14 décembre 2023

Les 60 photographes les plus connus de tous les temps

Par Gaëtan Berthouly

14 décembre 2023


Le sujet de cet article est simple et limpide : on va voir ensemble les 58 photographes les plus connus de tous les temps.

Alors évidemment certains photographes de la liste sont plus connus que d’autres, et c’est une liste subjective et non-exhaustive. D’ailleurs, vous pouvez faire vos suggestions en commentaire. Mais en lisant cette liste vous aurez les principaux photographes les plus connus de tous les temps !

Autre précision : ce n’est PAS un classement du photographe le plus célèbre au moins célèbre, c’est simplement une liste.

Allez en avant Guingamp !

Les bases de la photographie vous intéressent ?

Cliquez sur le/la photographe qui vous intéresse :
  1. 1-Ansel Adams (1902 – 1984)
  2. 2-Dorothea Lange (1895 – 1965)
  3. 3-Edward Henry Weston (1886 – 1958)
  4. 4-Henri Cartier-Bresson (1908 – 2004)
  5. 5-Irving Penn (1917 – 2009)
  6. 6-Diane Arbus (1923 – 1971)
  7. 7-Man Ray (1890 – 1976)
  8. 8-Robert Capa (1913 – 1954)
  9. 9-Robert Mapplethorpe (1946 – 1989)
  10. 10-Steve McCurry (1950 – )
  11. 11-Yousuf Karsh (1908 – 2002)
  12. 12-Annie Leibovitz (1949 – )
  13. 13-Andreas Gursky (1955 – )
  14. 14-Robert Frank (1924 – 2019)
  15. 15-Philippe Halsman (1906 – 1979)
  16. 16-Brassaï (1899 – 1984)
  17. 17-Weegee (1899 – 1968)
  18. 18-Mary Ellen Mark (1940 – 2015)
  19. 19-Gerda Taró (1910 – 1937)
  20. 20-Sally Mann (1951 – )
  21. 21-William Eggleston (1939 – )
  22. 22-Vivian Maier (1926 – 2009)
  23. 23-Josef Koudelka (1938 – )
  24. 24-Elliott Erwitt (1928 – 2023)
  25. 25-W. Eugene Smith (1918 – 1978)
  26. 26-André Kertész (1894 – 1985)
  27. 27-Joseph Nicéphore Niépce (1765 – 1833)
  28. 28-Louis Daguerre (1787 – 1851)
  29. 29-Ken Rockwell (1962 – )
  30. 30-Margaret Bourke-White (1904 – 1971)
  31. 31-David Bailey (1938 – )
  32. 32-Richard Avedon (1923 – 2004)
  33. 33-James Nachtwey (1948 – )
  34. 34-Lewis Hine (1874 – 1940)
  35. 35-Robert Doisneau (1912 – 1994)
  36. 36-Alfred Stieglitz (1864 – 1946)
  37. 37-Garry Winogrand (1928 – 1984)
  38. 38-Joe McNally (1952 – )
  39. 39-Jacques-Henri Lartigue (1894 – 1986)
  40. 40-Eliot Porter (1901 – 1990)
  41. 41-Walker Evans (1903 – 1975)
  42. 42-Edward Muybridge (1830 – 1904)
  43. 43-George Hurrell (1904 – 1992)
  44. 44-Arnold Newman (1918 – 2006)
  45. 45-Harold Edgerton
  46. 46-Guy Bourdin (1928 – 1991)
  47. 47-Cindy Sherman (1954 – )
  48. 48-Imogen Cunningham
  49. 49-Frans Lanting (1951 – )
  50. 50-Paul Strand (1890 – 1976)
  51. 51-Don McCullin
  52. 52-David LaChapelle (1963 – )
  53. 53-Anne Geddes (1956 – )
  54. 54-Mario Testino (1954 – )
  55. 55-Sebastião Salgado (1944 – )
  56. 56-Jerry Uelsman (1934 – 2022)
  57. 57-Jay Maisel (1931 – )
  58. 58-Brian Duffy (1933 – 2010)
  59. 59-Marc Riboud (1923 – 2016)
  60. 60 – William Klein (1926 – 2022)
  61. Conclusion

1-Ansel Adams (1902 – 1984)

Ansel Adams
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/05/Ansel_Adams_and_camera.jpg

Ansel Easton Adams est sans doute le photographe américain le plus célèbre du XXe siècle, si ce n’est de tous les temps. Ce qu’il la fait connaître ce sont ses photographies en noir et blanc de l’Ouest américain (principalement prises au grand format qui lui garantissait des résolutions et une netteté extrêmement élevées). Ses photos du parc national de Yosemite, les Tetons et la Snake River dans le Wyoming, en particulier, constituent son œuvre la plus emblématique.

C’est lors de sa première visite au parc national de Yosemite, à l’âge de 12 ans, qu’on lui a remis son premier appareil photo. En tant que membre du Sierra Club, il a perfectionné ses premiers talents de photographe. Par la suite, il sera engagé par le ministère de l’Intérieur des États-Unis pour photographier les parcs nationaux.

Ansel est aussi connu pour avoir développé le système de zones (avec Fred Archer) que certains photographes utilisent encore aujourd’hui. La clarté et la profondeur qui en résultent caractérisent ses photographies.

En plus d’un photographe, Adams avait aussi une âme d’écologiste. D’ailleurs, ses photos illustrent bien sa fascination pour la nature. Ses clichés ont contribué à faire avancer la cause de la protection de la nature et de la vie sauvage, une activité qui passionnait Adams autant que la photographie.

Ansel Adams est également l’un des pères fondateurs du Groupe f/64 avec ses collègues photographes Willard Van Dyke et Edward Weston, une alliance de photographes qui souhaitaient créer un art photographique « pur » mettant l’accent sur la netteté de la mise au point et la variété des tons d’une image.

C’est aussi un photographe ayant reçu de nombreux prix :

  • la bourse Guggenheim pour les arts créatifs, États-Unis et Canada (1946),
  • le prix John Muir du Sierra Club (1963),
  • le Prix Hasselblad (1981),
  • et enfin Médaille présidentielle de la liberté (1981) pour ses efforts et sa campagne continue, qui ont contribué à l’expansion du système des parcs nationaux. Dans son autobiographie, Adams s’inquiète de la perte du lien entre les Américains et la nature en raison de l’industrialisation et de l’utilisation abusive des richesses minérales de la terre.

En savoir plus sur Ansel Adams

Vous pouvez voir et acheter des répliques des œuvres d’Adams par l’intermédiaire de la Ansel Adams Gallery, une organisation gérée par sa famille.

Les photographies qu’il a prises pour le compte du National Park Service peuvent être consultées auprès des Archives nationales.

Le musée d’art moderne de San Francisco et la National Portrait Gallery sont d’autres endroits où l’on peut voir ses œuvres.

Il y a toujours deux personnes dans chaque photo : le photographe et le spectateur.

Ansel Adams

On ne prend pas une photographie, on la fait.

Ansel Adams

2-Dorothea Lange (1895 – 1965)

Dorothea Lange
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/56/Dorothea_Lange_1936_portrait.jpg

Dorothea Lange était une photographe documentaire et une photojournaliste américaine notamment connue pour ses photos des périodes de l’histoire américaine comme la Grande Dépression et le Dust Bowl.

Dorothea a étudié la photographie à l’université de Columbia et travaillé comme assistante d’Arnold Genthe avant d’entreprendre un voyage photographique autour du monde en 1918. Lorsqu’elle se retrouve à court d’argent à San Francisco, elle y reste, ouvre un studio où elle y photographie l’élite sociale.

Au début des années 1930, l’une des crises économiques les plus dures de l’histoire de l’humanité s’est produite et a conduit de nombreuses personnes à migrer à travers les États-Unis, Dorothea commence alors à photographier les sans-abri ruraux qui affluent vers la ville suite à l’exode du Dust Bowl. Une première occasion pour la photographe de documenter la vie de l’Amérique.

Ses photographies attirent l’attention de Paul Taylor, un économiste de l’université de Californie, qui l’engage pour créer un dossier documentaire destiné à accompagner son rapport sur les conditions agricoles pour l’administration des secours de l’État de Californie, et l’épouse par la suite. Lorsque Roy Stryker a vu ces images, il l’a embauchée comme photographe du personnel de la Farm Security Administration (FSA), pour laquelle elle a travaillé sporadiquement en fonction du budget de Stryker de 1935 à 1989.

Le travail de Lange a permis de mettre des visages sur les conséquences de la Grande Dépression et a influencé le développement de la photographie documentaire. Ses photographies dégagent une émotion particulière qui humanise l’impact de la pauvreté sur les Américains pendant l’une des périodes les plus difficiles du XXe siècle.

« Migrant Mother » a été prise en 1936 dans un camp de travailleurs agricoles migrants, est une icône des luttes du peuple américain pendant la Grande Dépression. Ce cliché est à jamais ancrée dans l’esprit collectif comme l’image décrivant la Grande Dépression, une des photographies les plus emblématiques du XXe siècle.

La femme capturée est Florence Owens Thompson, mère de sept enfants. Florence Thompson est représentée en train de câliner ses enfants tout en regardant l’horizon. Thompson semble hagarde, alors qu’elle n’avait que 32 ans au moment où la photographie a été prise, à Nipomo, en Californie, en mars 1936, à la recherche d’un emploi ou d’une aide sociale pour subvenir aux besoins de sa famille. Malgré la tension qui se lit sur son visage, on peut constater que c’est une femme très séduisante. Après avoir passé quelques minutes avec Thompson et sa famille, Lange a découvert son histoire. Elle a pris une série de photos de Thompson et de ses enfants, la plus célèbre d’entre elles représentant Thompson au centre du cadre.

À l’âge de sept ans, on diagnostique à Dorothea la polio, qui lui laisse une jambe inférieure atrophiée et un pied déformé, ce qui l’a marquée même à l’âge adulte. En raison de son état, Lange était incapable de marcher facilement.

C’est sans doute de là d’où lui venait sa capacité à se connecter à ses sujets photographiés à un niveau aussi profond avec toutes sortes de personnes et à les faire ressortir, et c’est ce qui a fait d’elle l’un des photographes portraitistes les plus célèbres de l’histoire.

Plus tard, elle a également photographié pour la branche de San Francisco de l’Office of War Information, de 1943 à 1955, enregistrant l’internement des Japonais-Américains et la fondation des Nations Unies. De 1954 à 1955, elle a été photographe pour le magazine Life, après quoi elle a beaucoup voyagé et réalisé des essais photographiques sur l’Irlande, l’Égypte et l’Asie.

Prix : Bourse Guggenheim pour les arts créatifs, États-Unis et Canada

En savoir plus sur Dorothea Lange

Certaines des œuvres phares de Lange se trouvent au Museum of Modern Art.

L’International Center of Photography possède également une belle collection de ses images.

Ses images de la Grande Dépression et de la Seconde Guerre mondiale sont conservées aux Archives nationales.

Un appareil photo est un dispositif permettant de comprendre comment regarder sans appareil photo.

Dorothea Lange

S’il existe peut-être une province dans laquelle la photographie ne peut rien nous dire de plus que ce que nous voyons de nos propres yeux, il en existe une autre dans laquelle elle nous prouve combien nos yeux nous permettent de voir peu.

Dorothea Lange

3-Edward Henry Weston (1886 – 1958)

Edward Henry Weston
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/16/Young_Edward_Weston_with_a_camera.jpg

Bien qu’il ait commencé par être un pictorialiste qui appréciait le flou et la qualité onirique de ses images, Edward Weston a finalement opté pour la netteté et un fort contraste. Edward Weston a été acclamé pour son travail photographique dans une grande variété de genres et de sujets : des natures mortes de poivrons, de gros plans, des paysages, portraits de nus, et même des parodies.

Les photographies de Weston saisissent le spectateur par leurs tons audacieux et leur clarté fantastique. Weston a fait preuve d’un talent certain pour représenter ses sujets sous des formes simples, mais magnifiques.

Et pour tout ça, Edward Henry Weston est considéré comme l’un des photographes américains les plus innovants, inventifs, influents, et comme l’un des pionniers de la photographie du XXe siècle.

En savoir plus sur Edward Henry Weston

Le San Francisco Museum of Modern Art expose certaines des images de Weston, tout comme le Baltimore Museum of Art.

« Tout ce qui m’excite, pour quelque raison que ce soit, je vais le photographier ; je ne cherche pas à trouver des sujets inhabituels, mais à rendre inhabituel le banal. »

Edward Henry Weston

« Or, consulter les règles de composition avant de faire une photo, c’est un peu comme consulter la loi de la gravitation avant de se promener. Ces règles et ces lois se déduisent du fait accompli ; elles sont les produits de la réflexion. »

Edward Henry Weston

Son héritage est aujourd’hui transmis à trois générations de photographes, ses fils Cole et Brett, et ses petits-enfants Kim et Cara.

En raison de son intérêt pour les gens et les lieux de l’Ouest américain, il est considéré comme ayant établi une perspective nettement américaine, et particulièrement californienne, sur la photographie moderne.

Weston est né et a grandi à Chicago avant de s’installer en Californie à l’âge de 21 ans. Dès son enfance, il sait qu’il aspire à devenir photographe, et ses premiers travaux sont caractéristiques du pictorialisme à la mode de l’époque avec une « mise au point floue ». Les arbres et les rochers de Point Lobos, en Californie, où il a résidé pendant de nombreuses années, ont été le sujet de certaines de ses clichés les plus célèbres. Puis il a commencé à se concentrer sur les portraits.

Après quelques années, il abandonne cette approche picturaliste et devient l’un des plus éminents partisans de la photographie très détaillée.

En 1937, Weston est le premier photographe à recevoir une bourse Guggenheim et, au cours des deux années suivantes, il produit près de 1 400 négatifs à l’aide de sa chambre photographique 8 × 10. Certaines de ses photographies les plus célèbres ont été prises des arbres et des rochers de Point Lobos, en Californie, près de l’endroit où il a vécu pendant de nombreuses années.

Atteint de la maladie de Parkinson en 1947, il cesse peu après de photographier. Il a passé les dix dernières années de sa vie à superviser la publication de plus de 1 000 de ses œuvres photographiques les plus célèbres. Son fils, Brett, a reproduit ses images pour son portfolio du 50e anniversaire, qui a été publié en 1952.

Entre 1952 et 1955, un travail d’impression beaucoup plus important est entrepris. C’est Brett qui a imprimé les Project Prints. Le meilleur tirage à vie de Weston est un ensemble de 8 à 10 tirages réalisés à partir de 832 négatifs. En 1956, la Smithsonian Institution organise une exposition intitulée « The World of Edward Weston » pour honorer ses réalisations exceptionnelles dans le domaine de la photographie américaine. Weston est décédé le 1er janvier 1958, dans sa résidence de Carmel, en Californie, Wildcat Hill. À Pebbly Beach, près de Point Lobos, les cendres de Weston ont été dispersées dans l’océan.

4-Henri Cartier-Bresson (1908 – 2004)

Henri Cartier-Bresson par Kimura_Ihei

Né en France à Chanteloup, en Seine-et-Marne, Henri Cartier-Bresson développe très tôt une forte fascination pour la peinture, et notamment pour le surréalisme.

En 1932, après avoir passé un an en Côte d’Ivoire, il découvre le Leica (qui deviendra son appareil de prédilection par la suite) et se découvre une passion pour la photographie qui durera toute sa vie.

Henri Cartier-Bresson utilisait presque exclusivement des appareils télémétriques Leica 35 mm avec des objectifs standard de 50 mm ou, pour les paysages, un objectif grand angle. Il plaçait souvent du ruban adhésif noir sur le boîtier chromé de l’appareil pour le rendre plus discret. Il a été l’un des premiers à utiliser le film 35 mm, alors que la plupart des autres photographes utilisaient des appareils de grand ou moyen format (plus gros et encombrants). Il n’utilisait jamais la photographie au flash car il pensait que c’était « comme arriver à une symphonie avec un revolver à la main ». Grâce à tout ces choix, il a pu photographier les événements de manière pratiquement invisible, « la main de velours et l’œil de faucon » comme il disait.

Il croyait fermement qu’il fallait arranger ses images dans le viseur plutôt que dans la chambre noire au développement.

En 1933, il a sa première exposition à la galerie Julien Levy à New York. Il réalise ensuite des films avec Jean Renoir. Fait prisonnier de guerre en 1940, il s’évade lors de sa troisième tentative en 1943 et rejoint ensuite une organisation clandestine d’aide aux prisonniers et aux évadés.

En 1945, il photographie la libération de Paris avec un groupe de journalistes professionnels et tourne ensuite le documentaire « Le Retour ».

En 1947, avec Robert Capa, George Rodger, David « Chim » Seymour et William Vandivert, il fonde « Magnum Photos« .

Après trois années passées à voyager en Orient, il retourne en Europe en 1952, où il publie son premier livre, publié en anglais sous le titre « The Decisive Moment » (le moment décisif) où il explique son approche de la photographie, un concept important en tant que photographe de portrait et de rue qu’il était :

 » Pour moi, l’appareil est un carnet de croquis, un instrument d’intuition et de spontanéité, le maître de l’instant qui, en termes visuels, interroge et décide simultanément. C’est par l’économie des moyens que l’on arrive à la simplicité de l’expression ».

« …les éléments des personnes dans une scène de la vie réelle se réunissent spontanément et brièvement dans une résonance parfaite ».

Henri Cartier-Bresson

Pour simplifier si vous êtes capable de voir l’instant, vous ne le capturerez probablement pas et vous devez au contraire apprendre à anticiper les événements sociaux pour mieux les saisir. Ce concept invite les photographes à développer une capacité ou une intuition pour déclencher quelques instants avant qu’un événement ne se produise.

Doté d’un sens fantastique de la composition et d’une profonde compréhension de l’élément humain, Cartier-Bresson est aujourd’hui encore la référence en matière de photographie de rue, voire considéré comme le père du mouvement de la photographie de rue et du photojournalisme. Cartier-Bresson est également connu pour avoir capturé certains des événements les plus marquants du XXe siècle : il s’est rendu en Chine pendant sa révolution, en Union soviétique après la mort de Joseph Staline, et est venu aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale pour documenter les bouleversements sociaux et économiques qui ont suivi la fin de la guerre.

À partir de 1968, il commence à réduire ses activités photographiques, préférant se concentrer sur le dessin et la peinture.

En 2003, avec sa femme et sa fille, il crée la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris pour la préservation de son œuvre. Cartier-Bresson a reçu un de très nombreux prix (comme le Grand Prix National de la Photographie (1981) ou le Prix Hasselblad (1982)), de récompenses et doctorats honorifiques.

Il est décédé à son domicile en Provence le 3 août 2004, quelques semaines avant son 96 ème anniversaire.

« Les photographes s’occupent de choses qui disparaissent continuellement et quand elles ont disparu, il n’y a aucun artifice sur terre qui puisse les faire revenir. »

Henri Cartier-Bresson

« Pour moi, la photographie est la reconnaissance simultanée, en une fraction de seconde, de la signification d’un événement. »

Henri Cartier-Bresson

En savoir plus sur Henri Cartier-Bresson

L’œuvre de Cartier-Bresson est exposée au San Francisco Museum of Modern Art et au SCAD Museum of Modern Art de Savannah, en Géorgie.

De nombreux livres ont également été écrits sur son travail, notamment Henri Cartier-Bresson : The Modern Century de Peter Galassi.

La fondation Henri Cartier-Bresson « préserve et garantit l’indépendance de l’oeuvre d’Henri Cartier-Bresson et de Martine Franck », « En accord avec la volonté de ses fondateurs, la Fondation HCB conserve l’œuvre d’Henri Cartier-Bresson et de Martine Franck mais ne consacre pas d’espace à l’exposition permanente de leurs photographies. Le lieu, situé dans le Marais, accueille aussi le travail d’autres photographes. »

5-Irving Penn (1917 – 2009)

Irving Penn a étudié le dessin, la peinture, le graphisme et les arts industriels avec Alexey Brodovitch de 1934 à 1938. En tant qu’étudiant, il a travaillé sous la supervision de Brodovitch au Harper’s Bazaar comme illustrateur, cela l’a aidé à financer son studio à partir de 1946 où il y produira des clichés pour les magazines Vogue et Life..

En effet, Irving a fini par travailler pour le magazine Vogue lorsqu’Alexander Liberman lui a proposé un poste d’associé au département artistique. Après avoir expliqué ses idées pour les photographes qu’il supervisait, Liberman a proposéé à Penn de prendre les photos de portrait de mode lui-même, ce qui a déclenché une évolution ininterrompue qui a créé le photographe que nous connaissons et aimons tous aujourd’hui. Penn a été un pionnier et a été l’un des premiers photographes à faire poser des sujets sur un simple fond gris ou blanc avec un grand effet. Le photographe a réalisé une partie de ses photos les plus célèbres chez Vogue.

Irving Penn est aussi connu pour avoir réalisé des portraits intimes et saisissants de mannequins et de célébrités principalement en studio de manière indépendante. Irving Penn est aussi connu pour ses natures mortes.

Ses photographies de mode, de nus et de natures mortes étaient révolutionnaires et innovantes pour l’époque. Son œuvre a été exposée dans le monde entier et continue de nourrir l’art de la photographie. Des livres de table à café de ses œuvres ornent de nombreuses maisons prestigieuses.

6-Diane Arbus (1923 – 1971)

Diane Arbus a utilisé des techniques photographiques documentaires ou photojournalistiques pour représenter des personnes réelles dans leur environnement naturel. Néanmoins cette photographe portraitiste américaine a secoué l’industrie de la photographie : elle est connue pour ses photos noir et blanc prises à la main de groupes défavorisés tels que les nains, les personnes du cirque, les géants et les personnes non binaires, ainsi que de sujets plus conventionnel pour l’époque comme les ménages de banlieue, les superstars et les nudistes.

Les êtres humains (même les plus banals et les plus indifférents) deviennent des spectacles visuels grâce à Arbus. Arbus s’est découvert une certaines fascination pour révéler la beauté dans des situations étranges, créant des photographies étonnantes de personnes qui n’étaient pas toujours jugées « aptes » à être photographiées. Arbus est devenue mondialement reconnue pour sa photographie de confrontation et est toujours considérée comme l’une des photographes américaines post-modernes les plus distinctives.

Autre point notable, ses sujets regardaient directement l’appareil photo, un style qui a rebuté de nombreux critiques et spectateurs à l’époque (notamment dans les années 1960 et 1970). On peut avoir l’impression de rompre un contrat social avec le sujet, car sa photographie produit souvent une sensation d' »altérité » par le regard intense qui est livré.

L’œuvre d’Arbus peut être décrite comme étrange, surréaliste et psychologiquement profonde à la fois ; dans tous les cas, elle a fait progresser la photographie documentaire. Ses photos sont connues pour être d’une grande intensité émotionnelle, voire parfois dérangeantes. Son utilisation du flash pour les portraits de jour est un autre de ses points différenciant.

Diane Arbus rejoint la liste des photographes les plus célèbres pour son travail documentaire qui se concentrait sur les personnes en marge de la société. Alors que certains de ses paires se concentraient sur les guerres, Hollywood et les maux sociaux, Diane Arbus a fait des gens comme les artistes de cirque ses muses.

Prix : Bourse de la Fondation Guggenheim (1966)

En savoir plus sur Diane Arbus

Découvrez certaines des œuvres de Diane au San Francisco Museum of Modern Art et au Modern Art Museum de Rio.

Apprenez-en davantage sur Diane dans cette rétrospective de la Smithsonian Institution ou en lisant Diane Arbus : Portrait of a Photographer d’Arthur Lublow.

« Une photographie est un secret sur un secret. Plus elle vous en dit, moins vous en savez. »

Diane Arbus

À travers cette citation, Arbus parlait de son intention de recherche de personnalités marquantes en marge de la société. Il s’agit là d’une rupture importante par rapport à l’art, qui est généralement considéré comme réservé aux personnes esthétiquement attrayantes, plutôt que de dépeindre la réalité « réelle » ou « authentique ».

« Je crois vraiment qu’il y a des choses que personne ne verrait si je ne les photographiais pas. »

Diane Arbus

7-Man Ray (1890 – 1976)

Man Ray
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a1/Man_Ray_portrait.jpg

Emmanuel Radnitsky, né à Philadelphie, a grandi dans le New Jersey et est devenu artiste professionnel à New York dans les années 1910. C’était un artiste visuel membre du mouvement surréaliste qui a contribué de manière significative aux mouvements dada et surréaliste.

Remarque

Les artistes Dada ont été façonnés par les traumatismes de la Première Guerre mondiale et l’émergence d’une communauté médiatique moderne grâce aux percées dans le domaine des télécommunications, comme la radio et le cinéma. Ils partageaient un mécontentement fondamental à l’égard des formes conventionnelles de création artistique, se tournant plutôt vers le risque et les expériences spontanées.

Man Ray était surtout connu pour ses techniques innovantes ainsi que pour ses étonnantes photographies de mode et de portraits, même si ironiquement, il se considérait comme un peintre. Il a créé des photogrammes emblématiques baptisés « Rayographes » d’après son nom en plaçant des objets sur du papier photosensible et en les exposant à la lumière.

Il commence à signer de son pseudo « Man Ray » en 1912, bien que sa famille ne change son nom de famille en Ray que dans les années 1920. Il a d’abord appris la photographie en autodidacte afin de pouvoir reproduire ses propres œuvres d’art, qui comprenaient des peintures et des techniques mixtes.

En 1921, il s’installe à Paris et crée un studio de photographie pour subvenir à ses besoins. Ami proche d’Alfred Stieglitz, de Marcel Duchamp et de Salvador Dalí, Ray part vivre et travailler à Paris en juillet 1921. Il s’installe dans le quartier de Montparnasse, qui était un lieu de prédilection pour les artistes de l’époque. C’est là qu’il commence à réaliser des photogrammes, qu’il appelle « Rayographes ». Sur Paris, il a notamment capturé des images célèbres et emblématiques de Picasso et de Gertrude Stein.

Peu de temps après son installation à Paris, il rencontre et tombe amoureux d’Alice Prin (plus connue sous le nom de Kiki de Montparnasse), un modèle d’artiste et un personnage célèbre dans les cercles bohèmes de Paris. Elle fut sa compagne tout au long des années 1920 et devint le sujet de certaines de ses photographies les plus célèbres.

L’un des portraits de Kiki les plus emblématiques de Ray est connu sous le nom de Noire et Blanche (1926). Dans cette image, nous voyons un contraste entre le noir et le blanc, ainsi qu’entre l’inanimé et l’animé, avec des visages allongés et des yeux fermés.

Les autres images emblématiques de Ray sont Le Violon d’Ingres (1924) et Larmes (1930), également connues sous le nom de Larmes de verre. Dans Le Violon d’Ingres, nous voyons un hommage à Ingres et à sa fascination pour le violon qu’il jouait pour ses invités. L’image montre une Kiki nue et sans membres représentant un violon dont les trous de f sont l’élément surréaliste le plus remarquable du portrait. Larmes est liée à sa rupture romantique avec Lee Miller et dépeint un personnage irréaliste de tristesse avec des larmes de cristal et des cils parfaits.

Dans les années 1920, il commence également à réaliser des images animées (quatre films réalisés : »Retour à la raison », « Emak Bakia », « Étoile de mer » et « Mystère du château »)

Peu avant la Seconde Guerre mondiale, Man Ray retourne aux États-Unis et s’installe à Los Angeles de 1940 à 1951. Il est déçu et frustré de n’être reconnu en Amérique que pour ses photos et non pour ses œuvres via d’autres medium comme ses films, ses peinture, ses sculptures…

En 1951, Man Ray retourne à Paris. Il se concentre principalement sur la peinture jusqu’à sa mort en 1976.

8-Robert Capa (1913 – 1954)

Robert Capa par Gerda Taro
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/63/RobertCapabyGerdaTaro.jpg

Robert Capa est né à Endre Friedmann à Budapest, en Autriche-Hongrie. Jeune, Robert Capa a fui l’oppression politique en Hongrie et s’est installé à Berlin, où il a étudié les sciences politiques à la Deutsche Hochschule für Politik. Bien qu’il ait d’abord rêvé de devenir écrivain, Capa est tombé amoureux de la photographie dès ses plus jeunes années.

Robert Capa était un photographe de guerre qui a laissé une œuvre historique et majeur sur la nature humaine. Il a photographié cinq guerres :la guerre civile espagnole, la deuxième guerre sino-japonaise, la deuxième guerre mondiale en Europe, la guerre israélo-arabe de 1948 et la première guerre d’Indochine. Il a relaté les événements de la Seconde Guerre mondiale en Afrique du Nord, à Londres, en Italie et lors de la libération de Paris. Il a mis sa vie en danger plusieurs fois, notamment Pendant la Seconde Guerre mondiale, il était le seul photographe civil sur les plages de Normandie lors du débarquement du jour J, il était présent avec la première vague de soldats. Et tout ce parcours hors-normes fait sans doute de lui le plus grand photographe de Guerre de l’histoire (et aussi l’un des premiers).

Et bien qu’il soit connu comme l’un des meilleurs photographes de guerre de tous les temps, Capa détestait les affrontements armés et cherchait à attirer l’attention sur son impact négatif à travers ses photos. Ses œuvres comptent parmi les photographies les plus crues et les plus émouvantes du XXe siècle.

En 1933, il observe l’ascension d’Hitler, ce qui l’incite à s’installer à Paris. Il est représenté par Alliance Photo et rencontre la journaliste et photographe Gerda Taro avec qui il commence à travailler. Ensemble, ils collaborent et inventent le « célèbre » photographe américain Robert Capa et commencent à vendre ses tirages sous ce nom. Capa était un surnom (signifiant requin en hongrois), cela était dû à son style très personnel et très proche de l’a réalité l’action.

Bien que Gerda Taro ait contribué à la plupart des premiers travaux, elle s’est rapidement forgée une personnalité propre sous le nom de « Gerda Taro », et ils ont commencé à publier leurs travaux indépendamment. Il rencontre Pablo Picasso et Ernest Hemingway, et se lie d’amitié avec ses collègues photographes David « Chim » Seymour et Henri Cartier-Bresson. Irwin Shaw, John Steinbeck et le cinéaste John Huston comptaient aussi parmi ses amis et collègues de travail.

Même si il a couvert plusieurs guerres, il est surtout connu pour avoir photographié des scènes de la guerre civile espagnole. À partir de 1936, Capa couvre régulièrement la guerre civile espagnole, il est devenu célèbre cette même année avec sa photo controversée d’un soldat loyaliste tombant, tué par balle. Cette photo lui value une réputation internationale et devint un puissant symbole de la guerre, mais cette photo a aussi soulevé beaucoup de débats (véracité de la photo, les limites de la photographie, la place du photographe, les limites de la diffusion d’une photo etc.)

En tant que correspondant en Europe, il a photographié la Seconde Guerre mondiale, couvrant le débarquement des troupes américaines sur la plage d’Omaha le jour J, la libération de Paris et la bataille des Ardennes. Le 3 décembre 1938, Picture Post présente « Le plus grand photographe de guerre du monde : Robert Capa » avec une série de 26 photographies prises pendant la guerre civile espagnole.

Après la mort de sa compagne, Gerda Taro, en Espagne, Capa se rend en Chine en 1938 et émigre à New York un an plus tard.

En 1944, il vivait toujours à New York en raison de la persécution juive de la Seconde Guerre mondiale. Il était intégré aux troupes américaines et a photographié la guerre pour le magazine LIFE. Le 6 juin, il participe à l’invasion du jour J à Omaha Beach, en Normandie, où il se trouve dans la première vague d’assaut. Il aurait pris 106 photos avec son fidèle appareil Contax et son objectif 50 mm. Capa a failli perdre la vie au cours de cet événement meurtrier, mais après s’être finalement mis en sécurité, il a envoyé les images au siège de LIFE en Angleterre. Hélas, une personne chargée du développement a fait fondre l’émulsion et les négatifs, seules 10 photos ont survécu.

En 1947, Capa a cofondé Magnum Photos à Paris avec David « Chim » Seymour, Henri Cartier-Bresson, George Rodger et William Vandivert. L’organisation était la première agence coopérative pour les photographes indépendants du monde entier et est toujours active aujourd’hui.

Après avoir déclaré publiquement qu’il avait fini de photographier la guerre, Capa s’est rendu au Japon pour l’exposition Magnum au début des années 1950. Le magazine LIFE le convainc finalement de se rendre en Asie du Sud-Est pour couvrir les combats des Français lors de la première guerre d’Indochine.

Le 25 mai 1954, alors qu’il photographiait pour Life à Thai-Binh, en Indochine, il a marché sur une mine terrestre et a été tué. L’armée française lui a décerné la Croix de guerre avec palme à titre posthume.

Récompenses et prix : Prix World Press Photo pour les informations générales, Capa est également intronisé au Temple international de la renommée de la photographie. En son honneur, la Hongrie a émis un timbre et une pièce d’or. Le général américain Dwight D. Eisenhower a décerné à Capa la médaille de la liberté en 1947 pour ses efforts de photographie de la Seconde Guerre mondiale. Le prix Robert Capa Gold Medal a été créé en 1955 pour récompenser des mérites professionnels exceptionnels.

En savoir plus sur Robert Capa

L’International Center of Photography possède une collection archivée du travail de Capa, tout comme Magnum Photo.

Lisez tout sur les expériences de Capa en tant que photographe de guerre dans Blood and Champagne : The Life and Times of Robert Capa d’Alex Kershaw.

« Si vos photos ne sont pas assez bonnes, c’est que vous n’êtes pas assez proches ».

Robert Capa

« J’espère rester au chômage en tant que photographe de guerre jusqu’à la fin de ma vie ».

Robert Capa

9-Robert Mapplethorpe (1946 – 1989)

Robert Mapplethorpe était un photographe américain, il s’est surtout fait connaître pour son approche de sujets considérés comme controversés à l’époque. En effet, ENTRE la fin des années 1960 et au début des années 1970 à New York il a réalisé des photos en noir et blanc, très stylisées, représentant des portraits de célébrités et des nus masculins et féminins de la scène underground BDSM. Ces photos ont déclenché de vives réactions (et pas toutes positives). Dans tous les cas ces clichés sont considérés comme techniquement magistraux.

Il a également travaillé pour diverses publications, réalisant des portraits, des couvertures d’album? des autoportraits et des natures mortes de fleurs avec des polaroïds et des appareils photo moyen format. Il a été acclamé pour ses portraits en noir et blanc de grand format et ses images de fleurs.

10-Steve McCurry (1950 – )

Steve McCurry
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Steve_McCurry_(5824371040)_(cropped).jpg

En tant que photographe pour National Geographic, l’œuvre phare de Steve McCurry, « Afghan Girl« , a fait la couverture du National Geographic en juin 1985 et a été largement acclamée. Le cliché a été nommée : « la photographie la plus reconnue » dans l’histoire du magazine.

Photojournaliste américain McCurry s’est régulièrement rendu dans des régions pauvres et des zones de conflit au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie, souvent en mission pour le National Geographic. Et il est membre de l’agence Magnum depuis 1986.

McCurry a reçu de nombreux prix prestigieux pour son travail de photographie des conflits, des cultures en voie de disparition et des rituels anciens. Mais il est surtout connu pour ses portraits étonnants de personnes vivant sur six continents comme celui de la jeune Afghane, ces photos restent son œuvre la plus marquante et font de lui l’un des photographes de portraits de voyage les plus célèbres au monde.

En savoir plus sur Steve McCurry

Vous pouvez découvrir les travaux les plus récents de Steve sur son site web. Vous pouvez également en savoir plus sur lui sur Magnum Photos.

Pour en savoir plus sur Steve, vous pouvez aussi consulter le site National Geographic et découvrir une collection époustouflante de ses photos dans Steve McCurry : The Iconic Photographs.

« La plupart de mes images sont basées sur les gens. Je recherche l’instant non maîtrisé, l’âme essentielle qui affleure, l’expérience gravée sur le visage d’une personne. »

Steve McCurry

« La photographie est un médium indéniablement puissant. Libérée des contraintes du langage, elle exploite les qualités uniques d’un moment unique figé dans le temps. »

Steve McCurry

« Une photographie fixe est quelque chose à laquelle vous pouvez toujours revenir. Vous pouvez la mettre sur votre mur et la regarder encore et encore. Parce que c’est ce moment figé. Je pense que cela tend à se graver dans votre psyché. Il s’incruste dans votre esprit. Une image forte devient l’icône d’un lieu, d’un moment ou d’une situation. »

Steve McCurry

Récompenses : Prix World Press Photo pour les informations générales (1992), Prix World Press Photo pour les enfants (1992), Prix World Press Photo pour la nature (1985, 1991, 1992), Prix World Press Photo pour la vie quotidienne (1984, 1985), Photographe de magazine de l’année, la médaille du centenaire de la Royal Photographic Society

11-Yousuf Karsh (1908 – 2002)

Yousuf Karsh
https://fr.wikipedia.org/wiki/Yousuf_Karsh#/media/Fichier:Yousuf-Karsh.jpg

Arménien de naissance, (mais revendiqué par les Canadiens), vous avez probablement déjà vu un de ses portraits. Karsh est souvent considéré comme le meilleur et le plus célèbre photographe portraitiste de l’histoire. Non seulement il a photographié 51 des personnes les plus remarquables du XXème siècle (selon le Who’s Who international de 2000), mais il a lui-même figuré sur la liste !

C’est son portrait emblématique de Winston Churchill qui l’a propulsé au rang de star, derrière il a eu une longue et riche carrière. Ce cliché historique l’a amené à photographier des dirigeants du monde entier, des membres de la famille royale, des célébrités hollywoodiennes, d’icônes historiques, des artistes, des chefs religieux et toute personne de quelque importance du XXe siècle en utilisant des techniques d’éclairage de studio uniques. Cette longue liste comprend notamment Andy Warhol, Muhammad Ali, Pablo Picasso, Jackie Kennedy, Albert Einstein, Winston Churchill et bien d’autres.

On dit souvent que Yousuf Karsh a pris des photos qui racontaient des histoires limpides, que chacun de ses portraits vous dit tout sur son sujet, que ses portraits communiquent avec le spectateur. Yousuf Karsh avait l’impression qu’un secret se cacher derrière chaque femme et chaque homme, et que capter un œil brillant ou un geste totalement inconscient permettait temporairement de faire tomber les masques.

Il suffit de regarder les portraits de Karsh pour comprendre pourquoi il était une telle vedette de la photographie : était un maître de l’éclairage de studio. Yousuf Karsh, il savait comment poser les gens et les éclairer de manière à faire ressortir leurs meilleurs traits, leurs qualités humaines, leur personnalité et leurs émotions.

En savoir plus sur Yousuf Karsh

La National Portrait Gallery de la Smithsonian Institution offre un bref aperçu de la vie et de l’œuvre de Karsh, tout comme l’International Photography Hall of Fame.

Pour examiner l’œuvre de Karsh de plus près, Karsh : A Biography of Images de Malcolm Rogers est un choix judicieux.

« Regardez et réfléchissez avant d’ouvrir l’obturateur. Le cœur et l’esprit sont le véritable objectif de l’appareil photo. »

Yousuf Karsh

« Il y a un bref moment où tout ce qu’il y a dans l’esprit, l’âme et l’esprit d’un homme se reflète dans ses yeux, ses mains, son attitude. C’est ce moment qu’il faut enregistrer. »

Yousuf Karsh

Prix : Officier de l’Ordre du Canada (1967)

12-Annie Leibovitz (1949 – )

Annie Leibovitz
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/71/Annie_Leibovitz-SF-1-Crop.jpg

Anna-Lou « Annie » Leibovitz est une photographe portraitiste américaine. Annie Leibovitz fait partie des photographes les plus célèbres de l’ère moderne. Elle est connue pour ses portraits fascinants (notamment ceux photographiés pour les magazines Vanity Fair et Rolling Stone), réalisés à l’aide de techniques de pose et d’éclairage sophistiquées.

Plus jeune, sa famille déménageait souvent en raison des affectations militaires de son père, et elle a pris ses premières photos alors qu’il était déployé aux Philippines pendant la guerre du Vietnam.

La passion de Leibovitz pour l’art a été allumée par la participation de sa mère à la danse, à la musique et à l’art. Avec l’intention de devenir professeur d’art, Leibovitz a étudié l’art au San Francisco Art Institute. Au lycée, elle a assisté à son premier cours de photographie et s’est orientée vers la photographie. Robert Frank et Henri Cartier-work Bresson lui ont servi d’inspiration. Elle a affiné ses compétences photographiques tout en exerçant divers métiers pendant de nombreuses années, dont un séjour de six mois en 1969, dans un kibboutz près d’Amir, en Israël.

Leibovitz a commencé sa carrière en tant que photographe pour le légendaire magazine Rolling Stone et y a travaillé pendant dix ans, avant de se lancer dans d’autres projets photographiques. Elle photographie pour de nombreux magazines, bien que la majorité de son travail soit pour Vanity Fair. Si vous avez pris un exemplaire récent du magazine, il est très probable qu’elle ait photographié certaines des photos qu’il contient.

Anna Leibovitz est devenue la première femme à avoir une exposition à la « National Portrait Gallery » de Washington. Et son travail a figuré sur de nombreuses couvertures d’albums et dans des magazines.

Si vous avez étudié son travail ne serait-ce que brièvement, vous reconnaîtrez ses clichés grâce à la constance dans son style photographique. Son approche de l’éclairage la distingue véritablement des autres photographes connus. Leibovitz utilise un système d’éclairage spécial qui donne un aspect discret, presque impressionniste, si caractéristique. Ses photographies sont intimes et décrivent le sujet.

Leibovitz a photographié pratiquement toutes les célébrités imaginables, de John Lennon à la reine Elizabeth II. Elle a d’ailleurs photographié John Lennon le jour de son assassinat. Et quand elle dit qu’elle veut photographier quelqu’un, ce qu’elle veut vraiment dire, c’est qu’elle aimerait le connaître. Son style unique distingue ses images de celles de tous les autres photographes portraitistes.

13-Andreas Gursky (1955 – )

Andreas Gursky
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Gursky-andreas-010313-2.jpg

Andreas Gursky est un photographe allemand. Il travaille également comme professeur à la Kunstakademie de Düsseldorf, en Allemagne. Gursky est célèbre pour ses photographies d’architecture et de paysages grand format. Il utilise souvent un point de vue surélevé.

Avant les années 1990, il ne modifiait pas ses images numériquement. Aujourd’hui, il s’appuie sur la manipulation numérique. Cela l’aide à créer son style de photographie directe, énigmatique et impassible. Andreas Gursky est unique parmi les photographes connus par sa concentration, en partie, sur les espaces publics et les bâtiments.

De manière générale il est connu pour ses images grand format de paysages qui véhiculent un sens unique de l’échelle et du point de vue. Sesclichés sont pleins de couleurs et dépeignent le monde moderne et industrialisé comme quelque chose d’à la fois beau et étonnamment séduisant.

Andreas Gursky est ausi très connu pour avoir battu le record de vente de la photographie la plus chère de l’histoire pour 4,3 millions de dollars en 2011.

Aujourd’hui encore, l’œuvre d’Andreas Gursky est à l’avant-garde du mouvement artistique contemporain, avec un style à la fois unique et apprécié du grand public.

En savoir plus sur Andreas Gursky

Le site web de Gursky est une excellente source d’information sur son travail passé et présent. La galerie Gagosian et le musée Solomon R. Guggenheim proposent également des informations détaillées sur Gursky et son œuvre.

Andreas Gursky par Peter Galassi est un ouvrage fondateur de la carrière de Gursky.

Sa photo à 99 cents vaut également le coup d’œil.

« Je ne m’intéresse jamais à l’individu, mais à l’espèce humaine et à son environnement. »

Andreas Gursky

« Je lis une photo non pas pour ce qui s’y passe réellement, mais plutôt pour ce qui se passe dans notre monde en général. »

Andreas Gursky

Récompenses : Förderpreis des Landes Nordrhein-Westfalen für junge Künstler (1988), Citibank Private Bank Photography Prize (1988), Infinity Award for Art du International Center of Photography, New York (2001)

14-Robert Frank (1924 – 2019)

Né à Zürich, en Suisse, Robert Frank compte parmi les plus grands photographes américains (il était aussi cinéaste), c’est l’un des photographes les plus acclamés du XXe siècle.. Bien qu’il ait débuté dans la photographie de mode, Robert Frank a créé des photos de voyage pleines de spontanéité pour les magazines Life et Vogue.

Il n’y a jamais eu de photographe plus prolifique que Robert Frank. En 1941, Robert Frank commence à étudier la photographie et travaille comme photographe commercial pour des sociétés de graphisme à Genève, Zurich et Bâle pendant les six années suivantes.

En 1947, il s’envole pour les États-Unis, où il est engagé par Alexey Brodovitch pour photographier la mode pour Harper’s Bazaar. Bien que quelques publications saluent l’utilisation peu orthodoxe du Leica 35 millimètres (non conventionnel à l’époque) pour la photographie de mode, Frank méprise les contraintes de la photographie de mode et s’en va quelques mois plus tard.

Entre 1950 et 1955, il travaille en free-lance pour des publications telles que Charm, LIFE, Vogue et d’autres. Des personnalités influentes de la communauté artistique new-yorkaise, telles que Willem de Kooning, Edward Steichen, Franz Kline et Walker Evans (avec qui il a travaillé en étroite collaboration) qui deviennent les principaux défenseurs américains de la photographie de Frank, soutiennent également ses photos de rue et de photojournalisme réalisées de manière indépendante. C’est à cette époque que Robert Frank devient l’un des photographes de rue les plus célèbres au monde. Il complétait ses images par du texte, écrit directement sur les négatifs et les tirages.

Evans lui conseille de postuler pour la bourse Guggenheim, qui lui permet de voyager dans tout le pays en 1955 et 1956 afin de réaliser des photographies pour son livre le plus célèbre, The Americans, qui est publié pour la première fois en France et en français par Robert Delpire en 1958 puis l’année suivante aux États-Unis. C’est son ouvrage le plus remarquable et le plus respecté. Avec une introduction écrite par l’écrivain Jack Kerouac. Le livre contient 84 images sur les 28 000 clichés pris pour le projet. C’est un livre très influent pour de nombreux étudiants et amateurs de photographie, il est considéré comme l’un des rares agents de changement dans l’histoire de la photographie.

La publication du livre aux États-Unis suscite la controverse. Ce livre a aussi influencé la façon dont les Américains se percevaient eux-mêmes. En effet, la plupart des Américains qui le consultent à l’époque sont décontenancés par le point de vue cinglant de Frank sur la culture américaine et son attitude négligente à l’égard des techniques photographiques traditionnelles. Pourtant, ses clichés sont devenus des piliers pour une génération montante de photographes américains au cours de la décennie suivante. La couverture du livre, Trolley-New Orleans (1955), dépeint une scène de la vie quotidienne, qui est aussi une subtile critique sociale de l’époque.

Après la sortie de son livre en Amérique en 1959, il consacre une grande partie de son énergie à la réalisation de films.

En 1970, Frank partage son temps entre New York et la Nouvelle-Écosse, et il continue à réaliser des photos ainsi que des vidéos.

En 2009, une importante exposition monographique itinérante et un catalogue érudit, organisés par Sarah Greenough, ont fait escale à la National Gallery of Art, au Metropolitan Museum of Art et au San Francisco Museum of Modern Art. Looking In : Robert Frank’s The Americans coïncide avec le 50e anniversaire de la publication de The Americans, d’abord publié en 1958 par l’éditeur parisien Robert Delpire, puis en 1959 par Grove Press, qui a rendu le livre accessible à un plus large public.

Les photos de Frank visent à capturer l’invisible dans la vie de tous les jours, qui semble être occulté par d’autres sujets qui gagnent en popularité grâce au phénomène de l’après-guerre des années 1950. De nos jours, il est courant de voir d’excellentes photographies de rue et des photographies documentaires axées sur la vie quotidienne. Cependant, Frank a fait cela lorsque les masses exigeaient autre chose, c’est pourquoi il est aujourd’hui adoré des photographes.

15-Philippe Halsman (1906 – 1979)

Si le nom d’Ansel Adams est lié à la photographie de paysage, celui de Philippe Halsman l’est tout autant au portrait. Il est considéré comme un maître photographe portraitiste à partir des années 1940 jusqu’à sa mort en 1979. Pendant près de 40 ans, Halsman a créé des portraits qui n’étaient pas seulement accrocheurs, mais aussi créatifs, stimulants et même révolutionnaires. Par exemple, il demandait souvent à ses sujets de sauter dans leur portrait, créant ainsi des portraits loufoques et ludiques à une époque où ce n’était pas conventionnel.

Philippe Halsman a d’abord contribué à des magazines de mode entre son départ d’Autriche et son arrivée en France. Peu de temps après, il est tombé sur Vogue et a construit sa réputation de meilleur photographe de portraits en France.

Il a entretenu une collaboration et une amitié constantes avec le peintre surréaliste Salvador Dali pendant 37 ans, ce qui lui a permis de publier le livre « Dali’s Moustache ». Il a photographié tout le monde, de Marilyn Monroe à Winston Churchill, en passant par Alfred Hitchcock et même Albert Einstein. D’ailleurs, ses portraits d’Albert Einstein et de Marilyn Monroe comptent parmi les plus emblématiques jamais réalisés. Sa muse la plus notable était Salvador Dalí (voir la célèbre photo Dali Atomicus).

La singularité du style de Philippe Halsman lui a permis de voir 101 de ses photos en couverture du magazine Life.

Vous pouvez aussi vous faire une idée de son sens de l’humour, de son esprit ludique, de sa volonté d’expérimenter et d’avoir l’air idiot, en parcourant ses cartes de vacances familiales.

En savoir plus sur Philippe Halsman

Vous pouvez voir son travail grâce à la Fondation Philippe Halsman. Le site web de Philippe Halsman est une mine d’informations sur son travail et doit être visité.

Magnum Photos propose également des informations biographiques sur Halsman ainsi que des exemples de son travail.

Le livre de Philippe Halsman, Philippe Halsman’s Jump Book, présente les portraits classiques de Halsman de personnes célèbres en plein vol et constitue un véritable spectacle de créativité. C’est une véritable source d’inspiration.

« Les photographes immortels seront des photographes francs, ceux qui ne s’appuient pas sur des astuces ou des techniques spéciales. »

Philippe Halsman

« J’ai dérivé dans la photographie comme on dérive dans la prostitution. Je l’ai d’abord fait pour me faire plaisir, puis pour faire plaisir à mes amis, et finalement je l’ai fait pour l’argent. »

Philippe Halsman

16-Brassaï (1899 – 1984)

Né en Transylvanie sous le nom de Gyula Halász et plus connu sous le nom de Brassaï, il était un photographe franco-hongrois qui a travaillé comme journaliste dans toute l’Europe, il a acquis une renommée internationale au XXe siècle. Il fait parti des artistes hongrois qui ont prospéré à Paris entre la Première et la Seconde Guerre mondiale.

Aujourd’hui, il est plus connu pour ses photos de nuit à couper le souffle prises en France dans les années 1930, à une époque où les capacités du matériel photographiques étaient extrêmement limitées.

Grâce au contraste naturel renforcé par les surfaces humides et faible lumière de la nuit, ses compositions étaient réduites aux éléments de base les plus essentiels, à des formes subtiles, c’est pourquoi son travail est considéré comme une grande étude des formes.

Il a capturé l’essence de Paris et de nombreuses autres villes dans ses photographies. L’une des premières collections de son œuvre est un livre intitulé « Paris de Nuit », publié en 1933 et qui a connu un grand succès. Le livre lui-même est une œuvre d’art magnifique et a été décrit par Henry Miller comme « l’œil de Paris », car Brassaï a dépeint tous les aspects de la ville, pas uniquement les bâtiments mais aussi des photographies de gens ordinaires, y compris sa haute société, ses intellectuels, son ballet et ses grands opéras. Il était la preuve qu’il n’est pas nécessaire de voyager loin pour trouver des sujets intéressants. Il utilisait des gens ordinaires comme sujets, et ses photos sont toujours aussi captivantes.

Ses photographies de rue en noir et blanc sont à la fois descriptives et même humoristiques. Les rues étaient sa toile. Et il se retrouvait à y déambuler tard dans la nuit. Il était un maître de la composition photographique. Il a appris cela lorsqu’il étudiait la peinture et la sculpture.

17-Weegee (1899 – 1968)

Weegee
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/23/Weegee_at_Palazzo_della_Ragione_in_Milan.jpg

Né sous le nom d’Usher Fellig à Złoczów (aujourd’hui Zolochiv, Ukraine), il changea plus tard son nom en Arthur Fellig lorsque, à l’âge de 10 ans, il immigra aux États-Unis avec sa famille.

Après avoir dans un premier temps travaillé comme assistant en chambre noire pour des photographes commerciaux, il a pris les choses en main et est devenu photographe d’actualités indépendant.

Connu plus tard sous le nom de Weegee, il était un photojournaliste surtout célèbre pour ses photographies de rue en noir et blanc à Manhattan. C’est là qu’il a développé son style caractéristique en représentant des scènes très dures de crime et des situations d’urgence dans les années 1930 et 1940. Il utilisait un appareil photo 4×5 Speed Graphic et un flash monté tout au long de sa carrière.

Weegee avait pour habitude traîner dans différents postes de police, ce qui lui permettait d’être proche des appels d’urgence et des forces de l’ordre luttant contre la criminalité.

Il a suivi les services d’urgence de la ville et a documenté leur activité. Une grande partie de son travail dépeint des scènes non censurées et réalistes. Il s’agit notamment de la vie urbaine, du crime, des blessures et de la mort.

Weegee était devenu si rapide qu’il se targuait d’arriver avant la police, ce qui a amené beaucoup de gens à penser qu’il utilisait une planche Quija pour savoir où et quand les choses allaient se passer, ce qui lui a donné son surnom de « Weegee », qu’il adorait.

Son travail a dépassé le cadre de la presse, car il s’est construit une carrière selon ses propres termes. Il a implanté son style brutal, humoristique et absurde dans son travail, faisant de lui le seul « Weegee » de l’histoire de la photographie.

Il a publié des livres de photographie et a travaillé dans le cinéma, réalisant d’abord ses propres courts métrages indépendants avant de collaborer avec le célèbre Stanley Kubrick.

En savoir plus sur Philippe Halsman

Vous pouvez acheter son livre « Weegee » pour découvrir son style unique.

18-Mary Ellen Mark (1940 – 2015)

Mary Ellen Mark
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/14/Mary-ellen-mark-2_%28cropped%29.jpg

Mary Ellen Mark était connue pour son large éventail de photographies, allant du photojournalisme et de la photographie documentaire au portrait et à la photographie publicitaire. Ses images dépeignent un sentiment unique de proximité et d’attention envers les personnes qu’elle a photographiées tout au long de sa carrière. Ses photos sont simples mais fortes.

Mary Ellen n’a jamais recadré ses photos après avoir déclenché, elle détestait cette idée, elle préférait recadrer dà la prise de vue. Elle avait aussi la conviction que le photographe devait s’impliquer émotionnellement dans ses photos, sans quoi leurs sujets n’y parviendraient jamais.

Une de ses photographies les plus connues s’intitule « Rat and Mike with a gun » (Rat et Mike avec un pistolet), Seattle, Washington, États-Unis, 1983. Le cliché montre deux jeunes avec une attitude très féroce dans les rues.

19-Gerda Taró (1910 – 1937)

Gerda Taró
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4f/Gerda_Taro-Anonymous.jpg

Née sous le nom de Gerta Pohorylle, Taró était une photographe de guerre et la compagne bien-aimée et partenaire professionnelle d’Endre Friedmann (Robert Capa). Elle est considérée comme la première femme photojournaliste à couvrir les lignes de front de la guerre et, malheureusement, elle est aussi connue comme la première femme à mourir en le faisant.

Elle s’installe à Paris avec Friedmann en 1935 pour commencer à travailler en collaboration avec lui. Sur le plan financier, les choses ne se passent pas comme ils l’avaient prévu, ils ont donc une idée : créer le mythe d’un célèbre photographe américain, Robert Capa. Grâce à l’importance de la tâche journalistique, Friedmann a adhéré à l’idée et les deux ont travaillé comme « agent » de Capa.

Lorsque la guerre civile espagnole éclate en 1936, Taró se rend à Barcelone, en Espagne, pour couvrir les événements avec Capa et David « Chim » Seymour. À cette époque, elle était connue sous son surnom de  » Pequeña Rubia « .

Comme Taró utilisait un appareil Rolleiflex, ce détail a permis de déterminer quelles photos créditées à « Capa » avaient été réellement prises par Taró. Toutefois, cette technique ne s’est pas révélée très précise puisque le couple partageait son matériel.

Finissant par acquérir une plus grande indépendance professionnelle vis-à-vis de Friedmann/Capa, elle couvre seule de nombreux conflits, comme La Batalla de Guadalajara.

Lors de sa couverture de la retraite de l’armée républicaine à la bataille de Brunete, le 25 juillet 1937, elle saute sur le marchepied d’une voiture transportant des soldats blessés lorsqu’un char républicain s’écrase sur son côté. Taró a été grièvement blessée et est décédée le jour suivant.

20-Sally Mann (1951 – )

Sally Mann
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e8/Sally_Mann.jpg

Photographe américaine de talent, Sally Mann est surtout connue pour ses photographies grand format en noir et blanc. Elle a couvert l’intimité de sa famille, et bien que son travail soit étonnant, il a malheureusement créé quelques controverses par le passé, notamment avec l’œuvre intitulée « Immediate Family ».

« Immediate Family » est l’un des nombreux livres de Mann et représente 65 photos de ses trois enfants : Emmett, Jessie et Virginia. Les sujets couvrent le large éventail des thèmes de l’enfance, des plus joyeux aux plus sombres. Elle a abordé tous les sujets, du bain à la lecture des bandes dessinées, en passant par les déguisements, le vamping, la sieste et les jeux de société. Elle a également dépeint l’insécurité, la solitude, les blessures, la sexualité et la mort.

Mann travaille avec des films et des plaques humides, ainsi qu’avec des tirages artisanaux. Sa vision artistique est parfois complexe, ce qui ne sera pas du goût de tout le monde.

21-William Eggleston (1939 – )

William Eggleston est un photographe américain qui est surtout connu pour ses efforts fructueux en vue d’accroître la reconnaissance de la photographie en couleur en tant que médium artistique. En effet, même si on savait faire des photos en couleurs, les photos en noir & blanc sont longtemps restées la norme.

En 1976, les photos d’Eggleston ont été présentées au Musée d’art moderne de New York et ont marqué la scène révolutionnaire de l’art de la photographie.

En 1967, il a présenté ses tirages Kodachrome à John Szarkowski, qui a regroupé près de 400 photos en une sélection de 75 photos. Ces images dépeignent la scène quotidienne. Son travail est critiqué par Hilton Kramer, qui les définit comme des « instantanés élégants ». Aujourd’hui, elles sont connues comme des références des prémices de la photographie couleur dans le monde de l’art.

L’une de ses photos les plus emblématiques est sans doute « le tricycle sans humain ». Le tricycle est simple, mais sa présence importante dans le cadre parle de manière suggestive et invite les spectateurs à réfléchir.

22-Vivian Maier (1926 – 2009)

Vivian Maier
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vivian_Maier#/media/Fichier:Vivian_Maier.jpg

Depuis la découverte de son œuvre par John Maloof, Vivian Maier a été entourée d’une grande complexité. Son travail était incroyablement intime, on peut la voir comme une collectionneuse qui collectionnait des moments avec son appareil photo. Maloof a publié tant de clichés qu’il est difficile d’imaginer qu’une seule personne soit à leurs origines !

Maier a travaillé comme nounou pendant une grande partie de sa vie et n’a jamais approché l’industrie artistique de près ou de loin. Il existe un documentaire intitulé « Finding Vivian Maier », qui a été nommé pour l’Oscar 2014 du meilleur film documentaire et qui décrit mieux sa vision du monde et son incroyable talent.

23-Josef Koudelka (1938 – )

Josef Koudelka
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/ca/Josef_Koudelka_%282014%29.jpg

Josef Koudelka est né à Boskovice, en Tchécoslovaquie. Il a commencé à photographier sa famille et sa ville natale avant de recevoir ses premières commandes de magazines théâtres (et ce n’est pas pour ces photos qu’on se souviendra de lui).

Il a d’abord travaillé comme ingénieur aéronautique en 1961 tout en documentant la culture tsigane en Tchécoslovaquie. Il est devenu photographe à plein temps en 1961 et est membre de Magnum Photos depuis 1970. Sa photo la plus emblématique dépeint de manière poétique le drame entourant l’invasion des forces militaires du Pacte de Varsovie alors qu’elles se soient emparées de Prague. En raison de l’antisémitisme généralisé à cette époque, il signait ses photos des initiales P.P. (Prague Photographer).

Nowhere Films a réalisé un film documentaire sur Koudelka intitulé « Shooting Holy Land ».

24-Elliott Erwitt (1928 – 2023)

Elliot Erwitt
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c1/Elliott_Erwitt_in_the_Westlicht_Museum_of_Photography%2C_Vienna.jpg

Photographe né en France et implanté à New York, l’humour est sans doute l’une des choses les moins évidentes à réaliser, mais pourtant ça semble facile quand on regarde les photos d’Elliott Erwitt. En effet, ce photographe est connu pour ses photos candides et humoristiques de situations ironiques et absurdes de la vie quotidienne.

Dans les années 1950, il a également servi dans l’armée américaine et a documenté des situations militaires avec son propre style unique et particulier.

Il rejoint Magnum Photos en 1953 et travaille comme photographe indépendant pour de nombreux magazines. Il travaille aussi fréquemment avec un sujet très spécifiques : ses chiens. Il a d’ailleurs publié quatre livres qui sont tous centrés sur son humour unique et élégant au sujet de ses animaux de compagnie.

Il travaille toujours et s’est récemment créé un alter ego (André S. Solidor, abréviation de « ass ») en guise de satire de la photographie contemporaine.

25-W. Eugene Smith (1918 – 1978)

W. Eugene Smith
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/24/Consuelo_Kanaga_%28American%2C_1894-1978%29._W._Eugene_Smith_and_Aileen%2C_1974.jpg

Photographe de la Seconde Guerre mondiale pour LIFE, et maître de l’essai photographique, produisant des histoires remarquables telles que : « The Jazz Loft Project », « Country Doctor », « Spanish Village » et « Man of Mercy » (sur le travail d’Albert Schweitzer).

W. Eugene Smith a pris ses premières photographies en 1933 et les a ensuite vendues à des magazines.

En 1936, il reçoit une bourse pour étudier la photographie à l’université de Notre Dame, dans l’Indiana. Il s’installe ensuite à New York, où il étudie avec Helene Sandors à l’Institute of Photography.

De 1937 à 1938, il est reporter pour Newsweek et travaille ensuite comme photographe indépendant pour l’agence Black Star.

Il a travaillé sous contrat pour le magazine LIFE de 1939 à 1942. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été correspondant de guerre dans le Pacifique Sud, où, malgré une grave blessure, il a capturé certaines des images les plus impressionnantes de sa carrière. Et c’est d’ailleurs pour ces photos qu’il s’est fait connaître.

Au cours de sa collaboration avec le magazine, il est devenu expert dans la création d’essais photographiques qui sont devenus des récits visuels et textuels sur des personnes, des lieux et des événements de la vie quotidienne. À cet égard, son travail est similaire à celui de Dorothea Lange, dans la mesure où il cherche à humaniser les luttes quotidiennes des gens du monde entier.

Smith était également un photographe techniquement magistral, créant des images qui méritent d’être étudiées en tant qu’exemples parfaits d’utilisation des principes photographiques.

Prix reçu : Bourse Guggenheim pour les arts créatifs, États-Unis et Canada (1956)

En savoir plus sur W. Eugene Smith

De nombreuses œuvres de Smith sont disponibles à la galerie Howard Greenberg de New York.

Vous pouvez en apprendre davantage sur Smith et ses motivations photographiques sur le site du W. Eugene Smith Memorial Fund.

Pour plus de détails sur la vie et l’œuvre de Smith, l’ouvrage de John Hughes, W. Eugene Smith, His Photographs and Notes, est un ouvrage incontournable.

« Je n’ai jamais fait de photo, bonne ou mauvaise, sans la payer d’un bouleversement émotionnel ».

W. Eugene Smith

« Je suis constamment déchiré entre l’attitude du journaliste consciencieux qui enregistre et interprète les faits et celle de l’artiste créateur qui est souvent nécessairement en désaccord poétique avec les faits littéraux. »

W. Eugene Smith

26-André Kertész (1894 – 1985)

André Kertész
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/af/Kertesz.jpg

André Kertész était un photographe hongrois qui a créé des compositions photographiques d’avant-garde.

André Kertész n’est qu’un adolescent lorsqu’il trouve un manuel de photographie et décide de devenir photographe. Malheureusement ses projets sont interrompus par la mort soudaine de son père. Il rentre alors dans une école de commerce et travaille pour la Bourse de Budapest.

En 1913, il achète son premier appareil photo et sert dans l’armée austro-hongroise l’année suivante. Après avoir quitté l’armée, il se consacre entièrement à sa passion pour la photographie.

En 1927, il fait sa première exposition, où il rencontre et se lie d’amitié avec Brassaï. Il aime la polyvalence du médium et réalise qu’il n’est pas nécessaire de modifier la réalité puisqu’elle offre déjà une richesse visible. C’est pourquoi ses photographies sont connues pour être surprenantes, ludiques et visuellement complexes. Ses angles de prise de vue et son style peu orthodoxe ont produit des photographies de rue très puissantes.

Kertész n’a jamais eu le sentiment d’être suffisamment reconnu au cours de sa vie. Mais aujourd’hui, beaucoup le considèrent comme l’une des figures les plus importantes du photojournalisme.

27-Joseph Nicéphore Niépce (1765 – 1833)

Joseph Nicéphore Niépce
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/94/Nic%C3%A9phore_Ni%C3%A9pce_-Mus%C3%A9e_Nic%C3%A9phore_Ni%C3%A9pce-_DSC06022.JPG

Vous ne reconnaîtrez peut-être aucune des photos prises par Niépce, mais vous reconnaîtrez probablement son nom associé à la première photographie officielle du monde.

Nicéphore Niépce a toujours été une personne avant-gardiste, en 1825 il mis au point l’héliographie, qui consistait à créer une épreuve à partir d’une plaque d’impression gravée.

Quelques années plus tard en 1827, il a utilisé une camera obscura pour créer la plus ancienne photographie officielle existante, un cliché qu’il a intitulée très sobrement « Point de vue du Gras ». Alors ce n’est pas une photo intéressante ni même techniquement incroyable mais en même temps ce n’était pas le but. Mais le fait que Niépce soit considéré comme l’un des pères de la photographie lui vaut LARGEMENT de figurer dans cette liste des photographes les plus célèbres (puis en plus il est français héhé).

En savoir plus sur Joseph Nicéphore Niépce

À Châlon-sur-Saône vous avez tout un musée qui lui est dédié, le musée de Nicéphore Niépce.

Le Harry Ransom Center de l’Université du Texas à Austin propose un regard détaillé sur Niépce et l’image ci-dessus.

L’école de photographie Spéos est une bonne ressource pour en savoir plus sur le travail de Niépce et son rôle dans l’invention de la photographie.

28-Louis Daguerre (1787 – 1851)

Louis Daguerre
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/ba/Louis_Daguerre_1844.JPG

Pour tous les passionnés d’histoire de la photographie, cette personne va vous intéresser.

Louis Daguerre a créé le procédé du daguerréotype, qui a été le premier procédé photographique utilisé à des fins commerciales. Cela ne signifie pas pour autant que le daguerréotype était un procédé simple, bien au contraire !

Pour créer une photo, il fallait exposer une feuille de cuivre argenté à des cristaux d’iode, qui créaient à leur tour une couche d’iodure d’argent sur une plaque sensible à la lumière. L’exposition de la plaque à la lumière dans un appareil photo produisait finalement un cliché (mais seulement après une exposition extrêmement longue).

Rien de dingue donc, mais bon il faut bien commencer quelque part !

Mais Daguerre n’en est pas resté là. Il a rapidement découvert que le « négatif » créé lors du processus (qui était obtenu beaucoup plus rapidement que l’exposition finale avec le daguerréotype) pouvait être développé en une photo. Cela fait de lui l’un des pères de la photographie aux côtés de son collègue Nicéphore Niépce.

En savoir plus sur Louis Daguerre

Vous pouvez découvrir plus d’informations sur Daguerre et son travail au Musée d’Adrien Mentienne à Bry-sur-Marne.

« J’ai saisi la lumière. J’ai arrêté son vol. »

Louis Daguerre

« Le daguerréotype n’est pas seulement un instrument qui sert à dessiner la Nature ; c’est au contraire un procédé chimique et physique qui lui donne le pouvoir de se reproduire. »

Louis Daguerre

29-Ken Rockwell (1962 – )

Sa passion pour la photographie a débuté à un très jeune âge, cinq ans à peine, et, au fil des ans, il a utilisé beaucoup de pratique, d’apprentissage indépendant et d’expérience sur le terrain pour devenir l’un des photographes les plus reconnus au monde.

Ken Rockwell a commencé se faire connaître en 1999, lorsqu’il a créé son site Web pour y conserver et partager ses photos. Il s’est fait sa place dans le paysages des photographes connu, notamment grâce à ses partages de critiques de matériel (créant pas mal de débat), ses conseils photo et ses connaissances générales sur la photographie.

En fait, son site Web est même devenu sa principale source de revenus grâce à ses critiques tranchantes de toutes sortes de matériel photographique.

En savoir plus sur Ken Rockwell

Vous pouvez voir certains des travaux récents de Rockwell ainsi que des images plus anciennes sur son site Web.

« La photographie est le pouvoir de l’observation, pas l’application de la technologie. »

Ken Rockwell

« Quel que soit le degré de perfectionnement de votre appareil photo, vous devez toujours être responsable de l’amener au bon endroit au bon moment et de le diriger dans la bonne direction pour obtenir la photo que vous voulez. »

Ken Rockwell

30-Margaret Bourke-White (1904 – 1971)

Margaret Bourke-White
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6e/Margaret_Bourke-White_1955.jpg

Margaret Bourke-White était une photojournaliste pionnière et l’une des premières femmes photographes du magazine Life.

Bourke-White avait la réputation d’être une photographe intrépide, se jetant dans n’importe quelle situation pour obtenir la photo qu’elle souhaitait. Elle a notamment participé à des raids de bombardement pendant la Seconde Guerre mondiale pour documenter les ravages de la guerre.

Margaret Bourke-White est aussi connue pour avoir capturé le dernier portrait de Gandhi quelques heures avant son assassinat.

Vous pouvez voir et acheter des tirages de l’œuvre de Bourke-White à la Monroe Gallery of Photography de Santa Fe, au Nouveau-Mexique.

En savoir plus sur Margaret Bourke-White

L’International Photography Hall of Fame propose des informations biographiques sur Bourke-White, tout comme le Museum of Modern Art.

Le livre « Margaret Bourke-White : Moments in History » de Sean Quimby offre une rétrospective intéressante de sa vie et de son œuvre.

Si vous pouvez voir le film « Double Exposure: The Story of Margaret Bourke-White » retraçant sa vie (interprétée par Farrah Fawcett), regardez-le !

« Saturez-vous de votre sujet et l’appareil photo vous prendra presque par la main. »

Margaret Bourke-White

« Si vous voulez photographier un homme qui tourne, réfléchissez à la raison pour laquelle il tourne. La compréhension pour un photographe est aussi importante que l’équipement qu’il utilise. »

Margaret Bourke-White

31-David Bailey (1938 – )

David Bailey
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/31/David_Bailey_at_East_End_exhibition_opening.jpg

David Royston Bailey est un photographe anglais connu dans le milieu de la photographie comme l’un des maîtres de la photographie de mode et de portrait.

Il a commencé par assister David Ollins, puis John French. Mais ses mauvais résultats scolaires ont mis fin à son rêve d’aller à la London School of Fashion. Il était déterminé à devenir photographe, achetant son premier appareil en 1957 : un Rolleiflex, qu’il a rapidement troqué pour un télémètre Canon.

Dans les années 1960 il a obtenu une large reconnaissance pour son travail, notamment les portraits des Beatles, de Mick Jagger, d’Andy Warhol et d’autres figures emblématiques de l’époque. Bailey a contribué à créer et à photographier les « swinging sixties ». C’était une culture de la mode et du chic des célébrités.

Il a même pris des photos des gangsters de l’East End londonien Ronnie et Reggie Kray, dont l’aspect grinçant et contrasté reste emblématique à ce jour.

En savoir plus sur David Bailey

L’œuvre de David Bailey est visible au Centre d’art contemporain Ullens et à Huxley-Parlour.

L’exposition Birth of the Cool : 1957-1969 de Martin Harrison comprend plus de 200 œuvres de David Bailey.

« Il faut beaucoup d’imagination pour être un bon photographe. Il faut moins d’imagination pour être peintre, car on peut inventer des choses. Mais en photographie, tout est tellement ordinaire ; il faut beaucoup regarder avant d’apprendre à voir l’ordinaire. »

David Bailey

« Tout le monde prendra une grande photo, j’ai fait mieux parce que j’en ai pris deux ».

David Bailey

Récompenses : Commandeur de l’ordre de l’Empire britannique (2001), Médaille du centenaire et titre de membre honoraire de la Royal Photographic Society (2005), Lifetime Achievement Award, Infinity Awards, International Center of Photography (2016).

32-Richard Avedon (1923 – 2004)

Richard Avedon
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/38/Richard_Avedon_2004.jpg

Richard Avedon était un photographe de mode et de portrait américain de 1941 à sa mort en 2004. Ses photographies de mode et de portrait ont contribué à définir l’image de l’Amérique au cours du dernier demi-siècle… son style, sa beauté et sa culture.

Richard Avedon était l’un des photographes de mode et de portrait les plus influents de son époque. Sa nécrologie dans le New York Times disait : « Ses photographies de mode et de portraits ont contribué à définir l’image que l’Amérique se fait du style, de la beauté et de la culture au cours du dernier demi-siècle ».

L’une de ses images les plus connues montre un mannequin très connu posant avec deux éléphants, un cliché qui illustre sa vision et son style uniques.

Son travail pour des publications telles que Vogue et Harper’s Bazaar reste une des références sur la façon de créer un portrait en noir et blanc de haute couture, il le faisait avec un appareil photo grand format 8 x 10. Ses portraits de personnes sur fond blanc sont parmi les plus admirés du XXe siècle.

Au milieu de sa carrière, Avedon s’est diversifié, photographiant des sujets aussi variés que le mur de Berlin, les manifestations contre la guerre du Vietnam et le mouvement des droits civiques, prouvant ainsi que, quel que soit le sujet, il avait le don de créer une image fascinante.

En savoir plus sur Richard Avedon

La Fondation Richard Avedon est une excellente source d’informations sur son travail, ses expositions et ses archives.

Richard Avedon : Photographs 1946-2004 de Michael Holm est un ouvrage incontournable pour les fans d’Avedon.

Son livre « In the American West » sera également une grande source d’inspiration.

« Mes portraits me concernent plus qu’ils ne concernent les personnes que je photographie ».

Richard Avedon

« Je pense que tout art est lié au contrôle – la rencontre entre le contrôle et l’incontrôlable. »

Richard Avedon

Prix : Prix Hasselblad (1991), Avedon est également intronisé à l’International Photography Hall of Fame.

33-James Nachtwey (1948 – )

Si recherchez les termes « photographe de guerre » dans le dieu Google vous trouverez sans très rapidement sur cet homme. Nachtwey a passé une grande partie de sa vie sur le terrain pour documenter des événements importants dans le monde entier. Comme beaucoup d’autres participants à cette liste, James Nachtwey est surtout connu pour son travail de couverture des différentes guerres du XXe siècle, jusqu’aux premiers conflits des années 2000.

Pendant plus de 30 ans, il a couvert des zones déchirées par la guerre. Mais les guerres ne sont pas son seul sujet. Nachtwey documente toutes sortes de questions sociales et humanitaires, des droits civiques à la politique en passant par la famine et les questions sociopolitiques de manière générale. Il a notamment été présent à New York le 11 septembre 2001 et a documenté les conséquences de cet événement.

En savoir plus sur James Nachtwey

Le documentaire War Photographer sur sa vie a été produit en 2001. Même si vous n’êtes pas très intéressé par la photographie de conflit, ce documentaire est intéressant et immersif. Il vous donnera un aperçu des conditions de travail d’un photographe de guerre : c’est difficile d’utiliser un appareil photo quand on se fait tirer dessus.

Le site Web de Nachtwey est une ressource fantastique pour obtenir plus de détails sur son travail, des exemples d’images et sa biographie.

Son livre « Memoria » comprend certaines de ses images les plus saisissantes de conflits, de questions sociales et de guerre.

« J’essaie d’utiliser tout ce que je sais sur la photographie pour rendre service aux personnes que je photographie. »

James Nachtwey

« J’ai été un témoin, et ces photos sont mon témoignage. Les événements que j’ai enregistrés ne doivent pas être oubliés et ne doivent pas être répétés. »

James Nachtwey

Prix : Médaille d’or Robert Capa de l’Overseas Press Club (1983, 1984, 1986, 1994, 1998), Word Press Photo of the Year (1995), Honorary Fellowship of The Royal Photographic Society (1999), Dan David Prize de la Dan David Foundation et de l’université de Tel Aviv (2002), 12th Annual Heinz Award in Arts and Humanities de la Heinz Family Foundation (2006), TED Prize (2007), Dresden Peace Prize (2012), Princess of Asturias Award for Communication and Humanities (2016).

34-Lewis Hine (1874 – 1940)

Lewis Hine
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ed/Lewis_Hine_selfportrait.jpg

En tant que photographe, Lewis Hine est surtout connu pour ses images documentaires qui ont contribué à façonner la politique sociale américaine au début des années 1900.

Au début de sa carrière, il a aussi photographié l’arrivée de milliers d’immigrants à Ellis Island, ses clichés ont contribué à humaniser les nouveaux arrivants dans le pays.

Ses clichés ont notamment contribué à faire évoluer les lois sur le travail des enfants aux États-Unis grâce à son travail avec le National Child Labor Committee (NCLC) ont transformé le lieu de travail en ajoutant des protections pour les enfants travailleurs (et qui mènera plus tard à son interdiction totale).

Hine a également été engagé pour documenter la construction de l’Empire State Building, il se retrouvait souvent suspendu dans une nacelle à plus de 300 m dans les airs au-dessus de la 5e Avenue.

En savoir plus sur Lewis Hine

L’International Photography Hall of Fame propose une belle biographie de Hine.

Pour voir certaines de sesphotos, vous pouvez visiter le Getty Museum.

Les Archives nationales abritent également certaines des photos de Hine.

Pour en savoir plus sur le travail de Hine visant à dénoncer le travail des enfants, consultez le livre « Kids at Work : Lewis Hine and the Crusade Against Child Labor » de Russell Freedman.

« Si je pouvais raconter l’histoire avec des mots, je n’aurais pas besoin de me trimballer avec un appareil photo ».

Lewis Hine

« [Les photographes sont] le document humain qui permet de maintenir le présent et le futur en contact avec le passé. »

Lewis Hine

35-Robert Doisneau (1912 – 1994)

Robert Doisneau par Bracha L. Ettinger
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0a/Robert_Doisneau_%281992%29.jpg

La spécialité de Robert Doisneau était de documenter la vie quotidienne en France. Il était un maître de la photographie humaniste. Il a été influencé par Atget, Kertész et Henri Cartier-Bresson. Ses images sont connues pour avoir un regard doux, naturel, et parfois humoristique sur le fonctionnement banal de la vie quotidienne.

Dans les années 1930, Doisneau a photographié les rues de Paris. Il est célèbre pour ses images modestes, ludiques et iconiques. Aux côtés d’Henri Cartier-Bresson, il a été un pionnier du photojournalisme. Ses photographies vous font fixer longuement le regard en raison de leur atmosphère unique.

Son appareil photo recherchait le surréel dans la vie quotidienne : ses photos juxtaposaient souvent sur un ton humoristique des personnes de différentes classes sociales, talents, personnalités et excentricités, il photographiait aussi les faiblesses de la nature humaine, le tout capturé par un artiste qui était charmé par ses sujets.

Robert Doisneau est né en avril 1912 à Gentilly, en banlieue parisienne, dans une famille de la haute bourgeoisie. Dès son plus jeune âge, il manifeste un intérêt vorace pour les arts.

Robert Doisneau est élevé par une tante peu aimante après le décès de ses parents alors qu’il est encore un jeune garçon. Il s’inscrit à l’école Estienne, une école professionnelle où il a étudié la lithographie à l’âge de 14 ans, et en sort en 1929 avec des certificats de gravure et d’impression. Mais il s’est rapidement tourné vers la photographie.

En effet, un an plus tard, il commence à travailler comme photographe publicitaire. En 1931, il commence à travailler comme assistant pour André Vigneau, un photographe moderniste.

Doisneau sera initié à la nouvelle objectivité en photographie par André Vigneau. Son premier article de photographie est vendu au magazine Excelsior en 1932.

Dès 1934, il décroche son premier emploi de photographe industriel dans une usine Renault de Boulogne Billancourt. Cependant, il est licencié en 1939 car il est souvent en retard.

Malgré cette mauvaise expérience, Doisneau continue à travailler en tant que photographe mais en tant qu’indépendant, ce qui lui permet d’acquérir une vaste collection de photographies. En parallèle il tente aussi de faire carrière dans la publicité et la gravure. Charles Rado, le créateur de l’agence Rapho, engage Robert Doisneau juste avant la Seconde Guerre mondiale.

Le déclenchement de la guerre coupe court à son premier reportage photographique sur le kayak en Dordogne.

En 1940, il est démis de ses fonctions de photographe et de soldat dans l’armée française. Il utilise alors son expertise pour pour falsifier des documents en fabriquant des passeports et des papiers d’identité pour la Résistance française jusqu’à la fin de la guerre.

Après la guerre, en 1948, il a commencé à travailler pour le Vogue français, mais son cœur était dans le photojournalisme et les rues de Paris Alors en 1951 Robert Doisneau est retourné à l’agence Rapho en tant que photographe indépendant. L’influence partagée avec Jacques-Henri Lartigue a très probablement commencé pendant cette période.

Il commence à créer un certain nombre de récits photographiques sur des sujets variés : Les nouvelles de Paris, les sujets populaires parisiens, ainsi que les nations étrangères.

Doisneau a fait l’objet d’importantes rétrospectives à la Bibliothèque nationale de Paris, à l’Art Institute of Chicago et à la George Eastman House de Rochester (NY). Ses photographies sont désormais largement reconnues et appréciées dans l’histoire de la photographie.

En savoir plus sur Robert Doisneau

Vous trouverez dess exemples de son travail chez Huxley-Parlour et Hamiltons Gallery.

Le livre « Robert Doisneau » par Jean Claude Gautrand est l’une des plus vastes collections d’œuvres de Doisneau jamais publiées.

Vous avez aussi son site officiel ici.

Vous avez aussi l’atelier qui expose chaque jour une nouvelle photo de son œuvre.

La Maison de la Photographie Robert Doisneau de Gentilly « est un lieu d’expositions temporaires. Elle n’abrite pas l’œuvre du photographe mais lui rend hommage en explorant la photographie humaniste dans son histoire et dans ses pratiques actuelles, revisitant cette notion au-delà des frontières, privilégiant le regard, le réel et le documentaire. »

La gare Robert Doisneau est une ancienne gare réhabilitée en une galerie d’exposition dédiée à Robert Doisneau.

« Un centième de seconde ici, un centième de seconde là – même si vous les mettez bout à bout, ils ne représentent toujours qu’une, deux, peut-être trois secondes, arrachées à l’éternité. »

Robert Doisneau

« Le photographe doit être absorbant – comme un buvard, se laisser imprégner par l’instant poétique….. Sa technique doit être comme une fonction animale… il doit agir automatiquement. »

Robert Doisneau

« Les merveilles de la vie quotidienne sont si passionnantes… aucun réalisateur de film ne peut arranger l’inattendu que l’on trouve dans la rue ».

Robert Doisneau

Prix : Prix Kodak (1947), Prix Niépce (1956), Grand Prix National de la Photographie (1983), Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur (1984), Prix Balzac (1986), Honorary Fellowship (HonFRPS) de la Royal Photographic Society (1991)

36-Alfred Stieglitz (1864 – 1946)

Alfred Stieglitz par Gertrude Kasebier
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2b/Alfred_Stieglitz.jpg

Au début du 20ème siècle, beaucoup pensaient que la photographie était un processus scientifique et technique. Alfred Stieglitz a changé cela.

En tant que photographe influent, Alfred Stieglitz a largement contribué à ce que la photographie soit davantage considérée comme un art au sein de la société au tournant des années 1900. Il était marié à la peintre Georgia O’Keefe. Ses images emblématiques de la ville de New York de l’époque sont de véritables œuvres d’art et sont considérées comme œuvre la plus connue, des clichés qui ont un côté grinçant qui convient parfaitement à la Grosse Pomme (surnom de New-York).

En savoir plus sur Robert Doisneau

Pour en savoir plus sur l’œuvre de Stieglitz, consultez le Metropolitan Museum of Art et la Phillips Collection.

Le livre de Dorothy Norman, Alfred Stieglitz : « An American Seer » est un ouvrage incontournable pour les amateurs de son œuvre.

« Dans la photographie, il y a une réalité si subtile qu’elle devient plus réelle que la réalité ».

Alfred Stieglitz

« Je ne suis pas un peintre, ni un artiste. Par conséquent, je peux voir clair, et cela peut être ma perte. »

Alfred Stieglitz

37-Garry Winogrand (1928 – 1984)

Célèbre pour sa documentation de la vie américaine dans les années 1960, en particulier dans sa ville natale de New York. Si vous pratiquez la photographie de rue, son travail est une véritable source d’inspiration, vous aurez beaucoup à apprendre de lui.

Alors que la génération précédente de photographes documentaires capturait des images pour documenter des causes sociales, Winogrand et ses pairs pensaient que la vie quotidienne avait autant de valeur que ses sujets, ce qui explique pourquoi il est un photographe si incroyable à étudier.

Winogrand a été extrêmement prolifique avec son appareil photo. À sa mort en 1984 à 56 ans, il a laissé derrière lui un héritage de plus de 300 000 photos qui ont été retrouvées après sa mort, dont 2 500 bobines de film non développées, 6 500 bobines non testées et d’autres qu’il n’avait pas encore traitées.

En savoir plus sur Garry Winogrand

Les archives de son travail se trouvent au Centre for Creative Photography de Tucson, en Arizona.

Vous pouvez voir certaines des photographies de Garry au San Francisco Museum of Modern Art ainsi qu’à la National Gallery of Art.

Pour un regard plus approfondi sur le travail et la vie de Garry Winogrand, « The Man in the Crowd : The Uneasy Streets of Garry Winogrand », de Frish Brandt et Winogrand lui-même, est une excellente lecture.

Prix : Bourse Guggenheim pour les arts créatifs, États-Unis et Canada (1964)

« La photographie ne concerne pas la chose photographiée. Il s’agit de la façon dont cette chose est photographiée. »

Garry Winogrand

« La photographie consiste à découvrir ce qui peut se passer dans le cadre. Lorsque vous mettez quatre bords autour de certains faits, vous changez ces faits. »

Garry Winogrand

38-Joe McNally (1952 – )

Joe McNally par Ahmed Arup Kamal
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d4/Joe_McNally_by_Ahmed_Arup_Kamal.jpg

Joe McNally est l’un des plus célèbres et des meilleurs photographes actuels, et il est sans doute le plus connu pour ses contributions au National Geographic au cours des deux dernières décennies.

Au milieu des années 1990, McNally a été le photographe attitré du magazine Life, la première personne à occuper un tel poste depuis plus de 20 ans.

Le travail de McNally après les attaques terroristes du 11 septembre 2001 lui a valu une large reconnaissance. La série, intitulée « Faces of Ground Zero : Portraits of the Heroes of September 11th », est une collection de 246 tirages Polaroid grand format que McNally a réalisés dans un studio près de Ground Zero à New York.

La série a été créée sur une période de trois semaines juste après les attentats, et les photos, qui ont fait le tour de plusieurs villes en 2002, ainsi que le livre qui a suivi, ont permis de récolter des millions de dollars pour les opérations de secours.

En savoir plus sur Joe McNally

Vous pouvez voir une grande partie du travail actuel de Joe McNally sur son site web, notamment des portraits, de la mode, de la danse et d’autres sujets. Sa chaîne YouTube regorge de vidéos sur les coulisses de ses sessions photos.

M. McNally a un profil sur le site National Geographic Expeditions, où vous pouvez consulter les prochains voyages dirigés par Joe en personne.

« Nos photos sont nos empreintes. C’est le meilleur moyen de dire aux gens que nous étions ici. »

Joe McNally

« Il faut goûter à la lumière, comme le dit mon ami et collègue tireur Chip Maury. Et quand vous voyez une lumière comme celle-ci, croyez-moi, c’est comme un sundae à la fraise avec des éclats de chocolat. »

Joe McNally

Récompenses : Troisième prix individuel, People in the News, World Press Photo (1996), Premier prix individuel, Portraits, World Press Photo (1997), Troisième prix, Arts et spectacles, World Press Photo (1998), Prix Alfred Eisenstaedt pour la photographie de magazine (1998), Deuxième prix, Science et technologie, World Press Photo (2000), Troisième place, Science/Histoire naturelle, Pictures of the Year International (2003).

39-Jacques-Henri Lartigue (1894 – 1986)

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/35/Jacques_Henri_Lartigue_Paris_1986.jpg

Jacques Henri-Lartigue était un photographe français qui a dû attendre la majeure partie de sa vie avant de devenir un artiste renommé, en fait, il devint même l’un des photographes les plus populaires du XXème siècle, à son grand étonnement.

En 1963, il avait 69 ans lorsqu’il a montré pour la première fois une collection de ses photographise (une sélection de ses nombreuses photos prises tout au long de sa vie) au MoMa (Museum Of Modern Art = Musée d’Art Moderne, à New-York). La même année, une série de photos de son travail est publiée dans le célèbre numéro de Life Magazine qui commémore la mort de John Fitzgerald Kennedy, et qui est diffusé dans le monde entier. Et c’est pour cette raison ,et à sa grande surprise, que Lartigue devient, du jour au lendemain, l’un des photographes les plus renommés du XXème siècle.

Alors que curieusement Jacques a commencé la photo très tôt. Dès 1900, Jacques a appris de son père la photographie, lorsque Jacques a huit ans, Henri Lartigue reconnaît sa passion en lui achetant son premier appareil photo. Ainsi commence l’inépuisable reportage de son enfance.

Au moment de son exposition, il avait déjà rassemblé des milliers de photos d’événements sportifs, de courses de voitures, de vacances en famille, de la vie qui l’entourait et, surtout, des inventions folles de son frère (surnommé Zissou).

En effet, les deux frères s’intéressent aux automobiles, à l’aviation et à d’autres activités qui connaissaient une popularité croissante à cette époque.. Chaque moment était capturé par l’appareil photo de Jacques.

Adulte, il continue à fréquenter les événements sportifs et à participer à des activités d’élite comme le patinage, le ski, le tennis et le golf.

La photographie n’était cependant pas suffisante selon lui pour enregistrer ses souvenirs d’enfance, car il était toujours conscient du passage du temps. Un instantané ne peut englober tout ce qu’il y a à dire et à se souvenir. C’est pourquoi il a commencé à tenir un journal, ce qu’il fera jusqu’à la fin de sa vie. Il a également commencé à dessiner et à peindre, comme pour s’adonner à un passe-temps plus connu.

Par ailleurs, comme pour s’adonner à une activité plus renommée, il se met au dessin et à la peinture. Et la peinture commence et devient même sa principale activité professionnelle après avoir fréquenté temporairement l’Académie Julian en 1915.

Entre-temps, en 1919, Jacques épouse Madeleine Messager, la fille du compositeur André Messager, et leur fils Dani naît en 1921. Jacques et Madeleine divorceront en 1931.

À partir de 1922, il expose ses œuvres dans des salons à Paris et dans le sud de la France.

Il se délecte de la haute société et du luxe jusqu’au début des années 1930, jusqu’à ce que le déclin de la fortune des Lartigue l’oblige à chercher d’autres sources de revenus. Il refuse cependant de prendre un emploi stable et de perdre ainsi sa liberté, et c’est à peine s’il arrive à vivre de sa peinture pendant les années 30 et 40.

Au début des années 50, et contrairement à la légende selon laquelle il est un parfait inconnu, son travail de photographe est remarqué. Il continue néanmoins à peindre.

En 1962 avec sa troisième épouse Florette, il s’embarque sur un cargo pour Los Angeles. Par un chemin détourné, ils s’arrêtent sur la côte Est et rencontrent Charles Rado de l’agence Rapho qui contacte à son tour John Szwarkoski, le jeune conservateur du département photographie du MoMa. L’enthousiasme est général. La première rétrospective de son œuvre a lieu au Musée des Arts Décoratifs de Paris en 1975.

Un an plus tôt, Lartigue a été chargé par le Président de la République française Valéry Giscard d’Estaing de réaliser un portrait photographique officiel.

En 1979, la convention de donation est signée et Lartigue devient le premier photographe français vivant à faire don de son œuvre à la nation. Il autorise l’Association des Amis de Jacques Henri Lartigue à conserver et à promouvoir le fonds.

En 1980, son rêve d’avoir son propre musée se réalise avec l’exposition « Bonjour Monsieur Lartigue » au Grand Palais.

Il poursuit son travail de photographe, de peintre et d’écrivain jusqu’à sa mort à Nice le 12 septembre 1986. Il avait 92 ans. Il nous a laissé plus de 100 000 clichés, 7 000 pages de journal intime et1 500 tableaux.

40-Eliot Porter (1901 – 1990)

Porter a pris beaucoup de photos de la propriété de sa famille sur Great Spruce Head Island lorsqu’il était jeune : Enfant, il a commencé à photographier des oiseaux et des paysages avec un appareil photo Kodak.

Pendant ses études à Harvard, Porter a poursuivi des études d’ingénierie chimique et de médecine et a travaillé comme scientifique en biologie, mais pourtant il s’est spécialisé en photographie animalière couleur qui a toujours été sa véritable vocation.

En 1930 Porter s’est procuré un appareil Leica.

En 1933, la carrière photographique de Porter a débuté lorsqu’un ami de la famille lui a fait découvrir les œuvres d’Alfred Stieglitz et d’Ansel Adams qui l’ont inspirées. Et Ansel Adams l’a encouragé à travailler avec un appareil grand format.

Porter l’a fait après avoir rencontré Alfred Stieglitz. En 1938 (ou 1939 ? Selon les sources), Stieglitz a exposé les images de Porter lors de son exposition à New York appelée An American Place. Devant le succès de l’exposition, Porter abandonne ses études pour se consacrer à plein temps à la photographie animalière.

En 1940, Porter a commencé à expérimenter la méthode de transfert de colorant d’Eastman Kodak pour les photos couleur. Cette méthode a grandement influencé son travail, allant jusqu’à modifier sa façon de prendre ses photos.

Le Sierra Club a publié un livre, qui portait sur les forêts et les animaux de la Nouvelle-Angleterre. Il a associé les photos à des citations de Henry Davis Thoreau. Le livre s’est très bien vendu avec de nombreuses éditions.

De 1965 à 1971, il est ensuite devenu directeur du Sierra Club. Porter a ensuite été nommé membre de l’Académie des arts et des sciences en 1971.

Au cours de sa carrière, Porter s’est rendu dans des régions importantes sur le plan culturel et écologique et a pris des photos.

Porter a réexaminé son propre travail après avoir lu l’un des livres de James Gleick. Porter et Gleick ont travaillé sur un livre intitulé Nature’s Chaos en 1990. Les images de Porter ont été mélangées à un texte écrit par Gleick pour l’ouvrage.

En 1990 lorsqu’il est décédé à Santa Fe, les archives personnelles du photographe ont été léguées au musée Amon Carter de Fort Worth

41-Walker Evans (1903 – 1975)

Walker Evans
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/96/Walker_Evans_1937-02.jpg

Walker Evans est l’un des artistes les plus influents du XXème siècle. Ses photographies élégantes et limpides et ses publications éloquentes ont inspiré plusieurs générations d’artistes, de Helen Levitt et Robert Frank à Diane Arbus, Lee Friedlander, et Bernd et Hilla Becher.

Progéniteur de la tradition documentaire de la photographie américaine, son principal sujet était le vernaculaire : les cafés bon marché , les publicités, les simples chambres à coucher et les rues principales des petites villes.

Pendant cinquante ans, de la fin des années 1920 au début des années 1970, Evans a enregistré la scène américaine avec la nuance d’un poète et la précision d’un chirurgien, créant un catalogue visuel encyclopédique de l’Amérique moderne en devenir.

Walker Evans était un photographe américain, et s’est surtout fait connaître grâce à son travail pour la Farm Security Administration, où il a saisi l’impact de la Grande Dépression sur l’humanité. Ses clichés ont capturé et documenté le véritable visage de la Grande Dépression de manière si puissante que l’on peut encore ressentir la morosité de l’époque en les regardant de nos jours.

Son utilisation d’un appareil photo grand format rendait ses photos presque vivantes. En tant que photographe, il déclarait que son objectif était de créer des photographies « lettrées, faisant autorité et sublimes ».

En 1935, Evans travaille pour la Resettlement Administration en Pennsylvanie et en Virginie occidentale pendant deux mois dans le cadre d’une campagne de photographie. À partir d’octobre, il continue à photographier pour la RA et, par la suite, la FSA, en particulier dans le Sud.

Au cours de l’été 1936, alors qu’il opère toujours pour la FSA, il est envoyé en mission avec le journaliste James Agee dans le comté de Hale pour un reportage que le magazine décidera plus tard de ne pas publier.

En savoir plus sur Walker Evans

Le livre « Let Us Now Praise Famous Men » publié en 1941, comprend les images d’Evans et les écrits d’Agee décrivant le séjour des deux hommes auprès de trois ménages de métayers blancs dans le sud de l’Alabama pendant la Grande Dépression. La description minutieuse de trois familles d’agriculteurs donne une image puissante de la pauvreté rurale. Ces familles sont devenues des emblèmes de la tristesse et de la pauvreté de la dépression grâce aux images d’Evans.

Nombre de ses œuvres font partie des collections permanentes de musées, et il a eu des expositions rétrospectives dans des endroits comme le Metropolitan Museum of Art et la George Eastman House.

42-Edward Muybridge (1830 – 1904)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Muybridge-2.jpg
Edward Muybridge

Connu pour son travail de pionnier en matière d’études photographiques et d’images animées, il est souvent crédité d’avoir créé le premier projecteur de cinéma. Il a également étudié les animaux et le mouvement et, grâce à ses images, a découvert qu’un cheval au galope décolle les quatre pieds du sol simultanément.

43-George Hurrell (1904 – 1992)

Maître photographe portraitiste des stars depuis 1929, date à laquelle il a été engagé par les studios MGM. Il a photographié toutes les grandes stars d’Hollywood depuis le début des années 30 jusqu’à sa mort en 1992.

Si vous souhaitez en apprendre plus sur le portrait et la mise en lumière, vous pouvez analyser son travail qui sera sans aucun doute une grande source d’inspiration pour vous. Si vous n’en n’avez rien à faire, jetez tout de même un coup d’œil à ses portraits glamours, vous apprendrez quelques trucs sur la lumière.

44-Arnold Newman (1918 – 2006)

Arnold Newman
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/ba/Arnold_Newman_in_1981.jpg

Probablement le premier photographe à avoir adopté et pratiqué le « portrait environnemental », Newman s’est rendu dans le milieu de ses sujets pour créer non seulement une ressemblance avec leur visage, mais aussi pour capturer un sens de l’être intérieur de la personne.

Arnold Newman a photographié des hommes politiques, des artistes, des musiciens, des acteurs et même des photographes au cours de sa carrière de plus de 60 ans.

Newman était un maître de la composition, de l’éclairage, du choix de l’objectif et de l’arrière-plan. Il suffit de voir son portrait du fabricant d’armes Alfried Krupp pour se rendre compte à quel point il maîtrisait tout ces éléments.

45-Harold Edgerton

Harold Edgerton
https://en.wikipedia.org/wiki/Doc_Edgerton#/media/File:Doc_Edgerton,_1963.jpg

Alors techniquement, ce n’est pas un photographe, mais il est reconnu pour avoir fait passer la lumière stroboscopique d’un instrument de laboratoire à un outil photographique capable de figer des objets en mouvement rapide : comme une balle qui transperce une pomme ou un ballon qui explose.

46-Guy Bourdin (1928 – 1991)

Guy Bourdin est un photographe français né à Paris Il est reconnu comme l’un des photographes commerciaux et de mode les plus connus de la seconde moitié du XXe siècle. Collègue d’Helmut Newton, qui travaillait aussi fréquemment pour Vogue, a contribué à l’évolution de la photographie contemporaine. Newton a déclaré : « À bien des égards, entre lui et moi, le magazine est devenu presque séduisant, et nous nous sommes complimentés. Il est fort probable que cela n’aurait même pas fonctionné s’il avait été seul ou si j’avais été seul. » Il a travaillé avec la publication jusqu’à la fin des années 1980.

C’est l’un des premiers photographes à imaginer des photos de mode avec des histoires engageantes, des effets dramatiques avec une saturation excessive des couleurs, un hyperréalisme et des compositions coupées. Si les photos de mode sont construites pour mettre en avant la beauté et le vêtement, les photographies de Bourdin offrent une alternative radicale. En effet, ses clichés sont souvent très sensuels, provocants voire choquants. Bourdin a créé un nouveau lexique esthétique permettant de relier les articles de haute-couture.

Les histoires véhiculées sont inhabituelles et intrigantes, et elles sont influencées par la littérature, le cinéma et l’histoire de l’art. Au vu de ses compositions et des thématiques abordées dans ses photos, on peut dire que Bourdin a bénéficié de l’influence de divers artistes : Man Ray (photographe et peintre), Edward Weston, Luis Bunuel (cinéaste surréaliste espagnol), et les artistes Balthus et Magritte (courant surréaliste).

La première exposition de peintures et de croquis de Bourdin a lieu à la Galerie, rue de la Bourgogne à Paris. En 1953, il présente sa première exposition photographique. Au début de sa carrière, il expose sous le pseudonyme d' »Edwin Hallan ».

47-Cindy Sherman (1954 – )

Cindy Sherman
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cindy_Sherman#/media/Fichier:Cindy_Sherman_(cropped).jpg

Cindy Sherman, née à Glan Ridge dans le New Jersey, est un maître moderne de la photographie à conscience sociale. Elle est l’une des artistes les plus influentes de l’ère moderne de la photographie. Deux de ses photos figurent en haut de la liste des photographies les plus chères du monde (« Sans titre # 96 » (1981) et « Photo du film sans titre # 48 » (1979)).

Les photographies de Sherman explorent l’identité contemporaine et la nature de la représentation en puisant dans l’offre illimitée de clichés issus de la télévision, des magazines, d’internet et de l’histoire de l’art ! Elle se place elle-même dans ses propres œuvres, en utilisant toute une série de déguisements et de personnages. Ils sont dérangeants, de mauvais goût, et parfois amusants. En plus d’être photographe elle est aussi mannequin, coiffeuse, styliste et maquilleuse.

Cindy Sherman est aussi un membre important de la « génération Pictures », un groupe d’artistes américains qui ont atteint la maturité créative et la reconnaissance critique au début des années 1980, une période marquée par le développement rapide et omniprésent de l’imagerie des médias de masse.

Sherman, qui a commencé à peindre de manière superréaliste à l’école d’art dans le sillage du féminisme américain, elle est passé à la photographie vers la fin des années 1970 pour examiner un large éventail de positions sociales ou de personnages féminins prédominants. Sherman cherchait à remettre en question l’effet tentateur et souvent répressif des médias de masse sur nos identités individuelles et sociales. Ces visuels s’effondrent rapidement de diverses manières, ce qui implique que l’identité personnelle est souvent un compromis fragile entre les mandats de la société et le but personnel.

Se prenant souvent elle-même en photo mimant des positions et des poses fictives hollywoodiennes, des style, le marketing de masse et la « fille d’à côté », en utilisant divers outils du cinéma quotidien, tels que les cosmétiques, les tenues et les décors de scène spectaculaires, pour reproduire des fantasmes communs, ou des « instantanés » reconnaissables, qui dénotent diverses notions de personnalité médiatique publique, de confiance en soi, d’exploration sexuelle, d’amusement et d’autres conditions introspectives socialement reconnues officiellement.

Les clichés de Sherman ont fini par attirer l’attention du public sur l’équipement et le maquillage puissants qui se cachent derrière les innombrables photos qui circulent dans la société.

Le désir et le contrôle sexuels, ainsi que la conception de l’identité personnelle en tant que tromperie collective, font partie des thèmes abordés par la vaste série d’autoportraits de Sherman. Son art est significatif dans l’ère de la fin du 20e siècle, marquée par un consumérisme et une diffusion d’images excessifs.

48-Imogen Cunningham

Imogen Cunningham
https://fr.wikipedia.org/wiki/Imogen_Cunningham#/media/Fichier:Imogen_Cunnigham_in_cap_and_gown.jpg

Imogen Cunningham était une célèbre photographe américaine, elle est connue pour ses photographies botaniques, ses paysages industriels et ses nus. Cunningham était également membre du groupe californien f/64.

Les premiers travaux de Cunningham consistaient en une mise au point incorrectes pour réaliser des clichés flous, cela donnait du mystère aux personnes qu’elle photographiait. Elle a commencé à expérimenter des images plus nettes avec plus de détails perceptibles par la suite.

49-Frans Lanting (1951 – )

Frans Lanting
https://fr.wikipedia.org/wiki/Frans_Lanting#/media/Fichier:Frans_Lanting;_September_13,_2006;_Ittoqqortoormiit,_Greenland.jpg

Frans Lanting est un photographe néerlandais spécialisé dans la photographie animalière. Il gère un studio, une galerie et des services de banque photographique à Santa Cruz, en Californie.

Lanting travaille dans de nombreuses régions du monde. Il a notamment photographié le bassin amazonien, l’Afrique et l’Antarctique. Ses célèbres photographies paraissent régulièrement dans le National Geographic.

50-Paul Strand (1890 – 1976)

Paul Strand
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/82/Paul_Strand_by_Alfred_Stieglitz_1917.jpg

Paul Strand était un photographe américain, il a contribué à faire de la photographie une forme d’art au XXe siècle. Son œuvre diversifiée s’est étendue sur six décennies.

Strand a couvert de nombreux genres et sujets à travers les Amériques, l’Europe et l’Afrique. Alfred Steiglitz a influencé son approche moderniste.

Strand a appris à capturer l’agitation urbaine, les abstractions formelles et les portraits de rue, et a même travaillé avec le célèbre photographe documentaire Lewis Hine (présent aussi dans cette liste, n°34).

51-Don McCullin

Don McCullin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Don_McCullin#/media/Fichier:Don_McCullin.jpg

Sir Donald McCullin est un photojournaliste britannique, il est connu pour ses photographies de guerre et ses images de conflits urbains : il a documenté la pauvreté de l’East End de Londres et les horreurs des guerres en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient. Sa carrière s’étend sur plus de six décennies.

Don McCullin s’est spécialisé dans l’examen les dessous de la société : il présente des clichés qui dépeignent les chômeurs, les opprimés et les pauvres.

Mais le photojournalisme n’est pas le seul domaine qu’il pratique, McCullin crée aussi de magnifiques natures mortes, des portraits pleins de vie et des paysages grandioses.

52-David LaChapelle (1963 – )

David LaChapellehttps://fr.wikipedia.org/wiki/David_LaChapelle#/media/Fichier:DavidLaChapelle_2005.jpg

David LaChapelle est un photographe commercial et d’art américain. Ses photographies font référence à l’histoire de l’art et aux scènes religieuses. Et son travail véhicule souvent des messages sociaux.

Son style photographique est « méticuleusement créé dans un style hyperréaliste à haute brillance et aux couleurs éclatantes ». Et il est considéré comme du « surréalisme pop kitsch ». En voyant son style iconique, il n’est pas surprenant qu’un écrivain l’ait appelé le « Fellini de la photographie ».

LaChapelle a travaillé pour plusieurs publications internationales. Son travail s’est retrouvé dans des galeries commerciales et des institutions du monde entier.

53-Anne Geddes (1956 – )

Anne Geddes est une photographe née en Australie. Mais elle vit et travaille actuellement à New York. Elle a appris la photographie en autodidacte et est devenue professionnelle à l’âge de 30 ans. Ses photos de nouveau-nés ont fait d’elle une photographe de renommée mondiale.

Elle a publié des livres dans 83 pays et en a vendu plus de 18 millions d’exemplaires. En 1997, Cedco Publishing a vendu plus de 1,8 million de calendriers et d’agendas de ses œuvres.

Son premier livre « Down in the Garden » a atteint la liste des best-sellers du New York Times. Anne a également créé un programme philanthropique qui permet de sensibiliser les gens à la négligence et à la maltraitance des enfants.

54-Mario Testino (1954 – )

Mario Testino
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mario_Testino#/media/Fichier:Mario_testino.jpg

Mario Eduardo Testino Silva est un photographe de mode et de portrait originaire du Pérou. Son travail a été publié dans des magazines tels que Vogue, V Magazine, Vanity Fair et GQ. Il a également pris des photos pour des marques telles que Gucci, Chanel et Estée Lauder.

Testino a également travaillé en tant que directeur de la création et rédacteur en chef invité. Il est également collectionneur d’art, fondateur de musée, collaborateur et entrepreneur. The Observer l’a décrit ainsi… comme « le photographe de magazine et de mode le plus prolifique au monde ».

55-Sebastião Salgado (1944 – )

Sebastião Salgado
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sebasti%C3%A3o_Salgado#/media/Fichier:Sebasti%C3%A3o_Salgado_01.jpg

Sebastião Ribeiro Salgado Júnior est un photographe documentaire social et un photojournaliste. Il est originaire du Brésil mais dispose de la double nationalité franco-brésilienne. Et il a voyagé dans plus de 120 pays grâce à ses missions photographiques. Son travail est apparu dans d’innombrables publications de presse et livres.

Salgado est un ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF. Il documente les impuissants et les pauvres. Il photographie également la nature et essaie de trouver la beauté en toute chose.

Rrix et distinctions : ,bourse du W. Eugene Smith Memorial Fund (1982), Membre honoraire étranger de l’Académie américaine des arts et des sciences (1992), Médaille du centenaire de la Royal Photographic Society et le titre de membre honoraire (HonFRPS) en 1993.

56-Jerry Uelsman (1934 – 2022)

Jerry Uelsmanhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Jerryuelsmann1.jpg

Jerry Uelsman a créé des œuvres uniques à partir de photos composites. Très doué dans la chambre noire, cette compétence lui servait beaucoup dans ses composites. Il n’a jamais utilisé d’appareils photo numériques, car il estimait que son processus créatif était mieux adapté à la chambre noire.

57-Jay Maisel (1931 – )

Jay Maisel est un célèbre photographe moderne. Ses photos sont simples ; il n’utilise pas d’éclairage complexe ni d’appareils sophistiqués. Il n’emporte souvent qu’un seul objectif lors de ses sorties photo, et il aime prendre des photos de formes et de lumières qu’il trouve intéressantes.

58-Brian Duffy (1933 – 2010)

Brian Duffy
https://en.wikipedia.org/wiki/Brian_Duffy_(photographer)#/media/File:BrianDuffy.png

Brian Duffy était un photographe britannique qui a photographié la mode dans les années 1960 et 1970.

À un moment donné de sa vie, Duffy a perdu tout intérêt pour la photographie, à tel point qu’il a brûlé de nombreux négatifs. Mais un an avant sa mort il a recommencé à prendre des photos.

59-Marc Riboud (1923 – 2016)

Marc Riboud
Source : Wikipédia – photo de Jean-Pierre NAUD

Marc Eugène Riboud est né le 24 juin 1923 à Saint-Genis-Laval, près de Lyon, au sein d’une famille bourgeoise. Très tôt il développe un intérêt pour la photographie qu’il exprime en utilisant l’appareil photo Vest Pocket Kodak de son père.

À 14 ans, il prend ses premières photos lors d’une exposition internationale à Paris et commence à photographier les châteaux de la Loire.

La vie de Marc Riboud est loin d’être un fleuve tranquille. Son père se suicide peu de temps après le début de la Seconde Guerre mondiale. Il connait aussi l’Occupation, durant laquelle il rejoint le maquis et échappe d’ailleurs de justesse à une arrestation par les Allemands.

Après la guerre il entreprend des études d’ingénieur à l’École centrale de Lyon, en parallèle, sa passion pour la photographie est de plus en plus forte.

En 1952, Riboud s’installe à Paris et se consacrer corps et âme à la photographie. Grâce à son frère Jean, il fait la rencontre de Henri Cartier-Bresson et Robert Capa, deux célèbres photographes membres de la célèbre agence Magnum Photos.

En 1953, sa photo « Le Peintre de la Tour Eiffel » est publiée dans le célèbre magazine « Life », ce qui lui ouvre les portes de Magnum Photos. Il entame alors une série de voyages à travers le monde dont il en ressort des photos remarquables.

En 1955, il parcourt Istanbul, l’Iran, l’Afghanistan et le Pakistan avant de se rendre en Inde. Il y séjourne pendant un an avant d’obtenir un visa pour la Chine, où il effectue son premier long séjour en 1957. Riboud continue ses voyages et photographie des pays tels que le Japon, l’Alaska et le Viêt Nam, témoignant des événements historiques et des transformations culturelles.

En 1967, durant une manifestation contre la guerre au Viêt Nam, sa photographie emblématique « La Fille à la fleur » devient un symbole de la paix.

Il continue à couvrir des événements importants comme le procès du Watergate à Washington en 1973 et la révolution en Chine dans les années 1960.

Dans les années 1980, Riboud retourne régulièrement en Chine pour documenter son évolution. Il se rend également dans d’autres endroits, comme la Pologne, Prague, et les temples d’Angkor.

Tout au long des années 1990, il expose ses photos à travers le monde et publie plusieurs livres.

En 2010, Marc Riboud effectue son dernier voyage à Shanghai pour inaugurer une exposition.

Sa santé l’oblige ensuite à rester à Paris, où il décède le 30 août 2016 à l’âge de 93 ans.

Son héritage photographique est préservé grâce à la généreuse donation de sa collection complète de négatifs, diapositives et épreuves sur papier, faite par son épouse Catherine Riboud Chaine au Musée national des Arts asiatiques – Guimet. En 2021, le musée organise la première grande exposition monographique consacrée à Marc Riboud, intitulée « Marc Riboud ».

60 – William Klein (1926 – 2022)

William Klein
Source : Wikipédia – photo de Roman Bonnefoy

Né à New York, William Klein est connu pour avoir bouleversé le concept d’une « bonne photographie » grâce à sa vision différente intégrant des éléments inhabituels. Son approche a inspiré de nombreux photographes de rue des années 1960.

Petit garçon juif, Klein a grandi dans une région où l’antisémitisme était courant. C’est pourquoi il s’est tourné vers l’art dès son plus jeune âge pour échapper à ses pairs, il se rend par exemple souvent au Musée d’art moderne.

Klein a étudié au City College de New York où il obtient son diplôme d’études secondaires à l’âge de quatorze ans avant de s’engager dans l’armée en 1945. Il est alors stationné en Allemagne, c’est à cette époque qu’il gagne son premier appareil photo lors d’une partie de poker.

Après sa démobilisation en 1948 il quitte les États-Unis et se rend en France. À Paris il étudie la peinture et la sculpture abstraites avec Fernand Léger. Klein rencontre plusieurs autres artistes, dont les peintres américains Ellsworth Kelly et Jack Youngerman. Il s’inscrit aussi à la Sorbonne avec l’aide du G.I. Bill.

Après avoir épousé Jeanne Florin, Klein commence à travailler dans le genre abstrait. Il s’inspire ensuite de Mondrian et du mouvement Bauhaus qui balaie l’Europe. Le début de la carrière de Klein est marqué par deux expositions à Milan, où il est découvert par l’architecte Angelo Mangiarotti Klein grâce à ses peintures murales. Les deux hommes collaborent sur plusieurs projets tandis que Klein travaille pour Domus, un magazine d’architecture italien. Ils ont commencé à collaborer lorsque Mangiarotti a demandé à Klein de recréer une de ses peintures abstraites sur les cloisons rotatives d’un appartement milanais (sa première commande). C’est l’expérience de la documentation de ces panneaux en mouvement qui l’a amené à reconsidérer la photographie.

Au début des années 1950 Klein retourne à New York, et commence à réaliser des photographies abstraites expérimentales de ses peintures en mouvement.  Les photographies de Klein sortaient de la norme pour l’époque : granuleuses, floues, très contrastées, des ombres inhabituelles et des angles bizarres (des caractéristiques considérées comme des défauts). Klein a accepté et même cultivé ces « défauts » en utilisant un appareil photo 35 millimètres, une pellicule lente et un objectif grand angle, aussi bien pour ses photographies de mode que pour son travail personnel.

En 1954, Alexander Liberman, alors directeur artistique du magazine américain Vogue, demande à rencontrer Klein après avoir vu ses sculptures cinétiques à l’exposition collective parisienne « Le salon des réalités nouvelles ». Ces photos lui valent une offre d’emploi chez Vogue où il entame une collaboration Alexander Liberman, Klein retourne alors à New York.

Peu après leur rencontre, Vogue publie ses photographies de granges hollandaises, qui rappellent Mondrian. C’est ainsi que commence son incursion dans la photographie de mode, ainsi que ses célèbres essais photographiques sur différentes villes. En photographiant pour Vogue, Klein s’est lâché sur la New-York, donnant à la photographie de mode une toute nouvelle direction. Il a capturé le beau et le grotesque dans des clichés au grand angle et au téléobjectif. En faisant descendre les modèles dans la rue, ses techniques révolutionnaires ont ouvert la voie à une nouvelle vision.

Tout en faisant de la photographie de mode pour Liberman, Klein a créé une série d’images montrant New York comme un endroit sombre et choquant. Personne ne voulait publier ses photos, il les a alors compilées dans un livre intitulé « Life Is Good and Good for You in New York » (La vie est belle et bonne pour vous à New York) : William Klein Trance Witness Revels (1956), qu’il a conçu, rédigé et mis en page. Les images brutales et honnêtes de Klein, qui capturent la vie quotidienne, font sensation. En 1957, l’année suivante, Klein reçoit le prix Nadar pour ce livre, qu’il fait suivre de trois autres portraits expressifs de villes : Rome (1958), Moscou (1962) et Tokyo (1964).

En 1958, Klein commence à explorer l’image en mouvement et crée son premier film pop, « Broadway by Light ».

Peu après la fin de son contrat avec Vogue en 1965, il arrête la photo, retourne à Paris et se consacre à la réalisation de films. Il produit des longs métrages et des documentaires, dont une satire du monde de la mode, « Who Are You Polly Maggoo ? » (1966), « Muhammad Ali » et « The Greatest » (1969). Son dernier film, « Messiah » (1999), révèle sur une échelle épique un résumé des thèmes présents tout au long de sa carrière artistique dont « Cassius the Great », et « The Little Richard Story « , et « The Messiah ». Il utilise les mêmes techniques et angles de prise de vue inhabituels pour ses films.

Klein abandonne ensuite le cinéma pour revenir à la photographie à temps partiel en 1978. Il expose ses œuvres au Piccolo Teatro et à la Galleria il Milione à Milan, à la Howard Greenberg Gallery à New York, au Pushkin Museum à Moscou et à la Jane Jackson Gallery à Atlanta, GA.

Lauréat de nombreux prix, Klein a été décoré du titre de commandeur des Arts et des Lettres en France en 1989, de la médaille du siècle par la Royal Photographic Society de Londres en 1999, du prix Infinity du centre international de la photographie pour l’ensemble de sa carrière en 2007, et du prix de la contribution exceptionnelle à la photographie lors des Sony World photography Awards en 2012.  Le British Film Institute de Londres a organisé une rétrospective de son travail cinématographique en 1997.

Les œuvres de William Klein font partie des collections d’institutions telles que le Metropolitan Museum of Art, le Museum of Modern Art et le Whitney Museum of American Art à New York, ainsi que du Centre Pompidou à Paris.

Klein finit sa vie à Paris où il a continué à travailler sur son art.

Conclusion

On arrive à la fin de cet article sur les 58 photographes les plus connus de tous les temps. Évidemment cette liste est subjective et non exhaustive, et j’ai fait avec ce que j’ai trouvé. Si vous avez des suggestions vous pouvez les mettre en commentaire.

Moi je vous laisse ici à vos photographes célèbres et je vous dis à bientôt sur les internets MONDIAUX !

j’ai aussi une chaîne YouTube !

  • Bonjour. Cette liste est évidemment subjective, mais je crois qu’il manque tout de même Marc Riboud, notamment pour ses photos la jeune fille à la fleur et le peintre de la Tour Eiffel pout ne citer qu’elles qui ont fait le tour du monde.
    Merci pour votre publication bien documentée.
    Cordialement.
    Olivier Compagnon

    • Bonjour Olivier,
      merci beaucoup pour cette suggestion qui vient enrichir cette liste. Je l’ai rajouté dans la liste, n°59. J’avoue que je ne le connaissais pas et je ne l’ai jamais vu ressortir dans mes recherches. Très bonne découverte.
      Bien à vous,
      Gaëtan

  • Bonjour,

    Merci pour cette liste. J’ai découvert grâce à vous des photographes que je ne connaissais pas dont j’ai bien envie de découvrir les oeuvres.

    Je suggèrerais, comme 60è, William Klein, qui est selon beaucoup un des plus grands photographes ayant existé, avec son style unique de cinéaste-photographe qui lui permet de donner une vie incroyable à ses clichés de rue. Gun 1, une de ses plus célèbres photo fait au passage beaucoup penser à Rat and Mike de ME Mark.

    Bien cordialement,
    Nicolas

    PS: si je puis me permettre, il me semble que Robert Franck est malheureusement décédé en 2019.

    • Bonjour Nicolas,
      merci beaucoup pour ce commentaire constructif qui me permet d’enrichir cet article. Je ne connaissais pas William Klein, je l’ai ajouté à la liste. J’ai aussi corrigé les dates pour Robert Franck
      Bien à vous,
      Gaëtan de PhotoManiac

  • {"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}

    LE (VRAI) GUIDE POUR

    BIEN DÉMARRER EN PHOTO

    PLUS DE 50 PAGES D’EXPLICATIONS SYNTHÉTIQUES

    EXPOSITION - PRISE DE VUE - LUMIÈRE - CRÉATIVITÉ  MATÉRIEL - COMPOSITION - DÉVELOPPEMENT

    En vous inscrivant à cette newsletter, vous consentez à ce que PhotoManiac, en sa qualité de responsable de traitement, collecte vos données afin de vous envoyer des communications par voie électronique. Vous pourrez vous désabonner à tout moment. Pour faire valoir votre droit d'accès, de rectification, d'opposition ou d'effacement consultez notre politique de confidentialité.

    >
    Shares