23 juin 2023

Comment améliorer la netteté de ses photos avec deux réglages, un test et une règle

Par Gaëtan Berthouly

23 juin 2023


Aujourd’hui j’aimerais mettre quelque chose au clair entre nous. Très souvent dans mes articles je parle de réglages, et arrive toujours ce moment où je vous conseille des réglages de valeur ISO.

Souvent je ne m’étale pas trop pour ne pas trop allonger la sauce (mes articles sont souvent bien assez long comme ça !)

Et très souvent je vois beaucoup de photographes se prendre la tête à ce sujet « Je ne dois trop augmenter mes ISO ! » « Je vais avoir de bruit et ma photo va être moche si mes ISO sont trop élevés » « Je dois me régler sur quels ISO ? »

Bref, de nombreuses questions se bousculent dans nos têtes. Et c’est normal, c’est un sujet important qui va jouer sur le rendu final de votre photo.

Alors dans cet article j’aimerais remettre les choses à plat au sujet des ISO. Je vais vous parler de deux réglages disponibles sur pas mal de boîtier récents qui vont :

  • vous faire gagner du temps,
  • minimiser le bruit numérique (j’oserais dire l’optimiser même),
  • minimiser le flou de bougé en suivant une règle,
  • vous décharger de la gestion des ISO et du temps de pose (vous permettant de vous concentrer sur le reste).

Ouais, rien que ça. Vous vous dîtes peut-être que j’affabule, mais non. Alors que mon processus ne fonctionne pas à 100% du temps, mais je dirais que de 90% des cas vous bénéficierez bien des avantages que je viens de citer.

En avant Guingamp !

L’ESSENTIEL

Pas le temps ? 

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Les bases de la photographie vous intéressent ?

Réglages repère : tous les boîtiers ne sont pas égaux

Pour les plus assidus d’entre vous, vous savez que dans mes articles et vidéos de type “guide complet” je parle à chaque fois de réglages. Je préfère parler de « réglages repères » car il est impossible de donner les réglages exact qui vont fonctionner pour votre scène et votre matériel. Vous devez ajuster à chaque fois.

Pour les ISO je donne toujours les mêmes repères, je vous dis que vous pouvez augmenter jusqu’à :

  • 800-1600 ISO sur boîtier à capteur APS-C,
  • 1600-3200 ISO sur boîtier à capteur 24×36.

Maintenant, je vais faire plusieurs remarques sur ces repères :

1-Nous ne sommes plus dans les années 2000-2010 et donc il faut arrêter d’avoir peur de monter ses ISO, ça suffit les névroses ! Il est vrai qu’à cette époque, seuls les boîtiers haut de gamme avaient de bons résultats avec des ISO élevés. Mais de nos jours avec les boîtiers de ces dernières années, à moins d’être sur des boîtiers d’entrée de gamme vous pouvez monter un peu vos ISO.

2-Les repères que je donne ne fonctionnent pas dans tous les cas. Cas concret : des photos prises avec canon EOS 1300 D (capteur APS-C) affichent un bruit assez important rien qu’à 200 ISO, même en pleine journée. Donc avec ce boîtier le repère 800-1600 ne fonctionnera pas très bien, on sera plutôt sur du 400 voire 800 ISO grand maximum.

Canon EOS 1300d – photo d’origine
Canon EOS 1300d – photo zoomée à 100 % : pas mal de bruit à 200 ISO

Et par exemple avec le boîtier hybride canon EOS RP (capteur 24×36)  j’ai très peu de bruit à 3200 ISO, donc je pourrais sans doute me lâcher encore un peu et monter à 6400 ISO (ce qui dépasse mon repère de 1600-3200 ISO).

Canon EOS RP – photo d’origine
Canon EOS RP – photo zoomée à 100 % : pas mal de bruit à 12800 ISO

3-Le bruit numérique c’est SUBJECTIF (mais j’y reviendrai plus tard dans l’article).

Vous l’aurez compris, je ne peux pas rentrer dans les détails à chaque article, sinon ça prendrait trop de temps. Et je ne peux pas avoir juste pour tous les boîtiers ! Ces repères sont uniquement un ordre d’idée. Votre phare dans la tempête.

En fait le mieux, c’est sans doute d’évaluer vous même les capacités de votre boîtier pour connaître ses limites. Comme on dit « on n’est jamais mieux servi que par soi-même ! ».

Évaluer les capacités ISO de son boîtier pour limiter le bruit

Alors je vous propose une petite procédure pour évaluer les capacités de votre boîtier à monter en ISO.

1-Préparez une scène avec du blanc et du noir, moitié-moitié de préférence. Vous pouvez prendre un mur blanc et du tissu noir ou deux objets (un noir et un blanc). Il faut que votre scène soit éclairée de la manière la plus uniforme possible, et que la lumière change le moins possible durant la séance.

Installation de la scène : ici un mur blanc et un peignoir noir maintenu par un trépied non déballé et une poubelle (on fait avec ce qu’on a)

2-Mettez votre boîtier sur un trépied ou une surface plane. Positionnez l’appareil photo parallèlement à la scène créée.

Installation du trépied et de l’appareil photo
Comme vous pouvez le voir j’ai penché un peu l’appareil pour remplir le cadre, mais le mieux serait de rester parallèle (on fait comme on peut)

3-Pour la distance focale, deux choses : le but est que la scène remplisse le cadre et plus la distance focale est grande, plus la profondeur de champ est réduite (donc une bonne partie de la photo sera dans le flou). Pour avoir un bon entre deux entre profondeur de champ et remplissage facile du cadre, je vous conseille de tourner autour de 50 mm. Sur un zoom, évitez de vous régler sur les distances focales extrêmes.

4-Réglez la mise au point, puis bloquez-la (passez en mise au point manuelle si besoin).

On cadre à peu près moitié-moitié avec un mode de mesure global

5-Sélectionnez le mode priorité à l’ouverture, réglez votre ouverture sur f/8, choisissez le mode matriciel pour mesurer la luminosité. Si vous faîtes du développement prenez en RAW + JPG, sinon JPG uniquement.

Belle installation, n’est-ce pas ?
Cette installation est à l’arrache, la lumière n’est pas forcément très uniforme ni constante, mais on fait avec ce qu’on a !

Maintenant que tout est prêt vous allez prendre des photos. De préférence, réalisez vos prises de vue avec un déclencheur à distance (ou avec le retardateur sur 2 s) pour minimiser le flou de bougé.

Pour chaque photo vous n’allez changer qu’un paramètre : les ISO (veillez bien à être en mode priorité à l’ouverture).

  • 1ère photo à 100 ISO
  • 2ème photo à 200 ISO
  • 3ème photo à 400 ISO
  • 4ème photo à 800 ISO
  • etc jusqu’aux limites de votre boîtier.

Maintenant allez sur votre ordinateur et observez les photos.

Si vous prenez en RAW + JPEG vous observerez sans doute de grosses différences entre les deux formats :

Zoom à 100 % JPG 3200 ISO
Zoom à 100 % RAW 3200 ISO

C’est dû au fait que la version RAW est un format brut, donc aucun traitement n’y a été appliqué. Alors que la version JPG subit divers traitement par le boîtier, notamment la réduction du bruit.

En faisant un peu de post-traitement on peut obtenir des résultats similaires, voire meilleur au JPEG qui semble un peu flou à ce niveau de zoom.

Zoom à 100 % RAW 3200 ISO avec réduction de bruit et ajout de « détail » pour compenser au post-traitement sur Adobe Lightroom

Alors, ce n’est pas forcément pertinent de zoomer dans vos photos à chaque fois, et de vous dire que votre limite sera par exemple de 800 ISO car il y a trop de bruit à un zoom de 100%.

Dans le prolongement de mon exemple, la photo RAW à 3200 ISO « débruitée » au post-traitement et dézoomée a un bruit négligeable (de mon point de vue).

Et avec une taille adaptée/dézoomée le bruit semble vraiment négligeable à 3200 ISO

En effet, il faut prendre en compte le support de diffusion final de votre photo lors de vos observations. Plus la forme finale de la photo sera petite et vue de loin, plus vous pourrez avoir de bruit dans votre photo (et inversement).

Prenons deux exemples opposés :

  • si vous ne publiez vos photos que sur Instagram où tout le monde regarde ça sur son petit écran et rapidement, vous allez sans doute pouvoir avoir pas mal de bruit (et monter plus facilement vos ISO) sans que ça ne soit trop visible,
  • si vous faîtes de grandes impressions pour des expositions, que les personnes peuvent s’approcher à 1 m et on le temps d’observer votre cliché, il faudra sans doute limiter le bruit (et donc les ISO).

Rappel

Hors esthétique pure, le bruit numérique diminue aussi la plage dynamique capturée par le boîtier. La conséquence directe c’est que moins de détails seront capturés dans les valeurs tonales extrêmes.

Donc même si le bruit ne se voit pas « de loin », vous allez tout de même perdre des micros détails.

Ce qu’il faut aussi prendre en compte, comme on l’a vu juste avant, c’est si vous faîtes du post-traitement ou non. Une photo au format brut peut paraître très bruitée à première vue, mais avec un peu de post-traitement vous pouvez trouver le résultat final acceptable.

Dans mon exemple j’étais à 3200 ISO, le bruit paraissait très présent au départ, puis après post-traitement le résultat me semble correcte. Et encore plus quand je dézoom.

Pour finir sur l’évaluation du bruit : la tolérance au bruit est subjective. Nous n’avons pas tous la même perception ni la même tolérance vis-à-vis du bruit.

Donc vous allez décider vous-même de vos limites d’ISO maximum en fonction de votre tolérance au bruit.

Remarques : le test est imparfait

Le bruit est plus visible dans les zones sombres d’une photo (donc moins éclairées). J’utilise un élément noir dans la scène qui réfléchit moins de lumière et simule une ombre. Mais le mieux serait de tester avec de vraies ombres pour savoir à quoi vous en tenir en basse lumière. Ici j’ai utilisé une lumière homogène.Le mieux serait donc faire vos tests avec une scène comprenant une large gamme tonales (basses lumières, moyennes lumières et hautes lumières), pour observer les résultat dans les différentes zones.

Le tissu noir est plus texturé que le mur blanc qui est lui plus lisse. Hors le bruit est plus visible dans les zones lisses que texturées.

Exposition et bruit

Dans mon exemple je n’ai pas optimisé mon exposition. Je suis en mesure réfléchie de la lumière (posemètre interne), je n’ai pas mesurée pour les hautes-lumières, je n’ai pas surexposé manuellement. Les photos sont facilement sous-exposées de 1 ou 2 stops. Or, la sous-exposition favorise l’apparition de bruit numérique.Donc avoir une photo plus nette passe aussi par une exposition correcte et optimisée.D’un autre côté, cela permet de connaître les résultats « au pire », sans optimisation (ce que peu de photographes font de toute façon). Le sujet de l’optimisation de l’exposition demanderait un autre article à lui tout seul.

Le réglage pour limiter automatiquement le bruit (et améliorer la netteté de vos photos)

Vous avez déterminé juste avant la limite ISO que vous tolérez.

Dans le prolongement, je vais vous parler d’un réglage très utile : le « limiteur d’ISO ». Alors tous les boîtiers n’ont pas ce réglage, mais cette option n’est pas si récente et se démocratise de plus en plus.

Comme son nom l’indique, vous allez pouvoir choisir une plage de valeur ISO dont votre mode ISO automatique ne sortira pas.

Par exemple, imaginons que vous avez déterminé juste avant que vous n’obtenez plus de résultat acceptable au-delà de 3200 ISO, vous allez par exemple régler le limiteur sur la plage 100-3200 ISO.

Trouvez le menu pour régler les ISO. Sur Canon « Réglages de sensibilité ISO »
Sélectionnez le limiteur. Sur Canon « Plage auto »
Sélectionnez la limite haute d’ISO acceptable. Dans notre exemple 3200 ISO.

De cette manière, quoiqu’il se passe, en mettant les ISO en automatique (donc le boîtier choisit tout seul les ISO) vos ISO ne seront JAMAIS supérieurs à 3200. Vous aurez l’esprit tranquille.

Vous n’aurez pas à régler manuellement les ISO, à vous demander si vos ISO sont bien réglés, ou découvrir avec effroi des photos plein de bruit une fois de retour chez vous…

Comme je vous le disais, ce réglage est tout de même de plus en plus connu et utilisé, vous en aviez sans douté déjà entendu parler.

Maintenant on va voir une version améliorée de ce réglage en le combinant avec un autre (et une règle) pour avoir des photos encore plus nettes !

Le réglages pour limiter automatiquement le flou de bougé (et améliorer la netteté de vos photos)

Alors, le réglage d’avant est disponible quand même depuis quelques années sur pas mal de boîtier. Mais le réglage dont je vais vous parler dans cette partie est plus récent et moins connu (et encore plus intéressant !).

Comme vous le savez peut-être, le flou de bougé est dû aux vibrations de l’appareil photo, donc au fait que votre appareil photo « bouge », ce qui est principalement dû aux tremblements de vos mains

Tout mouvement de l’appareil photo est enregistré sous forme de « flou de bougé ». On s’en sert d’ailleurs parfois comme effet artistique avec la technique du mouvement intentionnel de la caméra.

Et vous savez ce qui joue aussi sur le flou de bougé ?

« Oui moi je sais ! Le temps de pose et la longueur de l’objectif !« 

Oui, très bien ! Mais la prochaine fois tu lèveras la main s’il-te-plaît.

En effet, plus l’objectif est long (donc avec une grande distance focale) et plus le temps de pose est long, plus le risque d’enregistrer du flou de bougé est grand.

Généralement on va jouer sur le temps de pose en fonction de la distance focale choisie pour limiter l’apparition de flou de bougé. Et pour ça on va s’aider de la règle de la distance focale inversée. Je ne vais pas m’étendre dessus car j’en ai déjà parlé (cliquer sur le lien juste avant). Mais pour résumer :

  • Temps de pose = 1 / distance focale pour un boîtier 24×36
  • Temps de pose = 1 / (distance focale x crop factor) pour un boîtier plus petit que 24 x 36 (APS-C et micro quatre tiers notamment)

Exemple :

  • Vous avez un objectif de 50 mm monté sur un boîtier 24×36 (« full frame »), votre temps de pose au plus long sera de 1/ 50 s
  • Vous avez ce même objectif sur un boîtier APS-C Nikon (facteur de recadrage/crop factor de x1,5), votre temps de pose au plus long sera de 1 / (50×1,5) = 1/75 s

Remarques

-Cette règle est un point de repère et dépend notamment de la stabilité de votre appareil (et de la votre), vous pouvez très bien avoir une photo nette avec un temps de pose plus long, ou devoir raccourcir votre temps de pose

-La stabilisation de l’image va beaucoup jouer aussi.

-Certains préfèrent choisir une marge de sécurité et multiplier le temps de pose par 2 (c’est aussi plus rapide en cas d’urgence). Par exemple avec un objectif de 50 mm on obtiendrait 1/(50×2) = 1/100 s au plus long.

-Le calcul ne tombe pas toujours juste, vous tomberez probablement entre deux temps de pose : choisissez le plus court pour commencer.

Maintenant revenons au réglage dont je voulais vous parler. Ce réglage permet de sélectionner un temps de pose limite, au-delà duquel le boîtier essaiera de ne pas aller, et pour compenser il augmentera les ISO.

Trouvez le menu pour régler le temps de pose au plus. Sur Canon, cela se trouve dans « Réglages de sensibilité ISO »
Sélectionnez « Vit. obtur. min. » (sur auto par défaut)
Sélectionnez le mode manuel, puis le temps de pose le plus court se rapprochant du résultat de la règle de la distance focale inversée.
Pour un objectif 90 sur 24 x 36 on a 1/90 s, donc on sélectionne 1/125 s (et non 1/60 s)

Par exemple, si vous êtes équipé d’un objectif 90 mm sur un boîtier 24×36, en plus de la limitation d’ISO vu avant de 3200, vous allez pouvoir demander à votre boîtier que votre temps de pose ne soit pas plus long que 1/90 s. 1/90 s n’est pas possible et se retrouve entre 1/125 s et 1/60 s, on sélectionne donc le temps de pose le plus court : 1/125 s

Voici comment ça se passe :

  1. Vous choisissez une ouverture en mode priorité à l’ouverture (ex : f/11)
  2. Vous commencez à faire la mesure de l’exposition. Le boîtier détecte un manque de lumière, et cherche à compenser en allongeant le temps de pose.
  3. Le temps de pose va s’allonger jusqu’à la limite sélectionnée selon la règle ( 1/125 s)
  4. Pour éviter de dépasser ce temps de pose (de 1/125 s), le boîtier va augmenter les ISO dans la plage sélectionnée en fonction de votre test du début (3200 ISO)
  5. Si les ISO ne suffisent pas à compenser le manque de lumière, le temps de pose dépassera la limite choisie (plus long que 1/125 s).

Remarque

Évidemment, il se peut que 3200 ISO ne soit pas assez pour garder un temps de pose de 1/125 s et qu’il s’allonge quand même.

C’est pour cette raison que cette technique ne fonctionne pas à tous les coups !

Conclusion

Pour résumer tout ce qu’on a vu dans cet article va vous permettre d’améliorer la netteté de votre photo en limitant :

  • le flou de bougé,
  • le bruit numérique.

La cerise sur l’appareil photo c’est que tout ça est géré automatiquement. Vous aurez dans la plupart des cas à gérer l’ouverture uniquement : votre temps de pose sera limité en fonction de ce que vous avez calculé avec la règle, tout en restant dans la plage d’ISO que vous avez défini en fonction de vos tests.

Alors :

  • tout le monde n’a pas ces options sur son boîtier (notamment entré de gamme, désolé),
  • ça ne marche pas dans tous les cas (si il n’y a pas assez de lumière, le temps de pose s’allonge quand même au-delà de la limite),
  • ce n’est pas pertinent pour tous les types de photos (ex : l’astrophotographie, les longues poses etc).

Mais globalement cette méthode vous fera gagner du temps, vous permettra de sortir de votre tête vos ISO sans craindre le bruit, limitera le flou de bougé, et le résultat de tout ça : c’est une photo plus nette !

Moi je vous laisse ici à vos réglages et je vous dis à bientôt sur les internets MONDIAUX !

J’ai aussi une chaîne Youtube !

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