est humaine, vous pouvez aussi supprimer accidentellement vos photos. Vous devez impérativement mettre en place un système de sauvegarde pour réduire le risque de perdre toutes vos photos à jamais.
Dans cet article (thérapeutique pour moi au passage) on va voir ensemble :
- quels sont les supports qui s’offrent à vous pour sauvegarder vos photos (et des conseils pour augmenter leurs durabilités) ;
- quels équipements, services et logiciels sont les meilleurs ;
- le système 3-2-1 ainsi que d’autres niveaux de sauvegardes possibles.
Une fois ce système mis en place vous pourrez dormir sur vos 2 oreilles, vous aurez maximisé la sécurité de vos photos.
En avant Guingamp !
Sauvegarder ses photos, ça commence par une bonne carte mémoire
Avant même de commencer le processus de sauvegarde (et de plonger au cœur de notre sujet), parlons de la toute première sauvegarde de vos photos qui se fait sur votre carte mémoire logée dans votre appareil photo.
Et oui : si votre carte mémoire tombe en panne, votre système de sauvegarde sophistiqué ne servira pas à grand-chose… C’est comme construire un moulin à eau pour se rendre compte que la rivière est à sec, on va brasser du vent (enfin un moulin à vent ça existe aussi !).
Bref.
En terme de carte mémoire : optez pour ce qui se fait de mieux (les écarts de prix ne sont pas si importants, ça vaut donc le coup).
« Mhm d’accord, mais tu me conseilles quoi en carte mémoire ? Car des marques, il y en a à foison !«
Les cartes fabriquées par SanDisk, Kingston et Lexar ont une excellente réputation, je peux vous citer des modèles précis comme :
- Pour les boîtiers haut de gamme 24×36 récents compatibles : CFexpress SanDisk Type B, Lexar CFexpress Type B.
- Pour les boîtiers APS-C plus milieu/entrée de gamme : SanDisk SDXC, Lexar SDXC, Kingston SDXC
- Carte micro SD pour les drones ou les smartphone : SanDisk microSDXC, Lexar MicroSDXC, Kingston microSDXC.
Moi-même je dispose d’une dizaine de cartes mémoires SanDisk et Lexar, et même après avoir chargé des dizaines de milliers de photos sur plus de 10 ans, elles ne m’ont jamais fait défaut à ce jour (contrairement aux êtres humains).
Remarque : ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier
En terme de gestion de cartes mémoire il existe 2 écoles :
-ceux qui prennent des grosses cartes mémoire de 256 Go et mettent toutes leurs photos dessus,
-et ceux qui prennent des cartes plus petites comme 16, 32 ou 64 Go pour répartir le risque (en effet, une carte mémoire peut se casser, tomber en panne, se perdre, ou SE FAIRE CAMBRIOLER, bon j’arrête).
À vous de choisir.
Je n’ai jamais rencontré de problèmes de mémoire tampon avec les images ou les vidéos. Mais si vous êtes un vidéaste capturant des séquences RAW 4K ou un photographe de sport qui photographie à grand coup de rafales vous pourriez avoir besoin de cartes SD plus rapides comme la SanDisk Extreme PRO SDXC UHS-II et la Lexar Professional UHS-II (la carte SD Kingston et les cartes CFexpress devraient faire l’affaire en toute circonstances).
Le cas des appareils photos à 2 fentes pour carte SD
Certains appareils photos haut de gamme disposent de deux fentes pour cartes mémoire avec la possibilité pour l’une des deux cartes de soit sauvegarder une copie de la carte mémoire principale, soit de sauvegarder les photos suivante en cas de saturation de la première carte.
Compte tenu du faible coût de la mémoire, je vous conseille d’utiliser votre deuxième carte mémoire comme copie de la « carte maîtresse » pour ajouter un niveau de sécurité dès le début.
Mieux encore, si vous avez une carte CFexpress ou XQD, je vous recommande d’en faire votre « carte maîtresse » car ces types de cartes sont les moins susceptibles de rencontrer une défaillance (comparé aux cartes SD). Copiez vos photos à partir de la carte SD afin de limiter la corruptibilité de la carte maîtresse.
Source : Wikimedia
Sauvegarder ses photos, c’est aussi plus simple si on a déjà une bonne organisation de nos photos à la base !
Maintenant qu’on a posé les bases, revenons à nos moutons.
Les supports les plus courants pour sauvegarder ses photos
Je vous présente dans cette section les moyens les plus courant pour sauvegarder et stocker ses photos. Comme on le verra, tous ont leurs avantages et leurs inconvénients (d’où l’intérêt de mettre en place un système). Pour résumer nous avons:
- la carte mémoire,
- la clef USB,
- le « cloud »,
- le disque dur (externe et/ou interne),
- le NAS,
- le papier photo (et oui !).
Allez c’est parti on va voir tout ça en détail !
Sauvegarder ses photos sur une carte mémoire
Si une carte SD sert normalement de stockage temporaire (comme on l’a vu dans notre section précédente), mais elle peut aussi constituer un moyen à part entière de sauvegarder vos photos. Par exemple vous pouvez copier les photos qu’elle contient sur votre PC sans les effacer de votre carte mémoire, ainsi vous disposez de 2 sauvegardes :
- une sur les disques durs de votre ordinateur,
- une sur votre carte mémoire.
Les cartes mémoires dotées d’un espace de 512 Go ou de 1 To sont courantes de nos jours et vous permettent de stocker des dizaines de milliers de photos.
« Nickel, problème résolu dès le début de l’article, à bientôt sur les internets MONDIAUX alors !«
Comme je vous le disais, tout n’est pas rose. Ce type de support a aussi des inconvénients.
Avec le temps, vous pouvez accumuler plusieurs appareils photos, sauf qu’une fois que vous avez utilisé une carte mémoire avec un appareil photo il est assez courant de ne pas pouvoir l’utiliser sur un autre appareil photo et de devoir la formater (= tout effacer).
« Oui mais comme je remplis chaque carte mémoire, puis que je la stocke, ce n’est pas si problématique après tout.«
C’est vrai, ce n’est pas le plus gros inconvénient.
Le plus gros problème avec les cartes mémoire c’est l’organisation. Avec le temps vous allez accumuler de nombreuses photos et aussi de nombreuses carte mémoires. Vous allez vous retrouver avec une grande collection de cartes difficile à organiser : vous devrez à chaque fois brancher la carte mémoire à un adaptateur USB (si vous n’avez de pas de port compatible), puis le brancher, ouvrir, vérifier ce qu’il y a dedans et… tout recommencer si ce n’est pas la bonne.
Le deuxième inconvénient majeur de la carte mémoire c’est que c’est petit, donc vous pouvez la perdre facilement, puis vous pouvez aussi l’écraser sans faire exprès ça s’endommage assez facilement pour les plus baroudeurs d’entre vous. Même si il existe des étuis qui peuvent considérablement augmenter leurs durées de vie :
Bilan des course : la carte mémoire est une bonne solution de sauvegarde vos photos à court terme, après tout, elle a été conçu dans cette optique : sauvegarder vos prises de vue sur le terrain.
Mais ce n’est pas la meilleure façon de sauvegarder des photos à long terme, en particulier si vous souhaitez vous investir dans la photo ou vous professionnaliser.
⏳Voici quelques conseils pour augmenter la durée de vie de vos cartes mémoire :
- Éviter les écritures/suppressions répétées inutiles car la mémoire flash a un nombre limité de cycles d’écriture (environ 3 000 à 10 000 par cellule)
- Toujours éjecter proprement via le système d’exploitation, sinon vous risquez de corruption ou d’écriture interrompue
- Toujours laisser 5 à 10 % d’espace libre pour réduire l’usure des cellules
- Éviter les températures extrêmes, l’humidité ou de plier.
- Utiliser des marques réputées (SanDisk, Lexar, Samsung, Kingston)
- Utiliser un lecteur de qualité pour éviter que la carte soit mal détectée, de créer des erreurs d’écriture et d’endommager la carte électriquement (rare mais possible)
- Toujours formater la carte dans le boîtier photo qui l’utilisera, cela garantit que le système de fichiers est adapté à l’appareil.
✅Avantages du stockage de vos photos sur une carte mémoire :
- A pas mal de capacité (512 Go / 1 To et plus dans le futur)
- Bon marché
- Peu encombrant et léger
- Peut dépanner au début si on a pas le budget et peu de photos à stocker
- Très simple à utiliser
- Vous appartient
❌Inconvénients du stockage de vos photos sur une carte mémoire :
- Est conçu comme moyen de stockage temporaire (et non à long terme !)
- Fragile et facilement cassable
- Organisations difficile et chronophage quand vous avez un grand nombre de photos :
- Peut tomber en panne
- Problèmes de compatibilités d’un appareil photo à un autre (formatage nécessaire)
- Sensible à la perte, aux vols et aux incendies
Sauvegarder ses photos sur une clef USB
Une clef USB se branche et se débranche facilement d’un PC. Une clef USB est aussi petite donc facile à stocker jusqu’à ce que vous en ayez besoin, et elle est aussi légère donc pratique à transporter pour être utilisées lors de vos déplacements. Pour toutes ces raisons les clefs USB peuvent constituer une meilleure option que l’utilisation d’un disque dur si vous avez peu de photos à stocker.
Par ailleurs, les clefs USB ont tendance à être relativement bon marché tout en offrant de grandes capacités de stockage (on peut avoir par exemple une clef USB de 512 Go pour une quarantaine d’euros).
Cependant les clefs USB peuvent présenter le même problème que les cartes mémoire : se multiplier. On devra alors les trier en permanence, sans pouvoir retrouver celle dont on a besoin au moment voulu (à moins de les étiqueter). Les clefs USB peuvent aussi être fragiles (stockez-les bien à l’abri de la chaleur et de l’humidité), mais un peu moins que les cartes mémoires. Et on peut aussi facilement la perdre (comme une carte mémoire).
La clef USB est un bon moyen pour commencer à sauvegarder vos photos si vous débutez la photographie (et que vous avez peu de photos) ou encore si vous avez un budget réduit. Mais rappelons que la clef USB est conçu comme un moyen de stockage temporaire qui permet de transférer des données plutôt que de les stocker à long terme.
⏳Voici quelques conseils pour augmenter la durée de vie de vos clefs USB :
- Éviter les écritures/suppressions répétées inutiles car la mémoire flash a un nombre limité de cycles d’écriture (environ 3 000 à 10 000 par cellule)
- Toujours éjecter proprement via le système d’exploitation, sinon vous risquez de corruption ou d’écriture interrompue
- Toujours laisser 5 à 10 % d’espace libre pour réduire l’usure des cellules
- Éviter les températures extrêmes, l’humidité ou de plier.
- Utiliser des marques réputées (SanDisk, Lexar, Samsung, Kingston)
- Éviter de lancer des applications directement depuis une clé USB (comme un logiciel) trop souvent, cela accélère l’usure de la clef.
✅Avantages du stockage sur clef USB :
- A pas mal de capacité (512 Go et plus dans le futur)
- Bon marché
- Facile à connecter et à déconnecter d’un ordinateur
- Peu encombrant et léger
- Peut dépanner au début si on a pas le budget et peu de photos à stocker
- Très simple à utiliser
- Vous appartient
❌Inconvénients du stockage sur clef USB :
- Est conçu comme moyen de stockage temporaire (et non à long terme !) qui permet de transférer des données
- Fragile et facilement cassable (un peu moins que les cartes mémoires)
- Organisations difficile et chronophage quand vous avez un grand nombre de photos :
- Peut tomber en panne
- Problèmes de compatibilités d’un appareil photo à un autre (formatage nécessaire)
- Sensible à la perte, aux vols et aux incendies
Sauvegarder ses photos dans le « cloud »
« Cloud » signifie nuage en français.
« Ah bah super, on exploite même les nuages maintenant. La race humaine n’a vraiment aucune pitié !«
Un stockage dans le « cloud« , est en fait un stockage en ligne. Vous ne sauvegardez pas vos photos quelque part « dans le ciel », mais tout simplement sur des serveurs.
« Des serveurs ?«
Le nom est étrange, mais concrètement vos photos sont stockées dans des centres de données (« data center« ). Ce sont souvent des bâtiments (détenus par des entreprises) à l’intérieur desquels on trouve de grosses tours remplies de disques durs (là où sont stockées vos photos, et non dans un « nuage »).
Donc vos photos ne sont pas stockées chez vous, mais autre part.
Crédit : Taylor Vick
Si vous avez une connexion Internet du tonnerre (comme la fibre) le stockage sur le cloud est une option intéressante pour sauvegarder vos fichiers photos.
« Brrr, moi ça me fait peur tout ça !«
Les entreprises proposant des sauvegardes dans le « cloud » sont de nos jours bien rodées ; une fois que vous vous êtes inscrit, toutes vos fichiers photos peuvent être automatiquement sauvegardées dans le « cloud ». Il existe même des services cloud dédiés aux photos.
L’autre avantage du stockage cloud c’est que des professionnels dont c’est le métier gèrent les centre de données et s’occupent de l’intégrité de vos données (en faisant des copies et en replaçant les disques durs défectueux par exemple), autrement dit il est impossible que vos données périssent.
Je vous dis ça pour remettre les choses dans leur contexte et vous rappeler qu’une raison courante de la perte de photos est l’erreur humaine (votre erreur en l’occurrence). Donc si on prend le temps de mettre les choses à plat : de manière rationnel vos photos sont plus en sécurité entre les mains d’une entreprise dont c’est le métier qu’entre vos mains seules.
Attention cependant un fournisseur de services en ligne peut faire faillite ou avoir un grave accident et perdre vos données (bien que ça soit peu probable chez les plus gros fournisseurs connus).
Et je dois reconnaître que le risque 0 n’existe pas : le piratage est aussi possible. Mais si vous ne stockez pas de photos sensibles, est-ce si grave si cela arrive ? Surtout si vous avez d’autres copies ailleurs (d’où l’intérêt d’avoir un système en place).
En réalité le plus gros inconvénient du stockage sur cloud est que le chargement et le téléchargement des photos sont plus lents que sur les disques durs physiques et que vous dépendez totalement de votre connexion internet. Mais comme on le verra la sauvegarde sur cloud vient souvent en doublure d’une copie physique (comme on le verra dans le système 3-2-1). Il s’agit juste d’une sécurité supplémentaire et non un moyen de stockage principal, donc ce n’est pas si grave si votre connexion n’est pas très fiable.
En ce qui concerne le prix, les options de cloud sont généralement assez abordables et valent vraiment la peine d’être prises en considération si vous souhaitez préserver vos données à long terme. Il s’agit en généralement d’abonnements aux mois ou à l’année en fonction de la quantité de données stockées.
Le double effet kiss cool du stockage par cloud c’est qu’il s’agit
- non seulement une sauvegarde supplémentaire,
- mais en plus une sauvegarde située hors de chez vous.
Et une sauvegarde hors de chez vous est un excellent moyen de sauvegarder et de protéger vos photos en cas d’incendie (ou de vol !) à votre domicile où vous conservez habituellement votre ordinateur et votre matériel photo photo.
Le stockage sur le cloud est également une bonne solution si vous souhaitez avoir des copies hors de chez vous (comme on le verra avec le système 3-2-1) mais que vous ne trouvez pas d’emplacement.
De plus, si vous voyagez beaucoup et que vous ne pouvez pas sauvegarder fréquemment vos photos sur un site physique, le stockage cloud est idéal et permet de voyager léger.
Parmi les options de stockage cloud les plus populaires on a :
- Amazon Photos est limité à 5 Go de stockage dans sa version gratuite. Pour 69 € / an avec Prime, les abonnés bénéficient d’un stockage illimité de leurs photos. Je sais que certains détestent Amazon, mais c’est l’offre la plus intéressante si vous avez beaucoup de photos à stocker (et que vous photographiez en RAW notamment).
- Backblaze est directement payant (5,5 € / To par mois) et en anglais mais si vous avez besoin de stocker beaucoup de photos et régulièrement c’est sans doute le meilleur rapport qualité/prix disponible actuellement (après Amazon). Par ailleurs vous pouvez demander à Backblaze de vous envoyer un disque dur contenant tous vos fichiers en cas de perte de vos photos (moyennant un coût), mais c’est une option formidable qui peut vous faire gagner beaucoup de temps.
- Microsoft OneDrive est limité à 5 Go de stockage dans sa version gratuite. Puis 20 € / an ou 2 € / mois pour 100 Go, et 99 € / an ou 10 € / mois pour 1 To. Une option intéressante pour les personnes utilisant la suite office.
- Google Photos/Drive/Gmail est limité à 15 Go dans sa version gratuite. Puis avec Google One 1,99 € / mois ou 19,99 / an pour 100 go, puis 2,99 € / mois ou 29,99 / an pour 100 go. Pensez à bien sélectionner l’option « Qualité d’origine » quand vous sauvegardez vos photos pour ne pas que vos photos soient compressées. Une solution intéressante si vous utilisez l’écosystème de Google.
- iCloud (d’Apple) est limité à 5 Go de stockage dans sa version gratuite. Puis avec iCloud+, 0,99 € / mois pour 50 Go, puis 2,99 €mois pour 200 Go, puis 9,99 / mois pour 2 To. Une solution pertinente si vous utilisez l’écosystème d’Apple.
- Dropbox est limité à 2 Go de stockage dans sa version gratuite. Puis 9,99 € / mois pour 2 To, et 16,58 € / mois pour 3 To.
- pCloud : l’originalité pour cette plateforme c’est qu’elle dispose de plans à vie (donc on évite l’écueil de l’abonnement) : 199 € pour 500 Go, 399 €pour 2 To, 1190 € pour 10 To.
- Facebook n’a aucune limitation de stockage apparente (mais attention, la compression est inévitable). C’est la solution la plus intéressante si vous n’avez aucun budget à mettre dans le cloud, mais ce n’est pas l’outil le plus ergonomique pour stocker des photos en masse. Comme pour vos publications sur Facebook, vous pouvez définir des autorisations de partage, de sorte que vos photos ne soient visibles que par vous, par vos amis et votre famille, ou qu’elles soient publiques.
- Flickr : offre 1 000 téléchargements de photos gratuits. Il comprend également des fonctions sociales qui vous permettent de partager et d’explorer les photos d’autres utilisateurs. Mais n’est pas vraiment fait pour le stockage à l’origine (comme Facebook).
Pour résumer :
- Amazon Photos (avec l’abonnement prime) est imbattable en terme prix/volume abonné Prime, si vous stockez plus de 1 To de photos.
- Backblaze est très économique au To, surtout pour de très gros volumes, il est dapté aux professionnels et à l’archivage massif (et est une bonne alternative à Amazon).
- pCloud est intéressant si vous préférez éviter les abonnements infinis.
- Google One, OneDrive, iCloud conviennent si vous restez sous les 2 To et que vous souhaitez un cloud bien intégré à l’écosystème que vous utilisez (Google, Microsoft Office ou Apple). Mais Google photos est très limité.
- Dropbox est intéressant si vous n’êtes attaché à aucun écosystème et sous 2 To.
Certains de ces services Cloud comprennent d’autres fonctionnalités en plus du stockage. Je vous suggère donc de prendre le temps de les comparer pour voir ce qui vous correspond le mieux. De plus, anticipez votre besoin dans le futur et prêtez attention aux prix de mise à niveau de chaque service.
Le cloud sur smartphone
Les photographes utilisant leurs smartphones sont de plus en plus nombreux à apprécier de pouvoir transporter des collections entières de photos à l’aide du stockage cloud.
Picturelife, Adobe Creative Cloud et ThisLife facilitent la sauvegarde des photos à partir de n’importe quel appareil mobile ou de bureau. Ils offrent également les outils nécessaires pour organiser et modifier les photos depuis n’importe où, quel que soit l’appareil ou le navigateur web utilisé.
Vous pouvez également configurer iCloud d’Apple et Google Photos dont on a déjà parlé pour qu’ils sauvegardent automatiquement vos photos prises avec votre smartphone.
Dernier point au sujet du stockage cloud. Certains logiciels comme Adobe Lightroom (avec le suite Creative Cloud dont je vous parlais juste avant) ou Capture One propose de sauvegarder vos photos directement sur leur Cloud. Si ça peut sembler une option séduisante à première vue, c’est en réalité une « fausse bonne idée » pour 2 raisons :
- cela peut entraîner de forts ralentissement lors de l’édition,
- et si vous n’avez pas de connexion vous ne pourrez plus éditer vos photos.
Par ailleurs les plateformes de stockage cloud dédiées offrent souvent plus d’espace et de polyvalence (en version payante), et sont plus faciles à gérer, car vous aurez beaucoup moins de limitations et de restrictions.
La bonne combine consiste à enregistrer vos catalogues photos sur votre ordinateur (en local donc), et de paramétrer la synchronisation entre vos photos enregistrées en locale et le cloud pour un accès local plus rapide, plutôt que sur un lecteur en réseau dépendant d’un accès à l’internet. Vous avez ainsi le meilleur des deux mondes : la rapidité de l’édition en locale avec la sécurité supplémentaire qu’offre le cloud. Bitcasa offre une telle option.
Attention
Les services de type cloud ou les logiciels offrent aussi parfois la possibilité de créer un « disque virtuel ». Par exemple votre espace Google Drive devient un de vos disques. Mais cela provoque les mêmes problèmes expliqués juste avant.
Quelle est la différence entre synchronisation et sauvegarde ?
La synchronisation permet de s’assurer que les fichiers de différents appareils sont toujours à jour, c’est-à-dire que les modifications apportées à un appareil sont répercutées sur les autres. Toutefois, elle n’offre pas une protection totale, car des suppressions ou des erreurs peuvent être synchronisées entre les appareils.
Une sauvegarde, en revanche, crée une copie distincte de vos données, les protégeant ainsi contre toute perte, même si l’original est supprimé ou corrompu.
✅Avantages du stockage dans le cloud :
- Ne périt pas (même si des pannes sont possible des professionnels veillent dessus, et les grosses entreprises ont peu de chance de faire faillite)
- Permet d’avoir des copies hors de chez soi (insensible à la perte, vols et incendies)
- Permet de sauvegarder ses photos depuis n’importe où (tant qu’on a une connexion), ce qui permet de voyager léger
❌Inconvénients du stockage dans le cloud :
- Demande un peu de paramétrage.
- Dépend de votre connexion internet (pour une grande quantité de photos le chargement ou le téléchargement peut prendre du temps).
- Nécessite souvent un abonnement payant (qui augmente de plus en plus avec les capacités nécessaires).
- Risque de piratage.
- Détenu par quelqu’un d’autre que vous (dépendance).
Sauvegarder ses photos sur un disque optique
Les CD-R ont une durée de vie d’environ 5 ans (estimation prudente) et vos DVD-R d’environ 10 ans (estimation prudente). En réalité, la plupart de nos disques ne dureront pas très longtemps en raison de divers facteurs :
- nous n’achetons pas toujours les disques de la meilleure qualité ;
- nous ne stockons pas toujours nos disques correctement, un mauvais stockage ou une mauvaise manipulation entraîne la dégradation des disques ;
- nous sommes généralement soucieux du temps, et nous ne gravons donc pas toujours nos disques à la vitesse la plus lente et la plus sûre.
Bon, je vais mettre fin au suspens : si les CD et DVD étaient d’excellent moyens de stockages au début des années 2000, de nos jours ils offrent une trop faible capacité de stockage pour un prix très élevé, et sont en plus fragiles (et périssables !). Pour enfoncer le clou, la gravure peut prendre du temps si on souhaite bien faire les choses. Bref je ne vois aucun point positif à part le fait que ça ne peut pas tomber en panne.
⏳Cependant, si vous vous révélez une passion pour les disques optiques, voici quelques conseils pour prolonger leurs durées de vie :
- Achetez les disques de la meilleure qualité possible
- Gravez vos disques à la vitesse de gravure la plus lente pour une intégrité optimale des données
- Conservez vos disques dans un endroit sombre et à température ambiante, à l’abri de la lumière et des sources de chaleur (dans des étuis à bijoux par exemple).
- Évitez de toucher la partie du dessous (là où les données sont gravées) ou de les nettoyer (si possible). Si votre disque subit une mauvaise rayure, il peut devenir complètement illisible.
- N’étiquetez pas vos disques avec des étiquettes adhésives ou des marqueurs permanents.
- Transférer périodiquement les données sur de nouveaux disques afin d’éviter la dégradation physique des disques, en acceptant la dégradation potentielle des données lors du transfert .
✅Avantages du stockage sur clef USB :
- Aspect vintage ? (Je devais bien trouver un avantage)
- Ne peut pas tomber en panne
❌Inconvénients du stockage sur clef USB :
- Fragile, périssable facilement et rapidement
- Pas adapté à un grand nombre de photos : peu de stockage sur chaque disque, ce qui prend beaucoup de place et est encombrant
- Sensible à la perte, aux vols et aux incendies
- Très cher par unité de stockage (environ 1€ / Go en moyenne)
- Temps de gravure potentiellement long
Sauvegarder ses photos sur un disque dur
Les disques durs sont conçus pour stocker de grandes quantités de données à long terme. L’autre avantage c’est que vous les détenez et vous avez le contrôle sur vos données.
Par ailleurs, même si leurs prix varient, globalement les disques durs ont sans doute le meilleur rapport capacité de stockage/prix. Les disques durs proposent couramment une capacité de stockage de 1 To (= 1000 Go) jusqu’à 8 To en général, pour pas trop cher (surtout avec les HDD). Ainsi à moyen / long terme les disques durs peuvent s’avérer plus abordables que le stockage cloud pour les grandes quantités de photos (ainsi que les clefs USB, les cartes mémoires et les disque).
L’inconvénient majeur des disques durs c’est qu’ils peuvent tomber en panne tout en contenant un grand de nombre de données. Bien sûr, prendre un disque dur d’une marque fiable met les chances de votre côté, mais peu importe la marque de référence que vous choisissez, votre disque dur finira par vous lâcher tôt ou tard. Il s’agit simplement de statistiques et de probabilités. Les durées de vie tournent entre 3 à 5 ans (l’équivalent des garanties). Par ailleurs, la force des bits magnétiques d’un disque dur s’affaiblit lentement au fil du temps, ce qui entraîne la perte de données.
L’autre inconvénient, c’est que ce type de stockage prend plus de place que des cartes mémoires, des clefs USB (ou encore que le cloud, évidemment). Et on a aussi un peu de câbles à gérer.
Il existe 2 grandes familles de disques durs :
- les disques dur internes (qui peuvent être de type HDD ou SSD), un ordinateur contient un ou plusieurs disques durs, ce sont les disques durs internes (entourés à droite sur la photo ci-dessous) ;
- les disques durs externes (qui peuvent aussi être de type HDD ou SSD), c’est un disque dur situé à l’extérieur de l’ordinateur, on le connecte en général par USB à l’ordinateur, l’idée ici est tout de même de ne pas garder en permanence vos disques externes connectés à votre ordinateur, histoire de ne pas encombrer ses ports USB pour rien, utilisez des connexions modernes (USB 3.0 ou Thunderbolt) pour accélérer les transferts de données lorsque vous transférez de grandes quantités de photos.
Et on peut diviser les disques durs en 2 autres familles :
- Les HDD (Hard Drive Disk, disque tournant magnétique) qui sont les premiers types de disque dur à être apparus,
- Les SSD (Solid State Drives, disque à semi-conducteurs) qui sont plus rapides pour le transfert des photos, plus fiables pendant les déplacements mais aussi plus chers et il est plus difficiles de récupérer les données si ils tombent en panne (il est donc important de d’avoir une bon système de sauvegarde et d’avoir d’autres copies).
« Mhm, ok, donc je peux avoir des disques durs HDD internes ou externes, et des SSD internes ou externes, mais quoi utiliser et pourquoi ?«
C’est ça.
Comme les HDD sont moins chers, mais sensibles aux déplacement, il peuvent être intéressants pour l’archivage qui sont des copies qui ne bougent pas trop et restent à la maison. Vous pouvez faire de l’archivage aussi bien au sein de votre ordinateur qu’en stockant des disque durs externes dans un placard, cela dépend de combien de disques durs votre ordinateur peut accueillir.
Les disques SSD sont intéressants
- en externe si vous êtes souvent en mouvement. Ces disques sont suffisamment rapide pour permettre l’édition à partir de leurs données (en les branchant à un ordinateur portable), et assez petits pour tenir dans la poche d’une veste ou dans un bagage à main ;
- en interne, ils servent souvent pour installer le système d’exploitation, vos logiciels, ainsi que les photos que vous traitez actuellement pour gagner en rapidité.
Pour résumer :
Disque dur | Interne | Externe |
HDD | Archivage dans votre ordinateur (si votre ordinateur a la place). | Archivage en-dehors de votre ordinateur (si votre ordinateur n’a pas la place). |
SSD | Logiciels, système d’exploitation et photos traitées à mettre dessus. | Utile lorsqu’on est en voyage pour faire de l’édition depuis un ordinateur portable. |
Quelques exemples de références
Remarque : à partir de 4 To (notamment pour les HDD) le rapport prix/capacité de stockage s’effondre, ce sont donc des capacités intéressantes à viser si vous prenez beaucoup de photos.
Astuce d’archivage : doublez vos disques durs
Pour plus de sécurité, doublez vos disques durs (et donc vos copies). Il est par exemple courant que les professionnels stockent une même photo sur 2 (voire 3) disques durs différents.
De cette manière, vous disposez d’une redondance supplémentaire, ce qui est particulièrement pratique si vous vous déplacez avec un ordinateur portable, car vous ne risquez pas de perdre toute vos photos si quelque chose arrive au disque dur externe que vous utilisez (un accident ou même un vol, oui encore ma paranoïa), et il est peu probable que deux (ou 3) disques tombent en panne en même temps.
Utilisez un logiciel comme SyncBack pour automatiser et faciliter les copies.
Un coffre-fort pour stocker vos disques durs
Après la panne et la place occupée, l’inconvénient de ce type de stockage est le vol et l’incendie. La solution ? Un coffre-fort.
Pour choisir votre coffre-fort :
-regardez l‘indice de résistance au feu dont vous aurez besoin pour protéger vos disques durs en cas d’incendie (en général pour du disque dur : EN 1047-1 S60DIS ou UL Class 125 avec une résistance pendant 1 heure ou 2 à une température interne inférieure à 50 °C et une humidité < 85 %) ;
-le coffre-fort n’a pas besoin d’être grand, mais s’il est léger il doit être boulonné afin d’empêcher tout vol.
Vous serez ainsi à l’abri des catastrophes naturelles et des vols.
⏳Conseils pour augmenter la durée de vie des disques durs de manière générale :
- Achetez des disques durs de haute qualité (Seagate, WD, Samsung, Crucial). Économiser de l’argent en achetant de gros disques bon marché, revient à échanger plus d’espace contre moins de fiabilité. Quel est l’intérêt de stocker davantage de données si vous avez beaucoup plus de chances de les perdre ?
- Les mouvements soudains ou les chocs subis par les disques durs peuvent entraîner la mort de vos données, en particulier lorsque le disque dur est en cours de démarrage. Veillez à ce que le disque soit stable.
- Les données contenues dans les disques durs « pourrissent » lentement avec le temps. Pour éviter ce pourrissement, vous devez lire régulièrement tout ce qui se trouve sur le disque dur.
- Les faire fonctionner à un rythme régulier, avec le moins d’arrêt et rallumage possible. Mieux vaut un disque qui tourne modérément qu’un disque qui reste longtemps inactif. Un disque éteint depuis plusieurs années peut poser problème au redémarrage (risques mécaniques ou corruption de cellules sur SSD).
- Limitez les démarrages fréquents qui usent plus vite les disques, surtout les HDD mécaniques (moteur, tête de lecture).
- Relisez régulièrement les données. Cela évite que les secteurs deviennent illisibles (phénomène de « bit rot » ou « putréfaction numérique »). Un petit script ou outil peut faire ça automatiquement (par exemple, un rsync sans écriture).
- Laisse toujours 10–20 % d’espace libre pour éviter la fragmentation (HDD) et limiter l’usure des cellules (SSD).
- La température idéale de votre disque dur se situe entre 25 et 40 °C. Si le disque dur est trop trop chaud, il se détériore plus rapidement, et si il est trop froid de la condensation pourrait se former au démarrage. Surveillez la température via des outils comme CrystalDiskInfo, smartmontools, etc.
⏳Conseils pour augmenter la durée de vie des disques durs HDD :
- Évitez les chocs et vibrations, particulièrement quand le disque est actif ou démarre. Fixez les HDD dans un boîtier stable, à l’horizontale de préférence.
- Surveillez les secteurs défectueux. Remplacez le disque au moindre signe de dégradation (secteurs réalloués, erreurs de lecture).
- Utilisez-le régulièrement, plusieurs années d’inactivités pourrait le rendre défectueux
⏳Conseils pour augmenter la durée de vie des disques durs SSD :
- N’utiliser pas vos SSD pour du cache temporaire très intensif (préférez un SSD dédié si besoin).
- Désactivez la défragmentation qui est inutile sur SSD et potentiellement nocive.
- Activez TRIM pour mieux gérer l’usure des cellules. C’est généralement activé par défaut sur Windows/macOS/Linux modernes.
- Évitez les arrêts brutaux (comme les coupures de courant, préférez une alimentation protégée/ondulée pour les SSD internes), cela risques de corrompre les données qui étaient entrain d’être écrites sur le disque .
✅Avantages du stockage sur disque dur externe :
- A le meilleur rapport capacité de stockage/prix de tous les moyens de stockage, à moyen / long terme c’est le support de stockage le plus abordables
- Conçu pour stocker un grand nombre de photos à long terme
- En général plus fiable qu’une carte mémoire ou qu’une clef USB, et plus solide
- Très simple à utiliser (et à brancher et débrancher pour les disques externes)
- Vous appartient
❌Inconvénients du stockage sur disque dur externe :
- Assez encombrant et gestion des câbles
- Peut tout de même tomber en panne (peu importe la marque, ce sont des statistiques)
- Sensible à la perte (pour les externes), et aux vols et aux incendies (mais vous pouvez utiliser un coffre-fort)
Stocker ses photos sur un « NAS » (Network Attached Storage)
Si vous souhaitez passer à un système de sauvegarde de qualité professionnelle, envisagez l’achat d’un NAS.
« Wow qu’est-ce que c’est que ce truc encore ?«
Commençons par le début. NAS est l’acronyme de Network Attached Storage, qui signifie Serveur de stockage en réseau.
Côté matériel, un NAS est en fait un petit ordinateur dédié au stockage. Il n’a ni écran, ni clavier : tout se contrôle depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone via une interface web. Un NAS contient généralement plusieurs disques durs, qui accueillent vos fichiers (photos, vidéos, documents…). Pour fonctionner, il embarque également un processeur, de la mémoire RAM, et un système d’exploitation spécialisé. Il dispose d’au moins un port Ethernet pour se connecter à votre réseau domestique, et parfois du Wi-Fi.
En plus de ça, un NAS utilise la technologie RAID.
« Encore un nouvel acronyme !«
Eh oui, mais je vais rester succinct, rassurez-vous.
Le RAID (pour Redundant Array of Independent Disks) est une technologie qui permet d’organiser le stockage en répartissant les données sur plusieurs disques durs. Selon le niveau de RAID choisi (RAID 0, 1, 5, 6, 10…), le NAS fait un compromis entre performance, redondance (=copie des données) et tolérance aux pannes.
Exemple concret : en RAID 5, un minimum de 3 disques durs est requis, et un seul peut tomber en panne sans perte de données. C’est d’ailleurs ce niveau que je vous conseille de paramétrer (ou en RAID 6), qui est un bon compromis entre sécurité et capacité.
Au quotidien, une fois que NAS est connecté à votre propre box internet (et paramétré), son espace de stockage est accessible depuis tous les appareils connectés à votre NAS (ordinateur fixe, ordinateur portable, smartphone, tablette etc). Vous pouvez y déposer vos fichiers, les consulter ou les synchroniser à distance, comme vous le feriez avec un service cloud (Google Drive, Dropbox…). La différence ? Les données sont chez vous, sous votre contrôle.
Un NAS, c’est un peu comme si vous aviez votre propre serveur cloud mais chez vous.
Selon les modèles, un NAS peut faire plus que du stockage : sauvegarde automatique des données présente sur vos ordinateurs ou smartphones, serveur multimédia (ex : streaming sur TV), hébergement de site web, serveur mail, serveur de vidéosurveillance (avec caméras IP), synchronisation Cloud (comme un cloud personnel), accès à distance sécurisé (via VPN ou QuickConnect)
Le très gros avantage d’un NAS c’est qu’en local (=depuis chez vous en Wi-Fi ou via un câble Ethernet), les transferts sont environ 2 à 10 fois plus rapides vers un NAS que vers un service cloud « classique ». Un NAS est donc une excellente option pour les photographes qui manipulent de gros volumes de photos et trouvent les solutions cloud trop lentes. Cela s’explique en autre par le fait que les services cloud limitent souvent la bande passante disponible, même avec une bonne connexion Internet.
En revanche, à distance (hors de chez vous), la vitesse de transfert vers votre NAS dépendra de votre connexion Internet montante à la maison (comme votre NAS est connecté à votre box chez-vous) et la vitesse de transfert sera souvent similaire à celle d’un cloud « classique ». Il n’y aura ainsi pas d’avantage notable, sauf si vous disposez d’une fibre haut débit avec un bon upload, vous pourriez éventuellement être plus rapide qu’un stockage cloud classique.
Autre point positif, la synchronisation automatique entre votre NAS et votre ordinateur (par exemple avec Synology Cloud Station ou Synology Drive), est aussi bien plus simple à configurer qu’avec un service cloud « classique », et vous avez le contrôle total sur vos fichiers.
La meilleure marque de NAS actuelle est Synology avec notamment leur DiskStation DS418 qui inclut 4 disques durs Seagate IronWolf de 8 To pour un prix d’environ 1 300 € au total. Vous avez aussi d’autres options, mais c’est la plus rentable actuellement.
Le coût initial de cette installation est donc conséquent, ce qui fait qu’un NAS convient surtout aux photographes professionnels disposant d’une entreprise qui tourne bien.
⏳Conseils pour augmenter la durée de vie d’un NAS :
- les mêmes conseils que pour les disques durs
- Mettez régulièrement à jour le système d’exploitation du NAS pour corriger des bugs, améliorer les performances, la sécurité (et donc sa durabilité).
- Configurez correctement les alertes de santé système (la mise en place d’alertes automatiquement par mail en cas de défaillance d’un disque est possible), il vaut mieux prévenir que guerrir.
- Utiliser une alimentation stable, branchez si possible le NAS sur un onduleur (UPS) pour éviter les coupures brutales ou les surtensions qui abîment les disques.
- Éviter les accès réseau mal configurés ou non sécurisés, n’exposez jamais directement votre NAS sur Internet sans pare-feu ou VPN, limitez les utilisateurs et leurs droits.
✅Avantages du stockage sur un NAS :
- En local (donc depuis chez vous), un NAS est plus 2 à 10 fois rapide qu’une platerforme cloud (souvent bridée).
- Évite la duplication de photos sur plusieurs machines en les centralisant.
- Moins cher sur le long terme qu’un abonnement cloud si vos avez un gros volume de photos régulier.
- Permet de décharger tous vos appareils de leurs données.
- Peut faire des sauvegardes automatiques.
- Sécurité très bonne en RAID 5 ou 6 (3 disques minimums sont nécessaires, la perte d’un disque dur n’a aucun impact, vous n’aurez qu’à le remplacer).
- Synchronisation automatique entre votre NAS et votre ordinateur plus facile à configurer qu’avec un service cloud « classique ».
- Vous disposez de votre propre cloud sans dépendre d’un tiers, votre NAS est accessible 24h/24 peu importe où vous êtes (tant que vous avez internet), vous avez le contrôle total sur vos photos.
❌Inconvénients du stockage sur un NAS :
- Coût initial conséquent (plus adapté aux professionnels qu’aux particuliers).
- Demande un minimum de configuration.
- Même si vous disposez de votre propre serveur, vous dépendez toujours d’internet (mais en cas de panne d’internet vos disques durs sont accessibles chez vous).
- Sensible à la perte, aux vols et aux incendies (difficile de mettre tout ça dans un coffre-fort, qui coupera le NAS d’internet).
Stocker ses photos imprimées
De nos jours, nous vivons de plus en plus à travers le numérique, les photos dématérialisées nous séduisent, et nous les partageons essentiellement sous forme de pixels. Ce qui est compréhensible, c’est plus simple et facile que de se lancer dans tout le processus d’impression.
Ce qui est marrant, c’est qu’à l’origine, il était commun d’imprimer les photos qu’on souhaitait partager. Hélas, nous avons perdu de vue cette finalité avec le numérique. En effet, pour moi, vos meilleurs photos « doivent » être imprimées (mais c’est un autre débat).
« L’impression de milliers de photos numériques me semble une perte d’argent et de temps si tu veux mon avis !«
C’est vrai que le numérique c’est économique (en plus ça rime).
Mais en ce qui concerne le stockage, pensez à l’impression. Il peut être préférable, voire utile, d’avoir un placard rempli de tirages papier : vos photos imprimées ne peuvent pas tomber en panne si vous les faîtes tomber par-terre et vous n’avez pas besoin d’allumer une machine pour les charger, on ne peut pas non plus vous les pirater, et il est rare qu’un cambrioleur reparte avec de l’encre étalé sur du papier photo (c’est ce qu’est une photo imprimée après tout).
Si on y réfléchit bien, des photos imprimées constituent une copie papier acceptable qui peut être numérisée à nouveau dans l’ordinateur si nécessaire.
Alors attention, comme pour les autres moyens de stockage il y aussi des inconvénients. Les photos peuvent se dégrader, et ça même vous respectez mes conseils pour augmenter leurs durées de vies. Les photos imprimées sont très sensibles à l’humiditée, la chaleur et le feu.
Le coffre-fort pour les photos imprimées
Pour protéger vos photos imprimées des incendies et de l’humidité vous pouvez là aussi investir dans un coffre-fort.
Pour des photos imprimée visez un coffre-fort avec la norme EN 1047-1 S60P ou UL Class 350 avec Résistance garantie pendant 1 heure ou 2 à une température interne inférieure à 170 °C.
« Ok, intéressant, mais comment j’imprime mes photos alors ?«
Vous pouvez achetez une imprimante photo pour les imprimer à la maison. Mais de nos jours, les services d’impression photo en ligne peuvent être plus abordables et offrent parfois un stockage en ligne illimité des photos dans votre espace personnel (et oui, cela compte comme une autre sauvegarde). Un imprimeur local, parfois dans les galeries marchandes proposent aussi des services similaires, avec la possibilité de les retirer en magasin et d’économiser sur les frais d’expédition. Un imprimeur local vous offrira aussi son expertise à travers des conseils avisés en fonction de votre situation.
Un tirage photo réalisé à la maison avec une imprimante standard commence souvent à se dégrader au bout de 10 à 15 ans, surtout s’il est exposé à la lumière. En revanche, un tirage de haute qualité (avec des encres pigmentaires et du papier archival) peut durer toute une vie, voire plus d’un siècle, surtout s’il est bien conservé.
La manière la plus durable de stocker des informations est en fait physique, et non numérique. Voici une citation intéressante pour finir de vous convaincre :
« Faire beaucoup de sauvegardes est un bon conseil, et sur des formats différents, dans des endroits différents ; considérer le papier comme un support d’archivage. Certains papiers que nous possédons ont duré des milliers d’années. Si Moïse avait reçu les Dix Commandements sur une disquette, ils ne seraient jamais parvenus jusqu’à nous. »
Stockage physique VS numérique
Il est intéressant de constater que beaucoup de gens pensent que le numérique est un format plus sûr ou plus durable que la pellicule, alors que c’est le plus souvent l’inverse.
Soyons pragmatique 5 minutes, et mettons les choses en perspective.
D’un côté on peut stocker de la pellicule (quelque chose de palpable avec les mains) dans une boîte à chaussure (tout aussi palpable) et faire développer les photos autant de fois qu’on veut.
D’un autre côté, on a des photos numériques composée des pixels, auxquels on a le droit d’accéder uniquement en passant par des appareils qui tomberont forcément en panne à un moment ou à un autre. Et à ce moment, POUF, tout disparaît !
Alors je ne vous dis pas de repasser à la pellicule, mais simplement de prendre conscience de la tangibilité de l’impression papier.
⏳Conseils pour augmenter la durée de vie de vos tirages papier :
- Si vous le pouvez privilégiez une impression sur papier 100 % coton ou alpha-cellulose sans acide, avec des encres pigmentaires (ces tirages peuvent durer plus de 100 ans dans de bonnes conditions).
- Le choix du support d’exposition ou de stockage de vos photographies a un impact important sur la longévité de vos tirages. Ils doivent être « chimiquement inertes », c’est-à-dire qu’ils n’entraîneront pas la dégradation du matériau de votre tirage : boîtes sans acide, pochettes en polyester ou polypropylène, papiers intercalaires neutres, tampons de conservation. Vérifiez la mention « PAT » (Photographic Activity Test) pour assurer la stabilité à long terme. Le PVC est à proscrire (il dégage des gaz acides en vieillissant). Les marques PrintFile, Hahnemühle, Clamshell archival boxes, Canson Infinity ont une excellente réputation dans le domaine.
- Conservez vos photographies dans un endroit frais (18-20°c), sec (30 à 50 %) et sombre. La chaleur, l’humidité et la lumière sont autant de facteurs de dégradation des matériaux utilisés dans les tirages. Si vous accrochez vos photos quelque part, évitez la lumière directe du soleil (ou privilégiez des verre anti UV). En effet la lumière (surtout UV) est le facteur le plus destructeur à long terme et décolorera vos photos. Même une lumière ambiante peut poser problème sur des décennies.
- Évitez de toucher la surface de vos tirages, car vos doigts ne sont pas chimiquement inertes. Si vous souhaitez manipuler vos tirages avec précaution, utilisez des gants en coton ou nitrile non poudrés.
✅Avantages du stockage par impression :
- Ne peut pas tomber en panne.
- Numérisable à nouveau.
- Pas de machine nécessaire pour y accéder.
- Pas de piratage possible.
- Peu de risque qu’on vous les vole ou que vous les perdiez.
- Peut constituer une nouvelle activité dans le prolongement de la photographie.
- Vous appartient (physiquement en plus !).
❌Inconvénients du stockage par impression :
- Coût conséquent pour une grande quantité de photos
- Encombrant si vous avez un grand nombre de photos
- Processus d’impression à gérer
- Sensible aux incendies, à l’humidité, à la chaleur et la lumière.
Comment sauvegarder ses photos : le système
Dans la section précédente, nous avons vu ensemble les différents supports de stockage possibles. On a pu voir que chaque support de sauvegarde avait ses avantages et ses inconvénients. Ainsi, aucun support n’est parfait.
Et c’est pour cette raison qu’en ce qui concerne la sauvegarde et la sécurité de vos photos il faut penser en terme de système. Nous allons voir ensemble comment créer une solide routine de sauvegarde pour préserver la sécurité de vos photos.
Je vais vous proposer différents système de sauvegarde, étaler sur différents niveaux. Je vais évaluer chaque système sur 4 critères :
- 🔒 le degré de sécurisation de vos photos
- ⚙️la facilité de mise en place
- 🧰la praticité d’utilisation au quotidien
- 💰le budget nécessaire
Niveau 1 : sauvegarde sur un seul support physique
Principe : vous avez 1 copie de vos photos sur uniquement 1 support physique (carte mémoire, clef USB, disque dur interne/externe ou papier).
- 🔒Sécurité de vos photo : précaire
- ⚙️Mise en place : très facile
- 🧰Praticité au quotidien : très pratique
- 💰Budget : bon marché
Comme on l’a déjà vu dans la première section les clefs USB et carte mémoire sont des support de sauvegarde temporaires, si ils peuvent dépanner, ils ne sont pas conçu pour le stockage à long terme.
Les disques durs et le papier photos sont intéressants (et sont à privilégier par rapport aux 2 supports précédents), mais les disques peuvent tomber en panne et les photos s’abîmer. Il ne s’agit pas ici d’un système, donc une seule défaillance et vos photos s’évaporent à jamais.
Étapes du système :
- Vous prenez vos photos
- Vous les laissez sur la carte mémoire puis quand elle est pleine vous la stockez et en remettez une nouvelle. Ou vous transférez vos photos sur un autre support comme une clef USB, un disque dur externe (ou celui de votre PC). Ou vous pouvez imprimer vos photos uniquement.
✅ Avantages : rapide à à mettre en place, simple à utiliser et peu coûteux, vous détenez vos photos.
❌ Inconvénients : un seul point de défaillance et vos photos sont perdues à jamais.
🧠 Idéal pour : les débutants, les personnes prenant peu de photos, les personnes ne tenant pas spécialement à leurs photos ou ceux qui cherchent un système simple.
Niveau 2 : sauvegarde sur deux supports physiques (local)
Principe : vous rajoutez un niveau de sécurité en copiant vos photos sur 2 supports physiques différents (carte mémoire, clef USB, disque dur interne/externe ou papier), il peut s’agir du même type de support (comme 2 disques durs) ou de supports différents (comme une copie sur un disque dur et une autre imprimée).
- 🔒Sécurité de vos photo : satisfaisante
- ⚙️Mise en place : moyennement difficile
- 🧰Praticité au quotidien : assez pratique
- 💰Budget : bon marché
Au minimum, je vous conseille de toujours d’avoir au moins deux copies de vos photos (donc de ne pas descendre en-dessous du niveau 2), Couramment pour ce système on utilise 2 disques durs (en général un interne et un externe). C’est un bon point de départ quand vous faîtes régulièrement de la photo.
Ce système vous protégera de la corruption (des fichiers photos, pas des politiciens), des chutes accidentelles et de la perte accidentelle de votre disque dur. Cependant, ce système ne vous protège pas contre le vol ou les catastrophes naturelles.
Étapes du système (dans sa forme la plus courante) :
- Vous prenez vos photos.
- Vous copiez les photos sur le disque dur de votre ordinateur (ou éventuellement un disque externe si vous êtes en déplacement).
- Vous copiez ensuite les photos de l’ordinateur sur un disque dur (en général externe) à l’aide d’un logiciel (comme SyncBack) pour faire ce qu’on appelle la « synchronisation » (=les photos sont les mêmes sur les deux disques).
- Vous supprimez les photos de la carte mémoire de votre appareil photo (si vous êtes en déplacement, attendez de préférence bien avoir fait les 2 copies avant de supprimer vos photos de la carte mémoire, ou ayez une copie sur une carte mémoire si vous avez 2 fentes pour carte mémoire).
D’autres variantes sont possible
Vous pouvez par exemple faire des copies sur des clefs USB ou des cartes mémoires si votre budget et serré (mais c’est déconseillé). Vous pouvez aussi faire des copies imprimées si vous avez le temps, le budget et que vous maîtriser la numérisation (en cas de perte de vos version numérique).
✅ Avantages : vous détenez vos copies qui sont accessibles à tout moment, offre un premier niveau de sécurité avec 2 copies (il est rare que 2 disques tombent en panne en même temps).
❌ Inconvénients : en cas de vol, incendie ou dégât des eaux, les deux supports physiques peuvent être perdus.
🧠 Idéal pour : les amateurs avertis ou semi-pros, les personnes qui cherchent à avoir un minimum de sécurité sans trop se prendre la tête, les personnes faisant de la photo régulièrement.
Niveau 3 : sauvegarde sur un support physique + un support hors site (cloud)
Principe : vous rajoutez un niveau de sécurité en copiant vos photos sur un cloud en plus d’un support physique (carte mémoire, clef USB, disque dur interne/externe ou papier). Il s’agit ici de suivre le principe « ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier« , ainsi si il arrive quelque chose à votre domicile, toutes vos photos ne sont pas perdues.
- 🔒Sécurité de vos photo : très satisfaisante
- ⚙️Mise en place : moyennement difficile
- 🧰Praticité au quotidien : pratique
- 💰Budget : moyen (abonnement du cloud à long terme)
Si vous avez une bonne connexion internet et que vous pouvez vous le permettre (le cloud nécessite un abonnement), ce système commence à être très sécurisé, c’est un bon entre 2.
Dans sa forme la plus courante, vous paramétrez votre cloud pour qu’il fasse des copies du disque dur interne de votre ordinateur en arrière-plan (comme dans le bas du schéma ci-dessous), de manière à profiter de la rapidité d’une édition faîte depuis un disque dur interne, tout en profitant du niveau de sécurité supplémentaire offert par un cloud.
Si vous ne disposez pas d’une bonne connexion internet, utilisez un disque dur externe (comme dans le niveau 2) que vous mettez dans un coffre-fort ignifugé (il vous protégera contre le vol ou les catastrophes naturelles comme le cloud pourrait le faire). Cependant, les coffres-forts peuvent être un peu chers et encombrants. Une autre solution, c’est encore de mettre votre disque dur externe chez un proche de confiance (si vous des amis).
Étapes du système (dans sa forme la plus courante) :
Mise en place préalable : vous abonner à un service de cloud, et paramétrer la copie automatique de vos photos depuis votre disque dur interne sur votre espace cloud.
- Vous prenez vos photos.
- Vous copiez les photos sur le disque dur de votre ordinateur (ou sur un disque dur externe éventuellement si vous êtes tout le temps en déplacement par exemple). Votre cloud copie automatiquement vos photos en arrière-plan.
- Vous supprimez les photos de la carte mémoire de votre appareil photo.
✅ Avantages : sérénité en cas de sinistre local, vous avec 2 copies (il est rare que qu’un disque et que le cloud tombent en même temps en panne), un cloud est géré par des professionnels (il est donc peu probable qu’une défaillance se produisent sauf panne temporaire ou coupure internet de votre côté), accès à distance (temps que vous avez internet),
❌ Inconvénients : coût mensuel (abonnement infini), vitesse de transfert lente si vous avez un très gros volume de photo à gérer, une partie de vos copies est détenue par un tiers, votre sécurité dépend d’internet.
🧠 Idéal pour : les photographes réguliers, les photographes professionnels (le cloud peut aussi permettre de partager facilement vos photos à vos clients), pour les baroudeurs qui ne veulent pas s’encombrer d’un disque dur externe lors de leurs déplacements.
Niveau 4 : système 3-2-1
Principe : vous ajoutez un niveau de sécurité en combinant le niveau 2 et 3, vous disposez de 3 copies au total, 2 copies sur des supports physiques (en général des disques durs) et 1 copie hors site (en général sur le cloud).
- 🔒Sécurité de vos photo : à toute épreuve
- ⚙️Mise en place : moyennement difficile (paramétrage de la synchronisation du cloud+du logiciel pour les disques durs)
- 🧰Praticité au quotidien : peu pratique (2 copies physique à gérer)
- 💰Budget : assez important (abonnement du cloud à long terme + doubler le budget support physique)
Ce système est un peu coûteux et demande un peu de mise en place, mais si vous avez une bonne connexion internet et que vous pouvez vous le permettre, ce système offre une sécurité à toute épreuve :
- 2 copies sur support physique car rien n’est éternel, les pannes de disque dur ne sont pas une possibilité, elles sont inévitables. Cela peut arriver à tout moment, même lorsque votre ordinateur est neuf. Et d’ailleurs, aucun disque dur n’est éternel.
- 1 copie hors site car peu importe le nombre de copies que vous faîtes, si elles sont toutes stockées au même endroit, elles partiront en fumée si votre maison prend feu par exemple.
Étapes du système (dans sa forme la plus courante) :
Mise en place préalable : vous abonner à un service de cloud, et paramétrer la copie automatique de vos photos depuis votre disque dur interne sur votre espace cloud + acheter au moins 2 disques durs + paramétrage du logiciel qui copie les photos sur les disques durs externes.
- Vous prenez vos photos.
- Vous copiez vos photos sur le SSD de votre ordinateur (pour profiter de la fluidité qu’il offre). Votre cloud copie automatiquement vos photos en arrière-plan. Un logiciel (comme SyncBack, en version payante) réalise une copie de votre disque SSD sur vos 2 disques durs externes en arrière-plan (ou vous lancez la copie manuellement en version gratuite).
- Vous supprimez les photos de la carte mémoire de votre appareil photo.
- Une fois l’édition finie, vous copiez à nouveau vos photos sur vos 2 disques durs externes (vous n’avez rien à faire si votre logiciel synchronise en temps réel, mais c’est souvent payant), puis vous supprimez les photos de votre SSD qui sert juste à l’édition. (Si votre SSD a les capacités suffisantes vous pouvez aussi décider de les laisser dessus).
Il existe plusieurs variantes possibles à ce système :
- Se procurer trois disques durs externes, dont l’un est conservé chez un un proche/au bureau ou un coffre-fort ignifugé (comme on l’a déjà vu).
- Avoir une copie sur un disque dur interne, et se procurer deux disques durs externes, dont l’un est conservé chez un un proche/au bureau ou un coffre-fort ignifugé.
- Avoir une copie sur un disque dur interne, et une copie sur un disque dur externe (possiblement conservé chez un proche/au bureau ou un coffre-fort ignifugé), et avoir une copie avec un cloud synchronisé.
- Avoir des copie papier à un autre endroit, des copies sur un disque externe et des copies sur un cloud.
- Etc.
✅ Avantages : sécurité professionnelle, anticipation des scénarios de perte.
❌ Inconvénients : mise en place plus complexe, un peu lourd au quotidien, budget plus important (support de stockage x2 et abonnement cloud).
🧠 Idéal pour : pour les professionnels avec de gros volumes de photos ou pour les amateurs très actifs et qui cherche la sécurité.
Pour vous donner une idée de budget pour la mise en place du système 3-2-1 :
Système de sauvegarde 3-2-1 | Matériel |
Sauvegardes physiques | Disque dur externe x 2 (exemple : WD 4 To Elements) = 114,58 x 2 = 229,16 € +éventuellement version payante de syncback pour la synchronisation en temps réel (50,95 €) |
Sauvegarde cloud | Amazon photos : 69 €/ an |
Total | Première année : 298,16 € (349,11 € avec syncback payant) Autres années : 69 € |
Niveau 5 : sauvegardes sur un NAS (+ un cloud)
Principe : utiliser un NAS avec sauvegarde automatique locale (RAID ou non), combiné à une synchronisation avec un service cloud, ainsi qu’éventuellement une rotation des endroits où vous stockez les disques durs stockés (ex : bureau, coffre, domicile secondaire).
- 🔒Sécurité de vos photo : à toute épreuve
- ⚙️Mise en place : assez difficile (paramétrage de la synchronisation du cloud+du NAS)
- 🧰Praticité au quotidien : très pratique (tout est automatisé)
- 💰Budget : important
Si vous pouvez vous le permettre : le NAS est le système de stockage ultime pour les professionnels baignant dans un grand volume de photo. Ici, le cloud est simplement une sécurité supplémentaire.
La mise en place d’un NAS demande un peu de travail et surtout un budget important, mais une fois mis en place la gestion de vos photos est très pratiques et fluide au quotidien. Vous disposer de votre propre cloud à la maison et vous n’avez plus vraiment de question à vous poser, peu importe l’appareil que vous utiliser, à distance ou non, tout est centralisé et accessible.
En plus de ça le NAS vous protège des pannes matériel grâce à sa technologie RAID. En RAID 5 ou 6, un des disques durs peut tomber en panne sans aucune conséquence sur l’intégrité de vos photos, vous avez juste à remplacer le disque dur défectueux, le NAS se charge du reste.
Étapes du système (dans sa forme la plus courante) :
Mise en place préalable : vous abonner à un service de cloud, et paramétrer la copie automatique de vos photos depuis votre disque dur interne sur votre espace cloud + acheter un NAS + paramétrer le NAS.
- Vous prenez vos photos.
- Vous copiez vos photos sur le SSD de votre ordinateur (pour profiter de la fluidité qu’il offre) ou éventuellement depuis n’importe quel appareil si vous êtes en déplacement. Votre cloud copie automatiquement vos photos en arrière-plan. Votre NAS copie automatiquement vos photos en temps réel avec le niveau de sécurité RAID sélectionné.
- Vous supprimez les photos de la carte mémoire de votre appareil photo.
Il existe plusieurs variantes :
- Avoir en plus du NAS et du cloud des copies sur des disques durs que vous stockez à un endroit différent (ou dans un coffre-fort)
- Ne pas avoir de cloud, mais un NAS uniquement
- Ne pas avoir de cloud mais avoir en plus des copies sur des disques durs que vous stockez à un endroit différent (ou dans un coffre-fort)
- Si vous voyagez souvent, vous pouvez aussi faire une copie sur disque dur externe (sans effacer de la carte mémoire), puis faire une copie du disque dur externe (à distance ou par câble) sur le NAS, puis stocker le disque dur externe autre part. Et éventuellement ajouter une copie papier à un autre endroit.
- Etc
✅ Avantages : quasiment impossible de tout perdre, automatisation au quotidien, on a accès à ses photos (et on peut les partager ou les transférer à des clients) depuis n’importe où et n’importe quel appareil (tant qu’on a internet).
❌ Inconvénients : coûteux, demande un travail de paramétrage rigoureux.
🧠 Idéal pour : pour les photographes professionnels exigeants en terme de sécurité, souvent en déplacement et accédant à ses photos depuis plusieurs appareils photos différents et qui cherche le meilleur en terme de sécurité et simplicité de gestion des photos au quotidien.
Conseils en vrac en ce qui concerne la sauvegarde vos photos
- Peu importe ce que vous décidez de faire, je vous conseille de toujours disposer d’au moins deux copies chaque fichier photo que vous possédez, c’est un grand minimum.
- Ne formatez pas vos cartes mémoire tant que vos photos ne sont pas copiées. Achetez suffisamment de cartes mémoire pour couvrir vos travaux en attendant de copier vos photos, et mettez les cartes pleines de côté en attendant pour éviter tout problème.
- Sauvegardez vos photos dès que possible après avoir pris une photo, ou après la première copie.
- Si vous avez l’intention de sauvegarder manuellement, veillez à respecter un calendrier régulier. Il est également possible d’opter pour des sauvegardes automatiques pour plus de praticité. Pour les sauvegardes situées hors de chez vous cela peut nécessiter des déplacements.
- Supprimez régulièrement vos photos et ne gardez que les meilleures. Je sais, ça peut paraître contre-intuitif mais ça permet d’alléger votre système, de vous faire gagner de l’argent et du temps (vous retrouverez plus facilement vos photos préférées car elles ne sont pas noyées dans un océan de photos que vous n’aimez pas). Par ricochet, prendre le temps de réfléchir aux bonnes et aux mauvaises photos, ainsi qu’aux causes des mauvaises, fera de vous un meilleur photographe. Je vous recommande de procéder à la plupart des suppressions dès que vous importez vos photos. Si vous attendez, revenir en arrière et faire le tri peut prendre énormément de temps et d’efforts.
- Souscrivez une assurance pour la photographie. Vérifiez auprès de votre assurance (la même qui couvre votre logement par exemple) ce qu’elle propose en terme d’assurance professionnelle. Visez une assurance matériel, une assurance responsabilité civile et voyez aussi ce qu’elle peut faire à propos de photos perdues. En effet, si vous êtes un professionnel et acceptez de l’argent de clients, il est indispensable d’avoir une assurance.
- Gardez toujours à l’esprit que le stockage à la maison n’est pas 100% sûr (le risque 0 n’existe pas). Je ne vous le souhaite pas mais votre logement peut être victimes de vol, d’un incendie (ou une inondation). Si vous n’avez pas de coffre-fort ignifugé ou si vous ne souhaitez pas en acheter un, essayez de conserver votre copies sur disque dur externe dans un autre endroit que chez vous (où vous pouvez par exemple avoir des copies sur votre ordinateur ou un NAS). Pensez toujours à la phrase « ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier« , c’est de la gestion de risque.
- Mettre en place un système de sauvegarde de ses photos est plus facile si vous disposez déjà d’une bonne organisation de vos photos.
Mot de la fin
Il est essentiel pour tout photographe de disposer d’un bon système de sauvegarde pour vous assurer que les photos que vous vous êtes efforcé de capturer sont à l’abri des aléas de la vie. Ainsi, vous pourrez vous concentrer sur vos prochaines expériences en matière de composition plutôt que sur la sécurité de vos photos !
Toute le paradoxe c’est qu’avec un peu de chance, vous n’aurez jamais besoin de vos multiples niveaux de sécurité, mais vous serez heureux d’en avoir un si un pépin arrive à vos sauvegardes.
L’élaboration d’une stratégie de sauvegarde repose en grande partie sur la recherche de ce qui vous convient le mieux entre sécurité de vos photo, difficulté de mise en place, la praticité au quotidien, et votre budget. Votre système de sauvegarde dépend aussi de votre profil, par exemple, les photographes qui voyagent trouveront un cloud pratique, les professionnels chevronnés apprécieront la puissance d’un NAS, et un photographe occasionnel cherchera la simplicité.
On a vu ensemble les avantages et les inconvénients de chaque support, ainsi que la mise en place de divers système comprenant ces supports de sauvegarde. Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour veiller à l’intégrité de vos photos.
Si vous avez 3 choses à retenir :
- les cartes mémoires et les clefs USB sont des supports de stockage temporaires, ne les utilisez pas pour le long terme ;
- le système 3-2-1 (niveau 4) est un équilibre parfait, si c’est trop cher, veillez toujours à avoir au moins 2 copies (niveau 2 ou 3 minimum) ;
- on sous estime souvent l’impression en tant que moyen de stockage.
Maintenant vous avez le choix : vous pouvez laisser vos photos comme tel et prendre le risque de tout perdre, ou vous mettez en place un système bien rôdé sur lequel vous reposer ce qui vous permet de continuer à prendre vos photos en toute sérénité.
N’hésitez pas à me faire savoir ce que vous utilisez pour sauvegarder vos images ou à me donner des conseils que vous avez trouvés utiles.
Moi je vous laisse ici à vos sauvegardes, et je vous dis à bientôt sur les internets MONDIAUX !
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