6 octobre 2025

Comment faire du Freelensing en Photo : Guide Étape par Étape

Par Gaëtan Berthouly

6 octobre 2025


Les photographes sont toujours à la recherche de nouveaux moyens pour créer des photos qui se démarquent. Et on se dit toujours qu’on doit forcément faire des trucs qui coûtent cher pour faire des photos épatantes : voyager, acheter un nouveau boîtier, un nouvel objectif ou de nouveaux éclairages, payer un modèle professionnel…

Désolé de vous décevoir, mais aujourd’hui vous n’aurez pas besoin de débourser 1 €.

On va voir une petite astuce pour simuler un objectif à bascule sans le prix d’un véritable objectif à bascule, je parle de la technique du « freelensing ».

Vous avez peut-être déjà essayé cette technique sans succès. Alors dans cet article vous trouverez toutes les étapes ainsi que tous les conseils pour réussir votre freelensing.

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Qu’est-ce que le freelensing en photographie ?

Freelensing est un terme anglais composé des mots

  • « free« , que l’on peut traduire par « libre« ,
  • « lensing« , dérivé de « lens » que l’on peut traduire par « objectif« .

On peut ainsi traduire le mot « freelensing » par « objectif libre« .

En effet, pour réaliser cette technique on va dévisser l’objectif du boîtier de l’appareil photo pour le libérer, puis l’incliner à la main dans différentes directions, ce qui va ainsi incliner le plan net de la photo.

Principe de « freelensing« 

« Mais, c’est quoi le plan net ?« 

Quand l’objectif est monté droit et vissé au boîtier, le plan net correspond dans la photo au plan parallèle au capteur qui passe par l’endroit où vous avez fait la mise au point. Ce plan est celui où la netteté est maximale, et ainsi tout ce qui se trouve sur ce plan sera le plus net sur la photo.

Optique géométrique et explications techniques

Je rentre un peu plus en détail ici sur mon explication précédente.

Chaque plan objet dans une scène possède un plan image conjugué (donc un plan image qui lui correspond) où se forme l’image nette de ce plan. La mise au point consiste à faire en sorte que ce plan image conjugué vienne coïncider avec le capteur.

Ainsi, pour être rigoureux, le plan net est le plan objet conjugué au plan image situé sur le capteur, c’est-à-dire le plan objet dont l’image nette est exactement projetée sur le capteur (en d’autre terme c’est le plan objet « mis au point »).

Par exemple dans la photo ci-dessous, la mise au point est faîte sur le pion couronné, ainsi il est net. Mais tout ce qui passe par ce plan (qui passe par la mise au point sur le pion couronné) est aussi le plus net dans la photo. En effet, on voit bien que les pions à gauche et à droite du pion situés dans le même alignement sont nets aussi. Mais les autres pions situés avant et après ce plan sont moins nets, car ils sont hors de ce plan.

Crédit : Pixabay

Lorsque vous inclinez l’objectif, le plan net s’incline avec lui. Par conséquent, le plan net n’est plus parallèle au capteur (comme habituellement, quand l’objectif est normalement vissé au boîtier), désormais le plan net coupe la scène photographiée en biais (comme illustré de manière très schématique ci-dessous).

Un schéma simplifié pour comprendre l’impact du basculement de l’objectif sur le plan net d’une photo

C’est pour cette raison qu’avec le freelensing :

  • certains éléments éloignés l’un de l’autre en profondeur peuvent se retrouver dans le plan net et ainsi être nets, (comme une partie de l’arbre et du buisson dans mon schéma ci-dessus) ;
  • tandis que d’autres éléments, parfois situés à une même distance du capteur, peuvent paraître flous (comme une partie de l’arbre qui est nette, et le bras droit du bonhomme qui est flou).

Concrètement, le freelensing vous permet de créer une profondeur de champ inhabituelle où la zone de netteté peut traverser la scène en biais, en diagonale, ou ne couvrir qu’une petite portion très précise de l’image.

Voyez dans l’exemple ci-dessous comment le centre du clavier est net alors que le haut et le bas du clavier sont flous alors qu’ils sont à peu près dans le même plan que le milieu du clavier. C’est parce que le plan net de l’image est penché.

Crédit : Enoch Leung

En modifiant l’angle de l’objectif par rapport au boîtier de l’appareil photo, vous disposez également d’un plus grand contrôle pour modifier la perspective d’une image.

C’est exactement le même mouvement que l’on peut reproduire avec un objectif à bascule et décentrement en le basculant (= en l’inclinant).

Objectif Canon TS-E 17 mm f/4 en position basculée
Source : Édouard Hue de Wikipedia

Utilisation des objectifs à bascule et décentrement

Les objectifs à bascule et décentrement sont souvent utilisés en photographie d’architecture, notamment leurs capacités de décentrement.

Par exemple, si vous prenez une photo d’un bâtiment en contre-plongée, les lignes verticales du bâtiment semblent converger en direction du sommet du bâtiment (c’est une perspective fuyante). Le décentrement permet de décaler l’objectif vers le haut tout en laissant le capteur bien parallèle au bâtiment, ce qui permet d’obtenir le cadrage voulu sans incliner l’axe optique, donc sans convergence des lignes, et ainsi garder des lignes verticales parallèles sur la photo.

Freelensing VS Lensbaby

Certains diront que faire du freelensing c’est se donner du mal pour rien, comme les objectifs « Lensbaby » existent, mais les 2 donnent des résultats bien différents :

-un objectif de type « Lensbaby » donne un petit point net dans la photo et rend tout le reste flou ;

-tandis qu’avec la technique de freelensing on conserve un plan net que l’on va basculer, ce qui est très différent.

le Lensbaby donne un flou radial autour d’un point, alors que le freelensing donne un flou réparti autour d’un plan, ce sont deux esthétiques très différentes.

La même différence existe entre un objectif à bascule et décentrement et un objectif de type Lensbaby.

Sur quoi utiliser le freelensing ?

Le freelensing est amusant à utiliser, vous pouvez l’utiliser pour changer la perspective, ou répartir le flou et le net d’une manière inhabituelle dans vos photos. C’est une technique créative qui vous permet de faire des photographies expérimentales et d’obtenir des résultats inhabituels.

Cependant certains sujets se prêtent mieux au freelensing que d’autres.

  • Les scènes macro et proxy, en particulier les fleurs et les feuilles, fonctionnent très bien avec le freelensing. C’est aussi un moyen abordable de faire de la macrophotographie en retournant l’objectif (si vous souhaitez aller plus loin, il existe même des bagues d’inversion).
Crédit : Tom Hart
  • Les gens sont également d’excellents sujets pour le freelensing. Vous pouvez par exemple placer le plan net sur la tête d’un sujet et laisser son corps disparaître dans le flou. Vous pouvez également placer le plan net sur une main tendue, un œil ou même une mèche de cheveux. Le freelensing vous permet de mettre en valeur certaines parties tout en en estompant d’autres.
Crédit : Evan Patterson
  • Les paysages, vous pouvez par exemple laisser le premier plan ou l’arrière-plan s’estomper. Parfois cela fonctionne, parfois non, mais quoiqu’il en soit c’est toujours amusant Vous pouvez aussi donner un effet de maquette à vos photos de paysages.
Crédit : Damien Walmsley
  • Les sujets à isoler : le freelensing est très efficace quand on souhaite isoler un sujet grâce au flou qu’il crée, elle permet par exemple d’extraire facilement une personne d’un plan large.
Crédit : GEMMA DENISE

Remarque

Le freelensing ne sera probablement pas privilégiée quand on est un photographe commercial, en effet cette technique est imprévisible, donc si vous prenez des photos pour un client et que vous avez besoin d’images utilisables, assurez-vous de capturer également des fichiers plus conventionnels lors de votre séance.

Étape 1 pour faire du freelensing : rassembler l’équipement adéquat

Quel objectif pour le freelensing ?

Le freelensing fonctionne mieux avec des objectifs autour de 50 mm sur 24 x 36 (équivalent à 35 mm environ sur un boîtier APS-C). Certains photographes préconisent de rester entre 35 mm et 100 mm.

En effet les objectifs plus longs rendent la mise au point difficile, ils ont aussi lourds et donc plus difficile à manipuler d’une main. Bref, c’est une technique déjà assez difficile à maîtriser au début, il est inutile de vous mettre des bâtons dans les roues (vous risquez d’abandonner par frustration). Quant aux objectifs plus courts, ils offrent des effets de freelensing moins intenses.

Il s’agit juste d’un conseil. Vous pouvez essayer avec un objectif plus court ou plus long et voir ce que vous obtenez, après tout il s’agit de photographie créative, et tout est question d’expérimentation.

Je recommande aussi d’utiliser un objectif à distance focale fixe, car ils sont plus légers et petits, et donc plus faciles à manipuler.

Au niveau de l’ouverture, comme cette technique est en général utilisée pour jouer avec le flou, on pourrait penser que plus l’ouverture est grande mieux c’est, et qu’il nous faut absolument un objectif rapide. Mais les trop grandes ouvertures peuvent aussi compliquer le positionnement de la zone nette (tout comme les objectifs à longues distances focales). Un objectif avec une ouverture maximale de f/2,8 en général suffisant.

Enfin, il est préférable d’utiliser des objectifs conçus pour des capteurs plus grands que ceux de votre boîtier photo, concrètement :

  • utilisez des objectifs 24×36 sur des boîtiers APS-C,
  • utilisez des objectifs moyen format sur des boîtiers 24×36.

De cette manière, le cercle d’image net projeté par l’objectif est largement plus grand que la surface du capteur, ce qui laisse plus de marge pour l’inclinaison et le déplacement de l’objectif sans risquer qu’une partie de la photo soit noire en raison du manque de couverture de l’objectif.

Représentation du cercle d’image net projeté par un objectif sur un capteur (matérialisé par le rectangle)
Crédit : Balkhovitin

Utilisez un objectif auquel vous ne tenez pas

Le freelensing implique de tenir l’objectif à la main, il y a donc toujours un risque de le faire tomber et de le casser. C’est pour cette raison que je vous conseille de faire du freelensing avec des objectifs que vous n’utilisez plus ou peu chers (comme le canon 50mm f/1.8 ou le Nikkor 50mm f/1.8).

Quel boîtier pour le freelensing ?

Le boîtier doit être à objectif interchangeable, c’est-à-dire que vous pouvez détacher l’objectif du boîtier, ce qui est impératif pour pouvoir faire du freelensing comme on l’a déjà vu.

Un boîtier à objectif interchangeable est obligatoire pour faire du freelensing

Utiliser un ancien boîtiers est conseillé, car le fait de détacher l’objectif de l’appareil photo augmente le risque que de la poussière et d’autres débris pénètrent à l’intérieur et se déposent sur le capteur. À ce propos, le miroir d’un reflex numérique protège un peu le capteur des éléments extérieurs, c’est donc le type de boîtier à privilégier (sans que ça ne soit obligatoire pour autant). Je reparle plus tard dans l’article de la protection de votre matériel avec cette technique.

En ce qui concerne la mise au point, les appareils photo sans miroir ont un avantage sur les reflex numériques. En effet, en photographie « classique » on peut faire la mise au point sur un sujet (par exemple l’œil d’un modèle), puis recadrer la composition, et la mise au point reste similaire car le plan net est parallèle au capteur.

Mais en freelensing, le plan net est incliné, ainsi si vous faîtes la mise au point sur un sujet, puis que vous déplacez l’appareil ou que vous changez le cadrage la mise au point est perdue car le plan de netteté qui est en biais modifie ce qui est flou et net. Par ailleurs, de manière générale, « placer la netteté » est difficile en freelensing.

Avec les boîtiers reflex, ce que l’on voit dans le viseur est simplement un reflet de la scène dans le miroir, nous ne voyons pas bien ce qui est mis au point. Alors qu’avec un hybride on avec le viseur électronique on peut :

  • zoomer dans le viseur pour voir très précisément la zone de netteté (fonction « punch-in« ),
  • voir les contours nets qui sont surlignés souvent en rouge ou jaune (fonction « focus peaking« ),
  • prévisualiser en temps réel l’exposition et surtout profondeur de champ (la zone d’une netteté acceptable).

Pour résumer : en freelensing placer la netteté est difficile, on doit ajuster très finement la position de l’objectif à la main pour l’ajuster. Le viseur électronique aide énormément à voir où se trouve la zone de netteté grâce à ses diverses fonctionnalités.

Sur un boîtier reflex, l’écran LCD peut faire office de viseur électronique car on peut voir la zone nette en mode live view et on peut aussi zoomer. Mais l’écran permet de moins de stabilité que le viseur électronique qui vous permet de coller l’appareil à votre visage pour stabiliser un peu l’ensemble (boîtier + objectif tenu à la main) et il ne dispose pas de la fonction de « focus peaking« .

Freelesing, obturateur électronique et effet de bandes

Avec un boîtier sans miroir tout n’est pas rose cependant, lors de la pratique du freelensing vous pouvez remarquer des bandes sur vos photos. Cela est dû au fait que le freelensing est une pratique chaotique qui implique des variations d’exposition ainsi que des fuites de lumière parasite. Tout ceci peut parfois provoquer un effet de bande. L’utilisation d’une source de lumière stroboscopique peut aussi créer un effet de bande.

La solution est d’opter pour un obturateur entièrement mécanique. Le problème c’est que sans le premier rideau électronique, le retard de l’obturateur est souvent conséquent et peut nous faire perdre la mise au point effectuée. Il faut du temps et de la pratique pour obtenir un résultat satisfaisant.

Étape 2 pour faire du freelensing : configurer l’appareil photo

  1. Montez normalement l’objectif sur votre boîtier. Cela permet de régler les paramètres d’exposition avec la communication électronique intacte entre l’objectif et le boîtier.
  2. Passez en mode Priorité à l’ouverture (Av / A). Choisissez une grande ouverture (ex : /2.8) pour obtenir une faible profondeur de champ et jouer avec les zones floues. Laissez vos ISO en automatique avec limitateur ISO.
  3. Cadrez grossièrement la scène que vous souhaitez photographier et appuyez à mi-course sur le déclencheur pour que l’appareil mesure l’exposition. Notez le temps de pose proposé par l’appareil photo (il ne doit pas être trop long pour limiter le flou de bougé et de mouvement). Cette étape permet d’avoir une base d’exposition correcte, que l’on va pouvoir reproduire manuellement après avoir retiré l’objectif.
  4. Passez en mode Manuel (M) et reportez les valeurs d’exposition, temps de pose, ISO, ouverture (voir le cadre jaune plus en-dessous). On se met en mode manuel car après avoir retiré l’objectif, il ne pourra plus communiquer avec le boîtier. Par conséquent, vous obtiendrez soit une erreur, soit des photos exposées incorrectement. Le mode manuel résout tous ces problèmes en vous permettant de prendre des photos sans l’objectif.
  5. Réglez la mise au point de l’objectif manuellement sur l’infini (ou faîtes la mise au point en automatique sur un élément lointain puis repassez en mode manuel pour la bloquer). Cela permettra de mieux gérer la plage de netteté ensuite quand vous tiendrez l’objectif à la main. Vous pouvez aussi tester avec une mise au point plus proche si vous souhaitez photographier un sujet proche de vous.
  6. Éteignez l’appareil photo. C’est plus sûr pour le capteur et cela évite les erreurs logicielles qui peuvent se produire lorsqu’on retire l’objectif du boîtier quand il est allumé.
  7. Retirez l’objectif du boîtier. Tenez-le à la main par la monture (ou par le bas) en le positionnant à 1 ou 2 cm du boîtier, devant le capteur.
  8. Rallumez l’appareil photo. Activez le mode Live View ou utilisez le viseur électronique (si vous avez un boîtier hybride) pour prévisualiser le rendu de la photo. Dans le cas d’un reflex, utilisez l’écran arrière en mode Live View est le seul moyen d’avoir une idée de ce que voit le capteur.
  9. Déplacez doucement l’objectif à la main. Inclinez l’objectif pour modifier l’orientation du plan net. C’est ici que vous réglez la netteté de votre photo. Vous pouvez aussi décaler l’objectif, ou encore faire varier la distance objectif-boîtier pour modifier la distance de mise au point. Lors de cette étape, le focus peaking et le punch-in sont vos alliés si vous avez un appareil photo hybride (ou le mode Live View pour les reflex)
  10. Déclenchez la prise de vue en appuyant doucement sur le déclencheur. Si vous le souhaitez, utilisez un trépied ou déclencheur à distance pour minimiser le flou de bougé. Vous devrez sans doute refaire plusieurs essais et c’est normal, c’est une discipline très expérimentale.

Il se peut que votre boîtier refuse de prendre des photos, ce qui est normal, c’est une sécurité d’usine. Selon la marque, le nom du réglage permettant d’autoriser le déclenchement sans objectif connecté diffère un peu :

  • Chez Sony (hybrides Alpha) : Menu > Réglage perso > « Déclenchement sans objectif » → ACTIVER
  • Chez Canon (Reflex ou hybride EOS) : Menu > onglet des fonctions personnalisées > « Déclenchement sans objectif » → ACTIVER. Sur certains boîtiers plus anciens : Menu > Fonctions personnalisées > C.Fn IV > Déclenchement sans objectif : 1 (Activer)
  • Chez Nikon (Reflex ou Z) : Ce réglage n’est pas toujours modifiable sur les reflex Nikon. Sur hybrides Z, cherchez : Menu > Fonctions personnalisées > »Déclenchement sans objectif » ou « Utiliser même sans objectif » → ACTIVER
  • Chez Fujifilm (hybrides X) : Menu > Configuration > « Déclenchement sans objectif » → ON

Remarque

Vous pouvez gagner un peu de temps en sautant les étapes 2 et 3 si vous activez l’histogramme live ou la prévisualisation d’exposition (possible sur hybrides uniquement) et que vous ajustez à l’œil l’exposition à l’écran pendant le freelensing.

Ensuite mettez votre appareil photo en mode rafale, réglez l’orientation de l’objectif pour créer l’effet général que vous souhaitez obtenir, puis bougez légèrement l’objectif pendant la prise de vue pour déplacer le plan net et espérer obtenir une ou deux photos utilisables dans le tas.

Remarque sur l’ouverture lorsqu’on dévisse l’objectif du boîtier

Dans la plupart des cas, quand on retire l’objectif de l’appareil photo, le réglage de l’ouverture est réinitialisé à sa valeur la plus large, ainsi, en général il est inutile de régler son ouverture.

Certains objectifs récents ferment même automatiquement le diaphragme lorsque vous les détachez de l’appareil photo (notamment les objectifs Nikon), vous empêchant de prendre des photos !

4 solutions :

1 – Régler l’exposition avec l’ouverture la plus large de l’objectif.

2 – Avec certains appareils photo, si vous maintenez enfoncé le bouton de prévisualisation de la profondeur de champ tout en retirant l’objectif, l’ouverture se verrouillera sur le réglage souhaité. Vérifiez si votre appareil photo est doté de cette fonction.

3 – Si vous utilisez un objectif doté d’une bague de diaphragme manuelle, vous pourrez généralement modifier l’ouverture indépendamment, ce qui vous permettra de tester différents réglages d’ouverture même si il est automatique. Les marques d’appareils photo les plus populaires, telles que Nikon ou Canon, proposent une large gamme d’objectifs à commandes manuelles.

4 – Les vieux objectif de photographie argentique mécaniques (peu importe la marque) ont pour la plupart des bagues d’ouverture qui vous permettent de modifier l’ouverture, qu’ils soient fixés ou non à l’appareil photo.

Étape 3 pour faire du freelensing : prendre des photos en ajustant l’objectif

C’est le moment de prendre les photos, lors de votre prise de vue faîtes attentions aux 3 paramètres suivant :

  1. la distance objectif – boîtier,
  2. l’inclinaison de l’objectif,
  3. les fuites de lumière.

1 – Distance objectif – boîtier

Lorsque vous éloignez l’objectif du boîtier, vous obtenez des agrandissements plus importants, ce qui est très bien pour la macrophotographie, mais moins bien lorsque vous voulez photographier une personne un peu plus éloignée. En effet, déplacer l’objectif affectera la mise au point :

  • plus vous éloignez l’objectif de votre appareil photo, plus vous devrez vous rapprocher de votre sujet pour le mettre au point,
  • et plus vous rapprochez l’objectif de votre appareil photo, plus vous devrez vous éloigner de votre sujet pour le mettre au point.

2 – L’inclinaison de l’objectif

L’inclinaison de l’objectif vers la gauche, la droite, le haut et le bas permet d’ajuster les parties de la scène qui sont nettes (et celles qui ne le sont pas). L’inclinaison de l’objectif vers la droite signifie que le côté gauche de l’image est le plus net, et vice versa.

Mes conseils :

  • il faut écarter suffisamment l’objectif du boîtier pour pouvoir l’incliner, mais maintenez une inclinaison légère, car une inclinaison trop importante entraînera des « fuites de lumière » (je vous en parle juste après) ;
  • n’éloignez pas trop l’objectif du boîtier photo, sinon, tout ce qui se trouve dans votre photo semblera flou, si vous le pouvez même, assurez-vous que l’objectif reste dans la monture, si tout semble flou, c’est que votre objectif est trop éloigné de la monture, alors réajustez en conséquence jusqu’à ce qu’une fraction de la photo soit nette ;
  • veillez à bien rester immobile lorsque vous déclenchez et demandez à votre sujet de faire de même sinon tout sera flou, vous devrez peut-être refaire la mise au point, les moindres mouvements peuvent affecter considérablement le résultat de l’image.

Il est presque impossible d’obtenir une mise au point parfaite, mais avec un peu d’ajustement de l’inclinaison on peut s’en approcher. Il faut de l’expérience pour maîtriser cette technique, alors entraînez-vous.

Remarque

Le chaos et l’imprévisibilité restent toujours présents avec ce type de technique. Ceux qui recherchent la rigueur devront s’équiper d’un objectifs à bascule qui est un matériel précis mais coûteux.

3 – Les fuites de lumière

Tout espace entre l’objectif et le boîtier photo créer des « fuites de lumière ». Cela peut donner des effets très intéressants, mais attention à ne pas en faire trop, les fuites de lumière importantes rendent la photo opaque et décontrastée.

Pour minimiser les fuites de lumière :

  • essayez de garder l’objectif relativement proche du boîtier de l’appareil photo,
  • essayez de placer votre main au niveau de l’espace entre l’objectif et le boîtier pour empêcher la lumière de passer,
  • placez-vous à un endroit où la lumière ne frappe pas directement votre appareil photo et essayez des endroits plus ombragés,
  • utilisez tout dispositif maison permettant de bloquer la lumière au niveau de l’écart objectif-boîtier.

Même en procédant ainsi, il n’est pas garanti que vous vous débarrassiez complètement des fuites de lumière. Mais gardez en tête que ces fuites font aussi parti du freelensing, alors apprenez à apprécier l’imprévisibilité et l’esthétisme qu’elles apportent à vos photos.

Prendre soin de son matériel quand on fait du freelensing

Le freelensing n’est pas une pratique que les fabricants d’appareils photo recommandent aux photographes : en effet elle peut détériorer votre matériel photo.

Le problème majeur freelensing est que vous laissez de l’espace entre votre objectif et votre boîtier, ce qui a pour conséquence d’exposer le capteur à son environnement, ainsi :

  • toutes sortes de particules peuvent s’infiltrent dans le boîtier, et vos photos peuvent se retrouver avec de nombreuses petites taches causées par la poussière sur le capteur ;
  • pire, dans un espace humide ou poussiéreux, vous risquez d’endommager votre capteur.

Et vous devez être encore plus prudent si vous possédez un appareil photo sans miroir, car comme son nom l’indique, il ne dispose pas de miroir et de la protection (aussi minime soit-elle) qu’il fournit.

Pour toutes ces raisons je vous conseille .

  • d’utiliser du vieux matériel (pas celui que vous venez d’acheter ou de recevoir à Noël) ou un reflex avec un miroir qui protègera un peu le capteur ;
  • de pratiquer le freelensing dans des endroits peu poussiéreux, si vous vous trouvez sur une plage, un désert ou même un vieux bâtiment, il vaut mieux ne pas utiliser cette technique ;
  • de retirez votre objectif que lorsque vous êtes prêt à prendre des photos, une fois que vous avez terminé, remettez immédiatement l’objectif en place pour réduire les risques de salir le capteur ;
  • de confier votre appareil photo à un professionnel pour un nettoyage régulier du capteur, vous pouvez également nettoyer le capteur vous-même (avec une soufflette par exemple, pendant et après votre séance), de cette façon, vous pouvez toujours être sûr que votre capteur est impeccable.

Pour aller plus vous pouvez même :

  • positionner un filtre UV la base de l’objectif ou devant le boîtier photo (optionnel) ;
  • installer un adaptateur Lens Turbo II de Mitakon sur votre boîtier (si c’est un APS-C), il permet de protéger le capteur de la poussière grâce aux éléments en verre qu’il contient et qui permettront de faire barrière.

Aller plus loin dans le freelensing

Il existe 2 gros problèmes au freelensing « classique »

  1. les fuites de lumière au niveau de l’espace objectif-boîtier : si vous n’êtes pas capable de créer une barrage efficace contre la lumière, cela peut sérieusement dégrader la qualité de vos photos avec de nombreuses zones « brumeuses ».
  2. le manque d’espace pour bouger l’objectif : si vous n’arrivez pas à approcher l’objectif suffisamment près du capteur pour rendre des éléments éloignés nets, vous serez limité aux sujets proches de l’appareil photo.

Pour améliorer vos résultats il existe 2 méthodes.

Méthode 1 pour aller plus loin dans le freelensing : casser son objectif

Ça peut paraître surprenant mais cette idée vient d’un certains Sam Hurd, et elle marche !

1 – Prenez un vieil objectif Nikon/Canon 50mm 1.8 (si vous en avez un cassé c’est encore mieux). Vous pouvez en trouver sur eBay pour pas cher. Un 50 mm c’est ce qui fonctionne le mieux, et l’élément arrière de 1,8 est beaucoup plus petit qu’un 1,4 ou 1,2 et permet donc beaucoup plus de mouvement.

2 – Enlevez les 3 vis à l’arrière et retirez la monture. Lors du démontage, vous devrez couper le cordon orange qui est connecté à l’objectif.

3 – Retirez la monture et la bague d’ouverture pour dégager l’objectif de toute pièce susceptible de tomber en morceaux. La bague des ouvertures n’est reliée à aucune vis dans l’objectif Nikon, mais peut l’être dans l’objectif Canon. Comme les composants internes de l’objectif sont maintenant exposés, vous pouvez scotcher le tout et les mettre de côté.

4 – Puisqu’on a arraché la bague de diaphragme d’origine et que les objectifs Nikon ferment l’ouverture par défaut, il faudra utiliser de la super glue pour garder la bague de diaphragme grande ouverte à f/1.8. Les objectifs Canon l’ouvrent par défaut (vous n’avez donc pas besoin de faire cela avec Canon donc). L’autre possibilité, encore meilleure, est de prendre un petit morceau de plastique rigide (comme l’emballage de piles) et de le coller sur la bague d’ouverture de façon à ce qu’une partie dépasse encore et que vous puissiez la déplacer pour contrôler l’ouverture. Pour vous assurer qu’il reste en place, utilisez un petit morceau de ruban adhésif autour de la monture de l’objectif, de sorte qu’en déplaçant le ruban adhésif sur le côté, vous contrôlez l’ouverture.

Optionnel : pour faciliter le déplacement de l’objectif devant/dans le boîtier photo, vous pouvez couper le plastique sur les côtés de l’objectif. Ce n’est pas obligatoire, mais cela vous aidera plus tard lorsque vous manipulerez l’objectif. L’élimination du plastique permet également à la lumière de pénétrer davantage et d’amplifier les effets de dûs aux fuites de lumières.

Comme pour le freelensing classique : réglez la mise au point sur l’infini et déplacez l’objectif jusqu’à ce que le sujet soit net. Si nécessaire, vous pouvez utiliser la bague de mise au point pour la modifier manuellement.

Attention au capteur

Évitez les inclinaisons ou les mouvements excessifs qui pourraient rayer le capteur de votre boîtier.

Méthode 2 pour aller plus loin dans le freelensing : utiliser des vieux objectifs

Le tirage mécanique ou distance focale de bride est la distance entre la « bride » ou bague de monture d’objectif et la surface photosensible (le capteur numérique quand on dispose d’un appareil photo numérique).

Tirage mécanique ou distance focale de bride
Crédit : Shigeru23
  • Pour les reflex elle varie généralement entre 42 et 47 mm,
  • pour les systèmes sans miroir (hybride), elle est généralement comprise entre 16 et 25 mm (l’objectif peut être plus proche du capteur car il n’y a pas de miroir).

« Mais où veux-tu en venir ?« 

En freelenseing, il est préférable de choisir des objectifs dont la distance focale de bride est plus grande que celle de votre boîtier, car cela laisse l’espace nécessaire pour incliner et/ou décaler l’objectif tout en conservant la possibilité de faire la mise au point sur l’infini.

Voici ci-dessous quelques exemples de distance focale de bride de montures courantes :

MontureDistance focale de bride
Canon EF44 mm
Nikon F46,5 mm
Sony E (mirrorless)18 mm
Fujifilm X17,7 mm
Micro 4/319,25 mm

Et voici quelques exemples d’objectifs avec une distance focale de bride longue :

Monture d’objectifDistance focale de brideExemples d’optiques
M42 (vieux reflex)45,5 mmHelios 44, Pentacon, etc.
Pentacon Six (moyen format)74,1 mmZeiss Biometar 80mm f/2.8, Mir 26B
Nikon F46,5 mmNikkor AI-S, etc.

Le but est de combiner des objectifs qui ont des distances focales de brides plus longues que les boîtiers plus au-dessus.

Remarque

Les boîtiers sans miroir ont des distances focales de bride très courtes dû au fait qu’il n’y pas de système de miroir, ce qui fait qu’il est plus simple de trouver des objectifs vintage (prévus pour reflex ou moyen format) qui ont une distance focale de bride plus longue.

8 conseils pour faire du freelensing

On va voir dans cette partie quelques petits conseils complémentaires lors de la pratique du freelensing.

1 – Détachez encore plus son sujet de l’arrière-plan

Le déplacement du plan net entraîne un effet de flou à l’arrière-plan plus prononcé, et ainsi une séparation sujet/arrière-plan plus marquée. Pour capitaliser sur cet effet, et obtenir les meilleurs résultats, cadrez des arrière-plans relativement unis et non distrayants derrière votre sujet (comme des arbres, des buissons ou des bâtiments éloignés).

Crédit : Ethan Hassick

Pour aller encore plus loin vous pouvez essayer de photographier

  • face à la lumière avec le sujet à contre-jour ;
  • avec un sujet situé à l’ombre (surtout si l’arrière-plan est éclairé par la lumière du soleil) pour un résultat plus discret.

2 – Utilisez le freelensing pour isoler un sujet du désordre

Le freelensing permet de mettre de l’ordre dans une scène apparemment encombrée, en effet, comme on l’a vu : il suffit d’incliner l’objectif pour qu’une partie de la scène devienne nette tandis que le reste s’estompe dans le flou.

Alors oui, vous pouvez aussi utiliser la méthode classique qui consiste à ouvrir plus grand l’ouverture pour obtenir une faible profondeur de champ, et simplifier une scène chaotique en la rendant flou. Mais cette technique ne permet de rendre flou que ce qui est devant et derrière votre sujet, alors que le freelensing vous permet d’estomper les éléments qui se trouvent sur le même plan que votre sujet.

Recherchez donc une scène qui vous auraient semblé chaotiques auparavant, trouvez un sujet, puis inclinez l’objectif de manière à ce que ce sujet et rien d’autre ne soit net.

Crédit : somedaythewaves

3 – Trouvez un point d’intérêt

La technique du freelensing peut vous donner l’impression de redécouvrir des sujets qui vous paraissez banals autrefois. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut oublier un principe fondamental : une bonne photo c’est un bon sujet.

Alors ne vous reposez pas uniquement sur le freelensing, trouvez un point d’intérêt. Il peut s’agir d’une fleur, d’un rocher, de quelques feuilles ou de l’œil d’une personne. Utilisez ce point d’intérêt pour ancrer votre photo. Faites la mise au point sur votre point d’intérêt en ajustant l’objectif jusqu’à obtenir la mise au point parfaite , puis prenez quelques photos.

Crédit : Daniel D

4 – Utilisez les fuites de lumière à des fins artistiques

Plus tôt dans cet article, je vous ai mis en garde à propos des fuites de lumière qui sont dues au fait qu’il n’y a plus d’étanchéité entre le boîtier photo et l’objectif.

Les fuites de lumière desservent votre photo dans la plupart des cas, mais lorsqu’elles sont bien utilisées elles peuvent donner un rendu intéressant avec des motifs lumineux aléatoires et artistiques.

Crédit : Katie Burry

Vous pouvez gérer vos effets de fuites de lumière :

  • plus vous éloignez l’objectif du boîtier, plus elles apparaissent sur la photo (si vous souhaitez obtenir des fuites de lumière plus prononcées, photographiez à contre-jour),
  • en déplaçant l’objectif par rapport au boîtier, en variant l’écart avec le boîtier ou en couvrant certains écarts avec vos mains vous pouvez aussi ajuster leurs positions,
  • pour voir l’impact en direct de vos ajustements sur votre photo activez le mode Live View, faîtes en sorte que les fuites de lumière ne cachent pas votre sujet, et essayez de les placer dans les coins ou sur les côtés du cadre.

Arrêtez-vous et prenez une photo lorsque vous voyez une belle fuite de lumière sur votre écran LCD à l’arrière de l’appareil photo. Cela ne fonctionne pas toujours. Mais au moins, vous pouvez localiser la fuite de lumière, surtout si elle est inévitable.

Essayez de prendre des photos à différents moments de la journée et dans différentes conditions d’éclairage pour varier vos effets de fuites de lumière.

4 – Utilisez le freelensing pour faire des agrandissements

Plus vous éloignez l’objectif du boîtier photo, plus l’agrandissement est important. Ainsi, vous pouvez utiliser cette technique pour obtenir des gros plans de petits sujets.

Crédit : Travis Modisette

Cependant, attention : plus vous éloignez l’objectif du boîtier, plus les fuites de lumières sont importantes et vos photos paraîtront floues. Mais vous pouvez apprécier l’aspect très éthéré que cela donne. Si vous en remarquez trop, couvrez les espaces entre le boîtier et l’objectif.

Pour aller plus loin vous pouvez retourner votre objectif pour créer un effet loupe. La profondeur de champ est très réduite dans cette configuration, la marge de manœuvre est donc aussi très réduite. C’est d’autant plus compliqué que vous devez vous déplacer physiquement pour faire la mise au point sur votre sujet.

Comme en freelensing classique, veillez à ne pas changer de position lors du déclenchement une fois la mise au point effectuée. Mais ici, il faudra être encore plus immobile comme la marge de manœuvre est limitée.

5 – Utilisez la fonction Live View

Bien qu’il ne soit pas nécessaire d’activer le mode Live View pour prendre des photos en freelensing, c’est beaucoup plus confortable. En effet, c’est déjà assez compliqué de prendre une photo tout en tenant l’appareil d’une main et l’objectif de l’autre.

Le top du top étant encore d’utiliser un viseur électronique qui vous permet de

  • zoomer dans le viseur pour voir très précisément la zone de netteté (fonction punch-in),
  • voir les contours nets qui sont surlignés souvent en rouge ou jaune (fonction focus peaking),
  • prévisualiser en temps réel l’exposition et surtout profondeur de champ (la zone d’une netteté acceptable).

En plus de ça, utiliser le viseur permet aussi de caler l’appareil photo contre sa tête pour un peu plus de stabilité à la prise de vue.

6 – Utilisez des objectifs non compatibles en toute liberté

En freelensing, comme l’objectif n’est pas vissé au boîtier, la compatibilité de l’objectif avec le boîtier a très peu d’importance. Ainsi, le freelensing vous permet d’utiliser d’anciens objectifs (qui a ont l’avantage d’avoir une distance focale de bride plus grande que celle de votre boîtier comme je vous en parlais plus haut) ou des objectifs d’autres marques.

7 – Transformez vos paysages en maquettes miniatures

Cet effet est généralement obtenu en utilisant des objectifs à bascule et décentrement, mais on peut aussi essayer de le faire avec le freelensing.

Comme on l’a vu, quand vous inclinez l’objectif, le plan net n’est plus parallèle au capteur. Si vous appliquez cet effet à un paysage depuis un point de vue en hauteur cela donne un effet de maquette à la photo.

Crédit : David McBee

Pour en savoir plus lisez mon guide complet sur l’effet tilt shift, vous pourrez d’ailleurs aussi voir dans cet comment recréer cet effet de freelensing sur Adobe Photoshop et Adobe Lightroom.

8 – Photographier des scènes qui s’étendent en profondeur

Le freelensing n’est pas aussi efficace lorsqu’il est utilisé pour photographier une scène plate qui se trouve à égale distance de l’appareil photo (comme une table vue du dessus par exemple).

Par conséquent, photographiez des scènes qui s’étalent en profondeur : les forêts denses, les rues longues et droites peuplées de gens, les champs de fleurs… Ou si vous vous retrouvez face à du plat, changez d’orientation pour voir la scène en biais et la rendre profonde.

Crédit : Kyle Nishioka

Mot de la fin

Le freelensing est une technique photographique qui vous permet de réaliser plutôt simplement des photos créatives. C’est un procédé amusant qui peut constituer un excellent complément à votre boîte à outils de photographe : en dévissant l’objectif du boîtier vous pouvez créer des effets de flou/net « en 3d » et des fuites de lumière artistiques tout en mettant l’accent sur votre sujet.

La meilleure façon d’améliorer vos résultat en freelensing est de pratiquer et d’expérimenter. Cette technique vous offre une grande flexibilité, alors amusez-vous.

Si vous avez 3 choses à retenir de cet article c’est que :

  1. le freelensing permet de gérer son plan net différemment, et ainsi de créer des zones de floues et de netteté à des endroits inhabituelles ;
  2. préférez un objectif autour des 50 mm, et inclinez légèrement votre objectif sans trop l’éloigner de votre boîtier, sinon toute la photo sera floue ;
  3. attention, cette technique peut être nocive pour votre matériel, alors de préférence utilisez un matériel ancien, et essayez de pratiquer dans un environnement ni trop poussiéreux ni humide.

Moi je vous laisse ici à votre freelensing et je vous dis à bientôt sur les internets MONDIAUX !

J’ai aussi une chaîne YouTube !

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