26 avril 2023

21 conseils de composition pour sublimer ses photos de paysage

Par Gaëtan Berthouly

26 avril 2023


Vous aimez marcher dans la nature et vous souhaitez ramener une jolie photo des paysages rencontrés lors de votre périple. Quoi de plus normal, c’est un peu comme ramener un beau trophée qu’on peut exposer fièrement !

(Enfin, si la photo est réussie).

Une jolie photo de paysage c’est aussi un souvenir et une récompense pour tous les efforts fournis (et oui il faut souvent beaucoup marcher avec tout son matériel sur le dos).

Et pour bien réussir ses photos de paysage il n’y a pas de recettes exacte, mais plutôt des pistes à suivre : de bons réglages, une exposition correcte, une bonne lumière, le bon ratio, le bon équipement, le post-traitement et … la bonne composition !

Et ça tombe bien car c’est notre sujet du jour. Dans cet article on va voir ensemble 21 techniques pour bien composer vos photos de paysages !

Allez en avant Guingamp !

Version vidéo ici :

Les bases de la photographie vous intéressent ?

Technique n°0 : examiner les compositions possibles AVANT d’installer votre trépied

Avant de vouloir absolument faire quoi que ce soit : posez-vous calmement. Vous avez peut-être marché un petit moment, vous n’avez plus les idées claires, alors prenez le temps.

Une fois que la sueur ne brûle plus vos yeux : examinez la scène du regard. Ne déployez pas tout de suite votre trépied pour y fixer votre appareil photo.

Non !

À la place : examinez ce qui se trouve devant vous, et déterminez ce qui est visuellement intéressant : un élément, la lumière, des textures, des lignes, des répétitions, des couleurs

Puis, prenez votre fidèle ami l’appareil photo à votre œil, et déplacez-vous, zoomez, dézoomez, regardez comment la scène se présente dans le viseur sous différents angles et à différentes distances focales.

Euh… et ne tombez pas ! On sait jamais, si vous êtes au bord d’une falaise.

Tenir l’appareil photo à votre œil vous permet de vous déplacer librement dans la scène pour examiner les différentes options de composition possibles. C’est pour cette raison qu’il ne faut pas tout de suite son trépied. Le trépied ne doit pas être une contrainte mais un support !

Donc, à moins que vous ne soyez vraiment pressé par le temps, essayez de prendre 5 minutes ou plus, pour explorer différentes options avant de dégaine le trépied.

Technique n°1 : avoir un un sujet (ou un point d’intérêt fort)

Un sujet ou un point d’intérêt fort attire l’attention dans votre photo. C’est donc quelque chose d’intéressant, quelque chose qui l’attire dans le cadre et qui suscite un minimum d’intérêt. C’est le premier conseil de composition à appliquer et probablement le plus important.

« Aha mais c’est évident ça ! »

Ça peut vous paraître simple, stupide ou évident, mais bien souvent ce conseil n’est pas respecté ou mal appliqué !

Vous pourrez appliquer toutes les techniques de composition que vous souhaitez, faire du post-traitement, tremper votre photo dans de l’or : si vous ne réfléchissez pas à ce que vous prenez en photo, votre photo manquera toujours « d’un truc ».

Une photo sans sujet est une photo sans intérêt que n’importe qui aurait pu capturer (et vous ne voulez pas être n’importe qui !).

« Bon ok, j’ai compris, mais ce n’est pas évident de trouver ce qui est intéressant devant moi !« 

C’est vrai, plus facile à dire qu’à faire. Peu importe votre niveau, choisir le sujet parfait pour votre photo de paysage est aussi facile que de trouver la bonne personne avec qui partager votre vie (j’exagère à peine).

Une scène de la nature peut être tellement magnifique, qu’il en devient difficile de se concentrer sur un élément en particulier.

Lorsque vous réfléchissez à ce que vous pourriez utiliser comme sujet dans la scène : pensez à la raison de votre visite. Quelles sont les choses que vous voulez voir ?. Ou une autre astuce : qu’est-ce que vous décririez à une personne qui n’était pas là ?

« Ok, intéressant le conseil, mais tu n’aurais pas des idées concrètes ?« 

Oui je peux donner quelques idées. Pour commencer, pensez…

  • aux montagnes,
  • aux cascades d’eau,
  • à des fleurs au premier plan,
  • aux rochers (pour les paysages marins ou même en forêt),
  • à une rivière,
  • aux coquillages,
  • aux vagues qui s’écrasent sur le rivage,
  • à des éclairs dans le ciel,
  • à un arbre particulier,
  • à un effet starburst avec le soleil
  • à votre belle-mère (ah non).

Puis vous pouvez rechercher des éléments de soutien qui attirent l’attention sur le sujet ou équilibrent la photo.

Vous pouvez également rechercher des détails contrastés : des rochers déchiquetés et des bassins de marée au premier plan qui contrastent avec l’océan écumeux à l’arrière-plan, ou de délicats brins d’herbe qui contrastent avec une montagne imposante. Le contraste est un excellent moyen de créer une tension visuelle.

« Honnêtement, j’ai beau regarder, je trouve la vue géniale, mais il n’y pas vraiment d’élément accrocheur ! »

Alors, une alternative, si vous n’avez rien de spécial devant vous ou que vous êtes hésitant, est d’ajouter une personne au premier plan. Au passage, c’est aussi un excellent moyen de donner un sens de l’échelle à la scène.

Les bâtiments perdus dans la nature sont aussi digne d’intérêt : phare, église, ancienne tour ou rempart, moulin, ferme, maisonnette constituent d’excellents points d’intérêt pour la photographie de paysages.

« Et est-ce que c’est possible d’inclure plusieurs sujets intéressants dans une photo ?« 

Oui, c’est possible. Généralement on se limite à 3 éléments importants :1 au premier plan, 1 au second plan, 1 à l’arrière-plan. Le cerveau humain aime bien le nombre 3, c’est un nombre impair.

L’idéal serait d’avoir AU MOINS un élément intéressant à l’arrière-plan et au second plan ou un élément intéressant à l’arrière-plan et au premier plan. Et d’avoir un élément qui domine par rapport aux autres. Les éléments non dominant ne serviraient que de support ou pour équilibrer la photo.

Mais veillez à ne pas inclure trop de sujets ou l’observateur ne saura plus où donner de l’œil. Dans le doute, la simplicité doit l’emporter.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/mirror-lake-refletant-la-maison-en-bois-au-milieu-du-lac-surplombant-les-chaines-de-montagnes-147411/

Technique n°2 : utiliser des lignes directrices pour créer un flux visuel

Lorsque nous regardons des photos, nos yeux suivent naturellement et inconsciemment toutes les lignes présentes (chez certain c’est le nez qui suit les lignes, désolé, mauvaise blague). Les lignes directrices sont le meilleur ami du photographe de paysage pour composer des photos de paysages captivantes.

Les lignes directrices peuvent vous aider à créer de la profondeur en attirant l’œil du spectateur du premier plan jusqu’à l’arrière-plan, elles peuvent influencer la façon dont il interprète une scène.

Bien sûr, il doit y avoir quelque chose d’intéressant au bout de la ligne (contrairement aux bus qui ne mènent pas toujours à des endroits digne d’intérêt). Ce devrait déjà être le cas si vous avez appliqué la technique n°1.

Pour mettre vraiment en valeur le sujet de votre photo, vous pouvez essayer d’utiliser des lignes droites qui partent des bords de votre cadre ou même faire preuve de créativité et utiliser quelque chose comme une courbe naturelle en forme de S ou en diagonal. Les lignes peuvent aller de gauche à droite, de haut en bas, d’un coin à l’autre.

Veillez simplement à ce que les lignes n’entraînent pas l’œil du spectateur hors de la photo, sans passer par votre sujet. Ça serait un peu comme visiter Paris sans passer par la tour Eiffel.

« Et une ligne directrice, ça se matérialise comment concrètement ?« 

Tout est ligne.

Les routes, les chemins, les sentiers, les ruisseaux, les jetées, les lignes de chemin de fer, les clôtures, les rochers et les chutes d’eau sont autant d’éléments qui peuvent contribuer à créer des lignes directrices.

Rappelez-vous du principal : les lignes directrices fonctionnent mieux si elles relient le premier plan à l’arrière-plan et ne doivent pas faire sortir l’œil du cadre, ou en tout cas pas trop vite ou sans passer par un élément intéressant.

L’utilisation efficace des lignes directrices forcera le spectateur à découvrir d’autres éléments de la photo en guidant son regard du premier plan à l’arrière-plan et à tout ce qui se trouve entre les deux.

Parmi ces trois photos, celle du milieu est la meilleure : la ligne directrice part du coin et se termine dans le cadre, de sorte que votre regard est attiré vers l’intérieur de la photo, sans en ressortir. Et la ligne nous mène vers un élément intéressant : la maison

De préférence, n’utilisez pas les lignes directrices pour guider l’œil vers un horizon vide, ça n’a pas vraiment d’intérêt, assurez-vous toujours d’avoir un élément intéressant au bout (ou pas loin).

Vous pouvez aussi créer des lignes directrices en prenant de longues expositions avec les nuages ou l’eau. Le flux visuel enregistré peut constituer des lignes directrices menant à quelque chose.

Remarque

Les lignes directrices ne se limitent pas au premier plan. Par exemple, des temps de pose plus long peuvent créer un mouvement dans les nuages qui conduit l’œil vers le sujet.

https://unsplash.com/fr/photos/yktwU2t1qHA

Technique n°3 : luminosité et contraste

Les photos de paysages les plus réussies sont celles qui captent immédiatement votre regard, qu’elles soient en petit format sur les réseaux sociaux ou suffisamment grandes pour être accrochées au mur de votre salon.

Et ce qui frappe nos yeux d’humains immédiatement c’est la lumière, et plus précisément le contraste de luminosité.

Je m’explique : si votre sujet (comme une montagne) est sur un fond lumineux (juste devant un coucher de soleil créant une silhouette par exemple), il créera beaucoup de contraste et attirera l’attention de votre spectateur.

MAIS !

Si le contraste est trop présent sur l’ensemble de la scène, plusieurs parties de la scène peuvent rentrer en compétition entre elles pour se disputer l’attention, ce qui empêche l’œil de se poser sur un élément intéressant particulier.

En exploitant la luminosité et le contraste lors de la composition de vos photos de paysages, vous pouvez attirer l’attention sur des parties spécifiques de la scène que vous souhaitez mettre en valeur, comme votre sujet principal.

https://pixabay.com/fr/photos/vernazza-italie-le-coucher-du-soleil-2494779/

Technique n°4 : l’équilibre

Il est très important de créer un équilibre dans une scène si vous voulez avoir de belles photos de paysage. Je parle ici de l’équilibre visuel d’une photo : le fait que les éléments de votre cadre soient répartis de manière égale afin de créer de l’harmonie visuelle, plutôt qu’un déséquilibre désagréable.

Équilibrez vos compositions en veillant à ce qu’un côté de la photo ne contienne pas d’éléments trop puissants qui rendent le côté de la photo « trop lourd ».

Imaginez que vous placez votre photo sur une balance. Avez-vous l’impression que la photo va basculer à gauche ou à droite ? Si vous n’équilibrez pas les éléments de votre photo, certaines parties du cadre peuvent sembler vides, ce qui amène l’œil à se concentrer sur un côté de la photo plutôt que sur l’ensemble.

L’équilibre n’est pas nécessaire synonyme de symétrie, vous pouvez équilibrer une composition de manière asymétrique en vous aidant des grilles de composition.

Prenez par exemple les morceaux de glace sur la photo du dessus. Si vous deviez éliminer le morceau de glace situé en bas à droite du cadre, le reste de la photo serait déséquilibré et « pencherait » trop vers le milieu et la gauche, où se trouve l’autre morceau de glace et le soleil en arrière-plan.

Remarquez ici aussi qu’on a un élément intéressant au premier plan, au second plan puis à l’arrière-plan. C’est bien mais pas obligatoire (voir la technique n°1 à ce sujet).

« Mais, si besoin, je peux rééquilibrer une photo en la recadrant en post-traitement !« 

C’est vrai. Mais, il est toujours préférable d’essayer de composer les éléments de manière à capturer l’équilibre au moment de la prise de vue. De cette façon, vous pourrez conserver une résolution maximale de votre photo et cela permet d’entraîner votre œil de photographe sur le terrain.

Et comme pour toutes choses, il y a des exceptions à cette règle. Parfois, rompre l’équilibre dans le but de créer un intérêt visuel sur un point particulier ou une tension visuelle est une bonne chose (l’espace négatif est le meilleur contre-exemple sans doute).

Technique n°5 : garder les éléments dans le cadre

Autre conseil pour composer de fabuleuses photos de paysages est de bien garder tous les éléments dans la photo.

« Mhm, oui ba de toutes façons si je les prends en photo c’est qu’ils sont dans le cadre aha !« 

Oui, en fait ce que je veux dire c’est que lorsque vous choisissez les éléments à inclure dans votre cadre, ne les laissez pas trop près des bords. Donnez à tous les éléments un peu d’espace pour respirer.

Lorsque les éléments sont coupés sur les bords, cela peut être désagréable pour le spectateur. Pour être plus précis : vous pouvez couper, mais vous devez laisser suffisamment d’élément pour que le cerveau humain puisse imaginer la suite (voir le principe de continuité de la théorie de Gestalt). Cela fonctionne pour les grands éléments ou ensemble connus comme un pont, une chaîne de montagne, une forêt, un ciel, une plage… Et cela fonctionne moins quand il s’agit d’un élément important de la scène.

Remarque

C’est comme pour les photos de portrait : on peut couper mais pas n’importe où (notamment pas sur les articulations).

Cette photo a tout pour plaire : des lignes directrices qui attirent le regard et vous amènent à deux points d’intérêt, un sujet fort, la photo est bien équilibré, on a suffisamment de luminosité et de contraste pour capter l’attention, un rythme régulier brisé au premier plan, un élément intéressant au premier (répétition + caillou), second (gros rocher) et arrière-plan (ciel de fin de journée avec quelques nuages).

Imaginez maintenant que l’on coupe une partie du Hvítserkur (le gros rocher en haut à gauche),

Hvítserkur coupé

ou que vous ne fassiez figurer qu’une partie de la roche verte moussue en bas à droite.

Caillou moussu du premier plan coupé

Cela conduirait à une composition déséquilibrée et une insatisfaction : à quoi ressemble le reste de gros rocher ? Sa forme a l’air unique et je n’en vois qu’une partie ! Le petit caillou devant est trop petit et seul pour être coupé, il permet de nous introduire dans la photo (voir technique n°7) et fait écho au « gros caillou » (le rocher).

Dans le cas où la composition est simplifiée et que vous n’avez que quelques éléments mieux vaut ne pas les couper surtout si ce sont les éléments principaux. La plage, la mer et le ciel sont coupés, mais ce n’est pas un problème ici : ce sont de grands éléments continus et connus du cerveau, et ils ne font partis que du « décor ».

Pour vous aider à bien « garder vos éléments dans le cadre » : il peut être utile regarder la scène en mode « live view » (=le viseur s’affiche sur l’écran LCD). De cette façon, vous pouvez vraiment vous faire une idée de ce à quoi ressemblera la photo finale, y compris de toutes sortes de petits détails que vous ne remarquerez peut-être pas avec le viseur.

Quels éléments intégrer dans ma composition ? La technique du peintre

Un peintre réalise sa peinture comme bon lui semble. Le peintre décide des détails qui seront incorporés dans la composition et de ceux qui ne le seront pas.

Lorsque vous décidez de votre composition, regardez les différents éléments de la scène et décidez s’ils seraient placés sur une toile si vous aviez un pinceau à la main.

Se poser cette question peut vous aider à décider si un élément est important ou distrayant et, par conséquent, si vous devez essayer de l’inclure dans une composition ou tenter de l’éliminer.

Technique n°6 : utiliser la règle des tiers

La règle des tiers est très probablement l’une des premières « règles de composition » que vous apprendrez. Avec cette règle on divise notre photo en tiers verticalement et horizontalement, formant neuf cases de tailles égales. Les lignes sont appelées lignes de tiers, et leur intersections sont appelés points de force.

En paysage, on place par exemple l’horizon sur une des deux lignes de tiers horizontale : sur la ligne du haut si le ciel est peu intéressant et/ou le premier plan digne d’intérêt, et si c’est l’inverse, on place l’horizon sur la ligne du bas. C’est mieux que de positionner l’horizon au milieu, qui donnera l’impression que la photo est composée de 2 photos et déséquilibrera souvent la composition.

On place les sujets ou points d’intérêt sur au moins un point de force et/ou sur une ligne de tiers. Vous pouvez aussi essayer de trouver un point d’intérêt secondaire et le placer sur un point de force opposé en diagonale. Cela crée une diagonale dans la photo qui tend à ajouter de la profondeur.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/montagnes-nature-femme-marcher-9504169/

Cette grille de composition s’appuie sur le nombre d’or et permet d’équilibrer facilement votre composition pour obtenir une photo harmonieuse.

Astuce

De nombreux appareils photo permettent d’afficher la grille de la règle des tiers sur l’écran LCD et/ou le viseur, c’est pratique pour vous aider à composer.

Le sable soufflé au second plan est digne d’intérêt, combiné à un ciel peut intéressant, le photographe a donc choisi de placer l’horizon le long de la ligne supérieure de la grille.
https://unsplash.com/fr/photos/GeReAnOMiZ8

Remarque

La règle des tiers est un guide, mais n’est pas à appliquer à chaque fois ! Utilisez-la quand elle fonctionne et rompez-la quand elle ne fonctionne pas.

Technique n°7 : intégrez un élément de premier plan

La plupart des photos de paysages, même les plus médiocres, présentent un arrière-plan intéressant (une montagne lointaine, un coucher de soleil spectaculaire ou une maison sur une falaise, par exemple).

Mais si vous voulez vraiment faire passer vos paysages au niveau supérieur, je vous recommande vivement d’inclure un élément intéressant au premier plan.

Inclure une partie du premier plan dans vos compositions de paysage est un excellent moyen de définir le contexte et d’introduire vos spectateurs dans la scène.

Il permet de créer l’illusion de profondeur dans une scène. Par exemple, une photo d’une montagne lointaine peut être belle, mais elle semble souvent assez plate.

Ajoutez un peu d’herbe près de l’appareil photo, et la composition entière devient immédiatement plus profonde, ça rejoint le principe de framing (voir technique n°12). Le spectateur se concentre d’abord sur l’herbe au premier plan, puis se déplace vers le milieu de la scène, pour enfin voir la superbe montagne à l’arrière-plan :

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/champ-d-herbe-verte-1743165/

Le premier plan doit créer un point d’intérêt qui complète le reste de la photo sans détourner l’attention des autres couches.

Si vous pensez à vos photos en termes de couches (voir technique n°18), le premier plan doit contenir un sujet isolé (rochers, rondins, branches, voire une personne). La couche de premier plan contribue aussi à donner un sentiment d’échelle au milieu ou à l’arrière-plan et peut éventuellement être utilisée comme une ligne directrice guidant les yeux des spectateurs vers les sujets principaux.

N’oubliez pas de vous baisser et d’expérimenter le placement de vos éléments de premier plan pour créer la profondeur : c’est souvent ce que l’on recherche dans les photos de paysage.

Remarque

L’intérêt du premier plan peut être un sujet discret, comme un carré d’herbe. Ou il peut simplement guider l’œil dans le cadre.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/photographie-acceleree-de-la-cascade-2406388/

Technique n°8 : utilisez l’espace négatif pour isoler vos sujets

L’espace négatif est une technique de composition utilisée pour créer une zone uniforme autour de votre sujet principal. Ce contraste d’espace peut aider à obtenir un sens de l’échelle. Cet espace, bien qu’il soit grand ne distraie pas du sujet principal, bien au contraire.

En fait, il s’agit d’une façon élégante de dire qu’une partie de votre photo ne contient rien d’autre que… du vide.

L’espace négatif permet aux yeux du spectateur de se diriger naturellement vers le sujet principal, créant un sentiment de solitude et d’importance du sujet principal.

L’espace négatif équilibre et donne du poids au sujet principal. Le plus souvent, l’espace négatif est dépourvu de détails pouvant donner du poids visuel à cette zone. Les ciels nuageux gris, le sable, l’herbe, un mur, de l’eau peuvent tous contribuer à isoler et compléter l’espace positif (le sujet principal).

Voilà ce comment vous pouvez appliquer l’espace négatif à vos photos :

  1. Trouvez une scène pleine d’espace négatif (une longue étendue de ciel bleu, une bande d’herbe verte, une plage lisse et déserte, etc.)
  2. Trouver un petit sujet isolé et solitaire, comme un arbre dans un champ, un rocher qui dépasse d’un paysage plat, ou même une personne.
  3. Positionnez votre sujet isolé de manière à ce qu’il soit petit dans le cadre et entouré de beaucoup d’espace négatif. Baisser au niveau du sol l’appareil photo et relever son angle de prise de vue (contre-plongée) peut aider à inscrire le sujet dans l’espace négatif.

Remarque

Dans le cas de l’espace négatif il est souvent utile d’enfreindre la règle des tiers ; au lieu de placer votre sujet sur un point de force, vous le placez plus près des bords du cadre, ce qui permet d’accentuer la sensation de vide et de solitude.

https://unsplash.com/fr/photos/2WHFw6sRsZw

Technique n°9 : utiliser un point de fuite

L’une des façons les plus courantes de créer de la profondeur dans les images de paysage consiste à utiliser un point de fuite pour guider le regard du spectateur.

Les points de fuite sont composés d’au moins 2 lignes distinctes séparées à leur base (au premier plan) puis, à mesure que l’on s’éloigne du premier plan, elles vont se rapprocher pour finalement converger en un point : le point de fuite. Les lignes convergentes sont efficaces car elles permettent à nos yeux d’évaluer la distance et la profondeur d’une scène.

Les lignes parallèles, les voies ferrées, les jetées, les routes et les ponts sont tous efficaces pour créer un point de fuite lorsqu’ils sont correctement cadrés. Le fait de se rapprocher du sol peut accentuer l’effet des lignes convergentes, mais si vous vous baissez trop : les éléments disposés aux différentes couches de la photo risquent de fusionner ensemble, la séparation des éléments ne sera plus présente, ce qui diminuera l’effet de profondeur.

https://unsplash.com/fr/photos/Dag9cv89jb4

Technique n°10 : changer de distance focale

Différentes distances focales d’objectif peuvent offrir d’innombrables options pour varier vos compositions de paysages.

Les objectifs grand angle (de 24 à 35 mm) sont parfaits pour capturer les scènes grandioses et offrent la possibilité de s’approcher au plus près des objets au premier plan. Les objectifs grand angle sont généralement utilisés avec des ouvertures étroites de f/8 à f/16 pour obtenir une plus grande netteté acceptable dans la photo grâce une profondeur de champ plus importante.

Attention

À des distances focales comme 15 mm sur un 24×36, les petits premiers-plans peuvent sembler énormes et les montagnes minuscules.

Les téléobjectif (de 70 mm à 300 mm) sont idéals pour isoler des sujets tels que des montagnes ou des bâtiments éloignés. Leur angle de champ (= »le champ de vision ») étroit est parfait pour capturer les détails d’une partie de la scène, plutôt que la scène entière sous vos yeux.

Par effet de compression, les téléobjectifs peuvent rapprocher de manière apparente l’arrière-plan du sujet principal (ils produisent aussi plus facilement un effet de « flou d’arrière-plan »). L’effet de compression fonctionne particulièrement bien sur des sujets relativement plats avec des lignes graphiques : une chute d’eau lointaine, des fissures dans un mur de canyon, des montagnes qui se chevauchent. Ici on ne joue plus sur la profondeur, mais plutôt sur de l’abstrait et du graphique, de la texture, des formes, des motifs. Mais veillez toujours à inclure un point d’intérêt clair !

Ici on joue plutôt sur le côté graphique et abstrait
https://www.pexels.com/fr-fr/photo/jet-partant-du-sentier-733409/
Plan large au grand-angle
https://unsplash.com/fr/photos/9225STV9W-M
Plan resserré simulant un téléobjectif (et oui on peut aussi prendre des photos de paysage avec de longues focales)
https://unsplash.com/fr/photos/9225STV9W-Mhttps://unsplash.com/fr/photos/9225STV9W-M

Technique n°11 : utiliser une composition centrée et rechercher la symétrie

La composition centrée est peut-être la forme de composition la plus simple à comprendre. En plaçant votre sujet principal au centre, vous montrez clairement ce que vous voulez que vos spectateurs voient. C’est efficace quand la scène est simple. Quand la scène est complexe le plus simple est d’utiliser les reflets de l’eau.

C’est également un excellent moyen de réduire les distractions autour de vos sujets et de forcer le spectateur à ne voir que ce à quoi vous voulez qu’il prête attention.

Ce qui est marrant, c’est qu’on compose souvent de cette manière quand on débute, car il est naturel de diriger l’appareil photo vers le sujet principal pour le capturer. Puis on apprend la règle des tiers, la spirale dorée, on cherche à s’éloigner de la symétrie. Enfin on prend du recul, et on apprend à utiliser le centrage et la symétrie à bon escient ou par choix artistique.

Les compositions centrées sont également excellentes lorsqu’il y a des éléments symétriques dans vos scènes. La symétrie peut donner un sentiment d’harmonie et d’équilibre esthétique grâce à la symétrie horizontale et verticale.

Ce qui est intéressant c’est d’utiliser le combo : réflexion dans l’eau, sujet centré et ratio de 1:1 pour renforcer l’équilibre symétrique.

https://unsplash.com/fr/photos/YFFGkE3y4F8

En parlant de réflexion, si vous marchez avec d’autres humanoïdes (si vous avez des amis), vous pouvez vous amuser à photographier le paysage se reflétant dans leurs grosses lunettes de soleil.

Une façon amusante de partager les coulisses de ses aventures
https://unsplash.com/fr/photos/t_Sr2ZQfuA4

Technique n°12 : utiliser le framing ou cadrage

Le cadrage ou framing rejoint la technique n°7 du premier plan. Les arbres, les feuillages, les arches rocheuses et les grottes de glace sont autant de parties du paysage naturel qui peuvent être utilisées pour encadrer votre scène.

Dans la nature, le cadrage peut être aussi plus subtil : des transitions marquées entre la lumière et l’ombre, des couleurs contrastées entre le cadre et votre sujet principal ou des lignes dures. Ces caractéristiques peuvent aussi être utilisées pour capter l’œil dans une certaine partie de votre photo.

https://unsplash.com/fr/photos/7NcGuPF5NU0

Technique n°13 : utiliser le nombre d’or / la spirale d’or

Lorsque les éléments clés d’une peinture, d’un bâtiment ou d’une photographie sont positionnés selon le nombre d’or, on pense qu’ils sont aussi esthétiques que possible.

La spiralée dorée est une variation de la règle des tiers et s’appuie de manière plus précise sur le nombre d’or. Au lieu d’avoir des proportions égales dans chaque cadre, on applique le rapport 1 : 0,618 : 1, ce qui fait que les cadres du milieu sont plus petits et que les lignes d’intersection sont plus rapprochées. Cette spirale dorée peut aussi s’inscrire dans la grille Phi.

Le rectangle d’or de Fibonacci et la spirale dorée tracée
Les 4 positions de la spirale dorée et la grille phi superposées

Le nombre d’or, dans toutes les formes d’art, est un moyen de donner aux images un aspect esthétiquement plaisant qui crée une composition équilibrée et harmonieuse. De nombreuses œuvres d’art extrêmement populaires et historiques, dont la Joconde et la Cène, auraient été créées en utilisant le nombre d’or.

La spirale d’or (également connue sous le nom de spirale de Fibonacci) est une version plus raffinée du nombre d’or, avec des lignes courbes qui traversent la composition. La spirale d’or conduit les yeux du spectateur à travers une photo avec un flux plus naturel et organique.

D’ailleurs, cette spirale dorée apparaît dans de nombreux éléments de la nature comme les pétales de fleurs, les coquillages, les branches d’arbres et même les ouragans ou les tornades.

L’horizon est sur la ligne horizontale d’un des rectangles et le phare est proche du de la boucle finale. Le rocher au premier plan se trouve sur la spirale.
Source : https://www.naturettl.com/composition-landscape-photography/

Cependant, l’application de la spirale d’or aux photos prises avec des appareils photo numériques pose un léger problème. Le ratio natif de bon nombre de boîtier est de 3:2, ce qui ne correspond pas aux proportions d’un rectangle d’or. L’application de la spirale dorée sera donc approximatifs (mais on est pas obligé de coller parfaitement aux grilles pour que ça fonctionne !).

Si vous souhaitez appliquer la spirale dorée dans vos paysages : le but du jeu sera de placer l’horizon sur la ligne d’un des rectangle (voir ci-dessous et ci-dessus) et utiliser la boucle finale de la spirale d’or pour positionner le sujet (voir ci-dessus).

Cette spirale peut être placée dans 8 orientations différentes (4 en orientation portrait et 4 en orientation paysage), vous avez donc 8 options pour positionner le sujet et l’horizon, ça vous laisse un peu de marge de manœuvre.

Cette photo présente un horizon bien placé et une vague incurvée qui imite la forme de la spirale dorée au premier plan.
Source : https://www.naturettl.com/composition-landscape-photography/

La spirale d’or nous encourage à disposer d’une ligne d’introduction partant du coin inférieur ou supérieur, qui s‘incurve dans le cadre et aboutit au sujet, en guidant l’œil à travers la scène.

Technique n°14 : classez vos plans par niveau d’intérêt

Lorsque vous décidez des éléments que vous trouvez intéressants, gardez à l’esprit que votre photo comporte trois « zones » principales :

  • le premier plan (les éléments les plus proches de votre appareil photo)
  • le second plan (tous les éléments au milieu)
  • l’arrière-plan (les plus éloignés de votre appareil).

Ces zones sont évidemment définies de manière approximative et changeront en fonction de la scène qui se trouve devant vous.

« Et ensuite ?« 

  • Si vous estimez que le premier plan est la zone la plus intéressante de votre composition : il sera probablement judicieux de choisir une hauteur de trépied et/ou un angle de prise de vue bas pour mettre en valeur ses détails.
  • Si vous estimez que l’arrière-plan ou le second plan de votre scène sont plus intéressants : il sera préférable de placer l’appareil photo plus haut.

Déterminer la partie de votre composition qui mérite le plus d’attention vous aidera à réduire le nombre d’options concernant l’endroit où vous devrez vous tenir et la façon dont vous devrez positionner votre matériel pour capturer votre vision de la scène.

Technique n°15 : le triangle d’or

Le triangle doré ou triangle d’or est une variante de la règle des tiers, c’est une autre grille de composition. Ici, on sépare la photo en 2 avec une grande diagonale partant d’un coin pour arriver au coin opposé, puis 2 autres diagonales plus petites partant des 2 autres coins et coupant la grande diagonale en angle droit, ce qui donne ça :

Grille du triangle d’or

Bien sûr on peut aussi couper la photo avec la grande diagonale dans l’autre sens en retournant la grille.

Cette grille de composition permet de jouer sur les diagonales plutôt que sur les lignes verticales ou horizontales (comme grille des tiers et grille phi le font) ou encore les courbes (comme le fait la spirale dorée). Le but est aussi de placer l’éléments principal sur une des deux intersections.

Les lignes diagonales sont un moyen efficace de déplacer l’œil dans la scène et d’ajouter de la fluidité à une photo. Elles poussent le spectateur vers le sujet principal, tout en l’incitant à faire un petit voyage autour de votre photo. Une diagonale peut être un chemin, une ligne d’arbres, une clôture, une rivière, une ombre, voire des nuages !

Le triangle doré n’est pas simple à appliquer à tous les styles de photo. Heureusement pour nous, cette grille est plus simple à appliquer en photo de paysage ! Et ça, notamment grâce aux montagnes qui créent facilement des diagonales.

Astuce

Si vous êtes proche d’une route ou d’un chemin vous pouvez facilement créer une diagonale qui traverse votre cadre en vous positionnant sur le bas côté. Puis ça vous évitera de vous faire écraser par la même occasion !

Les limites des dunes aident à séparer la photo en triangles, tandis que les formes des nuages contribuent aux triangles de la partie supérieure de la photo.
Crédit : Jim Harmer

Remarque

Les diagonales ne se limitent pas au premier plan. Par exemple, des temps de pose plus long peuvent créer un mouvement dans les nuages qui conduit l’œil vers le sujet, ou des motifs naturels comme dans l’exemple ci-dessus.

Technique n°16 : recherchez les motifs et brisez-les

Ce n’est pas pour rien que nos tissus, nos vêtements, notre architecture et bien d’autres choses encore présentent des motifs : la répétition des formes et des couleurs est agréable à l’œil. (Bon il doit aussi avoir une raison structurelle (la solidité) et économique.)

Lorsque nous utilisons ces motifs dans notre composition, ils offrent l’occasion d‘isoler un élément dans notre photo. En brisant le motif, l’œil de votre spectateur gravitera vers l’objet qui est différent, et qui se démarque donc pour devenir le sujet.

Dans la nature, les motifs sont moins susceptibles d’être des formes géométriques (bien que cela soit toujours possible), et plus susceptibles d’être des couleurs, des textures ou des répétitions d’éléments.

https://unsplash.com/fr/photos/2tvkoVK8prc

Technique n°17 : ajouter un sens de l’échelle

Il vous est sans doute déjà arriver de faire face à un magnifique et grand paysage s’étendant sur des mètres ou des kilomètres. Vous dégainez naturellement votre grand-angle pour « faire rentrer tout ça » dans le capteur et donc sur la photo, puis vous déclenchez, tout content de vous.

Mais quand vous rentrez chez vous et que vous regardez votre photo sur un écran : elle est assez décevante ! L’immensité du paysage telle que vous l’avez vécue physiquement n’est pas retranscrite sur votre photo. Et ça pour 2 raisons :

  1. Le manque de profondeur (on a déjà vu différentes techniques à ce sujet : lignes directrice, framing, premier plan, point de fuite, couches…)
  2. Le manque de sens de l’échelle

« Ah mais c’est donc ça qui me manque !« 

Pour ça, vous devez vous servir d’un élément de référence pour que l’esprit humain puisse évaluer l’étendue de la scène.

« Un élément de référence ?« 

C’est un élément dont nous connaissons la taille, ou du moins dont nous avons une idée de l’ordre de grandeur (voir le principe d’invariance la théorie de Gestalt en fin d’article).

La façon la efficace et naturelle d’appliquer une notion d’échelle à une photo de paysage est de placer une personne dans la scène. On a déjà pu le voir avec l’ajout d’un élément au premier plan (technique n°7) qui peut donner une idée d’échelle.

Le mieux est tout de même de faire un peu avancer la personne dans la scène à environ 1/3 du cadre pour que l’effet fonctionne mieux

Cette technique peut faire apparaître immédiatement l’énormité d’un élément comme une montagne. La raison pour laquelle une personne peut servir d’échelle est que nous savons que la plupart des gens mesurent entre 1,5 et 1,8 mètres.

Vous n’êtes pas obligé de vous limiter seulement à la présence d’un humanoïde, tant que la taille de l’objet que vous souhaitez utiliser comme échelle peut être estimée par l’observateur (un bateau, un train, une voiture, un phare, etc.), cela fonctionnera !

https://unsplash.com/photos/HNOaMthcq0w

Technique n°18 : les couches

Les couches rendent les scènes plus simples, plus digestes et plus belles. Si vous observez bien, de nombreux photographe de paysage appliquent cette technique de la couche à leurs photos, comme par exemple Chris Burkard.

Lorsque vous êtes à l’extérieur avec votre appareil photo, recherchez simplement une couche inférieure, une couche intermédiaire et une couche supérieure. De préférence ces couches doivent être distinctes (une ligne sépare bien chaque couche) et uniformes (textures et détails similaires dans une même couche).

Les couches sont omniprésentes dans la nature. Les montagnes qui s’étendent au loin, les dunes de sable, les arbres et bien d’autres choses encore peuvent constituer des couches. Les couches combinées avec de la lumière qui accentue leurs formes ajoutera une sensation de profondeur.

L’un des avantages des compositions en couches est qu’elles fonctionnent quelle que soit la distance focale utilisée ou le sujet qui vous intéresse.

Toutes les compositions ne se prêtent pas à la superposition de couches. Mais lorsque vous trouvez une scène avec des éléments qui se répètent ou se chevauchent formant des couches uniformes, c’est un bon signe que vous pouvez obtenir un « cliché en couches », alors si c’est possible, faîtes-le !

3 couches ici : le sable au premier plan, l’eau au milieu et le ciel à l’arrière-plan.
https://unsplash.com/fr/photos/apax4M-4kFI
Ici on a 3 couches encore : les arbres au premier plan formant une couche uniforme (couleur, texture), les montagnes au second plan formant une couche uniforme (texture et motif), avec le ciel comme dernière couche à l’arrière-plan.
https://www.pexels.com/fr-fr/photo/grey-mountain-1743401/

Technique n°19 : la théorie des couleurs

De nombreuses choses ont été écrites sur la théorie des couleurs (notamment un article incroyable à ce sujet héhé), mais un principe fondamental applicable en photo de paysage concerne les couleurs complémentaires.

Si vous regardez une roue chromatique, vous remarquerez que certaines couleurs sont situées sur des côtés opposés de la roue : bleu et orange, violet et jaune, rouge et vert créent des combinaisons de couleurs visuellement agréables.

Il existe aussi des groupes de trois couleurs : par exemple, le rouge, le vert et le bleu clair fonctionnent bien ensemble, il pourrait s’agir d’une maison rouge ou de roches rouges (dû à la lumière soleil couchant), avec un ciel bleu et une végétation verte.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/photo-grand-angle-des-montagnes-2896668/
L’inclusion des herbes, des arbres et des rochers en bas permet d’équilibrer les couleurs froides du lac, des montagnes et du ciel.
https://unsplash.com/fr/photos/Vmv9hNL2sCk

Technique n°20 : répéter des formes

Recherchez des formes au premier plan qui reproduisent celles de l’arrière-plan (ou l’inverse). En fait, il n’est pas nécessaire que ce soit des formes, les tons, les couleurs, la lumière ou les textures peuvent fonctionner.

La courbe du nuage dans le ciel est assortie à la courbe des dunes au premier plan.
https://www.naturettl.com/composition-landscape-photography/

Technique n°21 : comme quand vous draguez, n’en faîtes pas des tonnes

Connaître les règles de composition c’est bien, les appliquer c’est cool, mais ne devenez pas un obsédé compositionnel.

Consulter les règles de composition avant de faire une photo serait un peu comme consulter la loi de la gravitation universelle avant d’aller se promener.

Edward Weston

Edward Weston suggère que nous devrions avoir le sens de la composition. Nous ne devrions pas avoir à penser à des règles tout le temps. Nous devrions simplement créer une photo qui nous plaise. (Facile à dire quand on est un artiste accompli et confiant !)

On ne prend pas une photo, on la fait.

Ansel Adams

« Mettre des citations ça fait vraiment sérieux hein ?« 

Carrément !

Bref, tout ça pour dire que Weston et Adams sont tous deux d’accord sur le fait de « faire » une photographie plutôt que de la « prendre ».

Comprendre que nous  » faisons  » une photo nous incitera à nous arrêter et à considérer les éléments à notre disposition. Nous ne devons pas nous contenter de prendre une photo à partir de l’endroit où nous avons repéré l’opportunité photo, comme le ferait un instagrammer compulsif ! Nous devons aller un peu plus loin.

Lorsque nous voyons un paysage, nous devons envisager les différentes options :

  • repérer nos différents plans et leur intérêt,
  • déterminer le sujet et les éléments principaux
  • peut-être attendre la bonne lumière, ou revenir à un autre moment,
  • essayer un point de vue plus haut, ou plus bas,
  • nous aventurer un peu plus à gauche ou plus à droite. Comment les différentes positions modifient-elles la façon dont le premier plan et l’arrière-plan fonctionnent ensemble ?

L’important, c’est de prendre le contrôle, être conscient de nos choix et de leurs impacts, construire la photo et trouver finalement une composition paysagère qui nous satisfasse.

Conclusion

La créativité n’est pas liée qu’à quelques règles, les possibilités sont illimitées. C’est ce qui rend l’art, en général, et la photographie, en particulier, si passionnante.

Bref, on ne peut pas toujours penser à tout, ou appliquer tout le temps les règles, et parfois c’est aussi bien de les enfreindre !

Vous n’avez pas besoin de connaître toutes les règles de composition pour faire de jolies photo, juste quelques théories et vous pouvez vous lancer !

Et rappelez-vous que la composition ne fait pas tout, des choses comme la bonne lumière ainsi que le bon ratio jouent aussi sur le résultat final !

Bref, moi je vous laisse ici à vos compositions de paysage et je vous dis à bientôt sur les internets MONDIAUX !

J’ai aussi une chaîne YouTube !

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