Pour faire de jolies photo il y a plusieurs piliers à maîtriser comme : l’exposition, la gestion de la lumière, le post-traitement ET la composition. Dans la composition il y a de grands principes comme ceux de la théorie de Gestalt et il y a aussi des techniques plus précises comme les lignes directrices.
Et des techniques de composition il en existe DES PELLES. Certaines complexes à mettre en place, et d’autres plus simples.
Aujourd’hui on va voir une technique SIMPLE à appliquer. Et si vous n’êtes pas familier avec les techniques de composition, celle-ci fera une excellente entrée en la matière.
Dans cet article on va voir ensemble la règle des impairs en composition ! Ce qui est bien c’est qu’on peut l’utiliser (presque) pour n’importe quel type de photo. Alors qu’est-ce que c’est ? Comment l’appliquer ? Quand ne pas l’appliquer ? C’est ce qu’on va voir ensemble main dans la main !
En avant Guingamp !
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Comment utiliser la règle des impairs dans des compositions (principe, limites, l'appliquer) – PhotoManiac
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- Qu'est-ce que la règle des impairs ?
- Comment fonctionne la règle des impairs ?
- Limite de la règle des impairs
- La règle des impairs avec un seul élément
- Comment appliquer la règle des impairs sur un grand nombre d'éléments ?
- Comment appliquer la règle des impairs avec des nombres pairs
- Comment appliquer la règle des impairs
- Exemple d'utilisation de la règle des impairs
- Comment disposer les éléments dans votre composition
- S'entraîner avec la nature morte à la règle des impairs
- Quand éviter la règle des impairs
- La règle des impairs appliquée à différents genres photographiques
- Conclusion
Qu’est-ce que la règle des impairs ?
La règle des impairs concerne le nombre de sujets ou d’éléments principaux dans votre photo. Cette règle stipule qu’une photo est plus agréable et harmonieuse lorsque le nombre de sujets est impair. En effet, dans le cas d’un nombre pair de sujets, l’esprit essaie naturellement de regrouper les sujets présents dans la scène en groupes égaux, ce qui rendra la photo plus statique et moins agréable à regarder (je m’explique plus après).
Concrètement, lorsque vous regardez une photo et que vous comptez les éléments principaux de la composition : il devrait y en avoir un, trois, cinq ou sept (on verra plus après les limites).
Une photo comportant deux, quatre, six ou huit éléments de composition clés ne fonctionnera pas aussi bien (sauf dans le cas d’une photo parfaitement symétrique, voir la partie « quand éviter la règle des impairs »).
Exemple : une photo devrait comporter trois fleurs plutôt que deux, ou cinq personnes plutôt que quatre.
Remarque
Si vous avez trois éléments dominants (qui ressortent naturellement) mais qui sont différents par leur nature, la règle des impairs est tout de même fonctionnelle. Même si cette règle fonctionne et est appliquée le plus souvent sur des éléments similaires, voire identiques.
Comment fonctionne la règle des impairs ?
La règle des impairs fait appel à la propension du cerveau à vouloir créer de l’ordre (voir la théorie de Gestalt). Lorsque nous regardons un groupe d’objets, nous voulons inconsciemment les regrouper. Si un groupe est composé par exemple de 2, 4 ou 6 éléments, notre cerveau va immédiatement essayer de les séparer en deux groupes concurrents : 1 – 1, 2 – 2 ou 3 – 3.
Les nombres pairs provoquent une compétition.
« Tu veux dire que c’est une bagarre ?«
Oui, c’est un peu ça. L’œil va se promener entre les groupes de tailles égales, essayant de déterminer quel est l’élément sur lequel nous devons nous concentrer, lequel est le sujet.
Les nombres pairs créent une symétrie qui est en fait anormalement statique. C’est comme suivre une balle pendant un match de ping-pong (euh tennis de table, désolé).
Mais lorsque nous sommes confrontés à un nombre impair d’objets (trois, cinq ou sept) dans une photographie, le groupe ne peut plus être organisé facilement par notre cerveau.
Cette règle crée une composition qui fait travailler le cerveau de l’observateur un peu plus fort. Cela ajoute du dynamisme à la photo, car le regard se déplacera entre les différents éléments présents, et le spectateur la regardera plus longtemps.
Deux éléments ont tendance à se stabiliser l’un l’autre (rappelez-vous le match de tennis de table), ce qui peut fonctionner du point de vue de la composition mais n’ajoute pas de mouvement à une scène. Alors que trois éléments permettent au spectateur de se déplacer d’un endroit à l’autre de la composition. Le sens de l’équilibre est toujours présent, mais c’est un équilibre fluide et dynamique.
Si le mouvement des yeux dans une photo vous intéresse je vous conseille de lire mes articles sur les lignes directrices et le rythme.
Remarque
Avec un nombre impair d’objets, un seul peut devenir dominant en le mettant en avant par rapports aux autres (on verra un exemple avec des dominos).
On peut aussi voir un intérêt de la règles des impairs sous un autre angle : les photos légèrement asymétriques peuvent être plus fascinantes, plus intéressantes à regarder car elles attirent l’attention sur le « défaut » de l’asymétrie.
Limite de la règle des impairs
« Ça marche pour 3, mais aussi pour 11 ou 737 ? À partir de quel moment ça ne marche plus ?«
On peut commencer par 1 sujet, mais c’est est un cas particulier que je détaillerai juste après cette partie.
Trois est sans doute l’option la plus intéressante visuellement parmi les nombres impairs qui fonctionnent. C’est pourquoi si possible, vous voudrez souvent vous en tenir au nombre trois.
Remarque matheuse hors sujet
Héhé je sais déjà que des petits malins me diront que « 1 ou 3 ne sont pas des nombres mais des chiffres !« . En effet, de 0 à 9 ce sont des chiffres… qui permettent d’écrire des nombres ! Et ici je parle de nombres… à 1 chiffre !
Trois éléments peuvent rester distincts sans devenir écrasants : trois cerises, trois chiens et trois arbres créent tous des photos simples et belles.
Dans la photo ci-dessous, il y a trois dominos dans la scène qui respectent la règle des impairs, le cadre est agréable à regarder. Le cerveau capte immédiatement le nombre 3. On peut aussi en profiter pour mettre un élément en avant qui deviendra dominant par apport aux autres.
Remarque : mettre en avant un élément
La règle des impairs peut permettre de mettre en avant un sujet particulier en l’entourant d’autres éléments. Pour mettre un avant un élément vous pouvez : le centrer, le mettre en avant physiquement, utiliser des objets similaires plus petits, placer les autres éléments en retrait sur un autre plan ou dans un flou prononcé.
La photo ci-dessus est un excellent exemple de « mise en avant » d’un élément par rapport aux autres.
La photo semble toujours harmonieuse pour cinq sujets également. L’esprit comprend rapidement qu’il y a 5 éléments sous ses yeux, il est toujours possible de les distinguer mentalement (cela demande un peu plus d’efforts qu’avec 3).
Par exemple si vous photographiez des bouteilles ou des fleurs, cinq est un bon nombre.
Et, dans un moindre mesure, ce que je viens de dire pour cinq est aussi valable pour sept.
Lorsqu’il y a neuf sujets, cela crée un peu de tension dans l’esprit du spectateur. On commence à avoir du mal à interpréter directement qu’il y a 9 éléments. Ce cerveau commence à considérer qu’il y a « beaucoup de pièces ».
Plus de neuf éléments similaires constituent un groupe, on ne visualise plus chaque élément comme un individu, le cerveau considère qu’ils font parti d’un même ensemble (voir le principe de similarité et de proximité de la théorie Gestalt).
Remarqye
Dans un groupe si important : avoir un nombre pair ou impair n’a plus d’impact.
En résumé :
- 3 est le meilleur nombre (le cerveau interprète instantanément, il est facile de mettre en avant un élément)
- 5 et 7 sont toujours de bons nombres pour la règle des impairs (même si 7 devient difficile à « compter instinctivement »).
- Au-delà de 9, l’esprit a du mal à séparer les objets, qu’ils soient pairs ou impairs. Notre cerveau commence à traiter les éléments comme un groupe (voir la théorie de Gestalt). Nous cessons de voir les éléments comme des individus, et la loi perd de son pouvoir.
Remarque
Ajouter plus d’éléments signifie, finalement, perdre toujours plus de la force de composition de cette règle.
La règle des impairs avec un seul élément
1 est un nombre impair. C’est un peu un cas particulier de la règle des impairs, mais on remarque qu’elle fonctionne tout de même très bien. En photographiant de manière isolée l’élément principal (le sujet), vous pouvez focaliser l’attention de l’observateur sur lui, tout en conservant une composition agréable et simplifiée.
En fait on applique naturellement cette règle en photo de portrait par exemple :
En fait c’est le principe « d’avoir un sujet évident dans sa photo » ou « d’être assez proche de son sujet » ou de la « cadrer assez serré ».
Comment appliquer la règle des impairs sur un grand nombre d’éléments ?
Si vous avez une foule de personnes, divisez-la en trois ou cinq groupes pour obtenir une composition efficace. Cela aidera votre spectateur à traiter la foule beaucoup plus facilement.
Ce genre de situation peut notamment se produire en photo de groupe et notamment de mariage. Si vous divisez la foule en petits groupes en respectant la règle des impairs, la photo sera beaucoup plus intéressante.
Combinez cette règle avec d’autres principes de composition pour détacher la mariée et le marié du reste de la foule (voir le principe figure-fond de la théorie de Gestalt).
Sans cette technique de sous groupes vous tomberez dans le piège du rythme ou de la répétition : le cerveau regroupe les personnes comme un tout et se promène dans la photo pour trouver le sujet (sans y arriver).
Comment appliquer la règle des impairs avec des nombres pairs
Vous avez bien lu il est possible d’appliquer la règle des impairs même si le nombre de sujets est… pair.
« Wow mais comment je peux faire ça ?«
Vous devez ici utiliser la technique du regroupement. Les sujets du cadre doivent être regroupés de manière à ce qu’il n’y ait qu’un nombre impair de groupes (3, 5 ou 7). Ainsi, lorsque vous verrez la photo finale, elle ressemblera à un nombre impair de sujets.
Avec un placement et une composition corrects, nous pouvons amener le spectateur à considérer certains éléments non pas comme des individus mais comme des groupes unis (voir le principe de proximité de la théorie de Gestalt).
Regardez les photos ci-dessous. Dans la première, vous voyez chaque caillou de manière individuelle, aucune d’entre eux ne semble plus ou moins associé à un autre.
En plaçant un des cailloux sur un autre dans la deuxième photo, la première chose que le spectateur perçoit est un trio : deux individus et un couple.
Nous tirons parti de la tendance du cerveau à considérer que des éléments proches forment un tout unique (voir le principe de proximité de la théorie de Gestalt).
D’ailleurs, cette astuce ne se limite pas à la nature morte. Vous pouvez aussi l’utiliser facilement dans des séances de photos avec des humanoïdes (comme on l’a déjà vu avant pour la photo de mariage).
Mais aussi si vous photographiez de plus petits groupes. Par exemple, si vous photographiez un groupe de quatre amis, demandez à deux d’entre eux d’interagir. Il peut s’agir de quelque chose de très visible, comme le fait que l’un d’eux fasse du cheval sur l’autre, mais il peut aussi s’agir de mettre un bras autour du cou de l’autre et de s’appuyer l’un sur l’autre.
Comment appliquer la règle des impairs
1-Identifiez les sujets de votre photo, par exemple :
- Pour une photo de portrait, la personne peut être le seul sujet (ou son visage, ou ses yeux, selon le cadrage).
- Pour de la nature morte : pour une photo avec quelques cerises dans un bol, les cerises sont les éléments principaux, comme le bol.
2-Observez où et comment les éléments principaux sont regroupés.
3-Assurez-vous que le groupe principal est composé d’un nombre impair d’éléments. Ne vous concentrez que sur le groupe principal. Les groupes moins secondaires n’ont pas d’importance dans cette règle. Par exemple : un paysage peut avoir quelques gros rochers comme groupe principal, mais des milliers de grains de sable, algues, des vagues en groupes secondaires.
« Et pour appliquer la règle des impairs au groupe principal, comment je fais ?«
1-Si vous êtes doué(e) en post-traitement : vous pouvez supprimer ou ajouter des éléments depuis votre ordinateur. Le problème de cette technique (à moins d’être un expert de PhotoShop) c’est qu’il peut être difficile de prévoir ce que l’ajout ou la suppression d’éléments donnera. Certains éléments sont faciles à cloner, d’autres sont un cauchemar. Et même si vous avez les compétences nécessaires, la tâche sera chronophage !
2-Si vous avec la main direct sur les éléments : dans ce cas, vous pouvez enlever ou rajouter un élément vous même pour en avoir un nombre impair, facile ! Cela fonctionne pour la photo de nature morte (exemple : retirer une bouteille ou un bol), ainsi que pour la photographie culinaire, (exemple : retirer un fruit ou une feuille), et la photographie de produits.
3-Si vous n’avez pas la main sur les éléments : on arrive dans le cas le plus courant (et le plus compliqué !). Le but sera d’ajuster votre composition pendant la prise de vue avec le cadrage (pour éviter l’écueil du post-traitement). Soit physiquement en reculant ou avançant en marchant, soit avec la distance focale en ajustant votre zoom. Avec des êtres vivants, la patience peut fonctionner. Par exemple si vous photographiez des oiseaux, attendez qu’un oiseau sorte du cadre ou qu’un autre y entre. Au pire, vous pourrez recadrer au post-traitement (et dans ce cas il vaut mieux photographier trop d’éléments pour recadrer par la suite) !
Exemple d’utilisation de la règle des impairs
Exemple de scènes à trois éléments
Exemple de scènes à cinq éléments
Remarque
Il ne suffit pas de penser uniquement au nombre d’objets, vous devez également penser à la nature des éléments.
Par exemple : une tasse, une soucoupe et une cuillère peuvent fonctionner ensemble, mais une tasse, une soucoupe et un tournevis risquent de laisser votre spectateur perplexe… même si cela respecte la règle des impairs !
Comment disposer les éléments dans votre composition
Vous n’avez pas nécessairement besoin d’une disposition particulière de vos éléments principaux pour appliquer cette règle. Mais deux arrangements fonctionnent particulièrement bien avec la règle des impairs.
En ligne : vous pouvez disposer le nombre impair de sujets le long d’une ligne. Cette ligne peut être horizontale, verticale, ou diagonale par rapport au cadre. Et il est facile d’obtenir les 3 sujets nets lorsque vous disposez les sujets en ligne sur le même plan, parallèle à votre objectif.
En triangle : ce qui rend la photo plus dynamique. Ici, chaque sujet devient l’un des sommets du triangle. Cette règle est le plus souvent utilisée pour trois sujets dans la scène.
« Et si j’ai plus de 3 éléments ?«
C’est vrai que ces 2 principes de composition fonctionnent mieux avec 3 éléments. Avec plus de trois éléments, vous pouvez toujours commencer par arranger une ligne ou un triangle. Puis construire le reste de la composition sur cette base.
Ces outils de composition sont un moyen supplémentaire d’exploiter le cerveau du spectateur, qui cherche naturellement à trouver des lignes et des motifs qui sont des schémas qu’il connait.
Remarque
Si vous ne parvenez pas à placer les éléments sur une ligne ou un triangle, déplacez-vous et changez de perspective.
S’entraîner avec la nature morte à la règle des impairs
Vous pouvez commencer à appliquer la règle des pairs chez vous. Ça peut aussi être un thème sympa pour une session photo à la maison.
Prenez des photos d’objets que vous avez chez vous. N’importe quel petit objet du quotidien peut faire l’affaire : pièces de jeu, fruits, tasses, pierres, crayons, des humanoïdes qui traînent par là etc.
Il sera plus facile de les placer et de les déplacer à votre guise (sauf les humains). Je vous recommande d’utiliser des arrière-plans simples (toile blanche, une table lisse ou un morceau de tissu) pour éviter les distractions indésirables et vous simplifier la tâche.
Quand éviter la règle des impairs
Comme pour toutes les « règles », dans un premier temps on les apprend, dans un second temps on les applique, et dans un troisième temps on s’en émancipe. Il y a toujours des exceptions à l’application des règles. Il faut savoir les moments où il est bon d’enfreindre les règles pour obtenir une meilleure composition.
- Si vous créez une photo très équilibrée, stable et symétrique. Dans ce cas là on veut absolument jouer sur des paires d’éléments : ils agissent comme des reflets l’un de l’autre sur les côtés opposés de la composition et ne doivent pas être perturbés par un troisième élément.
- Si vous photographiez des duos établis, comme des couples ou des jumeaux. Il est plus important ici de transmettre le message de la photo plutôt que de s’appuyer sur la règle des impairs pour obtenir une photo plus dynamique. Il ne serait pas judicieux d’avoir une troisième personne (sauf si c’est l’amant d’un des 2). Éventuellement, si le couple a un enfant : le groupe de trois personnes serait intéressant.
- Si vous photographiez des groupes indissociables, par exemple : les visages du Mont Rushmore : qui allez-vous laisser de côté pour respecter la règle des impairs ? C’est un petit comme vouloir enlever une roue à une voiture pour qu’elle respecte la règle !
Au-delà de retenir les cas où vous ne devez pas appliquer cette règle, retenez plutôt la philosophie : utilisez la règles des impairs lorsqu’elle permet d’améliorer votre composition, mais ne vous sentez pas contraint si votre scène ne s’y prête pas (vous l’avez déjà appris jeune : ça ne sert à rien d’essayer de mettre des carrés dans des ronds !).
Vous ne devriez jamais sacrifier une photo simplement parce qu’elle ne correspond pas à une règle de composition (surtout qu’il y en a BEAUCOUP !).
Et parfois par chance votre scène rentrera naturellement dans le moule de la règle des impairs.
La règle des impairs appliquée à différents genres photographiques
La règle des impairs pour la photographie de nature
La règle des impairs s’apprête très bien avec la photographie de fleurs. Lorsque vous cadrez, faites en sorte de capturer un nombre impair de fleurs (trois ou cinq plutôt qu’un nombre pair). Vous devrez peut-être vous déplacer un peu, changer votre perspective ou la direction de la prise de vue. Parfois, vous pouvez même déplacer un peu les fleurs elles-mêmes.
Pour photographier des paysages, vous n’avez généralement pas la possibilité de vous déplacer autour des sujets. Passez plutôt du temps à explorer votre scène pour trouver des compositions qui tirent parti de la règle des impairs.
Lorsque vous photographiez en extérieur, essayez de créer des compositions comportant un nombre impair d’éléments principaux, qu’il s’agisse de pics montagneux, d’arbres, de rochers ou de nuages.
Si besoin, vous recadrerez ou clonerez en post-traitement.
La règle des impairs pour la photographie d’animaux sauvages
Avec la photographie d’animaux, il peut être un peu plus difficile d’obtenir le nombre ou l’emplacement parfait, vu que les sujets sont mobiles, et méfiant (à raison, l’être humain cette sale race !).
Vous devrez peut-être vous déplacer un peu plus, dans tous les cas faites-le en silence pour que vos sujets ne s’enfuient pas.
La règle des impairs pour la photographie de rue
Lorsque vous photographiez des personnes dans la rue, vous trouverez cette règle utile. Elle permet d’attirer l’attention sur le sujet sans aucune distraction.
Avant de déclencher, prenez un moment et vérifiez si vous pouvez concevoir une photo qui inclut un nombre impair de personnes, idéalement 3.
Soyez patient ! Vous devrez peut-être attendre un moment pour que les éléments s’emboîtent. Vous pouvez avoir deux personnes et devoir attendre que la troisième apparaisse. Ou à l’inverse, vous pourriez avoir 4 personnes et devoir attendre que l’une d’entre elles parte.
Une autre solution est d’essayez de jouer sur un élément en arrière-plan , et de l’associer à vos deux sujets principaux. Comme une statue, une autre personne ou même une porte.
Mais restez aussi ouvert d’esprit : ne ratez pas un beau portrait simplement parce qu’il n’y a pas le bon nombre de sujets
La règle des impairs en photographie culinaire
Les personnes qui s’adonnent à la photographie alimentaire utilisent cette règle dans la plupart de leurs photos, le positionnement des sujets et des éléments de support est sous le contrôle du photographe, ce qui facilite l’application de la règle. Cette règle est très utilisée notamment dans les photos de type « flat-lay » (mise à plat).
Dans la photo ci-dessous, vous pouvez voir trois assiettes remplies de nouilles disposées de manière triangulaire.
La règle des impairs en photographie de paysage
La photographie de paysage est sans doute LE STYLE qui s’apprête le moins à la règle des impairs. En effet, un paysage dépourvu d’animaux ou d’êtres humains peut sembler ne pas avoir de sujets principaux ou d’éléments bien distincts.
Mais, si par hasard, des éléments dans votre scène ressortent et sont en nombres impairs, faites un essai. Par exemple, vous pouvez créer une bonne composition à l’aide de trois arbres dans un cadre.
Règle des impairs pour photographier une famille
« Et si je photographie une famille de quatre personnes ? Je ne peux pas en exclure un ?«
C’est peut-être l’occasion de se débarrasser du plus chiant (ou du moins beau).
Plus sérieusement, une solution est de disposer la famille de manière à ce que les quatre personnes ne se retrouvent pas dans un seul groupe.
S’ils sont divisés en deux groupes, un de trois membres de la famille et un autre seul, cela fonctionne bien. Bien qu’il y ait alors deux groupes, ce qui est un nombre pair, les groupes ne sont pas équilibrés et la règle des impairs… opère ! S’ils étaient disposés en deux groupes de deux, les deux groupes seraient en concurrence.
Dans cette famille, l’un des parents tient l’enfant le plus jeune, il y a un groupe de trois personnes (la mère et les enfants) et une seule personne (le père). La règle des impairs fonctionne. Le père reste lié au groupe, car lui et l’aîné se regardent.
Autre exemple, le parent avec l’enfant dans ses mains sera considéré comme un seul sujet par le spectateur.
Règle des impairs pour photographier les villes
Réfléchissez au nombre de bâtiments ou de panneaux que vous pouvez inclure dans vos photos de villes !
Conclusion
La règle des impairs n’est pas vraiment une règle : vous trouverez de nombreuses photos très réussies qui l’ignore totalement.
Alors la règle des impairs va-t-elle révolutionner vos photos ? Probablement pas (je suis trop honnête, un vilain défaut).
Mais disons que l’application de cette règle peut rapidement améliorer les photos qui s’y prêtent en rendant vos photos plus intéressantes et dynamiques.
Vous pouvez très bien tester une composition avec des éléments pairs et impairs, puis décider de ce qui fonctionne le mieux pour vous.
Bref, si vous avez l’occasion de l’utiliser, allez-y !
Moi je vous laisse ici à vos sujets impairs, et je vous dis à bientôt sur les internets MONDIAUX !
J’ai aussi une chaîne YouTube !