6 mai 2023

Les 101 photographes de rue les plus influents du monde

Par Gaëtan Berthouly

6 mai 2023


Dans cet article je vais vous lister 101 photographes de rue. Certains sont connus, d’autres moins. Certains sont toujours en activité d’autres non. Certains ont des sites web, ou un compte Instagram que je mentionnerai aussi.

C’est toujours intéressant d’élargir ses horizons en s’intéressant aux autres, ça nous permet d’avoir une certaine culture d’un domaine. En photo, il est intéressant de regarder le travail d’autres photographes pour être inspiré et simplement pour voir ce que font les autres.

Cet article est un peu comme un répertoire, une base de donnée que je mettrai à jour régulièrement.

Les photographes ne sont pas triés par ordre de préférence, ce n’est pas un classement !

Allez, en avant Guingamp !

Les bases de la photographie vous intéressent ?

Cliquez sur le/la photographe qui vous intéresse :
  1. 1 – Linda Wisdom
  2. 2 – Alex Webb (1952 – )
  3. 3 – Trent Parke (1971 – )
  4. 4 – David Guttenfelder (1969 – )
  5. 5 – Dorothea Lange (1895 – 1965)
  6. 6 – Alfred Eisenstaedt (1898 – 1995)
  7. 7 – Gulnara Samoilova (1964 – )
  8. 8 – Alfred Stieglitz (1864 – 1946)
  9. 9 – Fan Ho (1931 – 2016)
  10. 10 – Tatsuo Suzuki (1965 – )
  11. 11 – Zack Arias (1972 – )
  12. 12 – André Kertesz (1894 – 1985)
  13. 13 – Berenice Abbott (1898 – 1991)
  14. 14 – Eric Kim (1988 – )
  15. 15 – Guido Klumpe (1971 – )
  16. 16 – Will Steacy (1980 – )
  17. 17 – Bill Cunningham (1929 – 2016)
  18. 18 – Phil Penman
  19. 19 – Brassaï – Gyula Halász (1899 – 1984)
  20. 20 – Sha Ribeiro
  21. 21 – Brian Sparks
  22. 22 – Bruce Davidson (1933 – )
  23. 23 – GMB Akash (1977 – )
  24. 24 – Harvey Stein (1941 – )
  25. 25 – Cheryl Dunn
  26. 26 – Lisette Model (1901 – 1983)
  27. 27 – iO Tillett Wright (1985 – )
  28. 28 – Mikk Olli
  29. 29 – Bruce Gilden (1946 – )
  30. 30 – Constantine Manos (1934 – )
  31. 31 – Diana Cuautle (1994 – )
  32. 32 – Eugène Atjet (1857 – 1927)
  33. 33 – Daidō Moriyama  (1938 – )
  34. 34 – Girma Berta (1990 – )
  35. 35 – David Gibson (1957 – )
  36. 36 – Janette Beckman (1959 – )
  37. 37 – David Alan Harvey (1944 – )
  38. 38- Diane Arbus (1923 – 1971)
  39. 39 – Jesse Marlow (1978 – )
  40. 40 – Martha Cooper (1943 – )
  41. 41 – Sean Tucker
  42. 42 – Elliott Erwitt (1928 – )
  43. 43 – Brandon Stanton (1984 – )
  44. 44 – Ernst Haas (1929 – 1986)
  45. 45 – Fred Herzog (1930 – 2019)
  46. 46 – Garry Winogrand (1928 – 1984)
  47. 47 – Gordon Parks (1912 – 2006)
  48. 48 – Harry Gruyaert (1941 – )
  49. 49 – Helen Levitt (1913 – 2009)
  50. 50 – Paola Franqui (1986 – )
  51. 51 – Henri Cartier-Bresson (1908 – 2004)
  52. 52 – Susan Meiselas (1948-)
  53. 53 – Inge Morath (1923 – 2002)
  54. 54 – Jeff Mermelstein (1957 – )
  55. 55 – Jill Freedman (1939 – 2019)
  56. 56 – Anna Delany
  57. 57 – Joel Meyerowitz (1938 – )
  58. 58 – John Gill
  59. 59 – Maggie Steber
  60. 60 – Josef Koudelka (1938 – )
  61. 61 – Jaime Martinez
  62. 62- Lee Friedlander (1934 – )
  63. 63 – Martin Roemers (1962 – )
  64. 64 – Umberto Verdoliva (1961 – )
  65. 65 – Lewis Hine (1874 – 1940)
  66. 66 – Lee Jeffries (1971 – )
  67. 67 – Andrew Moore (1957 – )
  68. 68 – Matt Stuart (1974 – )
  69. 69 – Mark Cohen (1943 – )
  70. 70 – Andreas Paradise (1969 – )
  71. 71 – Thomas Leuthard
  72. 72 – Carol M. Highsmith (1946 – )
  73. 73 – Martin Parr (1952 – )
  74. 74 – Boogie (1969 – )
  75. 75 – Yanidel (1973 – )
  76. 76 – Don Bronstein (1926 – 1968)
  77. 77 – Mary Ellen Mark (1940 – 2015)
  78. 78 – Walter Rothwell
  79. 79 – Richard Prince (1949 – )
  80. 80 – Michael Wolf (1950 – 2019)
  81. 81 – Leonard Freed (1929 – 2006)
  82. 82 – Nikos Economopoulos (1953 – )
  83. 83 – Dennis Stock (1928 – 2010)
  84. 84 – Philip-Lorca diCorcia (1951 – )
  85. 85 – René Burri (1933 – 2014)
  86. 86 – Howard Schatz
  87. 87 – Gianni Berengo Gardin (1930-)
  88. 88 – Estevan Oriol (1966 – )
  89. 89 – Richard Kalvar (1944 – )
  90. 90 – John Free
  91. 91 – Richard Sandler (1946 – )
  92. 92 – Robert Doisneau (1912 – 1994)
  93. 93 – Robert Frank (1924 – 2019)
  94. 94 – Saul Leiter (1923 – 2013)
  95. 95 – Steve McCurry (1950 – )
  96. 96 – Tony ray jones (1941 – 1972)
  97. 97 – Vivian Maier (1926 – 2009)
  98. 98 – William Eugene Smith (1918-1978)
  99. 99 – Walker Evans (1903 – 1975)
  100. 100 – Weegee (1899 – 1968)
  101. 101 – William Eggleston (1939 – )
  102. 102 – William Klein (1928 – 2022)
  103. D'autres photographes de rue en vrac
  104. Conclusion

1 – Linda Wisdom

https://www.lindawisdomphotography.co.uk/

Instagram : @lindawisdomphotography

Déterminée à créer des ambiances et à susciter des émotions, Linda Wisdom est l’une des photographes les plus avant-gardistes de la planète.

Basée en Angleterre, à Londres, Linda a monté un groupe de rencontre permettant à des photographes partageant les mêmes idées d’apprendre et de collaborer ensembles.

Photographe de rue autodidacte, elle s’intéresse aussi aux photos lifestyle. Toutes ses photos partagent un même thème commun : la narration percutante. Ses angles uniques mettent en valeur un éventail de personnes venant de différents horizons.

Linda s’appuie également sur l’éclairage naturel, la composition, et l’anticipation pour capturer la réalité de la vie quotidienne de manière percutante : un piéton un jour pluvieux ou un couple partageant un baiser converti en noir et blanc.

Lorsqu’elle n’est pas derrière l’objectif, on peut la trouver en train d’encadrer d’autres personnes lors de visites et d’ateliers photographiques qu’elle propose à Londres et en Europe.

Vous pouvez trouver les photographies de rue primées de Linda dans un certain nombre de magazines, notamment « Amateur Photographer » et « Digital Camera Magazine », ainsi que des conseils sur la manière de capturer avec art la photographie de rue.

2 – Alex Webb (1952 – )

Alexe Webb
Source : John Ramspott — FlickrAlex Webb

Alex Webb est un photographe de l’agence Magnum qui utilise les couleurs vives, les ombres et la lumière pour créer des scènes subtiles et d’une grande complexité, souvent centrées sur des gens ordinaires dans des environnements urbains industriels.

La profondeur est un élément important de ses œuvres, il établit souvent une séparation claire entre le premier, le second et l’arrière-plan.

Il est passé maître dans l’art de capturer des moments fortuits en couleur et l’œil pour l’inhabituel. En se concentrant sur les images les plus inattendues, plutôt que de simplement documenter une chose.

Il trouve son influence dans le mélanges de différents pays, cultures et sous-cultures. En effet, Alex s’efforce de visiter le plus grand nombre d’endroits, même les plus éloignés, afin de montrer les moments les plus énigmatiques et les plus captivants de l’histoire. Cette quête d’aventures l’a conduit à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, à Istanbul, à Haïti et dans de nombreux États américains.

Il a présenté des expositions personnelles au Brooklyn Museum of Art et au Whitney Museum of American Art et a participé à de nombreuses expositions collectives dans le monde entier. En 2005, il a reçu une bourse MacArthur. Il a remporté la troisième place dans la catégorie des actualités générales avec Nicole Bengiveno, Todd Heisler, Chuck Kennedy, Mary Calvert, David Guttenfelder et Tannen Maury pour leur couverture du tremblement de terre en Haïti en 2010. Le travail de l’équipe a été récompensé dans neuf catégories du concours Pictures of the Year International.

3 – Trent Parke (1971 – )

Instagram : @chillioctopus

Série photo : Dream/Life

Basé à Adélaïde, en Australie, Trent Parke est l’un des photographes de rue les plus célèbres de l’ère moderne.

Après des débuts modestes où il utilisait l’appareil photo de sa mère et une buanderie pour développer les photos, la carrière de Trent Parke en tant que photojournaliste et photographe de rue s’est construite par le sang, la sueur et les larmes.

Il estime qu’un bon photographe doit toujours être en mouvement, et qu’en restant immobile trop longtemps, on commence à influencer les choses qui se passent autour de nous. Or, pour lui, notre mission est de tout montrer de manière réaliste.

Ses photos en noir et blanc très contrastées couvrent tout : de l’Outback aborigène en Australie occidentale aux plages de Perth remplies de plaisir pur et insouciant au soleil. Ayant parcouru 90 000 kilomètres autour de l’Australie, vous trouverez également une variété de clichés prises sur la route et dans la nature, qui ont inspiré deux livres : « The Black Rose » et « Minutes to Midnight ».

Considéré comme l’un des photographes les plus novateurs au monde, Parke est salué pour ses images satiriques qui brossent un tableau vivant du mélange unique de cultures et d’environnements de l’Australie. Son approche de la prise de vue est une combinaison de styles poétique, humoristique, émotionnel et psychologique, ce qui lui a permis de produire des portraits vraiment accrocheurs.

Il a également innové en devenant le premier Australien à être invité à rejoindre « Magnum Photos », un collectif de photographes « d’élite » qui capturent de la photographie de rue et de mode aux événements mondiaux et aux célébrations culturelles.

4 – David Guttenfelder (1969 – )

Instagram : @dguttenfelder

Site web : http://www.davidguttenfelder.com/

David Guttenfelder est né en Allemagne de l’Ouest et a déménagé en Floride lorsqu’il était enfant. Il a commencé à s’intéresser à la photographie en étudiant à la Ringling School of Art & Design, où il s’est spécialisé dans la gravure, avant de s’inscrire au programme de photojournalisme de l’école de communication visuelle de l’université de l’Ohio, où il a obtenu sa maîtrise en 1986.

Après avoir obtenu son diplôme, il a fréquenté l’Alden B. Dow High School, mais il est retourné au Festival international de photographie de l’Union-Syracuse (SUIPPY), où il a occupé le poste de consultant en conservation de 2009 à 2013, tout en travaillant sur divers projets, notamment la création de la première exposition annuelle avec jury, aujourd’hui connue sous le nom de « SUIPPY Awards ».

5 – Dorothea Lange (1895 – 1965)

Dorothea Lange
Source : Wikipédia – Dorothea_Lange_1936.jpg: Dorothea_Lange ??? derivative work: Svajcr (talk) — Dorothea_Lange_1936.jpg

60 de ses photos ici (descendre un peu sur la page) : https://www.wikiart.org/fr/dorothea-lange

Dorothea Lange, bien qu’elle ne soit pas strictement une photographe de rue comme le sont vos photos plutôt photojournalistiques, mais vaut la peine d’être connue.

Dorothea Lange était la principale photographe documentaire américaine de sa génération. Elle est connue pour avoir enregistré la détresse des fermiers et des travailleurs au chômage pendant la Grande Dépression dans une série connue sous le nom de « Migrant Mother » (mère migrante). Nom tiré de Sa photo d’une mère migrante à Nipomo, en Californie, devenue l’image emblématique de cette époque.

Son objectif était de mettre en lumière les cas d’injustice sociale. Elle a apporté de l’empathie à ses images, capturant la douceur et la compassion.

Mais elle a également capturé un large éventail d’images, allant de moments intimes à des photographies dramatiques de stars hollywoodiennes sur des plateaux de tournage. Son travail, tel que « Fissures », est une exploration crue de la culture lesbienne de l’époque, invisible autrefois.

Une vue d’ensemble de l’œuvre de Lange est présentée dans le livre Dorothea Lange : Photographs Of A Lifetime.

6 – Alfred Eisenstaedt (1898 – 1995)

Alfred Eisenstaedt
Source : Wikipédia – William Waterway Marks — Private collection, William Waterway Marks

Alfred Eisenstaedt, né en Allemagne, est l’un des plus grands photographes américains de rue de son époque. Il est surtout connu pour ses photos candides en noir et blanc de célébrités et d’hommes politiques, ainsi que pour ses photos de rue captivantes. a commencé à prendre des photos avant la Seconde Guerre mondiale et après.

Il fait partie des Européens qui ont été les premiers à utiliser l’appareil photo 35 mm pour le photojournalisme, afin de se rapprocher de ses sujets et de créer des images plus franches.

Eisenstaedt était passé maître dans l’art de trouver les détails qui racontent la grande histoire. Son style était naturel et sans affectation ; il laissait ses sujets parler d’eux-mêmes. Il a perfectionné certaines techniques pour capturer l’instant spontané.

Il était également très apprécié des rédacteurs en chef, non seulement pour son œil vif, mais aussi pour sa capacité à réaliser de bonnes photographies de n’importe quelle situation ou événement avec rapidité et flexibilité. Il est devenu l’un des quatre premiers collaborateurs du magazine Life et a remporté de nombreux prix pour ses clichés mémorables. Considéré comme l’un des pères fondateurs du photojournalisme, il a réalisé environ 2 500 essais photographiques et quatre-vingt-dix photographies de couverture pour le magazine. Vous le connaissez sans doute pour son image emblématique du célèbre baiser du jour de la Victoire sur le Japon à Times Square.

7 – Gulnara Samoilova (1964 – )

Instagram : @gulnara.samoilova

Site web : https://www.gulnara.com/

Fondatrice de la communauté « Women Street Photographers », vous pouvez suivre Gulnara Samoilova sur Instagram.

Basée à New York, Gulnara est vénérée par ses collègues photographes pour ses images profondément poignantes documentant les attaques contre le World Trade Center du 11 septembre 2001. Travaillant à l’époque pour l’Associated Press, les images glaçantes de Samoilova des tours jumelles, des victimes et des spectateurs horrifiés ont été récompensées à plusieurs reprises et ont mis en évidence l’importance de la photographie de rue. Vous pouvez voir ces photos du 11 septembre sur son compte Insta ou sur son site.

Après ce projet singulier, l’intérêt de Samoilova pour la photographie de personnes dans la vie de tous les jours, à New York et ailleurs, s’est considérablement accru. Si vous faites défiler la grille Instagram de Samoilova, vous verrez un beau mélange de photos colorées ou en noir et blanc mettant en valeur une variété de cultures, de religions et de lieux.

Toujours avide de voyages et photographe active, Samoilova continue d’être une icône qui a grandement influencé la photographie de rue et peut être comptée parmi les nombreux photographes de rue célèbres dans le monde.

8 – Alfred Stieglitz (1864 – 1946)

Alfred Stieglitz
Source : Wikipédia – Gertrude Käsebier – https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Stieglitz#/media/Fichier:Alfred_Stieglitz.jpg

Alfred Steiglitz est un photographe américain de renom qui a joué un rôle crucial en faisant de la photographie une partie intégrante de l’art moderne aux États-Unis, et qui a grandement contribué au développement du modernisme au cours du XXe siècle.

Alfred Stieglitz, fondateur de la Photo-Secession, un groupe de photographes pictorialistes, a élevé le discours et la pratique de la photographie, établissant des liens essentiels entre les mouvements américains et européens.

Stieglitz a produit des milliers de photos au cours de sa vie, couvrant de nombreux thèmes qui témoignent d’une période de transition rapide dans la société américaine.

9 – Fan Ho (1931 – 2016)

Son site web (tenu par sa famille) : https://fanho-forgetmenot.com/

Fan Ho est un célèbre photographe, acteur et réalisateur de Hong Kong. Il est également connu pour être l’un des réalisateurs chinois ayant connu le plus grand succès commercial à Hollywood. Parmi ses nombreux projets, citons « Ta Bei wu ai » (1980), « Ye ji qing » (1989) et « Hua jie » (1982) pour les plus connus.

Sa carrière photographique débute à l’âge de 14 ans, lorsque son père lui offre son premier appareil Kodak Brownie. En 1949, il remporte son premier prix à Shanghai, au cours de la première année de sa carrière. Après avoir déménagé à Hong Kong avec ses parents et continué à poursuivre sa passion pour la photographie, il a acheté le Rolleiflex à l’âge de 18 ans et l’a utilisé pour enregistrer tous ses travaux notables.

Fan Ho a été le plus productif durant son adolescence et sa vingtaine, produisant son œuvre la plus importante avant l’âge de 28 ans en documentant les rues de Hong Kong dans les années 1950 et 1960. La ville était alors très différente de ce qu’elle est devenue plus tard dans le siècle.

Ses efforts n’ont pas été négligés à l’époque. En son temps, il a participé à des compétitions dans des salons et a remporté quelque 300 médailles et titres locaux et internationaux.

Fan Ho attendait avec impatience « l’instant décisif », qui était souvent un choc inattendu, sur fond d’architecture géométrique, de motifs et de textures intelligemment élaborés. Il utilisait fréquemment des effets de contre-jour ou un mélange de fumée et de lumière pour créer un effet dramatique et une ambiance. C’est pourquoi certains l’ont surnommé le « Cartier-Bresson de l’Est ».

Ses endroits préférés au crépuscule sont les rues, les ruelles et les marchés, ou la vie en mer. Sa prédilection pour les habitants ordinaires de Hong Kong est ce qui rend son art humain : les marchands, les vendeurs ambulants de légumes et de fruits, les enfants jouant dans la rue ou faisant leurs devoirs d’école, et les individus traversant la rue. Il a essayé de saisir le caractère de Hong Kong, sa lutte et sa ténacité.

Son talent a également été reconnu par le monde du cinéma, où il a commencé comme acteur avant de passer à la réalisation de films jusqu’à sa retraite à l’âge de 65 ans.

Les livres des œuvres de Fan Ho sont difficiles à trouver, mais jetez un œil à Portrait of Hong Kong si vous le pouvez.

10 – Tatsuo Suzuki (1965 – )

Instagram : @tatsuo_suzuki_001

Site web : https://www.tatsuosuzuki.com/

Né à Tokyo, Tatsuo vit aujourd’hui à Yokohama, près de Tokyo. Il a commencé à photographier en 2008.

Tatsuo photographie principalement les rues de Tokyo, et depuis peu des portraits dans les rues de Tokyo. Son but est de montrer comment le monde est beau, intéressant, merveilleux et parfois cruel par le biais de la photographie et à travers ses propres yeux avec son matériel.

Tatsuo se dit très heureux et content quand quelqu’un ressent une émotion en voyant mes photos.

En juin 2020, son premier livre a été publié par STEIDL.

11 – Zack Arias (1972 – )

Instagram : @zarias

Site web : https://www.zackarias.com/

Zack Arias est un photographe de rue d’Atlanta qui a travaillé dans l’industrie de la musique et dans l’édition.

En plus d’accepter les commandes intéressantes qui parviennent jusqu’à lui, Arias n’a jamais vraiment cessé de faire des photos de rue pour lui-même et est l’un des artistes les plus actifs de cette liste.

Son style est simple, avec des visuels classiques qui rendent hommage aux plus grands noms du sous-genre. La façon dont ses sujets réussissent à s’imposer et à briller est indéniablement liée au fait que Zack a photographié des stars de la musique.

Arias photographie en noir et blanc et en couleur, il n’a jamais peur d’expérimenter et utilise régulièrement l’humour.

Il contribue massivement à la photographie de rue : il est toujours impliqué d’une manière ou d’une autre dans de nombreux projets et événements.

En tant que représentant officiel de Fujifilm, Arias a incité des milliers d’artistes à prendre leur appareil photo et à descendre dans la rue.

Grâce à ses multiples facettes, à ses habitudes de travail très actives et à son influence générale, Zack a vu son travail publié et présenté à de nombreuses reprises dans des magazines, des podcasts et des émissions en ligne de renom.

12 – André Kertesz (1894 – 1985)

André Kertesz
Source : Wikipédia – Allen G. Arpadi

André Kertész est un photographe hongrois qui a marqué l’histoire de la photographie. Bien que sa famille s’attende à ce qu’il suive une carrière commerciale, il s’installe finalement à Paris et tombe amoureux de son style de vie bohème.

Il est l’un des fondateurs du photojournalisme et a été le premier à utiliser un petit appareil photo, produisant des images instantanées avec des détails inattendus.

André Kertész est célèbre pour ses contributions considérables au développement de la composition photographique et du genre de l’essai photographique. Au début de sa carrière, il n’a pas été reconnu parce qu’il prenait des photos sous des angles inhabituels et des déformations, et avait un style différent de celui des autres photographes de son époque.

Kertész reste surtout connu pour ses contributions au photojournalisme, employant des compositions dynamiques distinctives dans ses essais photographiques influents.

Privilégiant l’impact émotionnel à la technique,

« Je me promène, j’observe le sujet sous différents angles jusqu’à ce que les éléments de l’image s’arrangent d’eux-mêmes pour former une composition qui plaise à mon œil. Je fais ce que je ressens, c’est tout. Je suis un photographe ordinaire qui travaille pour son propre plaisir. C’est tout ce que j’ai jamais fait« .

André Kertesz

Andre Kertesz a photographié la vie des deux côtés de l’Atlantique des années 1890 aux années 1960. Il a travaillé à Manhattan et sa carrière a été transformée par les innovations introduites par Alfred Stieglitz dans sa galerie Little Galleries of the Photo-Secession.

Kertesz a réalisé un certain nombre de portraits au cours de sa carrière, mais il est surtout connu pour ses scènes de rue, qui sont à la fois des études lyriques et très réalistes de la vie urbaine. Ses images de New York, Paris et Londres ont exercé une influence considérable sur les générations suivantes de photographes de rue.

En 1936, Kertesz quitte Hambourg pour la Palestine mandataire (aujourd’hui Israël), où il enseigne la photographie à de jeunes Juifs qui se préparent à émigrer en Palestine. Il retourne en Europe l’année suivante et s’installe à Paris avec sa fille Eva (1911-1995). Pendant la Seconde Guerre mondiale, Kertesz est interné au camp des Milles, à Avignon.

Kertész s’installe ensuite en Amérique du Nord, où il travaille pour des publications telles que Harper’s Bazaar, Vogue et House & Garden, et présente des expositions personnelles en 1946 à l’Art Institute of Chicago, puis en 1964 au Museum of Modern Art de New York.

Il a toujours conservé une sympathie tangible pour ses modèles, se débarrassant des préjugés politiques ou sociaux, quelle que soit la personne qu’il photographiait. Les œuvres de Kertész ont influencé un grand nombre de photographes comme Henri Cartier-Bresson, Robert Capa et Brassa, qui l’ont pris comme exemple et ont beaucoup appris de ses photographies. Bien qu’il ait inspiré de nombreux photographes du XXe siècle, Kertész se sentait sous-estimé.

L’œuvre de Kertesz a été exposée dans de grandes institutions, dont le MOMA. Il a acquis une reconnaissance internationale et est le seul photographe à avoir reçu les prix honorifiques de l’AFIAP, de l’AFIPS et de la SRF. Son œuvre couvre un éventail impressionnant de genres, des images documentaires de la vie quotidienne à Paris aux natures mortes.

13 – Berenice Abbott (1898 – 1991)

Berenice Abbott
Source : Wikipédia – Hank O’Neal – https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Berenice_Abbott_by_Hank_ONeal_NYC_1979.jpg

Vous pouvez voir certaines de ses œuvres ici (descendre un peu sur la page) : https://www.lesdoucheslagalerie.com/artists/2208-berenice-abbott/

Berenice Abbott est une pionnière de la photographie documentaire américaine. Elle est considérée comme l’une des photographes les plus indépendantes, les plus déterminées et les plus respectées du XXe siècle.

Elle est surtout connue pour sa documentation saisissante en noir et blanc de la ville de New York et pour la préservation des œuvres d’Eugène Atget.

Berenice Abbott était une partisane enthousiaste du modernisme en photographie et s’opposait fermement au picturalisme, le style pictural qui dominait la photographie au début du XXe siècle. Selon elle, une bonne photographie est façonnée par les caractéristiques spécifiques de la photographie elle-même, et non par celles de la peinture.

Elle a travaillé sur un procédé d’éclairage qu’elle a appelé la photographie par projection. Abbott a également inventé et breveté d’autres équipements et gadgets liés à la photographie.

14 – Eric Kim (1988 – )

Instagram : @erickimphoto

Site web : https://erickimphotography.com/

Eric Kim est un photographe de rue largement reconnu pour ses contributions au sous-genre de l’image candide. Son travail ne connaît pas de frontières et il est spécialisé dans les portraits de rue en noir et blanc.

À travers son blog (considéré comme l’un des blogs les plus instructifs sur la photographie de rue) et ses ateliers, il enseigne aux autres la beauté de la photographie de rue, comment s’améliorer, commet se faire discret dans la rue, comment trouver son propre style et sa propre vision, ainsi que comment surmonter sa peur de photographier des inconnus et des tonnes d’autres informations utiles. Il a animé des ateliers à Beyrouth, Séoul, Tokyo, Amsterdam, Berlin, Hong Kong, San Francisco, Los Angeles, Chicago, Sydney, Melbourne, Zurich, Londres, Toronto, Mumbai, Singapour, Kuala Lumpur et Kota Kinabalu.

Dans le passé, il a collaboré avec Leica, Magnum, il a notamment exposé son travail dans les magasins Leica de Singapour, Séoul et Melbourne. Il aussi collaboré avec Invisible Photographer Asia. Il est actuellement instructeur à l’UC Riverside Extension, où il donne un cours de photographie de rue de niveau universitaire. Il a également été l’un des juges du London Street Photography Festival.

Kim s’en tient au style noir et blanc qui honore l’héritage de la photographie de rue et les grands noms du mouvement. Ses clichés sont partagées en prise de vue proches et lointaines.

15 – Guido Klumpe (1971 – )

Instagram : @guido_klumpe

Site web : https://www.guido-klumpe.de/

Guido Klumpe est né en Allemagne. Il prend des photos depuis l’âge de seize ans. Après avoir obtenu son diplôme de fin d’études secondaires, il a voyagé en Asie du Sud-Est. Dès lors, il se passionne pour la photographie de rue, sans même savoir que ce genre existe. Il a découvert la magie de « l’instant décisif ».

Après ses études en travail social, d’autres formes d’art l’intéressent. Il a dansé et joué au théâtre. Mais en 2016, il a redécouvert sa passion pour la photographie de rue.

Il est presque aveugle depuis sa naissance à l’œil gauche et a une vision de 25 % à l’œil droit à cause de ses nerfs optiques qui ne transmettent assez d’informations à son cerveau. Grâce à la photographie, il va jusqu’aux limites de sa vision et les dépasse.

Guido Klumpe a remporté plusieurs prix, notamment le Paris Street Photography Award, le German Streetfotografie Festival et le Minimalist Photography Award. Son travail a été publié dans divers magazines internationaux en ligne et imprimés.

Son travail combine trois genres qui s’influencent mutuellement : la photographie de rue, la photographie minimaliste et la photographie abstraite.

16 – Will Steacy (1980 – )

Les photographies de rue de Will Steacy apparaissent dans différentes séries qu’il a réalisées dans l’ensemble des États-Unis. Faisant souvent des déclarations politiques par le biais de photos d’immeubles d’habitation, de manifestations et d’autres signes, le travail de Steacy raconte brillamment l’histoire de personnes et de lieux qui ont été oubliés.

17 – Bill Cunningham (1929 – 2016)

Bill Cunningham
Source : Wikipedia – Jiyang Chen

Quelques unes de ses photos ici : https://www.artsy.net/artist/bill-cunningham

Bill Cunningham, qui a abandonné ses études à l’université de Harvard, était un photographe de rue et de mode américain, considéré comme l’ancêtre de la photographie de style de rue.

Il a fait carrière en prenant des photos inattendues de gens ordinaires, de mondains et de personnalités de la mode, dont beaucoup appréciaient sa compagnie. C’était un photographe autodidacte. La plupart de ses photos n’ont jamais été vendues ou publiées.

« Je fais vraiment ça pour moi. Je vole les ombres des gens, ce qui me permet de ne pas me sentir coupable lorsque je ne les vends pas »

Bill Cunningham

Ses photos ont changé la photographie de rue telle que nous la connaissons à bien des égards. En combinant des photos de mode et des photos de style documentaire. Ses œuvres montrent que le style de la rue n’est pas seulement une question de mode, mais aussi une question de personnes et d’évolution de la culture.

Il a partagé certaines de ses photos dans une rubrique de mode du New York Times, intitulée « On the Street« , c’est grâce à ces publications qu’il est devenu célèbre. Ses photographies capturaient l’évolution du style, des tendances et de la vie quotidienne, tant à New York qu’à Paris.

Au-delà de la photo de rue, son travail transcende plusieurs genres photographiques. Sa capacité à percevoir les tendances de la mode se traduit par des modèles dans la culture, l’art et le design, et il semble vraiment être le seul artiste vivant à avoir établi ces liens de manière aussi transparente. Son dévouement au métier pendant des décennies a fait de lui une source d’inspiration pour tous les artistes.

De plus, il a souvent découvert des tendances que personne d’autre n’avait vues, des sacs bananes aux lunettes de soleil.

18 – Phil Penman

Site web : https://www.philpenman.com/artworks/

Instagram : @philpenman

Le fil Instagram de Phil Penman se présente comme une galerie d’art de photographie de rue, présentant principalement des photos monochromatiques de New York et de ses habitants.

Le travail primé de Penman a fait de lui l’un des photographes de rue les plus influents et les plus célèbres de cette liste (et du monde). Après avoir documenté des célébrités et des moments historiques (comme le 11 septembre 2001), Penman s’est récemment intéressé à diverses crises, notamment la pandémie de COVID-19.

19 – Brassaï – Gyula Halász (1899 – 1984)

Quelques unes de ses photos ici : http://www.artnet.fr/artistes/brassa%C3%AF/

Gyula Halász, connu sous le nom de Brassaï, était un photographe, sculpteur, médailleur, écrivain et cinéaste franco-hongrois qui a acquis une renommée internationale en France au XXe siècle. Il faisait parti des nombreux artistes hongrois qui ont prospéré à Paris dans l’entre-deux-guerres. Il est l’un des plus grands photographes de rue à avoir capturé la vie des gens dans l’entre-deux-guerres.

Il est connu pour sa représentation unique et inhabituelle de l’art commercial et de l’art d’avant-garde. Il fut l’un des premiers photographes à photographier la ville de nuit, probablement parce que le matériel et l’équipement utilisés le jour n’étaient pas aussi performants la nuit. Il a perfectionné la technique exigeante de la photographie de nuit. Les images qui en résultent sont sombres et expressionnistes. Il arpentait les rues pendant des heures jusqu’à ce qu’il connaisse la vie sur le bout des doigts (le quartier de Montparnasse était son préféré).

On lui doit d’innombrables images emblématiques de la vie parisienne des années 1920 et 1930. Ses photographies décrivent le côté le plus miteux de la ville. Ses sujets comprenaient des prostituées, des travestis et le monde criminel et d’autres « personnages » parisiens.

Bien que Brassaï soit connu pour avoir photographié les aspects difficiles de la vie urbaine, il a également capturé la haute société, consacrant une grande partie de son temps à prendre des photos de ballet, d’opéra, des artistes, des carnavals, des musiciens de rue etc. Il a également photographié des artistes célèbres (dont certains étaient ses amis) tels que Pablo Picasso, Salvador Dali, Alberto Giacometti et Henri Matisse. ses amis et ses contemporains.

Sa plus grande influence sur la photographie a été Eugène Atget, qui a laissé plus de 20 000 photographies que Brassaï a souvent étudiées avec un grand intérêt et un profond respect.

Le premier livre de Brassaï, Paris by Night, compilé par lui en 1933, reste l’une des meilleures introductions à son travail.

20 – Sha Ribeiro

Instagram : @sha___ribeiro

Site web : https://sharibeiro.com/works-2/

Si Sha Ribeiro a réalisé d’étonnants travaux commerciaux pour Nike, Vogue et Rolling Stone, ses photographies de rue ont attiré l’attention du monde de l’art. Se concentrant spécifiquement sur diverses sous-cultures, la musique et le portrait, son travail est évocateur et tout à fait personnel.

21 – Brian Sparks

Instagram : @brianjsparks

Site web : https://www.briansparksphoto.com/home

Brian Sparks, basé à Stockholm, concentre ses photographies de rue sur le dédoublement, les motifs et les textures, à la fois en noir et blanc et en couleur.

22 – Bruce Davidson (1933 – )

Bruce Davidson
Source : Wikipédia – BurnAway P5160023-Edit.jpg

Instagram : @brucedavidsonphoto

Bruce Davidson est un photographe américain connu pour son style audacieux et direct de photographie de rue. Il est connu pour ses images de communautés et d’individus vivant en marge de la société, normalement hostiles aux étrangers et pour son dévouement à la documentation des inégalités sociales. Ses photos représentent souvent la solitude et l’isolement des sujets représentés.

Peu de photographes de rue modernes sont prêts à mettre leur vie en danger pour couvrir des événements historiques, mais Bruce Davidson pense que c’est sa vocation. C’est pourquoi il a pris la plupart de ses photos à Harlem, à la 100ème rue Est à New York, de métros à moitié détruits pour montrer son état de pauvreté. Il a visité des régions où les habitants sont hostiles aux étrangers et a essayé de participer à de nombreuses réunions politiques importantes. Si ses photos étaient très localisées, ça ne les a pas empêchées d’être exposées dans le monde entier.

Bien que Davidson ne se considère pas comme un photographe de rue, nous pouvons apprendre beaucoup des expériences de Davidson. Ses photographies témoignent d’un vif désir de révéler et de comprendre les complexités des vies individuelles et reflètent des vérités et des préoccupations universelles. La plupart des protagonistes de Davidson témoignent de la proximité entre le photographe et ses sujets, tant sur le plan spatial qu’émotionnel.

Lorsqu’il choisit un projet, il s’y tient et le poursuit pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. C’est un homme qui s’intéresse profondément à ses sujets et qui se soucie davantage de ses relations avec eux que des photos elles-mêmes. Il insiste sur la nécessité d’établir une sorte de relation avec la personne sur laquelle vous dirigez votre objectif. « Soyez aimable et poli et n’oubliez pas de remercier votre modèle à la fin de la prise de vue« . Pour se lier d’amitié avec les habitants d’un certain quartier, il y passe généralement un certain temps et ce n’est que lorsque les habitants le connaissent bien qu’il prend son appareil photo et commence à photographier. Il essaie de « vivre comme un moine » et prend, développe et imprime ses photos lui-même.

Il est devenu membre de la coopérative Magnum Photos en 1966. Ses œuvres font partie de collections importantes, notamment celles du Metropolitan Museum of Art de New York, de la National Portrait Gallery et de la Smithsonian Institution de Washington, D.C., de la Bibliothèque nationale de France, du Centre Georges Pompidou, à Paris, et du Museum Folkwang, à Essen (Allemagne).

23 – GMB Akash (1977 – )

Instagram : @gmbakash

Site web : http://www.gmb-akash.com/home

Pleines de couleurs vives et d’expressions authentiques, les photos qui occupent le profil Instagram de GMB Akash vous feront revenir. Les histoires qui accompagnent ses photos constituent une lecture captivante et peuvent même vous inciter à passer à l’action. Photojournaliste dans l’âme, GMB Akash capture les histoires visuelles d’un large éventail de sujets, des tribus perdues aux réfugiés, sur fond de crises climatiques et de troubles politiques.

24 – Harvey Stein (1941 – )

Instagram : @stein.harvey

Site web : https://www.harveysteinphoto.com/

Harvey Stein est un photographe professionnel, un enseignant, un conférencier, un auteur et un conservateur basé à New York.

Il enseigne actuellement à l’International Center of Photography. Stein donne souvent des conférences sur la photographie aux États-Unis et à l’étranger. Il a été directeur de la photographie à l’Umbrella Arts Gallery de 2009 à 2019, date à laquelle la galerie a perdu son bail et a fermé ses portes.

Il a également été membre de la faculté de la School of Visual Arts, de la New School University, de la Drew University, du Rochester Institute of Technology et de l’Université de Bridgeport.

Récipiendaire d’une bourse Creative Arts Public Service (CAPS) et de nombreuses subventions pour artistes en résidence, il a publié de très nombreux livres de photographies.

Les photographies et les portfolios de Stein ont été publiés dans des périodiques tels que The New Yorker, Time, Life, The New York Times, Forbes, Playboy, People… et tous les principaux magazines photo, notamment Camera Arts, Camera, photo technique, View Camera etc.

Les photographies de Stein ont été largement exposées aux États-Unis et en Europe (86 expositions individuelles et plus de 165 expositions collectives).

Ses photographies figurent dans plus de 57 collections permanentes. Le travail de Stein est représenté par la galerie Sous Les Etoiles, à New York.

25 – Cheryl Dunn

Instagram : @cheryldunn

Site web : https://www.cheryldunn.net/

Le dévouement de Cheryl Dunn à la photographie de rue est aussi impressionnant que son portfolio. En 2011, elle a lancé avec succès un projet de documentaire sur des photographes de rue historiques. Elle a également publié plusieurs livres sur son travail.

26 – Lisette Model (1901 – 1983)

Quelques unes de ses photos : https://www.beaux-arts.ca/

Lisette Model était une photographe américaine d’origine autrichienne. Elle a commencé sa vie créative en étudiant la musique. Grâce au compositeur d’avant-garde Arnold Schönberg, avec qui elle étudie le piano, elle découvre les peintres expressionnistes de la Vienne du début du XXe siècle. Elle n’a jamais étudié la photographie, mais s’y est mise dans les années 1930, alors qu’elle vivait à Paris. Un premier conseil reçu d’un collègue, « Ne photographiez jamais rien qui ne vous intéresse pas passionnément« , est devenu sa devise.

Les images de Model peuvent être classées « photographie de rue », un style qui s’est développé après l’invention de l’appareil photo portatif, qui a permis des prises de vue rapides et spontanées. Grâce à son histoire personnelle compliquée, elle a trouvé des liens d’empathie intenses avec ses sujets.

Model s’est finalement installée à New York, où elle a connu un succès rapide en tant que photographe commerciale pour le magazine Harper’s Bazaar et en tant qu’artiste, ses œuvres ayant été exposées au Museum of Modern Art. Pendant trente ans, elle a enseigné la photographie à New York, où elle s’est liée d’amitié avec Diane Arbus.

27 – iO Tillett Wright (1985 – )

iO Tillett Wright
Source : Zorah Olivia – https://www.flickr.com/photos/omgitszo/7882890296/

Instagram : @iolovesyou

Site web : https://www.iolovesyou.com/

Le travail de iO Tillett Wright est basé sur d’excellentes photographies de rue en noir et blanc, qu’il s’agisse de paysages ou de personnes, même si la plupart des gens la connaissent pour ses travaux éditoriaux et artistiques.

Son projet le plus récent, Self Evident Truths, l’a amenée à parcourir l’Amérique pour réaliser des portraits candides de centaines de personnes s’identifiant comme « LGBTQ », et a attiré l’attention sur l’étendue de son travail impressionnant de photographie de rue.

28 – Mikk Olli

Instagram : @drawntostreets

Site web : https://mikkolli.com/

Concepteur de produits numériques et passionné de photographie, Mikk Olli a trouvé sa voie dans la photographie de rue après s’être mis au défi de surmonter sa tendance introvertie à fuir les sujets humains.

Olli trouve des compositions uniques et met en valeur ses sujets grâce à des contrastes audacieux de lumière et d’obscurité, isolant souvent un sujet singulier sur une toile de fond austère.

Olli est une jeune pousse qui mérite d’être suivie. Grâce à sa constance et à la qualité de sa production.

29 – Bruce Gilden (1946 – )

Site web : https://www.brucegilden.com/

Instagram : @bruce_gilden

Bruce Gilden est l’un des photographes les plus influents de l’agence Magnum et l’un des photographes de rue les plus emblématiques de notre époque. C’est un photographe de rue américain connu pour ses images troublantes de la ville de New York.

Après avoir étudié la comédie et quelques autres matières à l’université, il a abandonné l’école et a commencé à prendre des cours de photo. À un moment charnière de sa vie, Gilden a vu le film Blowup, qui a piqué sa curiosité photographique et l’a amené à acheter un appareil photo et à se consacrer à la photographie à plein temps. Son appareil photo préféré est le Leica M6.

Gilden est connu pour avoir photographié des personnes sur fond de paysages urbains, notamment des rues, des bâtiments et des murs, mais d’une manière très personnelle. Ses photographies en noir et blanc spontanées sont prises de très près au flash. Il a déclaré qu’il se tenait à « un mètre cinquante » de ses sujets afin de maintenir ce qu’il appelle une « distance critique ». Il admet qu’il est connu pour s’approcher trop près, et qu’à mesure qu’il vieillit, il s’approche encore plus près.

Ses gros plans crus et candides de sujets dans la rue, qui capturent une belle variété de teintes et de textures de peau, d’yeux et de cheveux captivants. Il estime que la seule bonne façon de prendre des photos est de « photographier ce que l’on est » et il suit constamment cette règle en étant direct, honnête et agressif pendant la prise de vue. Il a tiré profit de cette technique et a pris de nombreuses images qui provoquent une réponse émotionnelle de la part du public.

Pour lui, une photo que l’on peut facilement regarder sans ressentir une forme de trouble n’a aucune valeur. En revanche, une photo qui dépeint des émotions brutes et qui est d’une sincérité sans compromis est ce qui constitue vraiment le trésor de l’art de la photographie de rue.

Il ne le fait pas simplement pour effrayer les gens, mais il l’utilise de manière artistique, en orientant son flash pour mettre en évidence le drame humain et sa théâtralité. Il le fait pour souligner l’anxiété de ses sujets dans la ville qu’il photographie. Son approche agressive, insistante et invasive de la photographie de rue à New York a laissé pantois de nombreux photographes de rue, qui cherchent souvent à être invisibles.

Son style a été décrit comme étant conflictuel, mais aussi compatissant envers ses sujets ; il n’y a pas de format de portrait typique. L’intimité pure et le caractère direct sont les principales caractéristiques de ses photos.

Ses images les plus emblématiques sont prises dans des rues sombres et enfumées ou en marge de la société. Le projet photographique On the Waterfront (1999-2000), composé de 10 000 photographies prises dans toute l’Amérique, a été décrit par Larry Fink dans Time Magazine comme « un panorama de la vie au bas de l’échelle« .

La première fois qu’il a développé sa propre photo, il a déclaré : « J’avais fait quelque chose d’autre que du sport pour moi-même, et c’était incroyable. » Il a effectué de nombreux voyages à travers l’Amérique, qu’il a pris plaisir à photographier pour lui-même et pour personne d’autre.

Avec une ligne de travail impressionnante qui a été mise en lumière à travers les États-Unis, l’Europe et l’Asie, Gilden est indubitablement une légende dans le monde fascinant de la photographie de rue.

30 – Constantine Manos (1934 – )

Constantine Manos
Source : Wikipedia – Sam Cohen

Instagram : @constantine.manos

Site web : https://constantinemanos.com/

Constantine Manos est un photographe américain d’origine grecque, membre de l’agence Magnum. Il se caractérise par des compositions dramatiques et une passion pour le détail humain. Ses images les plus marquantes témoignent d’une passion pour la lumière naturelle.

Sa façon de voir les choses l’a aidé à capturer des morceaux de vie humaine nets, purs et époustouflants. Constantine Manos peut facilement déclencher des sentiments allant de la tristesse et de la sympathie à la joie avec ses photographies.

Pour Costa, le tirage est un reflet de l’art de la photographie qui illustre le savoir-faire de son créateur. Il fait partie d’un processus dans lequel on ne se contente pas de prendre une photo, mais où l’on fait une photo. Pour lui, « une photographie n’existe pas tant qu’elle n’est pas imprimée« .

31 – Diana Cuautle (1994 – )

Instagram : @disposablecuautle

Site web : https://www.cuautlediana.com/

Membre à part entière du New York City Street Photography Collective, Diana Cuautle est sans conteste l’une des meilleures photographes de rue au monde.

Fière d’être originaire du Bronx et Mexicaine américaine de première génération, Diana Cuautle s’est donné pour mission de montrer toute la beauté des rues de New York.

Ses photos couvrent tous les aspects de la vie : des bribes quotidiennes montrant de jeunes professionnels assis avec un journal aux sculptures plus grandes que nature de la ville, en passant par des paysages urbains à couper le souffle et un regard intime sur des individus uniques dans des zones très fréquentées.

Les angles uniques apportent une perspective intéressante et un intérêt marqué pour les photos de Cuautle : qu’il s’agisse d’admirer un ballon oublié lors d’une parade de rue ou d’apprécier l’humeur joviale de ses nièces en train de courir dans la cour de récréation.

Présentée dans d’innombrables expositions à travers le monde, l’impact de Cuautle sur les photographes de rue est indéniable.

32 – Eugène Atjet (1857 – 1927)

Eugène Atjet
Source : Wikipédia – Domaine public – Auteur inconnu

Instagram : @atgetinparis

Quelques unes de ses photos ici : http://expositions.bnf.fr/atget/feuille/06.htm

Eugène Atget était un photographe français connu pour ses photographies documentant l’architecture et les scènes de rue de Paris et de ses environs au tournant du XXème siècle. Il est considéré comme l’un des grands pères de la photographie de rue. Si à ses débuts, l’appareil à soufflet était considéré comme un équipement moderne, même lorsque les appareils portables et compacts ont commencé à gagner en popularité, il s’en est tenu à son soufflet, ce qui rend son travail encore plus impressionnant.

Après avoir tenté une carrière d’acteur et souffert d’une infection qui l’a empêché de progresser, Atget s’est tourné vers la photographie à plein temps et est rapidement devenu l’un des nombreux photographes de rue célèbres avant 1900.

À la fin des années 1880, dans un effort pour capturer Paris avant que l’architecture historique (et les habitants) de la ville ne soient changés à jamais par la modernité, Atjet a concentré son objectif sur les Parisiens de la classe ouvrière qui vaquaient à leurs occupations quotidiennes. De nombreux quartiers et espaces publics, immortalisés par les images d’Atget, ont été détruits pour construire des édifices modernes.

Il a capturé des paysages de rue, des devantures de magasins et des détails architecturaux dans un style documentaire direct, à l’encontre de la tendance pictorialiste qui dominait alors. Ses nombreuses photos de décors urbains tels que des escaliers, des portes et des cours, en particulier ceux qui ont une valeur symbolique, ont séduit des écrivains tels que Marcel Proust.

Eugène Atget était très motivé, car il parcourait Paris en bus avec son lourd appareil photo et son trépied, à la recherche de lieux de prédilection pour ses séances photos. Sa mission était de documenter tous les aspects possibles de la ville en immortalisant ses vues, ses bâtiments classiques et son atmosphère unique.

Avant de s’intéresser aux paysages de rue de Paris, Atget pratiquait une photographie plus traditionnelle de paysages et de jardins.

Bien qu’Atget n’ait pas été très connu de son vivant, son témoignage visuel d’un monde en train de disparaître est devenu une source d’inspiration pour les photographes du XXe siècle. Cependant, il ne s’est jamais considéré comme un photographe, mais se qualifiait plutôt d' »auteur-producteur ». Il menait une vie solitaire et attachait une grande importance à sa vie privée.

Le photographe vendait également ses œuvres d’art pour que les photographes débutants puissent s’inspirer de son expérience. Son atelier est devenu le lieu de rendez-vous de nombreuses grandes figures artistiques qui venaient poser pour lui ou lui demander l’autorisation d’utiliser l’une de ses photos comme modèle dans leur travail.

La plupart des photographies d’Atget ont été prises à Paris, où il a passé toute sa vie professionnelle. Ce n’est qu’au cours de la dernière décennie qu’il a commencé à voyager en dehors de la ville, et encore n’était-ce que pour de courts voyages d’affaires.

La qualité antique et chaleureuse de ses photos capture une période mouvementée de Paris, le magnifique cadre urbain du Vieux Paris que de nombreux photographes de rue admirent et dont ils s’inspirent aujourd’hui. Il appelait ses clichés des « documents », malheureusement pour lui, la plupart de ses œuvres n’ont été exposées qu’après sa mort.

33 – Daidō Moriyama  (1938 – )

Site web : https://www.moriyamadaido.com/en/

Daido Moriyama est un photographe né dans une famille de riches marchands de soie à Nagasaki, au Japon. Il a passé une grande partie de son enfance au milieu des horreurs de la Seconde Guerre mondiale, ce qui a grandement influencé son style photographique. Il a consacré plus de 50 ans à la photographie urbaine de rue, choisissant les Japonais de divers horizons comme sujets de ses photos. Il utilise un appareil photo compact pour photographier sans attirer l’attention. Il suggère de sortir de sa zone de confort et de chercher à photographier des choses totalement inconnues.

Daido est connu pour ses photos en noir et blanc avec un léger grain décrivant l’effondrement des valeurs traditionnelles dans le Japon de l’après-guerre. Son style est facilement reconnaissable : ses photos sont généralement prises dans des endroits sombres, avec un contraste très élevé et sous des angles inhabituels.

Ses photographies incarnent le « wabi-sabi », l’esthétique japonaise qui consiste à trouver la beauté dans l’imperfection. Il privilégie le déconstructivisme et construit le cadre de manière à ce que chaque élément rayonne de l’énergie brute de la vie urbaine. Moriyama se concentre sur les objets perdus et mis au rebut.

Ses photographies en noir et blanc des ruelles de Tokyo font preuve d’un grand réalisme. Moriyama ne cherchait pas à créer des œuvres artistiquement raffinées ou magnifiquement composées ; il souhaitait plutôt dépeindre les difficultés et les souffrances des habitants de ces quartiers, ainsi que leur force, leur endurance et leur dignité. « Il n’y a rien de beau dans mes images« , dit-il, « je veux faire quelque chose de réel – sans art« .

Il est diplômé de l’école de commerce de Nagasaki et entreprend ensuite des études commerciales à l’université Waseda de Tokyo. En 1954, il s’installe à Kyoto pour étudier le bouddhisme et la culture orientale. C’est là qu’il prend pour la première fois un appareil photo avec l’intention de documenter la société en pleine mutation du pays.

Il retourne à Tokyo en 1964 et commence à photographier des mannequins de mode pour des magazines. Lorsque le Japon est entré dans sa période de récession économique à la suite de la crise pétrolière de 1973, Moriyama a tourné son objectif vers l’environnement des jeunes marginaux de Tokyo. Il commence également à photographier le quartier miteux de Shinjuku, qui entoure la gare, et qui, à une époque, voyait passer un million de personnes par jour.

En 1977, Moriyama s’installe à Paris où il se lie rapidement avec d’autres photographes, dont Henri Cartier-Bresson. Son travail a été largement exposé et a figuré dans plusieurs anthologies photographiques importantes, notamment « The Decisive Moment » (1981) d’Edward Steichen (la dernière grande exposition avant la mort de Steichen) et « A History of Japanese Photography » (1991) de John W. Dower.

Daidō Moriyama a connu la célébrité au cinéma lorsque son travail a figuré dans le film de Sofia Coppola « Lost In Translation » (2003). Son travail a continué d’inspirer les artistes et les cinéastes, notamment Wes Anderson qui a utilisé de nombreuses images de Moriyama derrière le bureau de Bill Murray.

En 2002, Daidō Moriyama a reçu le prix Nadar pour sa contribution à la photographie d’art dans le monde entier ; ce prix n’est décerné à un photographe que tous les cinq ans. Il a reçu l’Infinity Award for Lifetime Achievement de l’International Center of Photography de New York en 2004 et le prix Hasselblad en 2019.

34 – Girma Berta (1990 – )

Instagram : @gboxcreative

Girma Berta, originaire d’Addis-Abeba en Éthiopie, est un fervent utilisateur d’Instagram et un photographe de rue autodidacte.

Ses photos sont souvent colorées et ont tendance à jouer avec les ombres et le mouvement. Son travail fusionne les photos de rue avec les beaux-arts et est un commentaire de la révolution numérique qui se fraye un chemin à travers l’Afrique. Ses sujets principaux sont des photos de citoyens spontanées.

Girma a créé un ensemble d’œuvres primées diffusée aussi bien dans une galerie de classe mondiale que sur Instagram. Ce qui est étonnant c’est que de nombreuses photos ont été capturées avec un simple iPhone.

35 – David Gibson (1957 – )

Instagram : @davidgibson_streetphotography

Site web (même si ce n’est pas vraiment le sien) : https://upphotographers.com/photographer/david-gibson/

Le britannique David Gibson est un photographe de rue depuis plus de 30 ans, il est aussi écrivain. Il a été l’un des fondateurs de In-Public et est l’un des photographes de rue les plus emblématiques encore en activité.

Son travail a été exposé dans des lieux tels que le Museum of London ou le Museum of the City of New York.

36 – Janette Beckman (1959 – )

Janette Beckman
Source : Widipédia – Jgrahame (talk)

Instagram : @janettephoto

Site web : https://janettebeckman.com/

Janette Beckman est un maître de la photographie de rue qui se concentre sur les groupes d’outsiders, notamment les punk rockers britanniques, les membres de gangs de Los Angeles et les dirt bikers de Harlem. Malgré son âge, elle n’a pas abandonné ce sujet déclarant dans une interview à Complex : « Je suis toujours à la recherche de cultures rebelles. »

Elle est également connue comme photographe documentaire et portraitiste.

37 – David Alan Harvey (1944 – )

David Alan Harvey
Source : wikipédia – Cmichel67 – https://en.wikipedia.org/wiki/David_Alan_Harvey#/media/File:David_Alan_Harvey_in_Havana.jpg

Instagram : @davidalanharvey

Site web : https://www.davidalanharvey.com/

David Alan Harvey est un photographe américain de l’agence Magnum. Il est l’une des légendes vivantes de la photographie de rue.

Ses photographies combinent un style documentaire et une ambiance émotionnelle avec sa propre vision, puissante et personnelle.

Il n’aime pas prendre des photos individuelles, mais il est connu pour ses remarquables exemples d’essais photographiques, ses projets et ses séries.

Il crée de nombreuses couches dans ses images et fait ressortir l’émotion des situations à travers la lumière et les couleurs d’un lieu, et c’est pour cette raison qu’il est considéré comme l’un des meilleurs photographes. L’une des choses les plus importantes pour Harvey est d’avoir quelque chose à dire dans ses images. Ses photographies ont pour thème commun de soulever des questions.

Harvey a photographié plus de quarante essais pour le magazine National Geographic et a réalisé des reportages dans des pays du monde entier (Mexique, Kenya, Viêt Nam, Allemagne, etc) et a réalisé une grande partie de son travail en Amérique du Sud.

Il est le fondateur et le rédacteur en chef de Burn, un site web qui présente le travail de photographes émergents, et il partage ses secrets de réussite avec la jeune génération lors des conférences. David conseille souvent de se laisser guider par une idée unique plutôt que par des compétences techniques.

Malgré son âge avancé, il mène toujours une vie active, et voyage constamment dans divers endroits pour enrichir sa galerie de photos urbaines.

Harvey aime utiliser des plateformes comme Instagram, et les réseaux sociaux en général.

« Les nouvelles plateformes en ligne et les réseaux sociaux, je les utilise pour construire un public, pour enseigner et, deuxièmement, pour publier mon propre travail. Comme le nouveau livre que j’ai publié à Rio de Janeiro, j’ai mis en place un paywall en ligne pour 1,99 $. Cela a permis de financer le projet et de vendre le livre. Je suis donc très à l’aise avec Twitter, Facebook, Tumblr et l’ère numérique en ligne.»

David Alan Harvey

38- Diane Arbus (1923 – 1971)

Diane Arbus
Source : Wikipedia – Fduriez – https://fr.wikipedia.org/wiki/Diane_Arbus#/media/Fichier:Diane_Arbus.jpg

Des photos de Diane Arbus ici : http://www.artnet.fr/artistes/diane-arbus/

Instagram (non officiel) : @diane_arbus

Diane Arbus est une photographe américaine contemporaine surtout connue pour ses portraits en noir et blanc, au format 1 :1 (carré), et pour ses portraits fascinants de personnes en marge de la société.

Son style distinctif remettait en question les notions traditionnelles de photographie documentaire (marqué par une plus grande distance relationnelle et physique entre le modèle et le photographe). Sa nouvelle approche a donné lieu à des portraits profondément psychologiques en embrassant ses sujets plutôt qu’en les réduisant à l’état d’objet.

Ses images sont centrées sur le concept de l’étranger et remettent en question la véritable nature de l’homme et la capacité de la société à comprendre l’âge adulte. Elle prenait l’essentielle de ses photos dans les environs de New York.

L’œuvre d’Arbus est très controversée, suscitant chez certains de la compassion, tandis que d’autres trouvent ses clichés bizarres et dérangeants.

Sa méthode consistait à établir une relation personnelle forte avec ses sujets et à rephotographier certains d’entre eux pendant de nombreuses années. Elle a abordé des sujets que personne d’autre ne photographiait vraiment à son époque. Elle prenait des photos de sujets qui l’intéressaient et pour lesquels elle éprouvait de la compassion et de la chaleur.

Arbus a défendu les droits de divers groupes sociaux (nudistes, marginaux, communauté LGBTQ+, personnes âgées, artistes de carnaval, enfants, parents, couples mariés, handicapés etc) en représentant tous les individus de manière vivante. Ses modèles apparaissent sur les photos dans leur environnement habituel : à la maison, en marchant dans la rue, en travaillant au bureau ou en se promenant dans le parc. Diane Arbus s’efforce de normaliser les groupes marginalisés.

Le style d’Arbus est décrit comme « un portrait frontal de forme carrée, droit et simple. Son utilisation innovante du flash dans la journée a permis de séparer les personnes de l’arrière-plan, ajoutant au caractère onirique des images« .

Bien qu’elle ait été fréquemment publiée et qu’elle ait reçu une certaine appréciation esthétique, Arbus a eu du mal à se maintenir en vie grâce à son travail. De son vivant, il n’y avait pas de demande pour collectionner des photos en tant qu’œuvres d’art, et ses tirages se vendaient généralement pour 100 dollars ou moins. Ses lettres montrent que l’argent était pour elle une source constante de stress et d’inquiétude.

C’est une figure fondamentale de la photographie contemporaine et elle a eu un impact sur trois générations de photographes. Elle est largement considérée comme l’un des artistes les plus importants du XXe siècle.

Malheureusement, comme sa mère, Arbus souffrait de dépression et de violentes sautes d’humeur, elle s’est suicidée en 1971 à l’âge de 48 ans.

39 – Jesse Marlow (1978 – )

Instagram : @jessemarlow

Site web : http://www.jessemarlow.com/

Né à Melbourne, en Australie, Jesse Marlow se souvient du moment où il a su qu’il voulait devenir photographe de rue : après avoir découvert le livre de Martha Cooper et Henry Chalfant sur les graffitis à New York, intitulé Subway Art. Cette série photographique a marqué l’enfance de Marlow et l’a amené à s’intéresser de plus en plus à la photographie.

Après avoir été encore plus influencé par les travaux d’Henri-Cartier Bresson et d’Alex Webb à l’université, Marlow a commencé sa carrière en documentant les sports, la culture et la vie quotidienne des Aborigènes dans les vastes régions reculées de l’Australie, avec une série de photos en noir et blanc qui ont constitué son premier livre.

Après avoir subi une grave blessure au bras qui l’a empêché d’utiliser son appareil photo, Marlow a commencé à photographier d’autres personnes dans des situations similaires, ce qui a donné lieu à son deuxième livre et à une autre série de photos en noir et blanc.

Basé à Melbourne, sa ville natale, son profil Instagram présente principalement les photos géométriques, teintées d’art déco, qui sont incluses dans son troisième livre sorti en 2014 « Don’t Just Tell Them, Show Them ». On peut traduire ce titre par « Ne vous contentez pas de leur dire, montrez-leur« , et c’est aussi sa devise artistique. Ce dernier ouvrage contraste fortement avec les clichés de ses deux premiers livres, ces photos sont riches en couleurs et en décors fascinants à Melbourne et dans ses environs.

40 – Martha Cooper (1943 – )

Martha Cooper
Source : Wikipédia – Mikamote – https://fr.wikipedia.org/wiki/Martha_Cooper#/media/Fichier:Martha_cooper-mika.jpg

Instagram : @marthacoopergram

Surtout connue pour ses photos emblématiques de la scène graffiti new-yorkaise dans les années 70, Martha Cooper est une légende parmi les photographes de rue et les photographes documentaires. Ses photos de graffitis tentaculaires dans le métro ont été publiées dans Subway Art en 1984, et sont apparues dans le National Geographic et le Smithsonian magazine.

Aujourd’hui, elle continue à prendre des photos dans la rue, notamment dans le cadre d’un projet dans le quartier de Sowebo à Baltimore.

41 – Sean Tucker

Instagram : @seantuck

Site web : https://www.seantucker.photography/

La composition réfléchie de Sean Tucker et son jeu dramatique d’ombres et de lumières le placent résolument parmi les photographes de rue les plus créatifs présentés dans cet article.

En tant qu’artiste qui se concentre davantage sur le « pourquoi » que sur le « comment » de ses photos, Tucker utilise sa chaîne YouTube pour offrir un nouvel aperçu de son processus avec des histoires informatives et inspirantes derrière les photos qu’il capture.

42 – Elliott Erwitt (1928 – )

Elliott Erwitt
Source : Wikipédia – Alfred Weidinger — FlickrElliott Erwitt in the Westlicht Museum of Photography, Vienna -https://fr.wikipedia.org/wiki/Elliott_Erwitt#/media/Fichier:Elliott_Erwitt_in_the_Westlicht_Museum_of_Photography,_Vienna.jpg

Site web : https://www.elliotterwitt.com/

Instagram : @elliotterwitt

Elliott Erwitt est un photographe publicitaire et documentaire américain connu pour ses images en noir et blanc, spontanées, humanistes et souvent humoristiques. Ses clichés explorent des situations absurdes de la vie quotidienne. Il est naturellement curieux, excentrique et plein d’humour, et il utilise son appareil photo pour capturer le monde qui l’entoure.

« Il suffit de s’intéresser à ce qui nous entoure et de se préoccuper de l’humanité et de la comédie humaine »

Elliott Erwitt

Avec une carrière qui s’étend sur plusieurs décennies, Il est à l’origine de certaines des photographies les plus emblématiques du XXe siècle (et encore aujourd’hui pour certaines). Et pourtant, Erwitt n’a pas cherché à devenir un grand photographe ou un photographe célèbre. Il y voyait plutôt une activité agréable et laissait la photographie être un prolongement de lui-même.

« Je suis un photographe amateur, en plus d’être un professionnel, et je pense que mes photos d’amateur sont peut-être les meilleures« .

Elliott Erwitt

Elliott Erwitt est né à Paris dans une famille russe et a passé sa jeunesse à Milan avant de s’installer aux États-Unis en passant par la France en 1939. Il s’intéresse à la photographie dès son enfance à Hollywood et travaille dans une chambre noire commerciale avant de s’initier à la photographie au Los Angeles City College.

En 1948, il s’installe à New York et commence à suivre des cours de cinéma à la New School for Social Research en échange d’un emploi de nettoyeur.

En 1949, Erwitt parcourt l’Italie et la France avec son fidèle appareil Rolleiflex.

Il est enrôlé dans l’armée en 1951 et assume de nombreuses responsabilités photographiques alors qu’il travaille dans une unité du corps des transmissions de l’armée en France et en Allemagne.

Erwitt rencontre ensuite Robert Capa, Edward Steichen et Roy Stryker à New York. Stryker engage d’abord Erwitt pour travailler à la Standard Oil Firm, où il produisait des publicités pour de petites publications, puis le fait participer à un projet de chronique de Pittsburgh.

En 1953, Erwitt a rejoint Magnum Photos et a commencé à travailler en tant que photographe indépendant pour ces centaines de grands magazines illustrés comme Look, Life, The New Yorker et Vogue, tout en étant toujours disponible à l’embauche. Il a documenté certains des moments les plus importants du XXe siècle, tels que la guerre de Corée, la ségrégation raciale en Alabama, Marilyn Monroe à Broadway, et bien d’autres encore.

Erwitt a été directeur de Magnum pendant trois ans à la fin des années 1960.

Il s’est ensuite tourné vers le cinéma, produisant de nombreux documentaires importants dans les années 1970 ainsi que 18 films comiques pour HBO dans les années 1980.

Ses photographies sont actuellement conservées dans de nombreux grands musées, dont le Musée des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, le Centre international de la photographie, la George Eastman House, le Musée d’art moderne de New York, le Musée d’art moderne de San Francisco, la National Portrait Gallery de la Smithsonian Institution, le Musée des beaux-arts de Boston et l’Institut d’art de Chicago.

Erwitt est convaincu qu’un véritable photographe doit se laisser guider par son « flair intérieur » pour trouver le moment parfait au lieu de se fier entièrement à la planification. C’est pourquoi ses photos font ressentir l’émotion d’un moment particulier et apportent une réponse authentique.

Il encourage ses collègues à développer des photographies qui ont un contenu plutôt qu’une simple forme. C’est pourquoi il a choisi la photographie en noir et blanc pour mettre en évidence les sentiments, les émotions et les jeux d’ombre et de lumière.

Il a travaillé dur pour créer une multitude de projets qui ont un sens et qui peuvent être pertinents pour les générations à venir.

43 – Brandon Stanton (1984 – )

Instagram : @humansofny

Site web : https://www.humansofnewyork.com/

Avec plus de 12 millions d’abonnés sur Instagram, Brandon Stanton est l’un des photographes de rue les plus célèbres de notre temps.

On peut lire sur son site web que son travail « offre à un public mondial des aperçus quotidiens de la vie d’inconnus dans les rues de New York« .

Stanton, dont le style se caractérise par des portraits accompagnés d’histoires, a également photographié des personnes en dehors de New York et a partagé les histoires de personnes dans plus de vingt pays.

44 – Ernst Haas (1929 – 1986)

Ernst Haas
Source : Wikipédia – Rochester Institute of Technology — News & Events 1986 at the RIT Digital Archive – https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Haas_(photographe)#/media/Fichier:Ernst_Haas_portrait,_RIT_NandE_Vol17Num17_1986_May8_Complete.jpg

Site web : https://ernst-haas.com/

Instagram : @ernst_haas_estate

Ernst Haas est un photojournaliste austro-américain et le premier maître de la photographie en couleur.

Utilisant la couleur également pour son travail personnel, avec un langage pictural rappelant parfois les œuvres du peintre Edward Hopper, Haas a été décrit comme un photographe poète.

Haas recadrait et abstrayait, photographiait à contre-jour et sans mise au point, et utilisait les reflets et les gros plans pour mystifier le visible.

Son utilisation innovante du temps de pose ajoute un effet de flou à ses clichés, créant ainsi une sensation de mouvement. Les simples photos de Haas représentant des lignes dans la rue et des reflets ont complètement ouvert la vision de la photographie. Le fait que des choses aussi banales puissent être considérées comme intéressantes a frappé tout le monde.

45 – Fred Herzog (1930 – 2019)

Instagram : @fredherzogphotography

Site web parlant de Fred Herzog : https://www.equinoxgallery.com/our-artists/fred-herzog/

Fred Herzog est le pionnier de la photographie couleur et le photographe emblématique de Vancouver. Il est surtout connu pour son utilisation inhabituelle de la photographie en couleur dans les années 1950 et 1960 (une époque où la photo noir & blanc était majoritairement associée à photographie d’art).

Il a consacré sa vie de photographe à arpenter les rues et à photographier ses observations de la vie de la rue dans toute sa complexité. Il a documenté les rues de sa ville d’adoption, avec ses panneaux publicitaires colorés le jour et ses néons lumineux la nuit.

Diverses, pleines d’entrain et peu recommandables, il a capturé toutes ces scènes avec une franchise décontractée et un mélange d’affection et de curiosité. Ses photographies sont inondées de couleurs vives, elles sont complexes, mystérieuses, exubérantes et pleines de vie.

La vie de Herzog a été une documentation du temps qui passe, de telle manière que les moments documentés peuvent encore être ressentis. Les souvenirs préservés dans chacune de ses prises de vue ont de la vie en eux et en disent plus long sur la vérité de ces moments vécus qu’une impression stoïque et sans couleur.

46 – Garry Winogrand (1928 – 1984)

Instagram : @winograndfilm

Vous pouvez voir certaines de ses photos ici (en descendant un peu sur la page) : https://www.icp.org/browse/archive/constituents/garry-winogrand?all/all/all/all/0

Garry Winogrand est un photographe de rue américain né de parents polonais et hongrois dans un quartier populaire du Bronx, à New York. Winogrand était déterminé à améliorer sa vie. Il a été actif dans les années 50 et au début des années 80.

Il est considéré comme l’un des photographes américains les plus importants du XXème siècle, pendant lequel il a accumulé des archives d’images capturant les attitudes, les angoisses et la culture américaine, avec toute la vie nocturne, l’excitation, les peines de cœur, les traumatismes et la banalité qui constituent la vie quotidienne de New York et de l’Amérique. Ses images sont des observations raffinées et aléatoires de la vie quotidienne qui témoignent de son habileté à manier l’appareil photo 35 millimètres.

Il a représenté la vie américaine, avec ses problèmes sociaux et raciaux de son époque, via ses photos en noir & blanc spontanées et glamour de personnes en public engagées dans la vie quotidienne. Mais il mettait aussi en lumière des sujets mondains, avec des icônes comme Muhammad Ali et John F. Kennedy.

Ses clichés traduisent un sentiment d’anxiété mêlé à un sentiment de puissance. Son style a été fortement influencé par la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. Il a pu faire jouer ses sujets et raconter des histoires dans chaque image. Ses clichés donnent au spectateur l’impression de regarder une œuvre d’art plutôt que la vie quotidienne d’une personne

Winogrand était absorbé par l’énergie de ses sujets, et souriait ou hochait la tête en permanence pendant qu’il photographiait. C’était comme si son appareil photo était secondaire et que son objectif principal était de communiquer et d’établir un contact rapide mais personnel avec les gens qui passaient devant lui. Il regardait toujours dans le viseur au moment où il prenait la photo il était précis, rapide et contrôlait la situation.

Les photographies de Winogrand intègrent souvent des horizons et des angles inclinés. Cette technique lui a permis de rendre ses photos plus réalistes et de se débarrasser de l’effet d’une séance photo planifiée à l’avance.

Le photographe évite de photographier dans un style classique et préfère capturer des moments spontanés, ainsi que les sujets dans leurs poses naturelles. La perception qu’avait Winogrand d’une photo parfaite diffère de la perception classique, car il considérait que même un moment imparfait était idéal à capturer. Il aimait les jeux de mots visuels, il déclarait photographier « pour voir à quoi ressemble le monde en photo« .

Fait intéressant : il ne développait jamais une pellicule immédiatement, il attendait délibérément un an ou deux après la prise de vue, afin de n’avoir pratiquement plus aucun souvenir.

Nombreux sont ceux qui pensent que Garry Winogrand a transformé la photographie de rue. En grande partie grâce à son utilisation d’un objectif grand angle de 28 mm.  Et pourtant, détestait le terme de « photographe de rue ». Il se définissait simplement comme un photographe.

Les rues où les gens se croisent momentanément sont parfois appelées « non-lieux » car elles sont continuellement traversées par un grand nombre de personnes anonymes. Les non-lieux soient souvent considérés comme des environnements déshumanisants, mais le traitement photographique fréquent qu’en fait Winogrand illustre la liberté et la vitalité associées au mouvement.

Winogrand s’est engagé dans l’armée dans les années 1940, il s’est passionné pour la photographie lorsqu’il a servi dans le corps des transmissions de l’armée après la Seconde Guerre mondiale alors qu’il travaillait comme présentateur météo dans l’armée.

Mais il est revenu à peu près un an plus tard pour faire des études et commencer à travailler dans le domaine du photojournalisme. Après sa démobilisation, il a travaillé pour une société qui fabriquait des films industriels, il a été employé par des sociétés de photographie commerciale, a travaillé en freelance pour des périodiques et a effectué des travaux personnels.

Il prenait beaucoup de photos, il aurait pris jusqu’à 20 rouleaux par jour lorsqu’il était en mission, comme pour Esquire . Il signait ses travaux avec la mention qu’il avait lui-même inventée : « Garry Winogrand, Photographic Artist » (qu’on peut traduire par « Garry Winogrand, artiste photographe »).

Winogrand travaillait dans un style photojournalistique et se rendait disponible pour des commandes, car il n’était pas intéressé par la réalisation de portraits formels. Il a beaucoup voyagé pour documenter des images dans les espaces publics de toute l’Amérique.

Son intérêt pour la spontanéité a produit des images qui semble être des moments imprévus. Il s’agit souvent de personnes qui le regardent directement et qui réagissent à sa présence en se détournant ou en l’ignorant complètement.

Il étudie l’art au City College et à l’université Columbia, où il apprend également à développer et à imprimer ses œuvres. Il a commencé à étudier avec Alexey Brodovitch en 1951.

Un bref mariage pendant ses jeunes années lui a donné deux enfants, mais son engagement envers son travail était inébranlable et il a fini par divorcer pour se consacrer à plein temps à sa véritable passion.

Ses premières photographies représentaient des scènes de rue et des personnes dans des lieux publics, souvent cadrées de manière si serrée qu’elles en deviennent abstraites

De son vivant, les images de Winogrand ont été fréquemment exposées, notamment à la George Eastman House et au Museum of Modern Art, ce qui a sans aucun doute donné un coup de fouet à sa carrière de photographe candide.

Il enseigne à l’Art Center College of Design de Los Angeles de 1961 à 1963, puis s’installe à New York où il commence à travailler pour le Jewish Museum en tant que photographe.

Dans les années 1960 et 1970, il travaille principalement pour des magazines tels que Esquire, The Sunday Times Magazine et Life.

En 1966, il est choisi comme membre de « The Family« , un groupe non officiel dirigé par Robert Frank et consacré à la photographie de rue, qui comprend également Diane Arbus , Lee Friedlander , Garry Shead et William Eggleston .

Winogrand a reçu trois bourses Guggenheim afin de créer des « portraits photographiques de la société américaine », d’étudier « l’influence de la télévision sur les événements » et de photographier la Californie.

Il a donné des conférences sur la photographie à la Cooper Union de New York, à la School of Visual Arts et à l’Art Institute of Chicago, entre autres, et a produit sept livres d’images.

Peu après la mort de Winogrand, Eggleston a écrit : « Il détestait les gens qui aimaient son travail ; il ne voulait pas de leur approbation ou de leur admiration, cela le laissait froid. »

47 – Gordon Parks (1912 – 2006)

Gordon Parks
Source : Wikipédia – Rowland Scherman (photographer), File originally created by User:SteveHopson at en.wikipedia.org – https://fr.wikipedia.org/wiki/Gordon_Parks#/media/Fichier:GordonParks3.jpg

Instagram : @gordonparksfoundation

Site web de sa fondation : https://www.gordonparksfoundation.org/

Gordon Parks est un photographe, écrivain, compositeur et cinéaste prolifique de renommée mondiale. Il est surtout connu pour avoir relaté l’expérience afro-américaine dans des photographies puissantes et poétiques. Il a aussi capturé des images emblématiques du mouvement des droits civiques, en enquêtant sur les tournants importants dans les centres-villes. Gordon a documenté l’Amérique : sa violence, sa beauté, sa fierté et ses préjugés.

Parks a travaillé pour la Farm Security Administration et l’Office of War Information avant de devenir le premier photographe noir du magazine Life.

Au milieu du XXème siècle, ses photographies de mode et ses commandes de célébrités ont été tempérées par des reportages qui exposaient la nation à ses injustices.

48 – Harry Gruyaert (1941 – )

Instaram (compte non officiel) : @harrygruyaert

Site web : https://www.harrygruyaert-film.com/

Harry Gruyaert est un photographe belge de l’agence Magnum connu pour ses photos du Maroc, de l’Égypte et de l’Irlande. C’est l’un des pionniers de la photographie en couleur.

Gruyaert a parcouru le monde pour créer des archives de portraits atmosphériques de lieux, de paysages évocateurs de la vie qui définissent et transcendent à la fois l’époque à laquelle ils ont été réalisés. Ce sens de l’énigme, de l’ambivalence, du monde qui n’est pas entièrement connu, imprègne ses œuvres.

Il a eu une grande influence sur la photographie en général, et pas seulement sur la photographie de rue, et il est une grande source d’inspiration pour de nombreux photographes.

49 – Helen Levitt (1913 – 2009)

Quelques unes de ses photos ici : http://www.laurencemillergallery.com/artists/helen-levitt?view=slider

Helen Levitt est une photographe majeure du XXème siècle, elle a été l’une des pionnières de la photographie couleur, elle est surtout connue pour ses photographies informelles de personnes dans les rues de New York dans les années 1950. Son travail a été une source d’inspiration majeure pour de nombreux autres artistes, qu’il s’agisse de photographie commerciale ou de photographie d’art.

Helen Levitt n’est pas une photographe ordinaire : elle ne prenait des photos que le dimanche, lorsqu’il n’y avait pas de foule, parce que ce qui l’intéressait chez les gens, ce n’était pas leur visage, mais la façon dont ils interagissaient avec des espaces publics qui leur étaient devenus trop familiers.

Tout au long de sa longue carrière, les photographies d’Helen Levitt ont toujours reflété sa vision poétique, son humour et son inventivité, tout autant qu’elles ont représenté honnêtement ses sujets (hommes, femmes et enfants) jouant un drame quotidien sur les trottoirs et les perrons de la ville de New York.

Contrairement à de nombreux autres photographes de rue, elle a adopté une approche humoristique lors de la prise de vue. Elle a d’abord travaillé avec un appareil Rolleiflex, puis avec un Leica 35 mm compatible avec un petit appareil compatible, appelé winkelsucher. Grâce à cet outil, Levitt pouvait prendre des photos de côté sans se faire remarquer. De cette manière, elle obtenait des résultats étonnants de photos spontanées.

Les principaux sujets des photographies de Levitt sont les gens ordinaires. Elle s’est particulièrement intéressée à certains quartiers pauvres de New York, comme le Lower East Side et Spanish Harlem. Elle considérait ces quartiers comme les salons de la ville, où les enfants s’amusaient, les voisins papotaient et où les gens se réunissaient pour des moments rapides mais remarquables.

Bien qu’elle n’ait commencé à photographier sérieusement qu’à la fin de la quarantaine, elle a produit plus de 300 rouleaux de pellicule (dont beaucoup non développés) avant d’abandonner la photographie à l’âge de 80 ans.

Elle était opposée à l’idée que ses photos deviennent des icônes. Ses photographies, réalisées pendant soixante ans dans les rues de New York, ont ravi des générations de photographes, d’étudiants, de collectionneurs, de conservateurs et d’amateurs d’art en général.

Son travail a été présenté dans l’exposition « Helen Levitt : Early Color » et le livre « A Way of Seeing » a été publié par Little Brown & Company en 2006. Dans ces livres, on peut voir les premières photographies en couleur prises par Levitt dans les années 1960. Son travail a été exposé au MoMA en 1943 et elle a participé à la série « The American Masters » de la chaîne PBS, parmi d’autres institutions prestigieuses.

50 – Paola Franqui (1986 – )

Instagram : @monaris_

Site web : https://www.monaris.me/work

Paola Franqui, photographe de rue née à Porto Rico, est une experte en narration visuelle. Titulaire d’une licence en justice pénale, elle a fait de son hobby, la photographie, une carrière à plein temps.

Franqui repousse constamment les limites et tente de maîtriser le temps dans son travail. Elle a travaillé avec de nombreuses grandes marques, dont Uber, Sony et ESPN.

Paola Franqui décrit la galerie d’images sur son site comme « une collection d’histoires visuelles ». Sur son fil Instagram, c’est exactement ce que propose Franqui, dans un style cinématographique qui capture les émotions de ceux qu’elle photographie dans des instants fugaces.

Paola utilise également ses compétences pour capturer des histoires visuelles à titre commercial pour de grandes marques telles que RayBan, Budweiser, ESPN et bien d’autres.

51 – Henri Cartier-Bresson (1908 – 2004)

Henri Cartier-Bresson
Source : Wikipédia – Ihei Kimura — 田沼武能監修『木村伊兵衛 写真に生きる』クレヴィス、2021年11月13日、ISBN 978-4-909532-67-1 – https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Portrait_of_Henri_Cartier-Bresson_-Paris1954Kimura_Ihei.png#/media/Fichier:Portrait_of_Henri_Cartier-BressonParis1954-_Kimura_Ihei.png

Instagram : @fondationhcb

Site web : https://www.henricartierbresson.org/

Cartier-Bresson est un photographe et photojournaliste français considéré comme l’un des plus importants contributeurs à l’histoire de la photographie. Il a capturé des événements cruciaux de l’existence humaine dans le monde entier (comme les photos de la France pendant la Seconde Guerre mondiale). Beaucoup le considèrent comme le père du photojournalisme moderne.

Il a contribué à définir le genre de la photographie de rue, avec ses clichés pris sur le vif dans des lieux publics, sans approche formelle des sujets. Ses sujets de prédilection étaient les gens de tous les jours dans les rues de France. Bresson aimait partager la condition humaine et les histoires des classes moyennes et inférieures dans les rues de Paris. Son travail a contribué à définir les principes de la photographie humaniste.

Ses œuvres dramatiques en noir et blanc comptent parmi les images les plus emblématiques du XXème siècle. Ces photographies humaines et spontanées ont contribué à faire du photojournalisme une forme d’art. Il a apporté une nouvelle esthétique et une nouvelle pratique à la photographie et a influencé d’innombrables adeptes.

Au début des années 1930, il a contribué à définir le modernisme photographique, en utilisant un appareil à main pour saisir des images d’instants fugaces de la vie quotidienne. Son œuvre figure dans presque toutes les collections importantes des musées de photographie du monde entier.

Après avoir étudié la littérature à la prestigieuse université de Cambridge de 1928 à 1929, Cartier-Bresson a réorienté son intérêt pour l’écriture vers la photographie.

Il commence à photographier en 1931, Cartier-Bresson commence à voyager et étudie bientôt avec l’un des photographes et cinéastes les plus respectés de tous les temps, Paul Strand. Cartier-Bresson est bientôt appelé à devenir photographe pour l’armée française, période pendant laquelle il est capturé par les Allemands et gardé en captivité pendant trois ans.

Il achète son premier appareil Leica en 1933 quelques semaines seulement avant d’être envoyé en mission en Asie. Alors que ses collègues travaillaient avec un format plus grand, il était l’un des rares à utiliser un 35 mm. Il s’est habitué à travailler avec le style minimaliste de cet appareil, qui allait inspirer une grande partie de son travail futur.

La carrière de Cartier-Bresson englobe à la fois la vie d’artiste et des moments de l’histoire à travers l’activisme politique : Cartier-Bresson a soutenu le groupe d’étude cinématographique du Parti communiste français en 1932, ce qui a conduit à une réunion au studio de René Clair, qui est devenu Dada Films.

En 1934, il participe à un voyage anthropologique au Mexique et, en 1935, il apprend la cinématographie avec Paul Strand.

En 1936 et 1939, il travaille comme assistant de Jean Renoir et, en 1937, il réalise son propre documentaire, « La Retour ».

Il a commencé à s’intéresser sérieusement à la photographie lorsqu’il a rejoint son frère à New York pendant la Seconde Guerre mondiale et qu’il a travaillé dans un laboratoire photographique local.

En 1940, il est enrôlé dans la section cinématographique et photographique de l’armée française et est fait prisonnier par les Allemands l’année suivante. Il s’évade après trois ans de prison et commence à travailler pour le mouvement clandestin français.

En 1943, il réalise une série de portraits de peintres tels que Pierre Bonnard, Henri Matisse et Georges Braque.

Cartier-Bresson a commencé à documenter l’occupation et la libération de la France en 1944 et 1945, ce qui fait de lui un élément essentiel de l’histoire française et le père incontestable de la photographie de rue.

En 1947, il cofonde l’agence Magnum avec David Seymour, Robert Capa et George Rodger, et passe les vingt années suivantes à explorer le monde.

Henri s’est imposé comme l’un des meilleurs photographes de rue de tous les temps après avoir couvert les funérailles de Gandhi, puis la fin de la guerre civile chinoise, ainsi que quelques autres événements marquants.

L’artiste est aussi connu pour son livre de 1952 intitulé « The Decisive Moment » (L’instant décisif), qui explore sa conception de la photographie en tant que moyen d’expression spontané. Dans ce livre, il a tenté de mettre en mots l’impulsion qui le pousse à prendre une photo. C’est ce moment où l’univers semble s’ordonner et prendre de l’importance et qui peut être capturé. En termes d’arrangement visuel exact, ses images confèrent aux événements spontanés de la signification, et son travail, bien qu’extrêmement difficile à reproduire, a eu un impact sur de nombreux autres photographes.

52 – Susan Meiselas (1948-)

Instagram : @susanmeiselas

Site web : https://www.susanmeiselas.com/

Susan Meiselas est une photographe documentaire américaine dont le travail a été publié dans de nombreux journaux et magazines, notamment le New York Times, le Times, Time, GEO et Paris Match. Membre de l’agence Magnum Photo depuis 1976, elle a reçu la médaille d’or Robert Capa en 1979 et a été nommée MacArthur Fellow en 1992.

Les photographies du Nicaragua déchiré par la guerre ont rendu Susan Meiselas célèbre. Elle est aussi connue pour ses reportages sur les droits de l’homme aux USA et dans d’autres pays. Elle a également été réalisatrice de films et a publié des livres et des e-books.

« L’appareil photo est une excuse pour être là où l’on n’a pas sa place. Il me donne à la fois un point de connexion et un point de séparation ».

Une de ses autres œuvres connues par rapport à l’intimité que requiert parfois la photographie de rue est son travail intitulé Carnival Strippers, dans lequel elle a documenté le mode de vie intime des femmes travaillant comme strip-teaseuses dans les carnavals. Ce projet a été présenté dans un livre avec audio.

Aujourd’hui, elle aime toujours voyager à travers le monde et photographier les peuples indigènes.

53 – Inge Morath (1923 – 2002)

Inge Morath
Source :  Flickr inge-morath-selfportrait | Ur Cameras | Flickr — Flickr inge-morath-selfportrait | Ur Cameras | Flickr -https://fr.wikipedia.org/wiki/Inge_Morath#/media/Fichier:Inge_Morath_(cropped).jpg

Site web : https://www.ingemorath.org/

Page Facebook (pas de compte Instagram à part celui de Magnum qui diffuse parfois ses photos) : https://www.facebook.com/IngeMorath/

Inge Morath est une photographe américaine d’origine autrichienne et la première femme à avoir réussi à entrer dans la sphère exclusive de l’agence Magnum.

Ses portraits sont des images qui font l’histoire et racontent des histoires. Elle prenait des photos au cours de ses voyages, dépeignait ses sujets dans des portraits intenses capables de capturer les intimités les plus profondes. Elle avait une vision personnelle et une sensibilité spécifique, capable d’enrichir la perception du monde qui l’entourait.

54 – Jeff Mermelstein (1957 – )

Instagram : @jeffmermelstein

Site web : https://jeffmermelstein.com/home.html

Jeff Mermelstein  est une icône dans le monde des photographes de rue new-yorkais. Il capture la vie quotidienne d’un New-Yorkais typique qui travaille dur. Il est connu pour ses clichés de conversations textuelles privées.

C’est un photographe de rue prolifique qui aime vraiment photographier dans les rues, avec ses instantanés fugaces, charmants, bizarres et vivants de la vie à New York, où il a vécu et travaillé la majeure partie de sa vie.

Parcourant les rues avec un appareil photo toujours à l’affût et un œil attentif, Mermelstein a documenté l’ambiance, les personnages et les curiosités souvent bizarres qui rendent la ville si unique. Les situations quotidiennes et les gens ordinaires sont au cœur de son travail. Ses images ne sont jamais composées et sont plutôt des enregistrements spontanés de personnes inconscientes dans leur vie de tous les jours.

Son approche audacieuse, rapide et parfois agressive l’a aidé à créer des images incroyables.

55 – Jill Freedman (1939 – 2019)

Instagram : @jillfreedmanphoto

Site web : http://www.jillfreedman.com/

Jill Freedman est née à Boston, dans le Massachusetts, et a grandi dans la banlieue de Philadelphie, elle réside actuellement à New York. Elle est née dans une famille juive, ce qui l’a amenée à vouloir voyager en Israël après avoir obtenu son diplôme en sociologie.

Jill Freedman était une photographe documentaire américaine, une photographe de rue, une travailleuse acharnée qui a publié des projets documentaires à long terme sur un poste de police, une caserne de pompiers, un cirque, la campagne des pauvres et d’autres petites communautés.

Sa capacité à observer une scène et à faire partie de son environnement, tout en restant invisible, a produit des photos qui sont à la fois percutantes et immersives, donnant l’impression de faire partie de l’expérience elle-même.

Les fonds de Freedman ont rapidement commencé à diminuer et elle a commencé à chanter pour arrondir ses fins de mois, ce qui lui a permis de s’installer à Londres et à Paris avant de revenir dans la ville qui ne dort jamais dans les années 1960.

Après son retour à New York, Freedman a commencé à travailler dans la publicité, ce qui lui a permis de voir la photographie et la rédaction d’un œil différent de celui des consommateurs. Ce nouvel intérêt pour la photographie, combiné à son diplôme de sociologie, a donné naissance à un travail qui explore l’humanisme avec une émotion brute qui donne vie à ses images.

Elle a obtenu son BFA à la Rhode Island School of Design en 1991, puis a étudié la photographie à l‘International Center of Photography.

Son travail explore les relations sociales, l’identité de genre et les notions de quotidien. La majeure partie de son travail a été réalisée à l’aide de films couleur (Kodak Ektachrome III) de 1999 à 2004 et de films noir et blanc (Kodak TriX) depuis 2003.

Depuis 2008, elle s’intéresse aussi directement aux questions environnementales en créant des photographies à grande échelle qui utilisent des panneaux solaires comme source de lumière.

Vous verrez un thème fort dans ses sujets : les Afro-Américains. Mais vous verrez aussi dans ses photos d’autres sujets comme des mendiants.

Elle est considérée comme l’une des meilleures photographes de rue de son époque pour avoir raconté l’histoire d’énergumènes, d’activistes et de manifestans à New York. Les photos de Freedman montrent les aspects les plus sombres de la vie en ville. L’activisme et les manifestations l’ont incitée à prendre un appareil photo et à commencer à photographier.

Jill a aussi rejoint un cirque pendant quelques mois, grâce auquel elle a pu partager le monde des artistes, des éléphants et des clowns. Elle a également aimé suivre les pompiers et les policiers de New York et photographier leur travail quotidien. « J’ai entrepris de déglamouriser la violence », a déclaré Jill Freedman au New York Times en 2015.

Ses images font toujours partie des collections permanentes du Museum of Modern Art et de la New York Public Library.

Jill Freedman a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives, notamment à la Triennale du New Museum (New York, 2008), à la Galerie nationale du Jeu de Paume (Paris, 2007) et à la Biennale du Whitney (New York, 2004). Elle a tourné deux projets commandés par le Programme des Nations unies pour l’environnement : « Eco-Schools » pour le PNUE/FEM et « State of the World’s Forests » pour la FAO. Ses photographies ont récemment été publiées dans plusieurs publications de premier plan, notamment Artforum (« Work your Imagination », septembre 2012), The New Yorker (« Lifesize : Portraits by Jill Freedman », mai 2011), Time Magazine (« A Life Preserved »).

56 – Anna Delany

Instagram : @annadelany

Site web : http://www.annadelany.com/odyssey

Originaire de Nouvelle-Zélande, Anna Delany est une célèbre photographe de rue basée à New York, elle documente la vie de la rue et la décadence urbaine sous forme d’architecture et de portraits.

Ses photographies captivantes du désespoir et de la résilience humaine sont profondément immergées dans les rues de New York et sa sous-culture.

Le travail d’Anna Delany est graveleux et empreint d’une rare honnêteté, décrivant comment les classes inférieures de New-York passent leurs journées. Les images d’Anna sont incapables de mentir et sont un véritable miroir de la société qu’elles décrivent. Elles documentent la beauté et les subtilités de la vie quotidienne dans les quartiers délabrés et les communautés négligées que l’on trouve en dehors des grands médias.

Delany est toujours sur la route et en quête constante de nouveaux sujets, à la recherche de personnes excentriques, d’événements bizarres, de points de repère emblématiques et de paysages urbains uniques.

Anna est peut-être l’un des photographes de rue les plus performants en ce qui concerne sa capacité à saisir l’émotion d’un visage en une fraction de seconde.

57 – Joel Meyerowitz (1938 – )

Joel Meyerowitz
Source : – Hans Peter Schaefer Hps-poll — first upload in de wikipedia on 13:59, 6. Dez 2004 by Hps-poll – https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Meyerowitz_271104_k%C3%B6ln_galeriezander.jpg#/media/Fichier:Meyerowitz_271104_k%C3%B6ln_galeriezander.jpg

Instagram : @joel_meyerowitz

Site web : https://www.joelmeyerowitz.com/

Joel Meyerowitz est un photographe américain contemporain. Connu comme l’un des premiers défenseurs de la photographie couleur à une époque où l’idée de considérer la photographie en couleur comme un art sérieux se heurtait à une forte résistance.

Joel a commencé à photographier en couleur en 1962, ce qui était très avancé pour l’époque (la plupart des photographes de rue prenaient encore des photos en noir et blanc). Meyerowitz a également réalisé de nombreux portraits et paysages de rue, ce qui lui a valu d’être considéré comme un pionnier de la photographie en couleur.

Dans ses premières séries de photographies, il a démontré l’instinct du photographe de rue pour capturer des moments spontanés de mouvements et d’interactions humaine. Il a capturé des moments fugaces de la vie, de la culture et de l’agitation politique typiquement américaines.

Meyerowitz a consacré beaucoup de temps et d’efforts au développement de l’art de la photographie de rue, en focalisant l’attention sur la photographie couleur et en lui donnant un statut équivalent à la traditionnelle photo en noir & blanc. Même si au début il hésitait, il a finalement décidé de capturer le monde en couleur.

Pour ses premières prises de vue, il utilise un appareil photo 35 mm, qui sera ensuite remplacé par une chambre photographique grand format.

Son projet le plus remarquable est consacré aux attentats du 11 septembre à New York, car Joel a été le seul photographe à bénéficier d’un accès illimité à Ground Zero immédiatement après les attentats, documentant systématiquement le douloureux travail de sauvetage et de rétablissement. Joel Meyerowitz a montré les conséquences des terribles destructions et la manière dont les gens ordinaires ont essayé d’y faire face. Il affirme que c’est sa façon personnelle de documenter l’histoire.

Ses photos ont fait l’objet de plus de 350 expositions dans des musées et des galeries du monde entier, et il a publié plus de 30 livres (et vendu plus de 100 000 exemplaires)

Toujours très actif malgré son âge avancé, cette véritable légende de la photographie de rue n’a jamais cessé d’influencer la scène, ses projets les plus récents ayant autant d’influence que ses projets plus anciens et plus classiques. Il partage aujourd’hui son temps entre New York et l’Italie.

58 – John Gill

Instagram : @johngillphotography

Site web : https://www.johngill.photography/

Né et élevé dans le Yorkshire, ce photographe de rue basé au Royaume-Uni rend hommage à la riche histoire des mines de charbon de la région avec des images qui mettent en valeur la classe ouvrière.

Principalement axés sur les passants et les sans-abris dans le nord de l’Angleterre, ses portraits captivants en noir et blanc représentent une scène déconstruite, vous attirant avec curiosité sur le sujet.

John Gill admet avoir du mal à se socialiser, et est convaincu que ses photos lui permettent d’entrer en contact avec d’autres personnes et d’entamer des dialogues.

Comme ce photographe chevronné a été habitué à imprimer en noir et blanc dans les chambres noires, il croit fermement que la photographie non colorée est plus organique.

Déterminé à apporter un sentiment de compréhension sociale avec sa photographie, les images de Gill dépeignent des thèmes de normes sociales et d’acceptation.

L’une des principales difficultés rencontrées par M. Gill est la méfiance des gens à l’égard des photographes, ce qui l’incite à faire preuve de rapidité, de respect et de subtilité.

Gill continue d’éduquer et d’inspirer les spectateurs lors des ateliers qu’il anime, comme en témoigne l’avalanche de prix et d’accolades dans son arsenal professionnel qui fait de lui l’un des nombreux photographes de rue célèbres aujourd’hui.

59 – Maggie Steber

Instagram : @maggiesteber

Site web : https://www.maggiesteber.com/main.html

Maggie Steber est née et a grandi à New York, où elle a été diplômée du Hunter College High School en 1971. Elle a ensuite obtenu une licence à l’université Cornell, avec une double spécialisation en sciences politiques et en arts plastiques, avant de décrocher une maîtrise en photographie à l’école d’art de l’université de Yale, où elle a reçu le prix FotoFest.

Son premier emploi après avoir quitté l’école consistait à prendre des photos en noir et blanc pour l’Associated Press (AP), ce qui l’a amenée à travailler pour Newsweek Magazine, African Geographic, The Sunday Times Magazine (Picador) et plusieurs autres publications.

En 1995, elle a publié A Moment’s Grace avec l’écrivain Carrie Kirkman, qui a servi de portfolio pour son travail.

60 – Josef Koudelka (1938 – )

Josef Koudelka
Source : Wikipédia – Jindřich Nosek (NoJin) — Travail personnel – https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Josef_Koudelka_(2014).jpg#/media/Fichier:Josef_Koudelka_(2014).jpg

Instagram : @josef_koudelka

Site web : https://www.josefkoudelka.org/

Josef Koudelka est un photographe français de l’agence Magnum né en République tchèque, il a commencé à aiguiser ses talents de photographe dès son plus jeune âge en documentant sa famille.

Koudelka compte parmi les photographes humanistes les plus importants au monde. Il est connu pour ses clichés dramatiques en noir et blanc qui abordent une variété de questions sociales et politiques. Il est également associé à ses représentations de la culture tsigane, qui soulignent le mélange de joie et de persécution que connaît leur communauté.

Josef est aussi connu pour ses photos de l’invasion soviétique de Prague en 1968, il n’avait que 30 ans. L’agence Magnum l’a fait sortir clandestinement du pays. Plus tard, il continuera à voyager à travers l’Europe en tant que photographe nomade, abordant des thèmes tels que la liberté et l’utilisation des murs dans nombre de ses photos.

Koudelka était également un adepte des appareils photo Rolleiflex, qu’il utilisait pour photographier ses voyages et son environnement en Tchécoslovaquie, en Roumanie et en Hongrie au début des années 1960 et 1970. À cette époque, il s’est passionné pour la culture nomade des gitans en réalisant des œuvres qui mettent en lumière leurs croyances, leur mode et bien d’autres choses encore.

Au cours de ses années de voyage, il a décrit dans ses images la condition humaine dans de nombreux pays.

« La photographie est toujours différente, chaque fois que vous vous déplacez dans un autre pays, vous renaissez. Vous voyez quelque chose d’autre« 

Josef Koudelka

Ses œuvres témoignent d’un sens aigu de la composition, de la forme et de la géométrie, mais elles ont également un impact émotionnel. Ses photos sont brutes, prises des angles non conventionnels, crues, et montrent à la fois l’espoir et la mélancolie de la vie.

En regardant son compte Instagram, on remarque que ses photos sont systématiquement en noir et blanc, et avec sa grille organisée par trois photos sur chaque rangée il semble suivre la règle des tiers. Josef Koudelka a de nombreux fans et adeptes dans différentes parties du monde.

Passionné par l’exploration de la mort et des rituels, le travail de Koudelka continue de donner une vision presque voyeuriste d’une vie quotidienne profondément personnelle. Cette vision unique a sans aucun doute façonné la photographie moderne et l’a placé sur la liste des photographes de rue les plus influents.

Ses projets les plus célèbres sont Gypsies, The Prague Invasion, Exiles et Chaos. Il a passé entre 15 et 20 ans à travailler sur chacun de ces projets. Josef affirme que le processus de sélection n’est pas moins important que la prise de vue elle-même et recommande d’accrocher les photos imprimées au mur, de les regarder pendant un certain temps et de décider ensuite lesquelles méritent d’être montrées aux spectateurs.

61 – Jaime Martinez

Instagram : @jaimemartinezzz

Site web : https://teia.art/jaimemartinez

Tumblr : https://fuckyoudraculas.tumblr.com/archive

Jaime Martínez est très connu pour ses GIF, notamment ceux pour la promo de l’album 2010 de M.I.A. /\/\ Y /. Qu’elle soit fixe ou animée, sa photographie de rue capture avec fantaisie des filles, des paysages et des nuages d’une manière naturelle et discrète.

62- Lee Friedlander (1934 – )

Instagram (pas très intéressant) : @leemfriedlander

Regardez plutôt ses photos ici : https://www.artnet.com/artists/lee-friedlander/

Lee Friedlander est un photographe américain né de parents finlandais et juifs allemands à Aberdeen (dans l’état de Washington), aux États-Unis. C’est une figure essentielle de l’histoire de la photographie en raison de son approche unique de la documentation des rues et des habitants de l’Amérique, réalisée principalement dans les années 1960. Il est connu pour ses autoportraits et ses commentaires sur la société, souvent dans le style d’un photographe de rue.

À 18 ans, il s’engage dans les marines et sert pendant deux ans avant de retourner à Los Angeles pour étudier à l’Art Center School de Pasadena. Friedlander raconte : « J’avais l’impression de vivre une vie qui n’avait que très peu de sens pour moi« . Il s’est ensuite fait connaître en photographiant Madonna, puis en publiant les photos dans Playboy.

À 32 ans, il s’installe à New York et participe au « mouvement de la photographie de rue ». Son travail montre comment l’Amérique a changé en cinquante ans grâce à son utilisation de la lumière et de l’espace, qu’il manipule en utilisant des techniques d’impression anciennes dans son studio.

Dans les années 1960 et 1970, Lee Friedlander a influencé le monde avec son projet « American Social Landscape« . Il est devenu l’un des nombreux photographes de rue primés en partageant des fragments de la vie de ses sujets. Ses photos comprennent des affiches, des panneaux de signalisation, des reflets et des photos encadrées par des clôtures.

De plus, il a passé beaucoup de temps à suivre des groupes de jazz et à utiliser l’autoréflexion dans ses images. Il est considéré comme l’un des meilleurs photographes de rue parce qu’il a aidé de nombreuses personnes à découvrir de nouvelles perspectives et à s’épanouir grâce à leur travail. Son travail prouve que pour devenir un photographe de rue célèbre, il ne suffit pas de photographier des gens.

Une partie importante de son œuvre est consacrée aux bâtiments bancaires, un projet qui a débuté en 1965 avec un intérêt pour la manière dont les banques « créent une présence » par le biais de l’architecture et de la signalisation. Il a obtenu une bourse Guggenheim pour ce travail. Un autre corpus important est « American Monument« , qui consiste en plus de trois cents photographies de sculptures en plein air dans des lieux publics à travers les États-Unis.

Il a développé un langage visuel influent, avec beaucoup de ses photographies comprenant des fragments de reflets de façades de magasins, des structures encadrées par des clôtures, des affiches et des panneaux de signalisation. Sa photographie de rue capture les chevauchements inattendus de la lumière et du contenu dans les paysages urbains. Dans certaines de ses œuvres les plus célèbres, il a photographié des têtes coupées par le bord de l’image ou entassées dans de minuscules rectangles à des angles surréalistes. En regardant ces photographies urbaines, on ne peut que constater un mélange harmonieux d’éclairage et de contenu.

La volonté de Friedlander d’expérimenter de telles subtilités a donné naissance à la verve créative du modernisme photographique. En fait, cette fragmentation intentionnelle et l’ambiguïté de la composition rendent ses photos uniques.

Lee Friedlander a beaucoup photographié aux États-Unis, mais il a aussi beaucoup voyagé en Europe, en Asie et en Afrique. Il a photographié pendant plusieurs années dans le métro de New York (une décennie avant que Louis Stettner n’y réalise des images similaires).

Lee Friedlander a trouvé sa place parmi les meilleurs photographes de rue américains grâce à sa vision novatrice des rues des villes. Il ne manquait pas une occasion de montrer l’authenticité de la vie américaine représentée par ses habitants, ses vues architecturales et même ses panneaux de signalisation.

S’amusant avec la photographie, Lee Friedlander n’avait pas peur des erreurs accidentelles qui survenaient lors de la prise de vue et parvenait même à les transformer en jeux de mots et en énigmes captivants. Par exemple, vous pouvez voir ses images où un poteau est apparu dans le cadre, où quelque chose d’important manque, ou encore où l’ombre ou le reflet du photographe s’immisce.

Aujourd’hui encore, Friedlander est un photographe de rue actif. Friedlander déclare que son sujet se concentre sur l’aspect social de la vie moderne, avec des photos qui couvrent également les musiciens éclectiques de sa ville et sa vie familiale avec des portraits de sa femme et de sa fille.

63 – Martin Roemers (1962 – )

Instagram : @martinroemers

Site web : https://martinroemers.com/

Le travail de Martin Roemers est étonnamment stylisé. Il utilise de longues expositions pour montrer des personnes et des trains en mouvement dans différentes parties du monde. Il est célèbre pour ses séries Metropolis et The Eyes of War, ainsi que pour son livre Relics of the Cold War publié en 2009.

64 – Umberto Verdoliva (1961 – )

Instagram : @uverdoliva

Site web : https://www.umbertoverdoliva.com/

Né dans un village près de Naples, Verdoliva s’intéresse à la photographie de rue dès son plus jeune âge.

Avec un travail qui explore un beau mélange de lumière, de contraste, d’ombres et de perspectives, c’est un maître des lignes pures et de l’éclairage. Verdoliva est un spectateur curieux et un documentariste de la photographie de rue en ville.

Verdoliva est fier de déclarer que même les moments les plus routiniers de la vie quotidienne constituent les plus belles photographies.

Des angles intéressants ornent son Instagram, principalement en noir et blanc, et une quantité raisonnable d’images floues vous permettra d’apprécier le mouvement rapide et la spontanéité authentiquement capturés dans les photos de rue.

Mentor actif et enthousiaste, M. Verdoliva continue d’exprimer sa passion par le biais d’ateliers, de présentations et d’expositions lorsqu’il n’est pas derrière l’objectif.

Que vous regardiez un passant à travers le grillage ou une femme qui boude son téléphone dans le coin d’un bar, vous verrez à quel point le travail de Verdoliva a influencé l’industrie de la photographie de rue.

L’un de ses meilleurs livres sur la photographie de rue est New York Revisited. Il a également publié un nouveau livre intitulé An Ordinary Day, et vend de magnifiques tirages sur son site web.

65 – Lewis Hine (1874 – 1940)

Lewis Hine
Source : Wikipédia – Lewis Wickes Hine — http://www.geh.org/fm/lwhprints/htmlsrc2/m197810590046_ful.html – https://fr.wikipedia.org/wiki/Lewis_Hine#/media/Fichier:Lewis_Hine_selfportrait.jpg

Instagram : @lewis_hine

Quelques unes de ses photos ici (descendre sur la page) : https://www.icp.org/browse/archive/constituents/lewis-wickes-hine?all/all/all/all/0

Lewis Hine est un photographe américain surtout connu pour sa documentation sur les enfants travailleurs exploités et les projets gouvernementaux. Il travaillait comme photographe d’investigation pour le National Child Labor Committee (NCLC).

L’intérêt de Hine pour la photographie en tant qu’outil pédagogique l’a incité à adopter ce médium pour dénoncer les injustices sociales. Ses photos et ses reportages, réalisés entre 1908 et 1924, ont alimenté l’opinion publique et incité le Congrès à adopter une législation nationale sur le travail des enfants. Lewis Hine a changé la vie des travailleurs américains et, surtout, des enfants américains.

66 – Lee Jeffries (1971 – )

Instagram : @lee_jeffries

Site web : https://lee-jeffries.co.uk/

Lee Jeffries vit à Manchester au Royaume-Uni, il mène une double vie : comptable à plein temps près de Manchester, et photographe autodidacte à côté.

Proche du milieu du football professionnel, cet artiste commence à photographier des événements sportifs, il aussi commencé par prendre des photos commerciales pour un magasin de vélos.

En avril 2008, il a eu une révélation qui a changé à jamais son approche artistique. La veille de courir le marathon de Londres, il a pris une photo volée en gros plan d’une jeune sans-abri blottie dans un sac de couchage dans l’embrasure d’une porte.

Le photographe savait que la jeune fille l’avait remarquée, elle n’a pas apprécié son geste. La première réaction de Lee a été de partir, mais il raconte que finalement quelque chose l’a poussé à rester pour s’excuser et à aller discuter avec son sujet. La conversation qui s’ensuivit changea non seulement son approche de la photographie, mais aussi sa vie.

Depuis ce jour, sa perception des sans-abris changea complètement, ils sont devenus le sujet de son art. Lee s’est donné pour mission de sensibiliser les gens aux problèmes des sans-abri et de collecter des fonds pour eux. Il estime avoir donné des milliers de livres sterling de son propre argent pour aider ceux qu’il photographie. Tout cela, en restant un « photographe amateur ».

Les modèles de ses photographies sont des sans-abris rencontrés en Europe et aux États-Unis, qu’il apprend à connaître en vivant dans la rue avec eux, la relation entre eux lui permettant de capturer une intimité et une authenticité brûlantes dans ses portraits.

« Les situations se sont présentées et j’ai fait l’effort d’apprendre à connaître chacun des sujets avant de leur demander l’autorisation de faire leur portrait ».

Il a publié deux livres de collecte de fonds salués par la critique, Lost Angels et Homeless, via lesquels il a atteint une certaine notoriété. Il a travaillé avec l’Armée du Salut sur une campagne majeure et a fait don à des œuvres caritatives de la demi-douzaine d’appareils photo qu’il a remportés lors de prestigieux concours photo.

Certains affirment qu’il existe une frontière entre la photographie de rue et le portrait, mais si c’est le cas, Jeffries a créé son propre genre, le « Street Portraiture » (portrait de rue), qui a laissé une marque indélébile sur le monde de la photographie.

Les portraits intimes de Lee Jeffries offrent un aperçu rare d’un pan de la société qui est souvent négligé. Les gros plans et les photos crues placent le spectateur face aux sujets de Jeffries, dont les expressions révèlent des émotions profondes et inspirent la compassion. Pour un photographe soi-disant « amateur », Jeffries s’est constitué un corpus impressionnant d’œuvres et un public nombreux avec lequel il les partage.

67 – Andrew Moore (1957 – )

Instagram : @andrewlambdinmoore

Site web : https://www.andrewlmoore.com/

Andrew Moore est un Américain dont le travail se concentre sur des photos de son État d’origine, le New Jersey, ainsi que de l’étranger.

Ses photographies ont été publiées dans de nombreuses publications, notamment Sports Illustrated, Forbes Magazine, Fortune Magazine, US News & World Report, Newsweek Magazine et bien d’autres.

Sans la recommandation de Steve Job, il n’aurait peut-être jamais découvert les produits Kodak qui lui ont permis d’imprimer son travail de manière professionnelle avec le film Kodak SO315 Portra (ISO 160/28°), qui est le film professionnel le plus recommandé par le magazine National Geographic.

68 – Matt Stuart (1974 – )

Instagram : @mattu1

Site web : https://www.mattstuart.com/

Matt Stuart est un photographe de rue nommé membre de l’agence Magnum, et précédemment, membre du collectif In-Public.

Il anime des ateliers sur la photographie de rue et travaille également comme photographe publicitaire en plus d’être une référence en matière de photographie de rue. Ses compositions et sa façon de travailler la couleur sont remarquables.

Matt Stuart adore la photographie de rue, et il a réalisé un documentaire qui est devenu viral pour le prouver. Il photographie principalement à Londres et a probablement le meilleur sens de l’humour de tous ceux qui figurent sur cette liste. La composition de son travail est parfaite, avec d’excellents angles et des sujets juxtaposés.

69 – Mark Cohen (1943 – )

Site web : https://markcohenphotos.com/

Mark Cohen  est un photographe américain connu pour ses photos de rue innovantes en gros plan.

Depuis plus de 30 ans, il passe la majeure partie de son temps à faire de la photographie de rue à Wilkes-Barre et dans une autre région appelée Scranton.

« J’ai fait mes photos à Wilkes-Barre et dans quelques autres endroits parce que je n’étais pas le genre de photographe qui aimait ou avait besoin de voyager dans le monde entier. »

Mark Cohen

L’un des outils les plus importants de l’arsenal de Mark Cohen est son petit flash.

« J’ai acheté un petit flash parce que j’aimais beaucoup l’effet phénoménologique que j’obtenais en photographiant au crépuscule. Mais la principale raison pour laquelle j’ai utilisé le flash est qu’il permet d’obtenir une zone de 60 cm à 2,5 m sans avoir à faire la mise au point, et sans avoir à s’inquiéter que le sujet soit flou non plus, parce que le flash est un millième de seconde. Vous obtenez ainsi des images très nettes et claires de votre sujet ».

Mark Cohen

Cohen a un style de prise de vue particulier : il le fait secrètement et toujours à hauteur de la hanche. À la manière d’un tireur d’élite, il s’approche, prend des photos à ras de terre, puis s’éloigne avant que quiconque n’ait le temps de s’énerver.

« Si vous avez votre appareil photo à hauteur de l’œil, vous ne pouvez pas suivre ce qui se passe »

Mark Cohen

Dans son travail, il utilise souvent des têtes coupées. Certaines de ses photos les plus intéressantes ne comportent pas de visages. Elles comprennent des gros plans de chevilles, de chaussettes, de dents, de fermetures éclair, de coudes et d’autres petits détails que nous avons tendance à négliger.

Cohen a qualifié sa méthode d' »intrusive ».

« Ce ne sont pas des photos faciles. Mais je suppose que c’est pour cela qu’elles sont à moi »

Mark Cohen

70 – Andreas Paradise (1969 – )

Site web : https://andreas-paradise.com/portfolio/color/dreams-shadow/

Flickr : https://www.flickr.com/photos/andreas2000gr

Andreas Paradise est un photographe grec qui, après un bref passage dans le secteur financier, a fait de la photographie sa priorité quotidienne et son principal moyen d’expression.

Plus qu’un photographe de rue classique (qui saisit des moments fortuits), ses projets recherchent l’unique et l’inhabituel dans la vie de tous les jours.

71 – Thomas Leuthard

Flickr : https://www.flickr.com/photos/thomasleuthard

Site web : https://www.thomasleuthard.com/

Thomas Leuthard, un artiste originaire de Suisse, est certainement l’un des photographes de rue contemporains les plus connus en Europe.

Bien qu’il réalise de nombreux clichés des rues de son pays, Thomas aime voyager dans le monde entier afin de réaliser des photos toujours plus uniques. Thomas Leuthard ne cesse d’étonner le public par son talent de composition et son timing parfait.

Thomas donne des ateliers et propose des cours de photographie de rue en ligne. Il a écrit et partagé cinq livres électroniques entièrement gratuits sur la photographie de rue, présentant aux lecteurs à la fois ses œuvres et l’état d’esprit qui se cache derrière. Il met également en ligne toutes ses photos et s’assure qu’aucun centime n’est facturé à quiconque souhaite les télécharger.

72 – Carol M. Highsmith (1946 – )

Carol M. Highsmith
Source : Wikipédia – Carol M. Highsmith — Cette image est disponible sur la Prints and Photographs division de la Bibliothèque du Congrès des États-Unis sous le numéro d’identification highsm.16608. – https://fr.wikipedia.org/wiki/Carol_M.Highsmith#/media/Fichier:Carol_M._Highsmith_self_portrait_in_Willard_Hotel,_Washington,_D.C.-_1980%E2%80%931990.jpg

Site web : http://carolhighsmithamerica.com/#gallery

Carol M. Highsmith est une photographe documentaire américaine qui photographie l’Amérique depuis 1985 (plus de 30 États à ce jour) et qui publie régulièrement ses travaux sous forme de photographies d’archives.

Elle est largement considérée comme l’une des photographes documentaires contemporaines les plus prolifiques et les plus importantes. Comme le décrit John Szarkowski dans le New York Times, « ses photographies sont un puissant correctif aux stéréotypes et aux préjugés qui empoisonnent encore notre psyché nationale ».

73 – Martin Parr (1952 – )

Martin Parr
Source : Wikipédia – Pete.M.Boyd — Travail personnel – https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Martin_Parr_(Bristol_Photobook_Festival,2014).jpg#/media/Fichier:Martin_Parr(Bristol_Photobook_Festival,_2014).jpg

Site web : https://www.martinparr.com/

Instagram : @martinparrstudio

Martin Parr est un photographe britannique membre de l’agence Magnum Photos depuis 1994. Il est l’un des photographes documentaires les plus célèbres au monde. C’est aussi un photographe documentaire et un collectionneur de livres de photos. Il est réputé pour ses travaux photographiques qui examinent de manière critique diverses facettes de la société contemporaine, en particulier la vie rurale et suburbaine anglaise.

Né à Epsom, dans le Surrey, Martin Parr avait l’intention de devenir photographe documentaire dès l’âge de quatorze ans, et considère son grand-père, photographe amateur, comme une source d’inspiration précoce.

Il a étudié la photographie à l’école polytechnique de Manchester de 1970 à 1973.

En 1980, il a épousé Susan Mitchell, avec qui il a eu un enfant, Ellen Parr (née en 1986).

Il réside à Bristol depuis 1987.

Martin Parr a commencé sa carrière en tant que photographe professionnel et a enseigné la photographie par intermittence depuis le milieu des années 1970.

Il a d’abord été reconnu dans le nord de l’Angleterre pour ses photographies en noir et blanc, Bad Weather (1982) et A Fair Day (1984).

Par la suite, il est passé à la photographie couleur en 1984. Last Resort : Photographs of New Brighton (1986), est l’ouvrage qui résulte son passage en couleur.

Martin Parr a publié près de 100 livres et a participé à plus de 100 expositions dans le monde entier, dont une au Barbican Arts Centre de Londres. Son exposition rétrospective a été choisie comme exposition principale du Mois de la photographie en Asie à Singapour en 2007.

En 2008, il a été nommé docteur honoraire de l’Université métropolitaine de Manchester (MMU) en reconnaissance de sa contribution permanente à la photographie et à l’école d’art de la MMU.

Martin ParrParr est également commissaire d’exposition et éditeur. Il a organisé deux festivals de photographie, l’un à Arles en 2004 et l’autre à Brighton en 2010.

En 2016, Parr a organisé l’exposition Strange and Familiar au Barbican. De nombreux grands musées, dont la Tate, le Centre Pompidou et le Museum of Modern Art de New York, ont acquis des œuvres de Martin Parr.

En 2017, Martin Parr a créé la Fondation Martin Parr.

Le style de la photographie documentaire de Martin Parr est intime, anthropologique et satirique. Les objectifs macro, le flash annulaire, les films couleur à haute saturation et, depuis qu’il est devenu plus pratique de travailler dans ce format, la photographie numérique, lui permettent de placer ses sujets « sous le microscope » dans leur propre environnement, leur permettant d’exposer leur vie et leurs valeurs d’une manière qui implique souvent de l’humour par inadvertance.

Ses projets photographiques mettent en lumière et satirisent gentiment les gens et leurs cultures. Ses photographies ont des déclarations fortes sur la société et ont toujours un certain point de vue ou une critique. Ses observations non conventionnelles des comportements humains servent de miroir pour refléter les valeurs de la société.

Il a pris beaucoup de plaisir à observer des personnes de classes sociales différentes et à les capturer sur une même photo pour montrer la différence visible entre elles. Sa méthode s’appelle la photographie d’observation ironique et son principe principal est l’abondance de couleurs vives.

Par exemple, pour créer son livre Signs of the Times : A Portrait of the Nation’s Tastes (1992), Parr s’est rendu chez des gens ordinaires et a photographié les aspects banals de la vie de ses hôtes, combinant les images avec des citations de ses sujets afin d’amener les spectateurs à se rapprocher d’eux. Le résultat final de la technique de Parr a été décrit comme des réactions émotionnelles ambiguës, les spectateurs ne sachant pas s’ils doivent rire ou pleurer.

Martin pense qu’un peu d’humour et d’ironie peut rendre une photo ordinaire vraiment intéressante et attirer l’attention. Il n’aime pas présenter ses images comme des œuvres distinctes, mais les regroupe en ensembles cohérents.

Lorsque Martin Parr fait de la photographie de rue, il s’approche très près de ses sujets et ne demande pas la permission. Cela lui permet d’obtenir les clichés qu’il souhaite pour ses projets et donne au spectateur l’impression d’être là, au milieu de l’action. L’utilisation du flash à la lumière du jour est l’une des techniques emblématiques de Parr.

Il ne s’efforce pas de réfléchir à sa scène dans les moindres détails, mais essaie de montrer une situation réelle de manière franche.

« S’il n’y a pas de douleur, s’il n’y a pas de vulnérabilité, je ne pense pas que vous obtiendrez de bonnes photographies. »

74 – Boogie (1969 – )

Instagram : @boogiephotographer

Site web : https://boogiephotographer.com/

Vladimir « Boogie » Milivojevich est né à Belgrade, en Serbie et a commencé à photographier la guerre civile qui a ravagé son pays dans les années 1990. C’est ainsi qu’il a développé une attirance pour le côté sombre de la société humaine. Qu’il s’agisse de souligner des détails étonnants dans l’architecture, les gens ou (parfois) les animaux morts sur la route, Boogie s’est imposé comme un pionnier de la photographie de rue et a inspiré de nombreux autres photographes après lui.

Lorsqu’il est arrivé à New York à la fin des années 90, il a entrepris de capturer des images de certains des quartiers les plus dangereux qu’il pouvait trouver. New-York a été pour Vladimir l’endroit idéal pour trouver des personnes maltraitées et négligées. Il s’est fait un nom grâce à ses remarquables photographies documentaires et portraits de personnes en marge de la société.

Ses étonnantes photographies de rue ont été publiées dans le New York Times, le Time Magazine et le Huffington Post, ainsi que dans plusieurs livres (qu’il publie depuis 2006), dont le plus célèbre est sa première monographie intitulée It’s All Good. Ce livre culte présente un exposé cru, graphique et captivant de la pègre new-yorkaise et de ses habitants. Il met aussi constamment en ligne des photos sur son site web.

75 – Yanidel (1973 – )

Instagram : @yanidel_street

Site web : https://yanidel.net/

Basé en Argentine en passant par Paris, Yanidel a parcouru le monde pour capturer des photographies de rue fascinantes. Bien qu’il ne soit pas aussi populaire que certains autres photographes de rue de cette liste, Yanidel est un candidat digne de figurer dans cette liste et son travail en est le reflet.

Photographe de rue passionné, surtout connu pour ses photos de Paris et son livre Little Crimes of Paris, Yanidel, son blog offre un aperçu de l’art, des techniques et du matériel, ainsi que des conseils de voyage. Yanidel écrit aussi sur son processus de capture d’images de photographie de rue. Il organise même des interviews et des sondages hebdomadaires. Une personne très intéressante donc, si vous souhaitez vous renseigner sur la photo de rue.

Yanidel adopte une approche documentaire de la photographie de rue afin de « donner une dimension surréaliste et lyrique aux petits faits de notre vie quotidienne, en essayant d’y ajouter de temps en temps un peu d’humour et une tournure positive« .

76 – Don Bronstein (1926 – 1968)

Quelques unes de ses photos ici (descendre un peu sur la page) : https://morrisonhotelgallery.com/collections/don-bronstein

Don Bronstein était un photographe américain. Ses travaux ont été réalisés principalement à New York, mais l’ont également conduit dans divers endroits du pays et à l’étranger, notamment en Russie, à Cuba, en Afrique du Sud et en Israël.

Au fil des ans, ses photographies se sont concentrées sur la vie de la rue, l’architecture, les paysages urbains de New York et les portraits pris sur un fond blanc austère.

77 – Mary Ellen Mark (1940 – 2015)

Mary Ellen Mark
Source : Wikipédia – Waterjunebug – https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Mary-ellen-mark-2_(cropped).jpg#/media/Fichier:Mary-ellen-mark-2_(cropped).jpg

Site web : https://www.maryellenmark.com/

Instagram : @maryellenmarkfoundation

Mary Ellen Mark est l’une des photojournalistes américaines les plus connues. Elle est une icône de la photographie moderne et est connue pour son photojournalisme, ses portraits et ses photographies publicitaires. Ses travaux lui ont permis d’être le témoin de conditions de vie extrêmes dans le monde entier.

Ses images convaincantes et empathiques, la plupart en noir et blanc, documentent la vie des personnes marginalisées aux États-Unis et dans d’autres pays.

Elle a appris à très bien connaître les sujets qu’elle a photographiés, et elle a été capable de transmettre qui ils étaient et comment ils vivaient, ainsi qu’un sens de leur vie intérieure. Bien que ses sujets révèlent leur vulnérabilité devant son appareil photo, leur honnêteté implique qu’elle entretient avec eux une relation empreinte de compassion et de respect.

78 – Walter Rothwell

Instagram : @walter_rothwell

Site web : http://www.walterrothwell.com/

Avec plus de trois décennies d’expérience, Walter Rothwell est un photographe de rue chevronné. Basé à Londres, ce photographe britannique a fait des vagues dans le monde de la photographie de moments spontanés.

Après avoir cofondé le collectif Street Photography International en 2015, Rothwell a pu se consacrer pleinement à son genre préféré.

Une série de portraits cinématiques en noir et blanc compose son superbe compte Instagram,  invitant vos yeux dans la vie de chats errants au Caire, de danseurs de festival en Malaisie et de couples se câlinant devant Big Ben (d’ailleurs Big Ben c’est la cloche, c’est la tour elizabeth).

Défenseur de la beauté intemporelle des photos en noir et blanc, Rothwell anime divers ateliers internationaux publics et privés pour former les photographes en herbe et rafraîchir les experts établis sur l’art de capturer des sujets dans la rue.

Avec des travaux qui ont été présentés lors d’événements de premier plan, Rothwell sert de modèle aux photographes de rue en herbe du monde entier.

79 – Richard Prince (1949 – )

Site web : http://www.richardprince.com/

Instagram : @richardprince_official

Richard Prince fait partie du monde de l’art depuis les années 1980, époque à laquelle il a été surnommé « le roi de la photographie instantanée », réalisant des portraits emblématiques pour des éditoriaux de magazines tels que Vogue et Interview Magazine, entre autres.

Depuis, il s’est également tourné vers la peinture (collage de plusieurs tableaux en un seul) et l’art d’appropriation en utilisant des images d’autres photographes dans ses propres œuvres sans consentement ni paiement. Dans ce domaine, il se compare à Andy Warhol qui a emprunté des images d’icônes de la culture pop comme Marilyn Monroe et a créé des œuvres originales à partir de celles-ci, notamment « Gold Marilyn » qu’il a vendue pour 3,8 millions de dollars en 2007.

Il est considéré par beaucoup dans le monde de l’art comme l’un des artistes les plus influents et les plus importants d’aujourd’hui, même si son travail a fait l’objet d’une certaine controverse au fil des ans en ce qui concerne cette méthode d' »appropriation ».

80 – Michael Wolf (1950 – 2019)

Site web : https://photomichaelwolf.com/

Instagram : @otto_steinert

Il est né à Munich, en Allemagne, et a vécu à Hong Kong. Le photographe allemand Michael Wolf a axé son travail sur la vie dans les mégapoles. Nombre de ses projets documentent l’architecture et la culture vernaculaire des métropoles.

Il est célèbre pour avoir capturé la claustrophobie de la vie urbaine à travers des portraits d’appartements exigus, de gratte-ciel interminables et de wagons de métro bondés.

81 – Leonard Freed (1929 – 2006)

Instagram : @leonardfreed

Quelques unes de ses photos sont visibles ici : https://www.artnet.com/artists/leonard-freed/

Leonard Freed est internationalement reconnu pour son travail de photojournaliste et est peut-être le chroniqueur le plus important de la vie des rues de New York dans la seconde moitié du XXème siècle.

Ayant commencé sa carrière à 18 ans, il a couvert des événements historiques tels que la visite de Fidel Castro à Harlem, la construction du Yankee Stadium, les funérailles de Jackie Gleason et la messe du pape Jean-Paul II au Madison Square Garden.

Il a photographié des personnalités telles que Martin Luther King Jr, Miles Davis, Sammy Davis Jr et Duke Ellington.

82 – Nikos Economopoulos (1953 – )

Instagram : @nikoseconomopoulos

Site web : https://www.ontheroad.gr/

Nikos Economopoulos est un photographe grec connu pour ses photographies des Balkans et de la Grèce. Son travail sur les Balkans lui a valu de remporter le Mother Jones Award et d’entrer à l’agence Magnum en 1990. Il avait l’habitude de photographier en noir & blanc et, depuis peu, il est passé en couleur.

Grâce à son sens de la composition et de l’espace, ses sujets semblent toujours à leur place, même dans des paysages arides et apparemment sans fin. Ses photos sont puissantes et chaleureuses, mais pas « mignonnes ». La pauvreté des habitants de ces zones rurales, dans lesquelles il prend principalement ses photos, reste visible. Il s’est approché très près d’un sujet au premier plan et s’est concentré sur des sujets à l’arrière-plan sans porter atteinte à leur vie privée.

« Pour moi, la photographie n’est pas préméditée. C’est un pur instinct. Je n’aime pas me préparer, je réagis plutôt à ce que je vois et à ce que je vis. Je n’aime pas aller quelque part avec une hypothèse préconstruite, mais plutôt avec quelques outils de base et des éléments d’information que je rassemble afin de pouvoir expérimenter les choses aussi librement et ouvertement que possible. Ainsi, chaque nouvel endroit est un pays des merveilles. Je n’ai même pas l’impression de raconter une histoire. En tant que photographe, vous ne répondez pas à la question que pose le cadre. Vous créez une autre question. Le spectateur doit s’interroger. Et vous êtes là, vous participez à cette interrogation, voire vous la créez. »

Nikos Economopoulos

« Être sur la route, voyager sans but prédéterminé, regarder autour de moi avec une curiosité visuelle et être surpris par ce que je rencontre. Pendant la prise de vue, la pensée est en quelque sorte suspendue. C’est comme un jeu avec la réalité »  

Nikos Economopoulos

83 – Dennis Stock (1928 – 2010)

Quelques unes de ses photos ici : http://www.artnet.fr/galeries/magnum-photos/artiste-dennis-stock/

Dennis Stock était un photographe américain surtout connu pour son portrait de James Dean pris peu avant la mort de ce dernier en 1955. Ses autres portraits célèbres comprennent des images de Marilyn Monroe et de Jacqueline Kennedy. Il a également été photographe pour le magazine Life de 1957 à 1965.

Ce n’est pas un photographe de rue « pur » mais à la fin des années 1960, il parcourt la Californie et photographie des hippies, des motards, des concerts. Ces photos témoignent de la liberté, de la jeunesse et de l’esprit de contestation (manifestations des Noirs américains, manifestations contre la guerre du Viêt Nam) qui régnait en Californie à cette époque.

84 – Philip-Lorca diCorcia (1951 – )

Instagram : @philiplorca

Quelques unes de ses photos ici : http://www.artnet.fr/artistes/philip-lorca-dicorcia/

Philip-Lorca diCorcia est un photographe américain reconnu comme l’un des photographes les plus innovants et les plus influents de ces trente dernières années.

Les images de DiCorcia se situent entre la réalité et la fiction. Il s’agit d’une photographie conceptuelle avec le vernis du documentaire. Ses photographies font partie intégrante des dialogues contemporains sur la photographie de rue, le portrait et les tableaux construits ou spontanés.

Les images de DiCorcia mêlent de riches démonstrations d’élégance visuelle à des références subtiles à des œuvres d’art historiques et à des réalités sociales plus larges.

85 – René Burri (1933 – 2014)

René Burri
Source : Wikipédia – Erling mandelmann – https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Burri#/media/Fichier:Ren%C3%A9_Burri_(2010)_by_Erling_Mandelmann.jpg

Site web : https://reneburri.com/

Instagram : @fondationreneburri

René Burri est un photographe suisse de l’agence Magnum.

Maître du documentaire et de la photographie de rue, il a contribué à changer le photojournalisme.

René Burri était là où l’histoire était en train de se faire. Ses photographies ont eu une influence considérable sur notre compréhension visuelle des événements politiques et culturels majeurs de la seconde moitié du XXème siècle.

Il n’attend jamais le moment idéal pour prendre une photo, mais saisit rapidement ce qui se passe devant l’appareil photo.

Un peu de chance et une connaissance approfondie de l’art ont permis à Burri d’avoir accès à certains des artistes les plus prestigieux et les plus importants de son époque, une liste raréfiée qui comprend Le Corbusier, Niemeyer, Giacometti et Picasso, dont il a fait le portrait à plusieurs reprises au fil des ans.

86 – Howard Schatz

Site web : https://howardschatz.com/

Howard Schatz est l’un des plus importants photographes d’art contemporain en Amérique aujourd’hui.

Il a reçu de nombreux prix, dont deux bourses d’artiste individuel de la National Endowment for the Arts, le Director’s Award de la School of Visual Arts, une bourse pour la photographie à Yaddo et quatre bourses du New York State Council on the Arts.

Son travail est représenté dans plus de 25 musées dans ce pays et à l’étranger, dont le MOMA, le Metropolitan Museum, le Whitney Museum, le SF MoMA, le Boston Museum, etc. Ses photographies sont régulièrement exposées aux États-Unis et à l’étranger, notamment en France, en Italie, en Suisse, en Espagne, etc.

Ses photographies font partie des collections permanentes du Museum of Modern Art et de l’International Center for Photography à New York, de la George Eastman House, à Rochester, dans l’État de New York, et du Centre Pompidou, à Paris.

Il a publié plus de 25 livres, dont le plus récent, « The Earth We Share« , en collaboration avec l’écrivain Elizabeth Hess. Le travail de Schatz figure dans deux publications de Phaidon Press : « Inventing Times Square » (2011), qui catalogue une exposition majeure organisée au Museum of the Moving Image de New York, et « Faces« , édité par John Szarkowski (1999).

87 – Gianni Berengo Gardin (1930-)

Quelques unes de ses photos ici : https://www.artsy.net/artist/gianni-berengo-gardin

Gianni Berengo Gardin est un photographe italien qui s’est consacré au reportage et en a réalisé près de 980 sur l’enquête sociale, la documentation de l’architecture et l’environnement naturel tout au long de sa carrière.

Sa première photographie a été publiée en 1954 dans il Mondo. En 1963, il a reçu le célèbre World Press Photo Award et a remporté le célèbre prix Brassaï en 1990.

Il ne se définit pas comme un artiste mais comme un photographe qui tente de mettre en valeur la réalité avec sa propre tradition esthétique. Gardin s’attache à capturer des sujets qui ne sont pas typiquement photographiés, des personnes qui ne sont pas habituellement représentées par les photographes.

Nombreux sont ceux qui ont salué l’humilité de Gardin. Bien qu’il soit reconnu parmi les meilleurs photographes de rue, Gardin continue de montrer l’humanité dans son aspect le plus réaliste, sans filtre et à l’état brut.

Il s’est également aventuré dans les domaines de la publicité et de l’illustration de livres. En plus de sa vaste carrière de photographe de reportage, Gardin a également travaillé dans le domaine de la publicité et de l’illustration de livres.

88 – Estevan Oriol (1966 – )

Instagram : @estevanoriol

Site web : https://www.estevanoriol.com/

Estevan Oriol est un réalisateur et un photographe aux multiples facettes, il est notamment photographe de rue à travers Los Angeles.

Réalisées en noir et blanc avec un cadre noir, les photographies d’Estevan observent les gens, les voitures et les graffitis sous un angle qui lui est propre.

89 – Richard Kalvar (1944 – )

Instagram : @richardkalvar

Quelques unes de ses photos ici : http://galeriearcturus.com/artiste/richard-kalvar/

Richard Kalvar est l’un des maîtres contemporains de la photographie de rue. Il est connu pour ses photographies de rue en noir et blanc et est également membre de l’agence Magnum.

Il a passé plus de quatre décennies à construire une œuvre variée, caractérisée par un sens aigu de l’observation. Il crée des images un peu absurdes, comiques, souvent étranges, de passants inconnus dans la rue.

Ses photographies sont marquées par une forte homogénéité esthétique et thématique. Il crée un sentiment de mystère dans les photographies et ne raconte pas toute l’histoire, laissant le spectateur faire le travail d’interprétation de la photographie pour lui-même.

90 – John Free

Instagram : @john_free_photography

Site web : https://johnfreephotography.com/

Le photographe de rue John Free, basé à Los Angeles, est une figure incontournable de la scène photographique depuis plus de trois décennies et ses images ont souvent été considérées comme faisant partie des meilleures jamais réalisées.

Son travail photographique est marqué par l’habitude de s’approcher au plus près des gens dans la rue.

L’une de ses séries de photographies les plus célèbres est le légendaire projet End of the line, qui s’est déroulé dans les gares de marchandises de Los Angeles, où John a photographié quotidiennement les sans-abris du rail pendant dix années.

La deuxième série qui a rendu Free célèbre est 24 Hours in the Life of Los Angeles (24 heures dans la vie de Los Angeles), une série qui mettait en scène plusieurs photographes internationaux sélectionnés pour participer au projet qui a finalement abouti au livre du même titre.

En plus d’être une source d’inspiration par son travail, John Free a également influencé des milliers de jeunes artistes grâce à ses cours de photographie (des conférences qui sont données dans le monde entier).

Les images de John Free ont été publiées dans de nombreux magazines renommés, tels que Newsweek, US News and World Report.

91 – Richard Sandler (1946 – )

Instagram : @ohstop1946

Site web : https://www.richardsandler.com/

Richard Sandler est un documentariste, un photographe de rue, un photojournaliste, un conservateur de la photographie et un saxophoniste basé à New York. Il est réfléchi, érudit et nourrit une grande passion pour la photographie de rue.

Avec son Leica, il a pris quelques-unes des photos de rue les plus emblématiques de cette ville en pleine effervescence et a documenté des générations de New-Yorkais pris dans le tourbillon du changement qui s’est abattu sur la ville pendant près de 25 ans.
Son travail est collectionné par des musées et des particuliers. Le New York de Sandler de la fin des années 70 et des années 80 est un cyclone de visages, de fourrures et de saletés. C’est un échantillon viscéral de la richesse fabuleuse et de la terrible infortune, que l’on retrouve souvent dans le même cadre.

Richard Sandler est un vétéran de la photographie de rue, qui continue à prendre des photos et à exposer ses œuvres dans des galeries. Photographiant en noir et blanc, il fait généralement des suggestions subtiles ou manifestes sur l’injustice sociale de manière percutante.

92 – Robert Doisneau (1912 – 1994)

Robert Doisneau
Source : –Robert_Doisneau_photographed_by_Bracha_L._Ettinger_in_his_studio_in_Montrouge,_1992.jpg: Bracha L. Ettinger Original téléversé par Marina T. sur Wikipédia anglais. derivative work: César — Ce fichier est dérivé de : Robert Doisneau photographed by Bracha L. Ettinger in his studio in Montrouge, 1992.jpg – https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Doisneau#/media/Fichier:Robert_Doisneau_(1992).jpg

Instagram : @robertdoisneauarchives

Site web : https://www.robert-doisneau.com/fr/

Robert Doisneau est l’un des photographes français les plus célèbres, c’est l’un des premiers pionniers du photojournalisme et de la photographie de rue (aux côtés d’Henri Cartier-Bresson). Ses photographies sont aujourd’hui considérées comme des œuvres d’art.

C’est à Robert que l’on doit l’invention de la photographie d’intérêt humain, qui met en scène des gens ordinaires dans leur vie quotidienne. Doisneau est l’un des grands photographes de rue actifs dans le courant humaniste. Il s’est concentré sur les émotions des gens, capturant des moments intéressants dans la vie quotidienne de Paris des années 1930, essayant de transmettre l’agitation de la vie de la ville de cette époque.

Après une enfance banale entre les murs d’un foyer bourgeois traditionnel, Robert a 15 ans lorsqu’il s’inscrit à l’école d’art Estienne à Paris et commence à développer des étiquettes de boîtes de médicaments.

En 1931, il travaille comme technicien de prise de vue dans les studios d’André Vigneau, où il découvre les voies artistiques qui l’inspireront.

Les quatre années qu’il passe à faire des photos pour le service de publicité de Renault, où il est licencié pour ses retards répétés, le conduisent au métier séduisant de photographe indépendant. La Seconde Guerre mondiale éclate peu après, mettant un terme à ses projets.

Plus tard, dans l’euphorie parisienne de l’après-guerre, il thésaurise les images qui connaîtront un immense succès, s’obstinant à voyager là où « il n’y a rien à voir », sélectionnant les lieux furtifs, les petits bonheurs éclairés par les reflets des rayons de soleil sur l’asphalte de la ville. Gentleman timide, Doisneau commence par photographier les caractéristiques de la rue elle-même, il photographiera ensuite les jeunes, puis les adultes.

La représentation de Paris par Robert Doisneau n’est pas conventionnelle, car il évite de produire des photos montrant la ville telle qu’elle est illustrée dans les publicités, la mode, les journaux ou les films. Il préfère capturer des gens ordinaires, adultes et enfants, en qui il voit des traits tels que la tendresse et la gentillesse.

La photographie de Robert Doisneau se concentre sur la capture de scènes de rue authentiques. Toujours charmé par ses sujets, il préférait les juxtapositions étranges et les beaux moments de la vie. Il était un champion de la photographie humaniste.  Son approche poétique de la photographie de rue a permis d’enregistrer la vie quotidienne française dans des images souvent ludiques et surréalistes.

Doisneau avait une approche particulière de la photographie et a créé sa propre tendance. Il s’efforçait de s’éloigner de son sujet, évitant les photos en gros plan et préférant les scènes ouvertes. De cette manière, Doisneau réussit à montrer l’essence d’une personne et à capturer le monde qui l’entoure.

Ses images iconiques en noir et blanc de la vie à Paris sont parmi les plus reconnaissables à ce jour. Doisneau a réalisé sa photographie la plus célèbre : Le baiser de l’hôtel de ville (1950), également connue sous le nom de « The Kiss« , une photo emblématique d’un jeune couple s’embrassant passionnément et sans gêne au milieu de la foule parisienne devant l’Hôtel de Ville de Paris. C’est l’une des photos les plus célèbres et les plus reproduites au monde. Cette photo symbolique est devenue une icône du romantisme du XXe siècle.

Robert Doisneau a photographié la vie des deux côtés de l’Atlantique des années 1890 aux années 1960. Il fait partie d’une génération de photographes qui ont travaillé à Manhattan et dont la carrière a été transformée par les innovations introduites par Alfred Stieglitz dans sa galerie Little Galleries of the Photo-Secession.

La photographie de Doisneau a évolué à travers trois périodes distinctes :

  1. Les scènes de rue traditionnelles et poétiques de Paris (1920-30) ;
  2. les portraits complexes en studio, souvent teintés de mélancolie ou d’ambiguïté (1940-60) ;
  3. et un intérêt pour les instantanés couleur en plein air (1960-70).

En plus de son travail de photographe éditorial et commercial, Doisneau a été un artisan expert du photomontage largement exposé.

Il s’éteint en avril 1994, laissant derrière lui 450 000 photos qui racontent avec humour sa vie avec un regard compatissant et attentif qui ne doit pas cacher la profondeur de ses idées, son attitude méprisante envers l’autorité et le pouvoir, et son esprit toujours libre.

93 – Robert Frank (1924 – 2019)

Instagram (non officiel) : @robertfrankphoto

Quelques unes de ses photos ici (descendre un peu sur la page) : https://www.icp.org/browse/archive/constituents/robert-frank?all/all/all/all/0

Robert Frank, photographe et réalisateur américain d’origine suisse, est l’un des photographes les plus influents du milieu du XXème siècle, connu pour ses représentations ironiques de la vie américaine. Robert Frank est souvent considéré comme l’un des meilleurs photographes de rue des années 1950. Son style unique diffère de la photographie documentaire classique promue par « LIFE » et d’autres magazines populaires de l’époque. Il préférait photographier la vie quotidienne des gens ordinaires qui vivaient en Amérique.

Ses photos sont sombres, sinistres et représentent une vision déprimante de l’Amérique. Mais en même temps, les photos sont élégantes, magnifiquement séquencées et créent un grand « sens du lieu » de l’Amérique à l’époque qu’il a photographiée.

Il a vu le monde d’une manière qui allait à l’encontre des clichés visuels communs de son époque, mais plus réalistes. Si la noirceur d’une grande partie de sa vision ont d’abord choqué de nombreuses personnes, elles sont ensuite devenues le modèle d’une grande partie de ce qui allait suivre dans le domaine de la photographie.

Robert Frank commence à étudier la photographie en 1941 et travaille pour des entreprises professionnelles de photographie et de graphisme à Genève, Zurich et Bâle pendant les six années suivantes.

Il se rend aux États-Unis en 1947, lorsqu’il est engagé par Alexey Brodovitch pour prendre des photos de mode pour Harper’s Bazaar. Bien que quelques revues aient loué l’utilisation non conventionnelle du Leica 35 mm par Frank pour des travaux de design, il a détesté les limites des magazines de mode et est parti quelques mois plus tard.

Entre 1950 et 1955, il travaille comme photographe indépendant pour Look, LIFE, Charm, Vogue et d’autres magazines. Il obtient également le soutien d’artistes new-yorkais de renom tels que Walker Evans, Franz Kline, Willem de Kooning et Edward Steichen, qui devient un puissant défenseur américain de la photographie de Frank.

Evans lui recommande de demander une bourse Guggenheim. Cette bourse lui permet de voyager à travers le pays en 1955 et 1956 en compagnie du poète et écrivain Jack Kerouac et d’autres personnes. Son excursion lui permet de photographier pour son livre The Americans publié en collaboration avec Jack Kerouac en 1957. Ce livre retrace son voyage social à travers les États-Unis, de New York à la Caroline du Sud. C’est l’œuvre la plus célèbre de Frank. The Americans est considéré comme l’un des livres les plus influents et novateur de l’histoire de la photographie, et de nombreux photographes contemporains reconnaissent qu’il a eu une influence sur leur travail.

À sa sortie aux États-Unis a déclenché un débat. La plupart des Américains qui l’ont vu à l’époque ont été surpris par la description caustique de la société américaine faite par Frank et par son attitude désinvolte à l’égard de la photographie traditionnelle. Ses images exploraient les points de vue nuancés des étrangers dans la société américaine. En effet, à l’époque, le genre documentaire était considéré comme dépourvu de tout aspect émotionnel : son objectif était de montrer une image transparente de la réalité sans aucun jugement personnel du photographe. Cependant, Robert Frank a réussi à changer cette croyance, car « The Americans » était très personnel et plein d’émotions. Sa particularité était d’accompagner ses prises de vue d’inscriptions faites directement sur la pellicule ou les tirages.

Après la sortie du livre aux États-Unis en 1959, il consacre de plus en plus de temps à la création de films qui illustrent l’avant-garde cinématographique de l’époque.

Depuis 1970, Frank partage son temps entre la Nouvelle-Écosse et New York, produisant des photos et des vidéos.

94 – Saul Leiter (1923 – 2013)

Saul Leiter
Source : Wikipédia – Pierre Belhassen — Travail personnel – https://fr.wikipedia.org/wiki/Saul_Leiter#/media/Fichier:Saul_leiter_by_pierre_belhassen.jpg

Instagram (non officiel) : @saulleiterpage

Site web : https://www.saulleiterfoundation.org/

Saul Leiter est né à Brooklyn, dans l’État de New York. C’était un photographe américain à la croisée de la mode, de la photographie de rue (dans les années 1950 ) et de l’expressionnisme abstrait (peinture), c’est ce mélange qui rend ses photos distinctes. Bien que Leiter soit surtout connu pour ses photographies, il décrit la peinture comme son premier amour.

Il a été reconnu plus tard pour son travail photographique à la New York School of Photography, cependant, il n’a pas reçu de formation formelle. Il est considéré comme l’une des figures marquantes de la photographie d’après-guerre.

Alors que sa famille s’attendait à ce qu’il suive les traces de son père et devienne rabbin, Leiter a choisi la voie de la photographie. Fasciné par l’art abstrait, son travail est considéré comme moins humaniste et plus artistique.

Ayant débuté comme peintre, il a été influencé par la couleur, les formes et l’appareil photo comme outil pour transformer la réalité en sa propre vision. C’est un pionnier de la photographie couleur. Leiter a apporté une contribution énorme et unique à la photographie de rue.

« Une fenêtre couverte de gouttes de pluie m’intéresse plus que la photographie d’une personne célèbre »

Saul Leiter

« J’ai passé une grande partie de ma vie à être ignoré. J’ai toujours été très heureux ainsi. Être ignoré est un grand privilège. Je pense que c’est ainsi que j’ai appris à voir ce que les autres ne voient pas et à réagir différemment aux situations. Je regardais simplement le monde, sans être vraiment préparé à quoi que ce soit. »

Saul Leiter

Il est devenu photographe uniquement parce qu’il a pu utiliser l’appareil photo Kodak de sa sœur. Son travail se caractérise souvent par une mise au point floue et un aspect pictural, ce qui est aujourd’hui connu sous le nom de « Leiterizing« .

Leiter a commencé sa carrière comme photographe de mode à New York dans les années 1940. Plus tard, il s’est tourné vers le genre de la photographie de rue et y a connu un grand succès. Il aimait travailler dans les rues de New York pour capturer la vie quotidienne des gens ordinaires.

Après s’être installé à New York en 1946, son imagination débordante et son attention constante à la pratique artistique l’ont propulsé au rang de l’un des plus célèbres photographes de rue du milieu du XXème siècle. Sa curiosité naturelle instinctive l’a poussé à s’intéresser toute sa vie à tous les types d’art. Il a conservé son esprit de découverte et d’improvisation tout au long de sa carrière, tant dans ses photographies de mode que dans ses œuvres personnelles.

À la fin des années 1940, Leiter a commencé à expérimenter la photographie couleur à New York, en utilisant des matériaux tels que le Kodachrome. Saul Leiter aimait expérimenter, il achetait des films couleur bon marché et périmés, sachant que les images obtenues pouvaient être altérée. C’est pourquoi ses photographies intègrent de nombreux éléments abstraits qui rendent ses clichés uniques. Les œuvres de Leiter sont originales et présentent des caractéristiques pittoresques. Il a réussi dans la photographie en couleur comme en noir et blanc.

Early Color, son premier livre, publié en 2006, présente des compositions radicalement créatives et une maîtrise pionnière de la couleur qui a transformé à jamais les annales de la photographie.

Bien qu’il ait parfois défendu l’utilisation de la couleur dans la photographie d’art, Leiter a refusé d’expliquer ou de justifier ses propres œuvres.

« Je n’ai même pas de philosophie – j’ai un appareil photo ».

Saul Leiter

Les nombreuses œuvres en noir et blanc de Leiter, dont beaucoup ont été imprimées par lui-même, présentent une technique de composition tout aussi agressive, déplaçant fréquemment le centre d’intérêt du premier-plan à l’arrière-plan et expérimentant les ombres et les interactions réfléchies. Ses photos, suscitent la curiosité et l’émotion à partir de scènes banales.

95 – Steve McCurry (1950 – )

Stve McCurry
Source : Wikipédia – John Ramspott from Oxford, GA, USA — The legendary Steve McCurry – https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Steve_McCurry_(5824371040)(cropped).jpg#/media/Fichier:Steve_McCurry(5824371040)_(cropped).jpg

Instagram : @stevemccurryofficial

Site web : https://www.stevemccurry.com/

Steve McCurry est un photojournaliste américain indépendant et un photographe de l’agence Magnum. Il est l’une des voix les plus emblématiques de la photographie contemporaine aussi bien éditoriale que de rue depuis plus de 30 ans, avec des dizaines de couvertures de magazines et de livres, plus d’une douzaine d’ouvrages et d’innombrables expositions dans le monde entier à son actif.

McCurry est surtout connu pour ses photographies couleur évocatrices qui documentent les luttes humaines, la joie, les conflits, les cultures en voie de disparition, les traditions anciennes et la culture contemporaine. Nombre de ses images sont devenues des icônes modernes.

Il a acquis une renommée mondiale avec sa photographie Afghan Girl de 1984, une représentation saisissante d’une jeune réfugiée aux yeux verts.

Ses photos semblent porter une intensité constante, que ce soit dans la saturation, les expressions faciales, le contraste ou la composition.Steve McCurry est l’un des nombreux photographes qui ont fait de la photographie de rue le genre étonnant qu’elle est.

96 – Tony ray jones (1941 – 1972)

Quelques unes de ses photos ici (descendre un peu sur la page) : https://www.lensculture.com/articles/tony-ray-jones-tony-ray-jones-1941-1972

Tony Ray Jones est l’un des grands pionniers de la photographie britannique. Il est surtout connu pour avoir défini une nouvelle façon de regarder sa propre société.

Ses photographies sont des documentaires empreints d’ironie, de nostalgie, de compassion et d’une légèreté excentrique qui permettent d’observer avec acuité la société britannique contemporaine.

Ray-Jones a réussi à établir un style personnel individuel. Il a construit des images complexes sur un fond anglais unique, où les espaces entre les composants de l’image sont aussi importants que le sujet principal lui-même.

97 – Vivian Maier (1926 – 2009)

Vivian Maier
Source : Wikipédia – Aureliamoz — Travail personnel – https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Vivian_Maier.jpg#/media/Fichier:Vivian_Maier.jpg

Instagram : @vivianmaierarchive

Site web : https://www.vivianmaier.com/

Vivian Dorothy Maier est une photographe de rue américaine dont l’œuvre n’a été découverte et reconnue qu’à sa mort. Elle est également célèbre pour sa contribution au genre de l’autoportrait.

Née à New York, issue d’un milieu modeste, de parents européens, Maier a réussi à apprendre l’anglais élémentaire en fréquentant de vieux théâtres. Sa mère étant originaire de France, Vivian Maier a passé beaucoup de temps entre la France et les États-Unis pendant son enfance, ce qui, selon les historiens de la photographie, lui a donné un œil qui lui a permis d’apprécier les différents décors de rue qui se retrouveront plus tard dans son travail.

En 1951, Vivian revenir à New York. Elle s’est mise à la photographie seulement deux ans auparavant et a arpenté les rues de New York pour perfectionner ses talents créatifs.

En 1956, Vivian est partie pour Chicago, où elle est restée jusqu’à la fin de sa vie. Pendant son temps libre, Vivian prend des photos qu’elle cache soigneusement aux regards indiscrets.

Maier a commencé à pratiquer la photographie avec une gamme d’appareils photo Rolleiflex haut de gamme, qui, selon les spécialistes, confèrent à ses images un niveau de détail supérieur à ce que les appareils photo standard de l’époque en Amérique pouvaient produire.

Des années 1950 jusqu’à la fin des années 1990 elle a travaillé comme nounou professionnelle et n’a pas été acclamée comme photographe de son vivant. En parallèle, Maier était obsédée par la pratique de la photographie qu’elle a pratiqué pendant la majeure partie de sa vie. Elle a créé d’incroyables œuvres en noir et blanc et en couleur. Pendant cette période, elle a visité de nombreux pays et pris plus de 100 000 clichés.

Ce n’est que lorsqu’un célèbre historien, John Maloof, a acheté les négatifs de Vivian Maier lors d’une vente aux enchères locale du Northwest Side de Chicago en 2007 que ses œuvres sont devenues accessibles au public. Maloof a commencé à collectionner son héritage, popularisant Vivian Maier comme l’une des meilleures photographes de rue.

En 2013, John Maloof a réalisé et écrit un film sur la vie de Maier intitulé « Finding Vivian Maier« . Ce film lui a valu un Oscar en 2015.

Ses œuvres se concentrent sur des sujets variés. Maier aimait photographier les enfants, les représentants de la classe ouvrière, les rues bondées. Elle n’évitait aucun sujet et s’intéressait à tout ce qu’elle voyait. Elle était obsédée par les détails de la vie quotidienne dans les rues, qu’il s’agisse des journaux ou des hommes portant des chapeaux. Elle photographiait des personnes immobiles, mais aussi des personnes qu’elle trouvait intéressantes lorsqu’elles passaient près d’elle. La photographe faisait de longues promenades et prenait des photos des gens qu’elle rencontrait et de la ville qui l’entourait, elle était la reine de l’instant décisif.

La photographe était très réservée et privée et semblait utiliser la photographie de rue pour s’exprimer en privé. Elle n’a jamais partagé ses photos avec qui que ce soit, si ce n’est pour les faire développer afin que les gens puissent les voir. Les photographies de rue de Maier sont toujours considérées comme faisant partie des plus grandes de tous les temps.

La plupart des photos qu’elle prenait n’étaient qu’une seule prise de vue d’une scène. Parfois, lorsqu’elle pensait que la scène était vraiment intéressante, elle travaillait les scènes et prenait jusqu’à 8 photos.

L’amour de Vivian pour la documentation s’est également traduit par une série de vidéos documentaires et de fichiers sonores faits maison.

Vivian a constitué une collection de casiers remplis à ras bord d’objets découverts, de publications artistiques, de coupures de presse, de vidéos personnelles et de bibelots. Maier a laissé derrière elle un corpus d’œuvres composé de plus de 100 000 négatifs.

Bien qu’elle soit décédée en 2009, de nombreux photographes se pressent pour consulter ses archives captivantes sur Instagram, qui montrent un large éventail de démographies et d’humeurs de la rue.

98 – William Eugene Smith (1918-1978)

William Eugene Smith
Source : Wikipédia – Consuelo Kanaga (American, 1894-1978). W. Eugene Smith and Aileen, 1974. Toned gelatin silver photograph, 9 3/4 x 7 1/2 in. (24.8 x 19.1 cm). Brooklyn Museum, Gift of Wallace B. Putnam from the estate of Consuelo Kanaga, 82.65.385 – https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Eugene_Smith#/media/Fichier:Consuelo_Kanaga_(American,_1894-1978)._W._Eugene_Smith_and_Aileen,_1974.jpg

Instagram : @eugenesmithfund

Site web : https://www.smithfund.org/

William Eugene Smith était un photojournaliste américain, membre de l’agence Magnum, dont le travail nous apprend beaucoup sur la manière dont nous pouvons améliorer nos propres compétences en matière de photographie de rue. Connu pour ses photo-essais convaincants, il est peut-être le photographe américain le plus important dans le développement de l’essai photographique éditorial.

En privilégiant l’honnêteté et la technique dans ses photoreportages soigneusement séquencés, il est devenu l’un des photographes documentaires les plus respectés de l’Amérique du milieu du XXème siècle, caractérisée par un fort sentiment d’empathie et de conscience sociale. Il a documenté d’innombrables guerres et questions sociales, allant même jusqu’à mettre sa vie en jeu.

Smith était fasciné par la Cité de l’acier, les visages des travailleurs, ses rues, ses usines et l’infinité de détails et de contradictions de son tissu social.  Il s’est immergé dans la vie de ses sujets et a appris à les connaître de l’intérieur et de l’extérieur. Cela l’a aidé à créer des portraits intimes et des images qui racontent vraiment des histoires.

William ne cherchait pas à faire de « jolies photos », il voulait que ses photos créent une résonance émotionnelle avec le spectateur et donnent vie à une certaine histoire.

Se consacrant à des projets d’une ampleur incroyable, Smith a imprimé sa vision éthique et idéologique du monde dans chacune de ses photos. L’un de ses projets les plus connus, empreint d’une profonde intimité et marqué par la camaraderie, est le projet Jazz Loft, dans le cadre duquel Smith a photographié des musiciens de jazz jouant à Manhattan, à New York.

99 – Walker Evans (1903 – 1975)

Walker Evans
Source : Wikipédia – Edwin Locke, for the Farm Security Administration / Office of War Information / Office of Emergency Management / Resettlement Administration — Cette image est disponible sur la Prints and Photographs division de la Bibliothèque du Congrès des États-Unis sous le numéro d’identification fsa.8a14702. – https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Walker_Evans_1937-02.jpg#/media/Fichier:Walker_Evans_1937-02.jpg

Quelques unes de ses photos ici (descendre sur la page) : https://www.moma.org/artists/1777

Walker Evans est l’un des meilleurs photographes de rue, connu pour avoir développé la photographie documentaire américaine. Il s’est notamment fait connaître pour son travail emblématique pour la Farm Security Administration : il a capturé la pauvreté rurale de l’Amérique avec ses portraits austères en noir et blanc documentant l’impact de la Grande Dépression. Ses photos ont sensibilisé le public sur ce qui se passait aux États-Unis après le krach économique et pour explorer les problèmes de l’industrialisation et de la modernisation en Amérique. La plupart des travaux d’Evans de cette période sont issues de chambres photographiques grand format de 8×10 pouces.

Son travail a été considéré comme en avance sur son temps et a élargi les possibilités de représentation de la photographie.

Il a été le premier photographe à participer à une exposition individuelle au MoMA. À cette époque, il déclarait que son objectif était de réaliser des photographies lettrées, faisant autorité et transcendantes.

Walker Evans affirmait qu’un photographe habile n’avait pas besoin du meilleur appareil photo ni du meilleur objectif pour la photographie de rue pour obtenir des résultats parfaits. Il aimait expérimenter et essayait de photographier avec un appareil grand format 35 mm Leica 8×10, et même avec des Polaroïds qu’il utilisait pour représenter des graffitis de rue.

Il a passé le début de sa carrière à photographier les rues de New York, expérimentant les angles hauts et bas, les jeux d’ombre et de lumière et diverses compositions.

Ses photographies sont des points de vue qui reflètent sa vision particulière de l’Amérique. Il cherche à capturer la beauté quotidienne et les événements de la vie de tous les jours.

« J’avais l’habitude d’essayer de comprendre précisément ce que je voyais tout le temps, jusqu’à ce que je découvre que je n’en avais pas besoin« 

Walker Evans

Ses photos ont servi de prototypes au mouvement documentaire américain des années 1930 et aux photographes de rue des années 1940 et 1950. Ses clichés dépouillés, composés avec précision et détaillés de manière complexe, insistaient sur leur sujet. Son acceptation impartiale de ses sujets donnait à son travail une apparence de vérité et de pureté esthétique, des qualités qui ont été l’objectif de la photographie documentaire depuis lors. Ses photographies ont inspiré plusieurs générations d’artistes.

Walker Evans a réalisé sa séance photo la plus célèbre dans le genre de la photographie de rue dans le métro de New York. Il a photographié les usagers du métro en cachant sous son manteau un appareil photo 35 mm peint en noir. L’objectif n’était visible que dans le trou entre deux boutons, mais personne ne l’a remarqué. Grâce au Modern Museum of Art, vous pouvez voir une partie de ce projet en ligne.

100 – Weegee (1899 – 1968)

Weegee
Source : Wikipédia – « Unknown Weegee. Cronache americane » exhibition, at Palazzo della Ragione (Broletto Nuovo (Milan)) in Milano (20 june – 12 october 2008) – https://fr.wikipedia.org/wiki/Weegee#/media/Fichier:Weegee_at_Palazzo_della_Ragione_in_Milan.jpg

Quelques unes de ses photos ici (descendre sur la page) : https://www.icp.org/browse/archive/constituents/weegee?all/all/all/all/3

Arthur Fellig, connu sous le pseudonyme de Weegee, était un photographe et photojournaliste, connu pour ses images en noir et blanc documentant les meurtres et l’agitation de la ville de New York, et réputé pour ses images à la fois grinçantes et pleines de compassion des conséquences des crimes et des catastrophes survenus dans les rues de New York.

Weegee a été employé comme photographe de presse dans les années 30-40 et a créé son propre style photographique en documentant l’activité des services de secours new-yorkais. Ses œuvres illustrent la vie urbaine, le monde criminel, les blessures et même la mort.

Il a acquis la réputation d’avoir un sens quasi mystique du moment et de l’endroit où des actes illégaux allaient se produire. Il avait l’étrange capacité d’arriver rapidement sur les scènes de crime, parfois même avant la police.

En tant que photographe, il se rendait au cœur des situations les plus déplorables afin d’illustrer les réalités de la vie urbaine. Les images de Weegee interpellent le public.

L’utilisation de la lumière intense du flash crée une agression pour les yeux ; les contrastes durs et les ombres profondes qui en résultent donnent à ses images un élan supplémentaire. Plus préoccupé par l’impact de ses images que par l’art, Weegee privilégiait dans son travail un ton sarcastique et ironique avec une touche de compassion.

Weegee a pris la majorité de ses photos avec l’équipement standard et les techniques de base de l’époque, mais ses images étonnent encore aujourd’hui. Il n’a pas étudié dans un établissement d’enseignement pour maîtriser l’art de la photographie, mais a appris ce métier en autodidacte.

Il a cependant réussi à devenir l’un des meilleurs photographes de rue et a servi d’exemple à des photographes tels que Diane Arbus, William Klein et Bruce Gilden.

101 – William Eggleston (1939 – )

Instagram : @egglestonartfoundation

Site web : https://egglestonartfoundation.org/

William Eggleston est un photographe américain. Il a largement contribué à faire reconnaître la photographie couleur comme un moyen d’expression artistique légitime.

William est devenu célèbre pour ses photographies en couleur de la vie quotidienne et ses portraits de personnes ordinaires. Dans son travail, Eggleston photographie « démocratiquement » : il photographie littéralement le monde qui l’entoure.

Il adopte un regard neutre et crée son art à partir de sujets banals : chambres de motel et devantures de magasins, camion Ford boueux d’un fermier, plafond rouge de la maison d’un ami, contenu de son propre réfrigérateur.

Ses tirages grand format monumentalisent les sujets quotidiens : tout est d’égale importance, chaque détail mérite l’attention, car il est potentiellement porteur de beauté et de mystère.

102 – William Klein (1928 – 2022)

William Klein
Source : Wikipédia – Cette photo a été prise par Roman Bonnefoy – https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Klein#/media/Fichier:William_Klein_%C3%A0_la_Cin%C3%A9math%C3%A8que_fran%C3%A7aise.jpg

Instagram : @williamklein_officiel

Quelques unes de ses photos ici : https://www.artnet.com/artists/william-klein/

William Klein est un photographe et cinéaste français né à New York dans un quartier irlandais aux États-Unis. Il est connu pour son approche ironique des deux médias et son utilisation intensive de techniques photographiques inhabituelles dans le contexte du photojournalisme et de la photographie de mode. Son travail brouille souvent les frontières entre la beauté et la crudité.

Jeune, il passe une grande partie de son temps à s’échapper dans les musées pour trouver l’inspiration avant de s’engager dans l’armée. Il est envoyé en France où il étudie l’histoire à la Sorbonne. C’est là qu’il a été engagé par Vogue pour faire des photos de mode (ce qui a grandement influencé son travail de photographe de rue). Mais il a toujours eu envie de s’essayer à la capture de paysages urbains. Cette envie a fini par faire de lui l’un des plus célèbres photographes de ville, curieux de briser les règles de la photographie de rue de son époque. La combinaison de la photographie de mode et de la photographie de rue a inspiré beaucoup de ses pairs et est toujours présente aujourd’hui dans de nombreuses images de mode.

Klein est l’un des photographes de rue les plus rebelles de l’histoire. Il est allé à l’encontre de toutes les traditions de la photographie, telles que la composition, l’utilisation d’objectifs grand angle, le flou, des négatifs surexposés, la proximité et l’intimité, l’interaction avec ses sujets, la création d’images granuleuses et contrastées, et bien plus encore. Ses œuvres sont marquées par des touches de crudité et présentent des zones légèrement floues et granuleuses.

Klein s’est écarté de la représentation sucrée de New York et a capturé la partie la plus brute de la Grosse Pomme de la manière la plus réaliste qui soit, avec une vulgarité et une agressivité qui frappent immédiatement l’œil. La plupart des Américains comme les magazines ont été bouleversés par sa perception de la ville en voyant ses photos.

La photographie de rue de Klein est très subjective. Il a également partagé des photos de ses voyages dans différentes villes, telles que Paris et New York. D’après son site web, il travaille avec Vogue, Elle, GQ et d’autres magazines.

William Klein estime qu’en plus de maîtriser son matériel et de trouver des endroits intéressants, il faut être un observateur et un interlocuteur remarquable pour comprendre et saisir les histoires des gens. En fait, il recommande de rester à une telle distance d’une autre personne que vous puissiez parfaitement voir les couleurs de ses yeux.

D’autres photographes de rue en vrac

Vous pouvez également suivre ces autres photographes de rue qui pourrait vous inspirer sur Instagram.

Conclusion

On arrive à la fin de cet article sur les photographes de rue, j’espère que vous en trouverez quelques uns qui vous inspireront !

Moi je vous laisse ici à vos photographes de rue et je vous dis à bientôt sur les internets MONDIAUX !

J’ai aussi une chaîne YouTube !

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