10 janvier 2024

Comment créer un effet de filé dans ses photos de cascade, le guide définitif

Par Gaëtan Berthouly

10 janvier 2024


Vous ce que vous aimez c’est la nature, vous balader, vous promener en forêt, partir à l’aventure quoi ! Et votre autre passion c’est la photographie ! (Sinon vous ne seriez sans doute pas là).

Et il vous arrive bien souvent durant vos pérégrinations de tomber sur d’assez grandes quantités d’eaux qui coulent ! On appelle aussi ça des cascades d’eau ou des chutes d’eau (oui je précise pour le robot de Google, coucou !)

Mais ce n’est pas simple à photographier, quels réglages je dois faire ? Comment faire cet effet d’eau soyeuse que j’ai vu sur internet ? Quel équipement est conseillé ?

Eh bien vous êtes au bon endroit car c’est notre sujet du jour. On va voir ensemble, très en détail, comment photographier des cascades d’eau !

Allez en avant Guingamp !

Version vidéo ici :

Les bases de la photographie vous intéressent ?

Prendre des photos c’est bien, rester en vie c’est (un peu) mieux

La photographie des chutes d’eau peut être dangereux. Bon on est d’accord, ce n’est pas comme faire de la chasse sous-marine parmi les requins, mais ce n’est pas sans risque.

Le terrain est glissant : chaque pierre, feuille et arbre est mouillé, boueux ou plein de mousse et de lichens. Faites des petits pas, et supposez que chaque surface est comme de la glace – marchez prudemment.

Mais ce n’est pas tout !

Selon la saison, les chutes d’eau peuvent être puissantes. L’eau en mouvement peut vous faire perdre l’équilibre. Ou PIRE : emporter votre équipement.

Donc :

  • Gardez toujours au moins une main libre (pour vous rattraper si besoin)
  • Ne vous aventurez jamais dans une eau en mouvement rapide, ou dans une eau dont vous ne connaissez pas la profondeur.
  • Gardez toutes les fermetures éclair des pantalons, des manteaux, des vestes, des sacs d’appareil photo, etc. fermées afin de ne rien perdre dans l’eau.
https://www.pexels.com/fr-fr/photo/chutes-d-eau-a-forest-460621/

Le matériel utile pour photographier des chutes d’eau

Boîtier reflex numérique

N’importe quel reflex numérique avec une fonction « priorité à la vitesse », voire un mode manuel fera l’affaire.

Objectifs

Le type d’objectif à utiliser pour chaque chute d’eau dépend entièrement de la distance de prise de vue et de la quantité de premier-plan que vous souhaitez capturer.

Comme il est difficile de connaître à l’avance l’endroit de la prise de vue, vous pouvez emporter différents objectifs pour couvrir toutes les situations possibles.

De nombreuses chutes d’eau sont situées dans des gorges et des ravins étroits, un objectif grand angle sera utile pour capturer l’ensemble de la scène, 12-24 mm avec un capteur rogné APS-C un bon choix, ou un 17-35 mm sur un 24×36.

Mais on peut aussi utiliser des distances focales plus longues. Un téléobjectif, comme un 70-300 mm, peut s’avérer utile :

  • lorsque vous voyez de l’eau tomber en cascade d’une paroi rocheuse éloignée.
  • pour capturer une zone plus petite, comme les textures dans l’eau, pour des photos plus abstraites axée sur le mouvement et la couleur.
  • utiliser la compression. Cet effet permet de placer quelque chose devant la cascade, comme une personne, de zoomer et de donner à la cascade l’impression d’être beaucoup plus grande. Pour en tirer le meilleur parti, éloignez vous suffisamment de la cascade pour pouvoir faire un zoom avant sans couper certaines parties de la scène.

Enfin, si possible, choisissez un objectif léger, pour ne pas trop alourdir votre sac à dos !

Trépied

Le trépied est votre meilleur ami pour la photographie de paysage (après l’appareil photo bien sûr). Un trépied de qualité permet de :

  • réduire considérablement ou éliminer les vibrations de l’appareil photo, réduisant ainsi le risque de photos floues.
  • réaliser de longues poses.
  • de vous photographier dans le paysage (histoire de rendre la scène plus jolie héhé).

Remarques

-Si vous utilisez un trépied pensez à désactiver la stabilisation de l’image.

-N’oubliez pas de nettoyer votre trépied après l’avoir exposé à l’eau, au sable, aux gravillons, etc.

Déclencheur à distance

Lorsque vous utilisez un trépied, utilisez toujours le retardateur de votre appareil photo ou un déclencheur à distance.

De cette manière vous éviterez de faire bouger l’appareil par inadvertance en maintenant le bouton de déclenchement enfoncé, et d’enregistrer du flou de bougé. Ce qui d’autant plus important si vous réalisez de longues poses.

Garder un lentille parfaitement propre avec des chiffons pour objectifs

Les chutes d’eau produisent beaucoup d’embruns dans l’air et sont capables de pulvériser des gouttes d’eau à plusieurs mètres. Et donc sur votre objectif et vos filtres.

Et c’est franchement chiant ! Il n’y a rien de plus décevant que découvrir des points flous dans vos photos au post-traitement.

Alors il est utile d’avoir de quoi nettoyer votre objectif : souffleur, chiffon et du liquide nettoyant éventuellement (l’eau n’est pas forcément très propre).

Astuces

-Vous pouvez utiliser votre pare-soleil pour limiter les projections sur l’objectif.

-Vous pouvez aussi garder le cache d’objectif jusqu’à ce que vous soyez prêt à composer la photo.

-Si la cascade émet beaucoup d’embruns, vérifiez votre objectif entre les prises de vue.

Attention

N’essayez jamais d’essuyer un objectif avec vos doigts ou un vêtement : vous pourriez facilement rayer l’objectif ou le filtre.

Protéger son matériel

Quelle que soit la saison, il est bon d’emporter de quoi protéger votre matériel dans votre sac à dos au cas où le temps se gâte ou si la chute d’eau est très violente, mais aussi pour se poser sur un sol détrempé.

Une housse imperméable (comme une Peak Design Shell Cover) est assez économique et s’enroule autour du pare-soleil.

D’autres photographes utilisent aussi un sac poubelle ou encore des bonnets de douche pour cheveux.

Conseils

-Apportez aussi une serviette pour sécher vos objectifs/filtres et votre appareil photo avant de mettre tout ça dans votre sac.

-Gardez bien votre appareil photo attachez à vous avec une bandoulière, pour éviter qu’il ne fasse son premier et dernier plongeon olympique…

Exemple de housse imperméable

Se protéger soi-même

C’est tout à votre honneur de penser à votre matériel, mais ne vous oubliez pas dans l’histoire !

  • Une veste et un pantalon imperméables.
  • Un chapeau à visière éventuellement.
  • Des bottes avec une bonne semelle et des crampons éventuellement. Les bottes de pluie vous permettront d’être plus expérimental dans votre composition, peut-être dans l’eau elle-même si elle est assez calme et sûre.
  • Pour les plus frileux, vous pourrez porter des chaussettes chaudes en néoprène (comme les NRS Boundary Sock par exemple).
  • Par temps chaud, des sandales de rivière, de vieilles baskets ou des chaussures d’eau sont parfaites pour protéger vos pieds.
  • Pour ceux qui craignent le plus de glisser, une paire de crampons antidérapant (comme des microspikes Kahtoola).
  • Bien qu’ils soient encombrants, les parapluies peuvent être très utiles pour vous protéger, vous et votre appareil photo, entre deux prises de vue, surtout s’il a plu et que l’eau s’écoule des arbres.

Filtre polarisant

Ces filtres ont 2 utilisations :

  • Réduire la lumière atteignant le capteur entre 1,5 et 2 stops. Par exemple, si vous avez une ouverture de f/13 et un temps de pose de 1/30 s, avec un filtre polarisant vous pouvez allonger le temps de pose à 1/10 s ou 1/8 s, en restant à f/13.
  • Réduire les reflets sur l’eau, les rochers et les feuilles. En réduisant l’éblouissement, l’eau peut paraître plus claire et les rochers ou autres éléments sous-marins peuvent devenir plus visibles, ce qui permet souvent d’obtenir une composition plus intéressante. et de donner un aspect plus vert aux feuilles et aux mousses.

« Mais comment ça s’utilise ?« 

Faites tourner le polariseur tout en regardant dans le viseur ou sur l’écran LCD. Vous verrez la scène s’éclaircir ou s’assombrir, et les reflets s’atténuer.

À noter

Les filtres polariseurs fonctionnent mieux lorsque le soleil est situé à 90 degrés par rapport à l’objectif.

Exemple d’atténuation des reflets :

Gauche : sans filtre polarisant. À droite :avec filtre polarisant.

Rappel

Vous aurez besoin d’un trépied si vous photographiez avec un long temps de pose.

Filtre à densité neutre

Les filtres ND sont en fait des verres sombres qui filtrent la lumière et réduit la quantité qui atteint le capteur de votre boîtier.

Pour les photos de chutes d’eau on utilise en général des filtres ND entre 3 et 6 stops. Un filtre ND 10 est plus rarement utilisé mais peut être utile.

Son intérêt, dans notre cas, est de pouvoir allonger le temps de pose sans surexposer votre photo, et ainsi créer l’aspect flou de l’eau.

Attention

S’il y a du vent, les branches et les feuilles des arbres peuvent facilement devenir floues en raison de longs temps de pose qui sont utilisées. Si vous n’êtes pas en mesure d’exposer la chute d’eau et de figer les feuilles flottantes dans la même photo, prenez plusieurs photos à des temps de pose différents et fusionnez-les ensuite en post-traitement.

Si vous ne savez pas trop de quelle puissance de filtre vous avez besoin, voici un petit tableau :

Filtre NDStopsMultiplication du temps de pose
ND42-stops4 fois plus long
ND83-stops8 fois plus long
ND164-stops16 fois plus long
ND325-stops32 fois plus long
ND646-stops64 fois plus long
ND1288-stops128 fois plus long

Les filtres ND ont quelques inconvénients du fait qu’ils sont très sombres :

  • ne pas pouvoir voir à travers eux lorsque vous essayez de cadrer la photo
  • l’appareil photo ne peut pas faire la mise au point…
  • …ou mesurer correctement la faible luminosité.

Vous devrez donc peut-être composer, faire la mise au point et même prendre une photo d’essai avant de mettre le filtre ND. Et éventuellement utiliser le mode manuel pour sélectionner le temps de pose correcte afin d’obtenir des résultats fiables.

Certains filtres peuvent également être empilés pour limiter encore plus la lumière. Mais les filtres circulaires superposés peuvent ajouter du vignettage sur les bords de la photo. Les filtres à densité neutre plats fixés à l’aide d’un support ne posent pas ce problème lorsqu’ils sont empilés (mais ils sont aussi un peu plus chers).

« Et si je n’ai pas de filtres sur moi ?« 

Dans ce cas, vous pouvez essayer un autre jour, avec un temps plus nuageux. Ou encore, à un autre moment de la journée, tôt le matin ou au coucher du soleil.

Filtres à densité neutre gradués

Dans certains cas, un filtre à densité neutre graduée peut être utile lorsque votre scène n’est pas complètement à l’ombre et que vous devez gérer une trop large gamme dynamique, et « assombrir » une partie pour exposer l’ensemble convenablement.

Support en L

Il peut être pénible d’ajuster constamment votre trépied pour passer de l’orientation paysage au portrait. Un support en L permet de passer facilement d’une orientation à une autre.

Investissez dans un de bonne qualité, afin que votre appareil soit bien fixé et qu’il ne tombe pas dans l’eau !

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/laps-de-temps-de-la-riviere-582590/

Réglages pour les photos de cascades

Format de prise de vue RAW

En RAW vous enregistrez plus d’informations qu’en format JPEG. En RAW vous pourrez développer vos photos pour en exploiter le plein potentiel. Si vous ne faîtes pas de développement, dans ce cas, restez en JPEG. Pour les indécis : RAW + JPEG.

Temps de pose

Je classe les chutes d’eau en deux catégories différentes :

  • Les grosses chutes d’eau qui font rage si fort qu’elles vous coupent le souffle : entre 1/60 s et 1s, on peut voir le mouvement de l’eau tout en conservant beaucoup de détails.
  • Et il y a les chutes d’eau délicates ou les filets, un temps de pose un peu long entre 1 et 3 s fonctionne mieux.

« Et si je veux plutôt figer le mouvement de l’eau ?« 

Pour figer l’eau en mouvement entre 1/1000 s et 1/250 s devrait faire l’affaire.

En fait, peu importe vos réglages et le type de cascade, le but est d’avoir l’effet tout en conservant des détails, et ne pas se retrouver avec des zones blanches qui rendrait le mouvement de l’eau complètement terne (enfin après c’est comme vous voulez !).

Remarque

Un long temps de pose est aussi utile quand on manque de lumière pour exposer correctement : comme dans les gorges profondes ou des gouffres, ou encore au lever ou au coucher du soleil

Ouverture

La composition que vous avez en tête déterminera l’ouverture que vous devez utiliser.

Une petite ouverture (f/11, f/13 ou f/16) est utile si vous voulez voir apparaître clairement plusieurs éléments du premier plan à l’arrière-plan. Une grande ouverture (sous f/5.6) réduira votre profondeur de champ et donc votre zone de netteté acceptable.

Si vous êtes situé très près des éléments au premier plan, vous pouvez essayer de pousser à f/20 ou f/22. Mais au-delà de f/16, la diffraction affectera la netteté globale de la photo.

Remarque

Lorsque vous  » élargissez  » l’ouverture (avec un chiffre f/ plus petit), vous devrez raccourcir le temps de pose (ou choisir une valeur ISO plus basse), pour équilibrer l’exposition. Un temps de pose plus court modifiera l’aspect de la cascade (voir la partie sur le temps de pose).

Remarque

Si vous souhaitez maximiser les détails sur votre photo, de l’avant-plan à l’arrière-plan vous pouvez empiler des séries de photos avec des mises au point différentes, puis les combiner en une seule photo au post-traitement.

Sensibilité ISO

Commencez par régler votre boîtier sur le réglage ISO le plus bas (généralement 100 ISO) pour a voir la meilleur qualité d’image possible. En effet, des réglages ISO plus élevés produisent davantage de bruit numérique…

Mais vous avez de la marge ! Sur APS-C vous pouvez allez facilement jusqu’à 800-1600 ISO et sur 24×36 jusqu’à 1600-3200 ISO. Donc si besoin, augmentez vos ISO.

Mode prise de vue

Priorité à la vitesse

Le mode « priorité à la vitesse d’obturation » vous permet de choisir un temps de pose et l’appareil sélectionne automatiquement les autres paramètres d’exposition : ouverture et ISO (si vous êtes en auto).

C’est généralement sur ce mode que l’on se positionne, car l’on veut jouer sur le temps de pose pour ajuster notre effet de filé.

Il faudra veiller à :

  • Ce que l’ouverture ne s’élargissent pas trop (ou vous aurez moins de netteté acceptable dans la photo, et moins d’éléments visibles au premier plan et à l’arrière-plan)
  • Les ISO n’explosent pas (ou vous aurez du bruit numérique)

Priorité ouverture

Dans ce cas on choisit notre ouverture, et le boîtier règle le temps de pose et les ISO (si ils sont en automatiques). On utilise souvent ce mode en photo de paysage, mais moins pour les photos de chutes d’eau.

Mode manuel

Si vous ne vous êtes pas encore familiarisé avec le mode manuel, la photographie des chutes d’eau est une excellente occasion de commencer à l’apprendre !

Le mode manuel permet de jouer avec l’ouverture, le temps de pose et les ISO de manière indépendante (sauf si vous avez les ISO en automatique).

Vous devrez bien observer ce que votre posemètre indique pour équilibrer les réglages et exposer correctement. L’exposition correcte se situant sur le 0. (ou l’exposition que vous souhaitez).

Le mode manuel est inévitable lorsque on utilise un filtre ND qui est si sombre que l’appareil est incapable de mesurer la lumière correctement. Dans ce cas sélectionnez votre ouverture et vos ISO puis testez différents temps de pose.

  • Si la photo est trop sombre, essayez un temps de pose plus long ou une ouverture plus grande, ou une valeur ISO plus élevée. Si nécessaire, vous pouvez même utiliser des vitesses d’obturation plus longues que la limite habituelle de 30 secondes avec le mode Bulb.
  • Si la photo est trop claire, essayez un temps de pose plus court ou une ouverture plus petite, ou une valeur ISO plus faible.

Mais l’écran LCD étant loin d’être fiable, vous aurez des résultats approximatifs. Vous pouvez aussi calculer l’exposition correcte.

  1. Prenez une photo correctement exposée, avec un long temps de pose, sans filtre. Notez le temps de pose obtenue.
  2. Utilisez le tableau plus au-dessus dans partie sur le filtre ND pour calculer le nouveau temps de pose avec le filtre ND.

Exemple :

  1. Votre temps de pose est de 3 s, sans filtre.
  2. Vous utilisez un filtre ND4,notre tableau nous indique que le temps de pose doit être 4 fois plus long (+ 2 stops). Ce qui donne 4 x 3 s = 12 s. Vous devrez donc utiliser un temps de pose de 12s pour une exposition correcte.

« Ok, pas mal, mais si ça ne tombe pas exactement sur un réglage possible ? Je n’ai pas 12 s.« 

Dans ce cas vous prenez la valeur la plus proche, un peu plus longue.

« Ok mais du coup mon temps de pose est bien plus long, et l’effet modifié« 

Bonne remarque ! En fait vous pouvez très bien ajouter ces 2 stops sur d’autres paramètres comme les ISO (on passe de 100 à 400 ISO) ou éventuellement sur l’ouverture, ou un peu des 2, pour ne pas avoir à changer le temps de pose.

Comment organiser ses réglages d’exposition ?

  • On commence généralement par la valeur ISO la plus basse possible (souvent : 100 ISO).
  • Puis on règle l’ouverture généralement autour de f/8 ou f/10.
  • Enfin, on choisit son temps de pose en fonction du posemètre et du type de cascade.

L’objectif principal est d’avoir une exposition correcte, avec un bel effet et des détails dans l’eau. Donc, si le temps de pose n’est pas dans la bonne fourchette. On commence généralement par changer les ISO. Si on commence à avoir trop de bruit ou qu’on est au plus bas, on passe à l’ouverture ou on joue sur les filtres.

Mais retenez que la photographie est toujours une affaire de compromis. Dans en photo de cascade la philosophie est la suivante : la moindre perte de netteté acceptable (du premier plan et de l’arrière-plan) sera compensée par la capture du mouvement de l’eau.

Mesure d’exposition

En raison de la nature du sujet (l’eau réfléchie la lumière) et du fait que les chutes d’eau se trouvent souvent dans des zones boisées, il peut être difficile d’obtenir une exposition correcte, car la plage dynamique peut être supérieure à ce que l’appareil photo est capable de capturer.

C’est pourquoi il est préférable de prendre des photos par temps nuageux, c’est à ce moment que la gamme de tons de la scène est la plus faible.

Si vous n’êtes pas sûr de votre exposition, vous pouvez bracketer vos photos. Par exemple une photo à -1 stop, une à 0 et une à +1 stop, et peut-être qu’une des 3 sera exposée correctement. Ou vous pouvez vous en servir pour faire du HDR.

« Et quel mode de mesure de l’exposition choisir ?« 

Si la chute d’eau ne domine pas la scène : l’utilisation de la mesure matricielle ou évaluative devrait suffire à mesurer l’exposition. Cette mesure fait une moyenne globale de la scène.

Si la cascade domine :

  • utilisez le mode de mesure spot ou partielle pour effectuer de la mesure de l’exposition sur l’eau uniquement. Ajoutez ensuite 1 ou 1,5 stop, l’eau deviendra blanche et le reste de la scène devrait également être correctement exposé.
  • Une autre méthode consiste à trouver un élément dans le cadre qui a un ton moyen (des rochers gris ou du feuillage vert par exemple, qui sont dans la même lumière que les chutes) et à mesurer à partir de ceux-ci.

Mise au point

Il existe deux modes principaux de mise au point avec un reflex numérique : manuel et automatique.

On commence avec la mise au point automatique : on se met en mode liveview, on réalise la demi pression sur le déclencheur pour faire la mise au point, puis on peut zoomer sur son écran LCD pour vérifier la mise au point.

Une fois que vous avez fait la mise au point, il est utile de passer votre objectif en mode de mise au point manuelle (ce bouton « MF » se trouve souvent sur le côté de l’objectif ), de sorte que cette mise au point soit « verrouillée ».

Si il n’y a pas moyen d’obtenir une mise au point correcte à cause d’un manque de luminosité dans ce cas on passe en mode manuel, en tournant la bague jusqu’à avoir la mise au point que l’on souhaite.

Le réglage de la mise au point en mode manuel s’effectue sur l’objectif lui-même, en tournant la bague. Vous pouvez ajuster votre mise au point à l’aide du viseur, ou de l’écran LCD à l’arrière de l’appareil.

« Où dois-je faire la mise au point ? »

À environ un tiers de la scène, pour maximiser la netteté acceptable dans la photo.

Mais vous pouvez aussi faire la mise au point sur la cascade, ou un élément en premier plan comme un joli rondin qui dépasse de la rivière et faire en sorte que la cascade soit complètement floue à l’arrière-plan.

Balance des blancs

En modifiant les paramètres de la balance des blancs de votre appareil photo avant la prise de vue, vous pouvez supprimer (ou améliorer) certains des tons bleus, orange ou même verts de vos photos.

  • Au format JPEG : choisissez la balance des blancs correcte est utile. Vous pouvez utiliser le mode semi-automatique : un réglage « nuageux » donnera un ton plus chaud, tandis qu’un réglage « ensoleillé » la fera paraître plus froide avec un ton plus bleu. Vous pouvez aussi utiliser la balance des blancs manuelle pour plus de précision.
  • Au format RAW : la balance des blancs peut être entièrement ajustée ou corrigée ultérieurement lors du post-traitement, ce qui rend le choix de la balance des blancs moins importante.
https://www.pexels.com/fr-fr/photo/photo-panoramique-d-une-cascade-1493839/

Conseils pour la composition de la chute d’eau

Repérer le bon endroit et se poser les bonnes questions

Commencez à repérer les compositions potentielles pendant que vous marchez vers les chutes. Voulez-vous rester un peu en arrière et capturer la vue entière ? Ou vous approcher pour capturer plus de détails ? Envisagez les deux options lorsque vous choisissez un endroit pour vous installer. Gardez un œil sur les éléments qui pourraient être inclus au premier plan, ainsi que sur les éléments distrayants que vous voulez éliminer du cadre.

Éviter le piège du trépied

Lorsque vous travaillez sur un trépied, il est facile de rester bloqué sur place et de ne pas se promener et essayer différents angles.

Ne posez pas votre appareil photo sur votre trépied trop tôt, ça limiterait votre créativité pour trouver le meilleur endroit d’où prendre la photo.

Commencez plutôt par tenir votre appareil photo à hauteur de votre œil (sans filtre) et explorez les lieux. Amusez-vous à expérimenter différents angles, profondeurs de champ et réglages… jusqu’à ce que vous trouviez une composition qui vous convienne.

Et après seulement, fixez le tout sur un trépied.

Astuce

Vous pouvez commencer par repérer les lieux et prendre quelques photos avec votre smartphone avant d’installer votre trépied et votre appareil photo.

Supprimer le ciel

Si le ciel n’est pas intéressant, essayez de le supprimer complètement et de vous concentrer sur d’autres éléments.

Évitez si possible d’inclure des coins de ciel lumineux ou des zones ensoleillées dans votre cadre. Ils auront tendance à être surexposés et à créer des zones blanches sans détails irrécupérables dans votre photo.

Heureusement, de nombreuses chutes d’eau sont nichées dans des vallées ou des canyons ombragés où la lumière directe du soleil n’est souvent pas présente (du moins jusqu’à ce que le soleil soit haut en milieu de journée).

Si vous pouvez prendre de la hauteur pour photographier les chutes, faites-le, vous éliminerez le ciel pour obtenir une composition plus agréable. Vous pouvez également essayer de photographier des chutes dans des zones fortement boisées, ou vous pouvez zoomer pour obtenir une photo de chute qui laisse le ciel en dehors du cadre.

Choisir l’orientation

La plupart du temps, vous voudrez composer votre photo en fonction de l’orientation de la chute d’eau elle-même :

  • Pour une grande chute d’eau : vous choisirez probablement l’orientation verticale.
  • Pour une cascade large : une orientation horizontale.

Mais parfois, vous vous retrouverez face à un ciel magnifique avec de belles couleurs de coucher de soleil, dans ce cas une orientation verticale pourrait fonctionner.

À l’inverse, si une grande chute d’eau est entourée d’un paysage intéressant, vous pouvez choisir de la photographier en format paysage.

Mon conseil pour composer une photo est le suivant : décrivez ce que vous aimez dans la scène comme si vous l’expliquiez à une personne aveugle. Essayez d’intégrer au mieux ces éléments dans votre cadre.

Si vous prenez une photo par une journée grise et ennuyeuse, vous ne parlerez probablement pas du ciel ! Par conséquent, il n’y a aucune raison d’en inclure beaucoup dans votre photo !

N’ayez pas peur de vous mouiller

Littéralement !

Les meilleures photos sont prises en étant directement dans l’eau. C’est un excellent moyen de prendre des photos d’un point de vue bas et d’inclure des éléments au premier plan, comme des pierres de rivière sous l’eau (que vous pouvez voir avec votre filtre polarisant), une bûche moussue, une feuille colorée, etc.

Grilles et lignes de composition

Cherchez des compositions qui respectent la règle des tiers, la grille phi ou la spirale dorée (voir mon article sur les grilles de composition).

Recherchez des lignes directrices, les chutes d’eau créent des lignes naturelles : prêtez attention à la forme que la chute d’eau dessine lorsque vous vous déplacez autour d’elle. D’autres éléments peuvent créer des lignes comme les rochers, les arbres, les chemins… Une courbe ou une ligne bien placée attirera l’œil du spectateur dans l’image et lui donnera une impression de profondeur et de perspective.

Jouez avec la prise de vue en mode paysage et portrait, ainsi qu’avec différents rapports d’aspect.

La chute d’eau sera la partie la plus lumineuse de la photo sur laquelle votre œil sera attiré, alors n’oubliez pas de prévoir un espace de respiration autour d’elle. Gardez une bonne marge de part et d’autre des chutes.

Éléments au premier plan et cadrage

Réfléchissez à vos éléments de premier plan afin que l’élément principal de l’image (la cascade en mouvement) soit encadrée par la scène statique qui l’entoure. Cela permet d’ancrer l’image, de créer un contraste et de souligner la sensation de mouvement. Si l’eau floue peut être très accrocheuse, elle est plus efficace lorsqu’il y a d’autres objets pour l’encadrer.

Un point d’ancrage au premier plan, quelque chose qui guidera l’œil du spectateur dans la lecture de la photo, du premier plan à la cascade. Ce point d’intérêt peut être une feuille d’automne, un beau rocher avec de la mousse verte, ou la forme du ruisseau. Il y a toujours une sorte de composition en forme de S avec les ruisseaux et les rochers.

Les rochers d’avant-plan, les ponts et les plantes intéressantes contribuent tous à donner un contexte à votre photo. Cela donne au spectateur une meilleure idée de l’échelle et lui permet d’explorer visuellement la scène, créant ainsi une photo plus intéressante.

Trouver des objets au premier plan devient nécessaire avec les chutes d’eau qui ont des bassins anormalement grands à leur base. Prenez le temps d’observer l’ensemble du paysage autour des chutes, à la recherche de tout ce qui pourrait remplir le cadre.

Inclure des humanoïdes

Je parlais d’élément juste avant, mais ce qui fonctionne bien aussi de manière générale en photo de paysage c’est d’inclure des humanoïdes. C’est un moyen efficace pour ajouter de l’intérêt à une photo.

Les cascades ne font pas exception à la règle, une personne bien placée créera un point d’intérêt. C’est aussi un excellent moyen pour donner un sens de l’échelle à votre scène.

Angle de prise de vue

Lorsqu’ils sont confrontés à une chute d’eau, la plupart des gens se placent sur la rive de la rivière, un peu en aval, et pointent leur appareil photo directement sur la chute. Cela donne souvent la même photo que nous avons déjà vue des milliers de fois.

Essayez de photographier en hauteur, à travers les arbres ou les buissons, derrière la cascade ou juste au-dessus du cours d’eau pour obtenir un point de vue plus inhabituel et créatif.

N’ayez pas peur d’essayer de prendre des photos de côté ou en contre-plongée. Parfois, lever les yeux vers une chute d’eau peut changer radicalement l’ambiance d’une photo (attention aux éclaboussures sur l’objectif). Une prise de vue latérale peut ajouter de l’intérêt à une simple cascade.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/illustration-de-cascades-601175/

Photographie de chutes d’eau et saison

Printemps

La fonte des neiges du début du printemps alimente la plupart des chutes d’eau jusqu’en juin. Vous pouvez vous attendre à ce que les chutes d’eau soient à leurs volumes les plus élevés de l’année et à photographier des chutes chaotiques d’eau vive. Certaines chutes d’eau ne sont pas encore obstruées par les feuilles d’arbres et autres végétaux, ce qui commencera à se produire à l’approche de l’été.

À la fin du printemps, les cascades de basse ou moyenne altitude sont plus chargées en eau. La neige en altitude fond et coule rapidement dans les ruisseaux. Les chutes d’eau sont donc plus pittoresques mais aussi plus dangereuses.

Les chutes d’eau situées à plus haute altitude peuvent être glacées. Il faut attendre l’été, lorsque la neige en haute altitude fond, pour les voir pleines d’eau.

Été

Cependant, en été, la chaleur peut faire baisser le niveau des rivières et les cascades de basse altitude peuvent s’assécher.

En été, le vert des arbres et des mousses qui entourent les chutes ajoutera de la couleur à vos photos. Malheureusement, dans de nombreuses chutes, le débit d’eau est fortement réduit, voire inexistant, et les photos peuvent sembler vides.

Automne

Mon moment préféré pour partir à la recherche de cascades est l’automne, après une journée de pluie. La température a déjà commencé à se rafraîchir, et il pleut plus souvent. Cela augmente le débit de l’eau.

L’automne contribue également à ces couleurs vibrantes et intenses et l’occasion de nouvelles photos, ce qui se produit en général en octobre.

Les feuilles commencent à tomber des arbres, et elles deviennent rouges, orange, jaunes. Elles constituent un excellent point d’attention pour les compositions. L’utilisation de filtre polarisant accentue ces couleurs vives.

Hiver

L’hiver est la saison la plus difficile à photographier. Les couleurs vives du printemps et de l’automne auront disparu, et le posemètre de votre boîtier est souvent trompé par le blanc réfléchissant de la neige (il faudra surexposer de 1 ou 2 stops ou faire du HDR). De plus, de nombreuses chutes d’eau sont fermées pour leur dangerosité. Un polariseur circulaire peut être très utile pour réduire les reflets pendant les saisons de neige.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/cascades-2544854/

Planifier votre prise de vue

L’Internet offre une mine d’informations et doit donc être votre premier port d’escale pour trouver des idées sur les lieux et les moyens de s’y rendre. Consultez les sites touristiques locaux et les sites de randonnée pour obtenir des cartes. Des sites Web comme Flickr et 500 px sont un excellent point de départ pour rechercher des images et trouver l’inspiration.

Astuce

Si la chute d’eau se trouve dans un endroit populaire, allez-y en milieu de semaine ou plus tôt ou plus tard dans la journée pour minimiser les risques d’avoir trop de monde sur vos photos.

Mais même le meilleur filtre ND ne peut pas changer la qualité de la lumière, qui doit être votre principale préoccupation.

Donc, au lieu de penser équipement, pensez MOMENT. Si la cascade est orientée vers l’est, le soleil commencera à se déplacer derrière les chutes dans l’après-midi. Ainsi, une cascade orientée à l’est peut être photographiée avec une belle ombre en fin d’après-midi. Vous n’aurez pas forcément besoin de filtre ND, l’ombre vous permettra d’allonger le temps de pose..

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/photographie-de-plante-arbre-vert-719632/

Attendre la bonne lumière

Une lumière solaire intense peut facilement gâcher une photo de cascade d’eau. Ce qui entraîne 3 inconvénients majeurs :

  • La projection de fortes ombres sur la scène, ce qui rend difficile l’obtention d’une exposition correcte.
  • L’eau en mouvement peut se perdre dans la lumière vive.
  • L’apparition des centaines de reflets dans l’eau et les surfaces humides, qui apparaîtront comme de minuscules points blancs sur votre photo (les petites paillettes c’est sympa sur les déguisements, mais pas les photos).

Remarque

Si la cascade est très ombragée de manière uniforme, une forte lumière n’a pas d’impact.

Si vous pouvez, attendez de prendre des photos pendant les « heures dorées », c’est-à-dire la première heure après le lever du soleil et la dernière heure avant son coucher. La lumière est moins intense et plus diffuse, l’exposition sera plus facile, et les couleurs sont sympas. La lumière étant plus faible, on peut aussi utiliser plus facilement de longs temps de pose.

Les jours nuageux offrent tous les avantages de la golden hour ou lorsque la cascade est à l’ombre, sauf que dans ce cas là, vous aurez plus de temps pour photographier (l’heure dorée ne dure qu’une heure environ). Les nuages fonctionnent comme une boîte à lumière géante dans le ciel et réduisent le contraste brutal des hautes lumières et des ombres sur l’eau.

Par temps couvert, les couleurs sont plus saturées, ce qui fait ressortir les rochers moussus et les feuilles d’automne.

Un piège à éviter lors des journées nuageuses : inclure le ciel. Les ciels nuageux peuvent être ternes et sans texture. Ils n’ajoutent généralement rien à une photo de chute d’eau. Et rendent la photo plus compliquée à exposer correctement. Alors supprimez-le (voir la partie composition).

Si vous souhaitez inclure le ciel gris : utiliser un filtre ND gradué pour réduire la luminosité du ciel.

Un autre moment idéal pour photographier les chutes d’eau est pendant (ou juste après) un jour de pluie. La pluie a tendance à faire ressortir l’éclat des couleurs dans la nature et un filtre polarisant ne fera que renforcer cet effet.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/photographie-acceleree-de-la-riviere-2153753/

Post-traitement

Ajustements les plus courants avec Adobe Lightroom

  • Recadrage
  • Contraste
  • Teinte/Saturation
  • Balance des blancs / température
  • Blancs / Noirs
  • Vibrance / Saturation (atténuation de la saturation des bleus dans l’eau).
  • Exposition : on va éclaircir ou assombrir l’ensemble de la photo ou certaines parties, notamment les ombres et le ciel.
  • Outil d’accentuation de la netteté ou masque de netteté : pour rendre les photos plus nettes (à éviter pour les impressions)
  • Ombre et lumière : pour éclaircir les ombres sombres que l’on voit souvent sur les berges d’une rivière ou entre les parois d’une gorge.

Prendre une deuxième photo pour garder l’ensemble net

Quand on utilise une longue exposition pour obtenir l’effet de filé de l’eau, la moindre brise fera bouger les feuilles des arbres et des plantes bougent. Tout ces éléments seront donc aussi plus ou moins flous sur la photo.

Pour avoir une photo plus nette globalement, vous allez prendre une seconde photo :

  • Raccourcissez le temps de pose à 1/100 s ou plus (l’objectif est de figer le mouvement des éléments autours de la cascade).
  • Pour conserver une exposition correcte : enlevez les filtres, augmentez les ISO, ou ouvrez le diaphragme (attention à la perte de netteté).

De retour chez vous, prenez les deux photos et fusionnez-les à l’aide de masques de calque dans Photoshop.

Le bracketing d’exposition / HDR

Si vous avez une certaine expérience d’Adobe Lightroom ou Photoshop, vous pouvez améliorer la gamme dynamique de vos photos de cascades avec la technique du HDR en faisant du bracketing d’exposition.

Le bracketing d’exposition est le processus par lequel vous prenez plusieurs photos du même sujet à partir de la même position, mais en utilisant des réglages d’exposition différents pour chaque photo. On change le temps de pose ou l’ouverture (plus rarement les ISO). On prend pour 3, 5 ou 7 photos différentes (voire plus).

Vous devrez utiliser un semi-auto (comme le mode « AV » ou « TV ») pour utiliser le bracketing.

Vous fusionnez ensuite ces photos avec un logiciel de post-traitement. Le résultat final conserve plus de détails dans la partie sombre de l’image sans que les parties claires (eau, ciel, etc.) soient trop blanches (surexposée).

Prenons un exemple :

  1. Vous êtes devant une forte cascade, vous utiliser un temps de pose de 1/30 s pour donner un aspect soyeux à votre eau.
  2. Le posemètre interne de votre appareil photo vous indique f/8 pour une exposition correcte.
  3. Pour effectuer un  » bracketing « , vous avez normalement une option pour choisir le nombre de stops d’écart.
  4. L’appareil prendre prendra une photo l’exposition correcte (1/30 s à f/8), et également deux photos à 1/30 s à f/5.6 (+1 stop) et 1/30 s à f/11 (-1 stop).
  5. Dans notre exemple, nous avons modifié l’ouverture, mais on peut aussi modifier le temps de pose (mais dans notre cas cela changerait l’aspect de l’eau, ce n’est donc pas le plus judicieux).
https://www.pexels.com/fr-fr/photo/photo-panoramique-de-cascades-pendant-la-journee-3653963/

Problèmes et solutions

Votre photo est super lumineuse / blanche ?

Vérifiez votre posemètre, vous êtes probablement surexposé, l’indicateur va au-delà de 0. Dans ce cas vous devez diminuer l’exposition en raccourcissant le temps de pose, diminuant l’ouverture ou en réduisant les ISO, ou en rajoutant un filtre ND (ou plus puissant si vous êtes déjà équipé d’un filtre ND).

Des points bizarres sur votre photo ?

Ce sont probablement des gouttes d’eau de la cascade sur votre objectif. Essuyez-le, déplacez-vous peut-être un peu plus loin ou dos au vent et réessayez.

Il peut aussi s’agir d’un reflet, causé par de la lumière qui pénètre sur les bords de l’objectif. Si vous avez un pare-soleil, mettez-le. Si le soleil est effectivement présent sur votre photo, essayez une composition qui le supprime.


Vous n’obtenez pas un effet soyeux de l’eau ?

Le temps de pose n’est pas assez allongé. Vous devez viser autour de 1 s. Pour pouvoir allonger votre temps de pose vous devez réduire l’ouverture (chiffre f/ plus grand), diminuer les ISO ou rajouter un filtre.

L’appareil prend du temps pour vous montrer la photo ?

Vous avez probablement activé la réduction du bruit pour les expositions longues dans le menu de votre appareil photo. Cette option permet de réduire le bruit, mais allonge x2 le temps de pose. C’est surtout utile en astrophotographie mais pas dans votre cas, désactivez l’option.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/paysage-de-cascades-2024457/

Check list photos de cascade

Matériel

  • Trépied (pour les longues expositions).
  • Un déclencheur ou un retardateur (pour réduire le flou de bougé).
  • Chiffon pour nettoyer son objectif (liquide nettoyant et serviette éventuellement)
  • Protéger votre matériel avec une housse
  • Protégez-vous (pantalon, bottes, crampons éventuellement…)
  • Un filtre polarisant contre les reflets et pour allonger le temps de pose
  • Ou un filtre ND pour des poses encore plus longues.

Planifier

  • Faire du repérage sur internet comme Fickr et 500px
  • Attendez la bonne lumière si vous pouvez. Éviter la lumière intense (à moins d’être totalement à l’ombre), préférez les jours nuageux, pluvieux ou la l’heure dorée
  • Chaque saison a ses particularité : printemps (beaucoup d’eau), été (peu d’eau), automne (de belles couleurs), hiver (dangereux et neige)

Réglages

  • Utilisez le mode manuel ou priorité à la vitesse.
  • Ouverture : commencez vers f/11.
  • Temps de pose : entre 1/60 s et 1s pour les grosses chutes, et entre 1 et 3 s pour les faibles chutes.
  • ISO : commencer à 100 puis ajuster si besoin.
  • Balance des blancs automatique.
  • Photographiez en RAW si possible.
  • Mesure d’exposition : évaluative ou matricielle si la cascade ne domine pas, spot ou partielle si elle domine (et surexposer)

Composition

  • Ne fixez votre appareil photo sur trépied qu’une fois avoir bien exploré la zone
  • Adaptez l’orientation à ce que vous voulez montrer
  • Ajouter des humanoïdes
  • Pensez aux éléments de premier plans
  • Pensez grilles, lignes et framing
  • Essayez différents angles de vue
  • Se séparer du ciel est plus simple si il n’est pas intéressant ou gris

Prise de vue

  • Si votre filtre ND est très puissant : composez et faîtes la mise au point sans. Mesurer l’exposition puis calculez en fonction de sa puissance.
  • Faîtes la mise au point à 1/3 par rapport au bas du cadre ou sur un élément en particulier.
  • Utiliser le mode Live View pour vérifier et/ou ajuster la mise au point (en manuel si nécessaire).
  • Vérifiez toujours que votre objectif et vos filtres ne sont pas couverts de gouttes d’eau et essuyez-les entre les prises de vue.

Post-traitement

  • Prendre 2 exposition à des temps de poses différents et les fusionner pour avoir l’ensemble de la photo nette
  • Bracketing / HDR pour les larges plages dynamiques
https://www.pexels.com/fr-fr/photo/cascades-entourees-d-arbres-941560/

Conclusion

On arrive à la fin de cet article très détaillé sur comment prendre des photos de cascades. Je pense que ce type de photo n’a plus AUCUN secret pour vous.

Moi je vous laisse ici, à vos photos d’eau en mouvement et je vous dis à bientôt sur les internets MONDIAUX !

J’ai aussi une chaîne YouTube ici.

  • C’est un super tuto! Qui nous remet dans le droit chemin car parfois on crois savoir ,mais on oubli es fondamentaux. Merci

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    LE (VRAI) GUIDE POUR

    BIEN DÉMARRER EN PHOTO

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    EXPOSITION - PRISE DE VUE - LUMIÈRE - CRÉATIVITÉ  MATÉRIEL - COMPOSITION - DÉVELOPPEMENT

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