22 janvier 2024

36 conseils pour faire de la photo en forêt, la liste ultime

Par Gaëtan Berthouly

22 janvier 2024


Vous aimez bien vous promenez dans les bois avec votre appareil photo pendant que le loup n’y est pas ? Ça tombe bien nous allons aujourd’hui à nous atteler à la photographie de forêt !

Se perdre dans la nature, seul. Entendre les bruits de la nature : un cours d’eau qui se faufile, une brise qui secoue des branches ou un animal qui… vous fuit (probablement). La lumière passer à travers les branches. Se retrouver au pied de grands être vivants, pour certains centenaires ! C’est tout ça la forêt !

Maintenant, vous souhaitez retranscrire tout ça avec le meilleur outil que l’homme ait inventé : votre appareil photo. Et bien c’est ce que l’on va voir dans cet article.

Comme d’habitude, à travers cet article le but est d’écrire une véritable ressource sur ce sujet.

Vous allez donc trouver beaucoup d’informations. Que je mettrai à jour, et remettrai en forme avec le temps !

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Allez, en avant Guingamp !

L’ESSENTIEL

Pas le temps ? 

Téléchargez la checklist de l’article à emporter partout avec vous !

Les bases de la photographie vous intéressent ?

Cliquez sur le titre qui vous intéresse :
  1. 1-Le matériel photo pour la photographie de forêt
  2. 2-Quels objectifs pour la photo de forêts ?
  3. 3-Quelle est la meilleure lumière pour la photo forestière ?
  4. 4-Il y a-t-il de bons réglages pour l’heure dorée ?
  5. 5-Tenez compte de l’endroit où se trouve et où se trouvera la lumière
  6. 6-N’en restez pas qu’à l’heure doré
  7. 7-Profitez du temps couvert pour photographier les forêts
  8. 8-Trouver « le truc qui fait que »
  9. 9-Valoriser « le truc qui fait que »
  10. 10-Ou… saisissez un détail
  11. 11-L’ingrédient génial : la profondeur
  12. 12-Les ombres
  13. 13-Se préparer en amont
  14. 14-Devenez Indiana Jones : explorez !
  15. 15-La patience
  16. 16-Les réglages
  17. 17-Les bords et les coins
  18. 18-Empilement et profondeur
  19. 19-Post-traiter ses photos de forêt
  20. 20-Et les saisons dans tout ça ?
  21. 21-Se renseigner sur les arbres
  22. 22-Soyez créatif dans votre composition
  23. 23-Prenez des photos à des angles bas en vous orientant vers la cime des arbres
  24. 24-Envolez-vous : utiliser la photographie aérienne
  25. 25-Utilisez le clair de Lune pour des rendus uniques !
  26. 26-Prendre des photos nocturnes en forêt !
  27. 27-Quel matériel et réglages pour la photo de nuit en forêt ?
  28. 28-Raconter une histoire
  29. 29-Créer des compositions intéressantes avec différents éléments de la forêt
  30. 30-Utilisez les formations naturelles de la région pour guider votre composition
  31. 31-La sécurité d’abord
  32. 32-Essayez l’orientation portrait !
  33. 33-Le contraste des couleurs est essentiel
  34. 34-Le message éco-responsable : laissez la zone telle que vous l’avez trouvée
  35. 35-Les effets qui fonctionnent en photographie de forêts
  36. 36-Ajouter de la réflexion
  37. Conclusion

1-Le matériel photo pour la photographie de forêt

Objectifs : objectif macro (pour les détails), téléobjectif (pour la compression et l’isolation de sujet), objectif grand-angle (pour des photos plus classiques d’ensembles) sont des choix possibles. Je détaille chaque choix plus après dans l’article.

Un filtre polarisant : pour diminuer les reflets/zones trop claires indésirables, limiter la désaturation du feuillage, récupérer les couleurs (le vert des feuillages, et à l’automne le orange et le rouge seront éclatants).

Un trépied : bien que la prise de vue à main levée soit une option, il est probable que vous soyez obligé d’allonger votre temps de pose en raison des épais feuillages qui masquent la lumière. Un trépied vous aidera à prendre votre temps, à affiner votre composition et à vous assurer que vous êtes bien droit. Une rotule de trépied 3D permettra plus de précision dans vos réglages mais sera aussi plus onéreuse.

Une télécommande : permet de déclencher sans toucher l’appareil photo, permettant ainsi de prendre des photos plus nettes sans flou de bougé.

De bonnes chaussures : parce que, à moins que vous soyez un hobbit, il va falloir protéger vos pieds des éléments naturels qui pourraient blesser votre fragile corps d’humain.

Des vêtements adaptés : pour la même raison qu’au-dessus, protéger votre (fragile) enveloppe corporelle. J’aime bien porter des pantalons personnellement pour protéger mes mollets et marcher sans peur dans n’importe quelles herbes. Des lunettes de soleil et un chapeau sont aussi appréciables pour se protéger du soleil. Vous pouvez aussi apporter un imperméable dans votre sac de randonnée au cas où le temps se gâte.

Chiffons microfibre ou une serviette : des saletés peuvent rapidement venir s’installer sur vos objectifs dans ce type d’environnement sauvage, alors quelques chiffons microfibre vous aideront à garder vos objectif en bon état. Si le temps se gâte, une serviette permet d’éliminer l’humidité ou la pluie de tout matériel exposé aux intempéries.

Un casse-croûte : parce qu’on est toujours plus créatif et ouvert le ventre plein, et surtout bien hydraté !

De l’anti-moustique : surtout en été et dans des zones humides avec des étendues d’eau stagnantes.

Smartphone : il existe de nombreuses applications pour se repérer dans la nature comme Visorando ou AllTrails, et puis il est toujours important d’avoir un moyen de communication quand on part dans la nature, surtout si on est seul(e).

Sac à dos d’appareil photo ou sac à dos : si vous partez des heures, voire des jours en exploration il va vous falloir de quoi transporter tout votre matériel. Il existe de nombreux sac d’appareil photo faisant sac de randonnée et sac d’appareil photo avec de multiples poches et des cloisons amovibles. Un sac d’appareil photo ou un sac à dos permet de ranger vos objets et de garder votre matériel et vos accessoires supplémentaires à l’abri des intempéries.

Pour une sécurité supplémentaire : vous pouvez apporter une boussole, une carte (une carte topographique est toujours préférable si elle est disponible), de la crème solaire. Vous pouvez aussi prévoir une housse imperméable dans votre sac à dos au cas où le mauvais temps débarque.

https://unsplash.com/fr/photos/hl7ILaqrOqI

2-Quels objectifs pour la photo de forêts ?

Prenez votre objectif macro

Si vous en avez un, assurez-vous d’apporter votre objectif macro. Les forêts et les terrains boisés sont remplis de petits détails, de textures et de couleurs fascinantes. Et tout ça peut vous échapper si vous vous concentrez UNIQUEMENT sur une vue d’ensemble.

Un petit réflecteur portable peut vous être utile avec cet objectif. En effet, en macro on manque très souvent de lumière, en vous concentrant sur des petites zones précises : les conditions de luminosité seront sombres.

Votre objectif grand-angle pour les paysages vient-il aussi avec vous ?

Oui.

Les meilleurs objectifs de paysage ont tendance à être les plus courts : ils vous donnent un angle de vue plus large de la zone. Ce type d’objectif a aussi l’avantage de faire ressortir les détails de l’arrière-plan grâce à la plus grande profondeur de champ qu’ils offrent, donnant une impression plus « étendue ».

La distance focale exacte à utiliser dépend aussi facteur de recadrage (crop factor) du capteur de votre appareil photo. Si votre boîtier n’est pas muni d’un capteur 24×36 (full frame) alors il a un facteur de recadrage.

Choisissez un zoom court qui couvre des plages entre 16 et 24 mm de préférence.

Une bonne option créative avec votre grand angle consiste à pointer vers la cime des arbres. Cela créera des lignes convergentes et donnera l’impression que la cime des arbres est plus éloignée et qu’elle s’étend vers tous les angles du cadre.

Et le téléobjectif… Je l’emporte aussi ?

Lui aussi rejoint la fine équipe !

Ça peut paraître étonnant, car quand on pense photo de forêt on pense paysage. Au premier abord il semble donc évident de vouloir en montrer le plus possible, et donc de prendre un grand angle uniquement.

Mais un téléobjectif pourrait aussi se révéler être un bon choix si vous voulez comprimer votre scène et mettre en avant des éléments d’arrière-plan. Ce type d’objectif long permet aussi de garder une composition serrée et de remplir le cadre. Un téléobjectif vous aidera également à garder toutes vos lignes verticales droites, en effet ce type d’objectif présente une distorsion moins visible sur ses bords comparé à un grand angle.

Le meilleur objectif c’est lequel finalement ?

Je vous ai parlé de 1, 2, 3 objectifs au total ! Ça fait beaucoup à transporter, et pour vous alléger vous allez peut-être sélectionner uniquement 2 ou 1 objectif. Ce qui est normal.

Le choix ne dépend que de vous et de vos préférences, il faut avoir en tête 3 critères :

  • l’angle de champ désiré (en pensant à prendre en compte le crop factor) ;
  • La compression de la scène (plus l’objectif est court plus les éléments paraissent éloigner les uns des autres dans la scène) ;
  • la profondeur de champ (plus l’objectif est court plus la profondeur de champ est grande) ;
  • la distorsion (plus l’objectif est court, plus sa distorsion est marquée sur les bords et les lignes seront donc courbées) ;
  • le poids et l’encombrement (plus l’objectif est court, moins il est encombrant et plus il est léger généralement).

Pour les compositions en forêt, tout ces paramètres feront la différence.

Si vous débutez vous ne savez sans doute pas ce que vous voulez, vous devrez donc tester pour savoir ce qu’il vous plaît.

Lorsque vous êtes sûr que la scène est bonne et que vous avez trouvé la meilleure composition possible installez votre trépied. Vous pouvez ensuite vous attaquer aux détails techniques en réfléchissant à quel objectif vous allez choisir.

https://unsplash.com/fr/photos/19SC2oaVZW0

3-Quelle est la meilleure lumière pour la photo forestière ?

Si le grand paysage bénéficie le plus souvent d’une lumière spectaculaire, les forêts sont moins exigeantes en terme de lumière. Un ciel gris et terne, et même la pluie, adoucissent la lumière et permettront de simplifier la scène. Un temps couvert peut donc être idéal pour s’aventurer dans les bois.

En effet, la lumière directe du soleil ou la lumière dure de midi créeront un résultat très contrasté :

  • Point négatif : un contraste de luminosité entre des hautes lumières et des ombres bouchées difficile à exposer correctement.
  • Point positif : un contraste saisissant de couleurs entre la lumière chaude du soleil et l’ombre froide, ainsi que des textures bien dessinés.

Comme je vous le disais en point négatif : les contrastes lumineux importants sont très difficilement interprétables par votre ami l’appareil photo en un seul cliché. Une solution, pour capter cette large plage dynamique est d’utiliser la technique du HDR (je l’évoque plus après). Vous pouvez aussi utiliser la compensation d’exposition pour ajuster manuellement l’exposition, ou encore vous mettre en mesure spot et mesurer la luminosité pour les hautes lumières.

« Je dois absolument éviter de prendre des photos par temps clair alors ?« 

Heureusement non. Si la difficulté à exposer vous fait peur par temps clair (sans nuages), une solution est de prendre des photos de votre forêt très tôt ou très tard.

Durant ces heures le soleil est bas dans le ciel et la lumière est moins forte, donnant moins de contraste lumineux et rendant l’exposition correcte plus aisée. Les arbres dans la douce et chaude lumière du soleil du matin permet d’obtenir un rendu incroyable ! Cette lumière chaude crée une juxtaposition de tons froids et ombragés et de la lumière jaune chaude du soleil. Ce peut être un moment magnifique de la journée.

La lumière de l’heure dorée est souvent atténuée sur le sol de la forêt. Les arbres bloquent la plupart des rayons du soleil, laissant derrière eux des faisceaux qui traversent le sol et les branches. Si vous avez la chance vous trouverez un peu de brouillard enveloppant les arbres. Il faudra vous lever tôt pour avoir cette heure dorée (vous obtiendrez peut-être en bonus de la brume !) ou vous coucher tard.

Autre condition météo intéressante : le brouillard. Si vous avez la chance de vous retrouver dedans, cela ajoute une atmosphère éthérée. Le brouillard va aussi simplifier la scène et renforce la profondeur de la composition. Et la profondeur : c’est un ingrédient essentiel dans la photographie forestière.

« Je ne vois pas trop de quelle profondeur tu parles ?« 

Si vous avez beaucoup de brouillard, on ne verra juste rien, en effet. Mais, si vous avez de la brume qui se faufile entre différents éléments et se cachent derrière certain cela donnera un « effet couche », la séparation des plans sera plus marquée donnant cette sensation de profondeur, comme ci-dessous avec la séparation marquée entre les abres et la montagne. Le brouillard peut aussi effacer progressivement les éléments plus lointains, donnant aussi une sensation de profondeur.

https://unsplash.com/fr/photos/9ZJBNU1TgXw

Les conditions idéales pour capturer des scènes de forêt est probablement le combo ultime : brouillard matinal qui se dissipe lentement + apparition du soleil. De telles conditions peuvent donner lieu à une lumière spectaculaire, y compris des faisceaux lumineux : digne d’un film d’heroic fantasy en mode Le Seigneur des anneaux.

C’est bien beau tout ça tout ça, mais malheureusement : c’est rarement le cas dans la vraie vie.

Donc, au cours de vos ballades forestières, mémorisez les lieux et compositions qui vous semblent pertinents, faîtes du repérage. En anticipant, cela facilitera grandement la capture de cette image mémorable que vous avez en tête lorsque les conditions idéales se présentent. Comme pour la plupart des photographies de paysages : la planification est la clef des jolis clichés.

https://unsplash.com/fr/photos/MMJx78V7xS8

4-Il y a-t-il de bons réglages pour l’heure dorée ?

Pas vraiment. Les bons réglages de l’appareil photo vont beaucoup varier pendant ce moment. Il faudra vous mettre dans un mode semi-automatique ou manuel, et jouer constamment avec votre temps de pose et votre ouverture en fonction de ce que vous voulez créer.

Si vous photographiez à la main : essayez de maintenir votre vitesse d’obturation autour de 1/60 s ou plus, et il faudra que ça soit d’autant plus court si vous utilisez un téléobjectif (voir mon article sur la règle qui permet d’obtenir des photos nettes à main levée).

Pour l’ouverture vous pouvez commencer à environ f/8 ce qui est un bon compromis entre une grande profondeur de champ avec une grande zone de netteté acceptable, et une ouverture assez grande pour ne pas avoir à trop allonger le temps de pose.

Pour les ISO, le mieux est de toujours commencer avec le plus bas et d’augmenter en fonction. Vous pouvez les laisser en automatique ne dépassant pas une certaines plage. Lisez cet article sur la gestion des ISO.

Comme je le dis souvent dans mes articles, ce sont des « réglages repères » pour vous donner un cap, donner LE bon réglage est impossible, cela va dépendre de votre matériel et des conditions de prise de vue.

https://unsplash.com/fr/photos/2Y4dE8sdhlc

5-Tenez compte de l’endroit où se trouve et où se trouvera la lumière

Une scène qui ne vous intéresse pas beaucoup maintenant peut devenir beaucoup plus belle plus tard ou même le lendemain. À mesure que le soleil se déplace dans le ciel, l’éclairage d’une forêt change radicalement.

Les matins peuvent apporter une brume épaisse, le soleil luttant pour la transpercer. Peut-être que le soleil de l’après-midi créera une scène de forêt très éclairée. Et le soir, les rayons rouges du coucher de soleil peuvent filtrer ou peut-être une ombre portée due à l’absence de lumière lunaire. Bref, dans une même journée on peut avoir plusieurs ambiances.

Certains des meilleurs moments pour des images de forêt spectaculaires sont lorsque le soleil est plus bas sur l’horizon. Cela nous donne la possibilité de capturer plus facilement les rayons lumineux entre les arbres, ainsi que de photographier l’effet « sunburst » (soleil en étoile) en se servant du bord des arbres.

Mais l’absence de lumière est tout aussi importante que sa présence. Appréciez aussi comment les ombres imprègnent la scène et modifient l’ambiance. En exposant pour les parties les plus éclairées de la scène (les hautes lumières) en mode sport, les ombres seront extrêmement sombres. Cela permet de mettre l’accent exactement là où vous le voulez, qu’il s’agisse d’un sujet très éclairé ou d’un bois sombre et profond. Théoriquement, en numérique, on expose toujours pour les hautes lumières pour une capture optimale de l’information (c’est pertinent quand on travaille en RAW). Vous pouvez aussi jouer avec la compensation manuelle de l’exposition.

https://unsplash.com/fr/photos/3Kv48NS4WUU

6-N’en restez pas qu’à l’heure doré

Par défaut, quand on est photographe de paysage on évite généralement le milieu de la journée. Car le soleil a tendance à soit aplanir la photo (pas d’ombres, pas de reliefs) soit donner un rendu trop contrasté et dur pas toujours apprécié (sauf en noir et blanc), et difficile à exposer correctement.

C’est pour cette raison que l’heure dorée et l’heure bleue sont des classiques de la photo de paysage. Fort de ce constat on pourrait rapidement tomber dans le piège de ne prendre notre chère forêt qu’à ces moments de la journée.

Mais à l’intérieur d’une forêt les cartes sont rebattues, vous avez plus de possibilités qui s’offrent à vous ! La forte lumière peut fonctionner car la lumière est diffusée par la voûte des arbres et vous donnera une belle lumière tachetée sur le sol de la forêt. Voir le point 3 pour toutes les possibilités avec la lumière.

https://unsplash.com/fr/photos/TFyi0QOx08c

7-Profitez du temps couvert pour photographier les forêts

Les nuages sont comme une boîte à lumière de studio pour le soleil, ils :

  • adoucissent la lumière dure ;
  • atténuent les ombres ;
  • fournissent un éclairage homogène.

C’est une formule parfaite pour photographier les forêts. Le fort contraste causé par la lumière du soleil disparaît. Et les motifs complexes des sous-bois, des troncs d’arbres, des branches et des feuilles apparaissent.

Bien que loin d’être parfaite pour les paysages grandioses, la couverture nuageuse est parfaite pour les forêts.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/arbres-bois-brouillard-brumeux-173388/

8-Trouver « le truc qui fait que »

Aussi belle qu’une simple scène forestière puisse être sous le bon éclairage, vous pouvez tout de même rester sur votre faim.

Alors mangez.

Si vous êtes toujours sur votre faim c’est parce que quelque chose cloche. Ce qu’on oublie souvent de vous dire, c’est que la photo forestière a souvent besoin d’un élément spécial qui attire l’attention dans sa composition.

« Ok, mais quoi ?« 

Cela peut être n’importe quoi, tant que c’est un détail qui ressort d’une manière ou d’une autre. Il peut s’agir par exemple :

  • d’un arbre particulièrement noueux (ou simplement en biais), bref le mouton noir ;
  • d’un petit étang ;
  • d’un chasseur mort (c’est mon humour, désolé) ;
  • d’un ruisseau ;
  • de quelques fleurs ;
  • d’une feuille couverte de la rosée du matin ;
  • d’un soleil en forme d’étoile (effet starburst) provenant d’un soleil à angle bas caché en parti par un tronc.

Rechercher « ce truc qui fait que » va avoir 2 avantages

  1. faciliter la recherche de composition,
  2. donner plus de cachet à votre photo.

La prochaine fois que vous vous promènerez dans les forêts lancez vous à la recherche de la perle rare. Essayez ensuite de comprendre le reste de la composition qui l’entoure, son histoire…

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/arbre-a-feuilles-vertes-38136/

9-Valoriser « le truc qui fait que »

Lorsque vous vous mettez à photographier dans les bois, vous allez commencer par chercher le « truc qui fait que » (qui attire l’attention). Dès que vous l’avez trouvé, faîtes une longue promenade autour de ce sujet, en considérant attentivement :

  • la lumière ;
  • la profondeur ;
  • tous les autres éléments qui l’entoure.

Remarque

Prenez soin de ne pas marcher sur tout ce qui pourrait être inclus dans la composition par la suite.
https://unsplash.com/fr/photos/Dm-qxdynoEc

10-Ou… saisissez un détail

Si vous n’arrivez pas à trouver un élément particulier, qui ressorte réellement, vous pouvez vous concentrer juste sur un ou des détails qui vous intéresse(nt). Ça sera déjà un bon début !

La façon la plus simple de créer une photographie de forêt réussie est d’enlever tout l’encombrement que les bois peuvent montrer. C’est un peu comme-ci chez vous c’était le bordel et que vous vouliez prendre quelqu’un en photo. Vous allez éviter d’inclure tout le capharnaüm autour et vous concentrer sur votre sujet.

Regardez au-delà des branches, de la myriade (oui, myriade j’ai cherché sur Google) de troncs d’arbres, du fouillis de feuilles sur le sol de la forêt. Concentrez-vous sur une partie spécifique. Avec la lumière douce du matin, cela peut avoir un très bon rendu.

Vous l’aurez remarqué mais des parties de la forêt sont éclairées. Regardez où se situe ces trous de lumières (ou où ils seront). Avec un peu de réussite ils pourront éclairer un endroit intéressant ou un détail comme une fleur ou une feuille.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/bois-a-feuilles-jaunes-349447/

11-L’ingrédient génial : la profondeur

Bien que la profondeur d’une personne importe peu de nos jours (🙃), dans la photo de forêt c’est un ingrédient essentiel !

Trouvez une composition où l’on voit plus loin dans la forêt pour donner l’impression que la forêt continue et que ce que l’on photographie n’est qu’un petit élément dans un ensemble plus grand.

« Oui c’est bien gentil ton conseil mais comment je fais ça moi ?« 

Les facteurs qui peuvent vous aider à augmenter le sentiment de profondeur peuvent être :

  • placer « le truc qui fait que » ou tout autre élément au premier plan pour faire du framing ;
  • utiliser les lignes de fuite créées par les branches et les arbres tombés en arrière-plan ;
  • chercher un effet de couche avec un suite de plans bien définie ;
  • la lumière et les ombres, les petites clairières dans les forêts denses sont toujours plus lumineuses, lorsque vous avez trouvé une zone que vous aimeriez capturer, essayez de composer vers une zone plus lumineuse pour renforcer le sentiment de profondeur. ;
  • le brouillard donne un merveilleux flou de sujets plus éloignés et permet de marquer les plans.
https://www.pexels.com/fr-fr/photo/bois-a-feuilles-jaunes-349447/

12-Les ombres

Les ombres peuvent jouer un rôle clé dans n’importe quelle image de paysage. Comme évoqué elles ajouteront de la profondeur, mais aussi un aspect dramatique à votre scène.

Pensez à la façon dont elles vont se déplacer et s’allonger ou se raccourcir pendant la journée. En fonction : planifiez votre temps autour du moment où les ombres qui vous conviennent apparaîtront pour obtenir l’effet que vous voulez.

https://unsplash.com/fr/photos/sp-p7uuT0tw

13-Se préparer en amont

Comme déjà évoqué, la planification est un ingrédient important de la réussite de vos photos de paysages. C’est ce que les professionnels font. Il est essentiel de passer du temps dans la zone que vous souhaitez immortaliser à jamais.

Il en va de même pour les photographes animalier qui vont étudier et observer leur sujet pour mieux le connaître : où habite-t-il ? Quand est-ce qu’il est le plus actif ? Et tout ça AVANT de prendre son appareil photo.

Pour vous c’est pareil : vous devez prendre le temps de vous rendre simplement dans la forêt ou le bois de votre choix. Cela peut se faire naturellement au cours de quelques promenades habituelles par exemple. Vous allez pouvoir observez tranquillement : les formes et les couleurs. Remarquer comment chaque zone réagit et change à différents moments de la journée et selon les différents types de temps.

Prenez un carnet avec vous et notez vos observations. Ou prenez des petits clichés avec votre smartphone.

Certains disent qu’il faut toujours avoir son appareil photo sur soit, mais dans ce cas présent ne pas l’avoir sera un avantage. Si vous l’avez sur vous, vous risquez de passer directement à la prise de vue sans trop prendre le temps d’observer.

Ce n’est pas obligatoire, mais si vous voulez « passer au niveau supérieur » ou que vous êtes professionnels : songez-y sérieusement ! On croit souvent que les autres font de meilleures photos par magie, qu’il y a un secret, un truc, mais ce qui paie le plus c’est le travail (passer du temps, planifier, attendre la bonne météo pour y retourner…) et la résilience.

Les meilleurs photographes ont leurs endroits favoris (« spots ») qu’ils retournent photographier régulièrement à différents moments.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/arbre-vert-pres-de-plantes-vertes-142497/

14-Devenez Indiana Jones : explorez !

En plus de vous promener et de faire du repérage.. PERDEZ-VOUS ! Il y a un dicton qui dit « qu’on ne peut pas se retrouver si on ne s’est pas perdu d’abord » ou un truc comme ça.

Bon, ne vous perdez pas vraiment, mais l’idée c’est de sortir des sentiers battus. Ne vous contentez pas de rester sur les chemins tout tracés où des milliers de photographes sont déjà passés avant vous. Si vous faîtes comme tout le monde, vous aurez les mêmes photos que tout le monde.

Essayez de trouver des zones que d’autres photographes pourraient peut-être avoir négligé. Chaque partie d’une forêt a ses propres qualités. Cherchez des arrangements étranges de feuillages et d’arbres ! Des compositions uniques !

Et bien sûr prenez des risques mesurez : gardez toujours votre téléphone sur vous, vérifiez que vous avez toujours du réseau, gardez une application comme Visorando toujours active pour pouvoir retourner sur vos pas plus facilement. Indiana Jones a son lasso pour s’en sortir, vous avez votre smartphone. Le mieux étant d’être accompagné.

https://unsplash.com/fr/photos/aTx5ZHoLuXs

15-La patience

La photographie de forêt n’est pas simple. Votre cerveau peut avoir besoin de temps pour bien saisir la scène. Si vous trouvez cela difficile, une petite pause avec une collation vous aidera à voir s’il y a vraiment quelque chose d’intéressant que vous souhaitez immortaliser avec votre boîtier de haute technologie.

Prenez votre temps. La patience est la clé. Si vous trouvez toujours la scène intéressante après votre petite parenthèse, c’est bon signe.

Dégainez votre appareil photo et essayez différentes images et différentes longueurs focales dans le viseur.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/montagnes-nature-ciel-foret-459225/

16-Les réglages

De manière générale on conseille de photographier avec l’ISO le plus bas possible. En photo de bois ce n’est pas forcément évident de garder ses ISO au plus bas à cause du manque de lumière dû aux arbres qui cachent une bonne partie des rayons du soleil, et si en plus de ça vous êtes équipé d’un filtre, cela va aussi diminuer un peu la lumière captée. Les ISO peuvent donc monter assez facilement.

« Et c’est grave ?« 

Non. Pas avec les boîtiers récents. On peut facilement monter jusqu’à 800-1600 ISO sur les capteurs APS-C et 1600-3200 ISO sur les boîtiers 24×36. Le bruit ne sera pas très visible, d’autant plus si vous ne publiez que sur les réseaux. Le mieux c’est de faire des tests. Attention aux zones les plus sombres, c’est là que le bruit numérique préfère se loger.

Par ailleurs, vous vous rappelez de l’un des ingrédients pour une bonne photo de forêt ? La profondeur. Il vous faudra une bonne netteté globale pour avoir une profondeur visible. Et donc vous régler sur petite ouverture entre f/8 et f/11 pour avoir une grande profondeur de champ.

Alors entre le peu de lumière ambiante, un potentiel filtre et une petite ouverture, tout cela contribue à limiter la quantité de lumière arrivant jusqu’à votre capteur.

Et pour compenser ? À part les ISO (qui ne font qu’augmenter le signal et ne permettent pas physiquement de capturer plus de lumière) vous pouvez allonger votre temps de pose (commencez à 1/60s pour commencer à main levée). Ça paraît être une bonne solution au premier abord qui peut tout à fait fonctionner. Mais le problème que vous pouvez rencontrer c’est : le mouvement.

Le mouvement causé par le vent ou même une petite brise qui déplacera malicieusement les fougères et les branches et brouillera les détails que vous voulez (probablement) garder nets. À main levé, vous pourrez aussi enregistrer du flou de bougé, évitable avec un trépied et une télécommande à distance.

Donc si vous ne pouvez jouer sur le temps de pose il va falloir jouer sur les ISO. La sensibilité ISO doit donc être suffisamment élevée pour donner un temps de pose suffisamment court pour figer ces détails. Et ça tout en ayant une ouverture suffisamment petite pour avoir la bonne profondeur de champ.

En premier on règle généralement l’ouverture (et donc la profondeur de champ), puis le temps de pose, et en fonction du flou enregistré on ajustera en augmentant les ISO pour raccourcir le temps de pose, et figer tout mouvement pour avoir des photos bien nettes.

Remarque

Vous pouvez aussi prendre le parti d’utiliser un long temps de pose pour avoir des effets de flous de mouvements pouvant rappeler la technique du flou intentionnel (reposant elle sur le flou de bougé) et donner un côté pictural à vos photos.
https://unsplash.com/fr/photos/wDLnCaHHrKU

17-Les bords et les coins

Lorsque l’on compose des scènes de forêt, il est important de prêter une attention particulière aux bords et aux coins de la photo.

Regardez toujours attentivement ces zones dans votre viseur pour vous assurer qu’elles contribuent à la composition et ne la contrarient pas. Si vous utilisez un trépied vous pouvez même vous servir de votre écran LCD plus grand.

Méfiez-vous des éléments distrayants qui peuvent détourner l’attention de votre sujet principal et sur ce que vous voulez transmettre. Si vous voulez mettre des éléments au bord, faîtes le franchement en faisant du framing.

À moins qu’il ne soit un réel intérêt, essayez d’éviter d’inclure quoi que ce soit du ciel dans les scènes de forêt intérieure.

https://unsplash.com/fr/photos/iecJiKe_RNg

18-Empilement et profondeur

En ce qui concerne la profondeur de champ, vous avez aussi une autre possibilité que d’ouvrir à une ouverture réduite : la mise au point par empilement ou « focus stacking » pour ceux /celles qui veulent se la péter avec des mots anglais.

Cette technique consiste à prendre plusieurs photos sur un trépied. Vous allez positionner la mise au point à un endroit différent puis vous allez empiler toutes ces mises au point sur un logiciel de post-traitement comme Adobe Photoshop.

Mais ce processus est long et fastidieux. Et en extérieur la lumière est changeante et ça pourrait être visible sur la photo finale. Le focus stacking n’est pas toujours parfait et peut rendre les branches et le feuillage bizarres : si vous voulez loupez vous risquez d’avoir certaines parties flous entre 2 tranches nettes.

Finalement, ne soyez pas obsédé(e) par le fait d’avoir une netteté parfaite sur TOUTE la photo. Les compositions peuvent en fait bénéficier d’un très léger flou des éléments distants. Un premier plan et des éléments principaux nets suffisent en général avec une ouverture entre f/8 et f/11.

Essayez de garder un temps de pose aussi court que possible, en fonction du vent et du mouvement et de ce que vous voulez figer.

La netteté ça se joue aussi avec une mise au point faite au bon endroit.

https://unsplash.com/fr/photos/ArtVJ-217Cw

19-Post-traiter ses photos de forêt

Il est assez difficile d’énoncer des réglages qui fonctionnent pour toutes vos photos de forêt. Mais rien ne vous empêche de faire un premier traitement par lot puis d’ajuster chaque photo individuellement au post-traitement. Cependant, quelques indications que je vais évoquer ici peuvent vous servir.

Pour le bruit, vous avez un curseur par défaut sur Adobe Lightroom, par défaut la couleur est déjà à 25 et la luminance à 0. Généralement 25 est une bonne valeur repère à ne pas dépasser, vous pouvez aussi augmenter le curseur luminance jusqu’à 25.

Curseur luminance et couleur pour réduire le bruit

Pour compenser l’effet de lissage des curseurs de réduction de bruit on augmente généralement le curseur  « netteté » plus en-dessous. Allez-y doucement pour éviter les artefacts, d’autant plus si vous comptez imprimer votre photo.

Les curseurs « contraste » et « clarté » doivent également être utilisés avec prudence, on peut obtenir très vite un résultat trop défini si on les pousse trop à droite. D’ailleurs, au lieu d’augmenter la clarté, on peut aussi la réduire légèrement à environ -5 (ou un peu plus) et laisser le contraste à 0. Parfois, une scène peut bénéficier d’une touche d’effet Orton, cela donnera une dimension fantasque à vos photos de forêts. Vous pouvez aussi utiliser cet effet dans les hautes lumières uniquement pour ajouter une sensation de douceur et de flou dans les zones les plus claires.

Si vous n’aimez pas du tout le style Orton et que vous voulez, au contraire, faire ressortir les détails du bois en ajoutant de la clarté (vers la droite), de la netteté (vers la droite) et de la texture (vers la droite) sur l’ensemble de la photo. Vous pouvez aussi décider de cibler le sujet ou d’autres zones importantes de la photo grâce à un ajustement local. Si votre sujet est bien identifié, ça peut fonctionner.

Il y a aussi autre manière d’utiliser le contraste. En forêt, la lumière a tendance à apparaître sous forme de rayons lumineux, vous pouvez les mettre en valeur en utilisant un peu de contraste sur ces zones ou en augmentant les hautes lumières.

Faites très attention aux couleurs, et ajustez la teinte, la saturation et la luminosité séparément, avec soin. Vous pouvez également ajouter un peu de vibrance à l’image dans son ensemble, ce curseur permet de renforcer les couleurs sans les saturer.

Portez une attention particulière aux verts, aux jaunes et aux marrons. Essayez différents équilibrages. Jouez aussi avec la teinte/saturation de ces couleurs individuelles pour faire ressortir la sensation naturelle de la prise de vue.

Remarque

Les scènes forestière avec toutes ses lignes et ses détails rendent tout assemblage (panorama, focus stacking, superposition des longueurs focales) difficile à réaliser. C’est pourquoi il est conseillé de ne réaliser « qu’une photo » de votre scène de forêt, surtout si vous débutez.

Si vous souhaitez supprimer de petits détails dérangeants (comme des branches bizarres et des taches de lumière dans le ciel) :

  • vous avez le correcteur de défaut sur Lightroom ;
  • et les outils correcteurs, correcteurs localisés, pièces ou encore clonage sur Photoshop.

Dans cette partie, ce ne sont que des suggestions pour vous guider, notamment si vous êtes totalement pommé. En effet, le développement et la retouche c’est personnel, ça dépend du rendu que vous souhaitez, de votre interprétation et de votre sensibilité.

https://unsplash.com/fr/photos/CtxRK04XMKs

20-Et les saisons dans tout ça ?

La forêt c’est la nature. Et comme vous le savez la nature change au fil du temps, et notamment au fil des saisons.

Pour les plus chanceux, il y a peut-être 4 saisons qui remplissent votre année (comme en France par exemple). Ces saisons vont changer les espèces actives, les feuillages, les couleurs etc.

Bref ça change tout !

Une forêt dévoilera autant de visages différents que de saisons. Une composition hivernale austère en janvier. Des parterre de fleurs printanier en mai. Une scène estivale chaude en juin. Une merveille automnale joyeuse et colorée en octobre.

La fonte des neiges d’hiver peut également entraîner le gonflement des cours d’eau au printemps, ce qui mettra en valeur vos paysages forestiers et sera l’occasion de faire des photos de cascade en longues poses !

Ainsi, non seulement les forêts méritent d’être explorées à différents moment de la journée, mais aussi plusieurs fois par an ! Ça en fait des combinaisons possibles !

https://unsplash.com/fr/photos/2uTjeMfeVEU

21-Se renseigner sur les arbres

Mieux connaître le terrain que vous vous apprêtez à arpenter peut vous aider à trouver un sujet plus facilement. Par exemple, il existe un phénomène peu connu des arbres intitulé : « la timidité de la couronne ».

« Ça veut dire que les arbres rougissent quand leurs branches se touchent« 

Non, mais pas loin. En fait, en grandissant, les arbres peuvent en quelque sorte « sentir » quand les branches de leurs voisins s’approchent d’eux. En conséquence ils adapteraient leur développement par rapport à leurs congénères pour éviter de se toucher. Très prudes ces arbres !

Le résultat est que si vous levez la tête vous pourrez observer des limites bien définis entre les arbres :

Timidité de la couronne
https://www.pexels.com/fr-fr/photo/nature-foret-arbres-branches-957024/

Mais toutes les espèces d’arbres ne présentent pas ce phénomène. Mais c’est ce genre d’information qui peut permettre de faire des photos étonnantes sous un bon éclairage.

Pouvoir identifier les arbres signifie également que vous pouvez choisir les espèces qui présentent un intérêt particulier pour une région.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/arbre-a-feuilles-vertes-338936/

22-Soyez créatif dans votre composition

Les forêts offrent un éventail stupéfiant de lignes directrices et de cadres naturels. Et ça, nous en photo, on adore ! Ça nous sert à composer nos clichés.

Les lignes directrices sont des lignes et des chemins dans une composition qui attire naturellement le regard. Dans les images de villes et d’architecture : les routes, les lignes électriques et les bords des bâtiments peuvent tous être utilisés pour guider le regard d’un spectateur vers des parties d’une image ou vers le sujet principal.

Dans la forêt, nous pouvons utiliser des lignes directrices naturelles pour :

  • suivre des chemins ;
  • mener le regard vers le ciel ;
  • mettre l’accent sur les montagnes ou d’autres éléments du paysage.

Utilisez le tronc d’un arbre comme premier plan et laissez l’arbre pointer vers le ciel ou même se tenir au milieu d’un bosquet. Voyez à quel point la scène est différente grâce à un « pointeur » naturel plutôt qu’en utilisant simplement vos yeux sans lignes de guidage.

D’ailleurs un même endroit peut créer des lignes directrices intéressantes… ou non. En fait, c’est votre positionnement qui va jouer. Donc, quand vous avez trouvé votre élément intéressant, il faut un petit peu rôder autour de votre sujet pour essayer de débusquer quelques lignes directrices.

Je parlais aussi de cadre, comme son nom l’indique cela va permettre de cadrer votre photo et de diriger aussi l’œil vers une partie de la photo. Le cadre peut être complet ou partiel, il peut s’agir de branches ou de troncs tout comme pour les lignes directrices. Si ce concept de composition vous intéresse, je vous conseille de lire mon article sur le framing.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/worm-s-view-photographie-d-arbres-566496/

23-Prenez des photos à des angles bas en vous orientant vers la cime des arbres

Un titre bien long pour cette partie qu’on peut se résumer en 1 mot : contre-plongée.

Lorsque vous prenez une photo des arbres en contre-plongée cela place le spectateur dans la forêt. Par ailleurs, les éléments pris en contre plongée auront l’air plus imposants. Plus grand. Vos arbres auront l’air IMMENSES ! Cela souligne l’énormité de ces puissantes plantes. Ce qui donne au spectateur l’impression d’être humble et petit par rapport à leur taille.

Vous pouvez renforcer cet effet en utilisant un objectif grand angle. Testez aussi de vous rapprocher complètement d’un tronc. C’est un petit peu « l’effet église ou cathédrale » : quand vous y rentrez et que vous levez la tête, le bâtiment est tellement grand qui vous donne l’impression d’être tout petit, et on le ressent d’autant plus en regardant vers le plafond (le ciel). Et c’est l’effet recherché d’ailleurs, le petit être humain qui rentre dans un lieu de culte doit se sentir tout petit par rapport à « dieu ».

https://unsplash.com/fr/photos/A7Vj0roRUHk

24-Envolez-vous : utiliser la photographie aérienne

Grâce aux progrès de la technologie il est désormais possible de prendre d’impressionnantes photos aériennes avec un simple drone (pas si cher que ça).

Cette technique est très pertinente pour photographier les forêts. D’en haut, votre forêt semblera encore plus vaste et interminable (si elle est assez grande et/ou que vous choisissez le bon angle !).

D’ailleurs, si vous prenez des photos parfaitement du dessus cela peut donner des compositions avec des motifs très abstraits.

Il est préférable de prendre des photos aériennes par temps clair, pour avoir une vue complète de la cime des arbres et c’est plus sécuritaire pour le pilotage de votre drone.

Par temps brumeux, vous pouvez également créer de superbes clichés qui donneront un effet très fantastique en mode Harry Potter et la forêt interdite, ou effet film d’horreur (à vous de voir).

https://unsplash.com/fr/photos/4zxSWESyZio

25-Utilisez le clair de Lune pour des rendus uniques !

Les forêts sont des endroits naturellement sombres, d’autant pendant l’heure bleue (1h après le coucher du soleil) et surtout la nuit. À ces moments-là, la lumière pâle des étoiles et la faible lueur du ciel luttent pour atteindre le sol.

Dans une forêt ouverte, il y a bien plus de potentiel grâce à la plus grande quantité de lumière qui peut passer. La photographie des forêts éclairées par la Lune est une chance de réaliser des images que peu de monde aura dans sa besace. La Lune, lorsqu’elle est pleine, projette une quantité surprenante de lumière sur le paysage (ceux qui prennent des photos de Lune le savent : la Lune c’est lumineux !). Et c’est aussi un sujet potentiel.

La photographie de forêts sombres ressemble beaucoup à la photographie de nuit. Lorsque vous composez vos photos de nuit, pensez à faire en sorte que les arbres viennent compléter le ciel et non l’obstruer !

Ça semble simple comme ça mais en pratique c’est loin d’être évident, c’est pour ça que je vous conseille de lire mes articles sur la photo de Lune, la photo de nuit et la photo de ciel étoilé.

https://unsplash.com/fr/photos/ef0sXQtnCYU

26-Prendre des photos nocturnes en forêt !

Si vous regardez vers le haut vous observez que les arbres « encadrent » le ciel nocturne. C’est donc l’occasion de prendre des photos du ciel étoilé entouré par la nature.

Les plus chanceux auront la possibilité de photographier les aurores boréales ou la voie lactée à travers les arbres. Cependant, vous le remarquerez très vite, mais la faible lumière qui vous est offerte rendra les prises de vue compliquées à réaliser.

Les arbres, déjà sombres, deviennent des silhouettes noires. Dans la forêt, les choses sont encore plus sombres, ce qui rend difficile la prise d’images. La solution c’est tout simplement de faire avec ce qu’on vous présente ! Vous avez des silhouettes, faîtes des photos de silhouettes !

Notamment si vous arrivez à positionner la Lune derrière vos arbres, on peut très vitre arriver à résultat : nuit de loup-garou !

https://unsplash.com/fr/photos/eodA_8CTOFo

27-Quel matériel et réglages pour la photo de nuit en forêt ?

L’équipement

Le trépied : est inévitable dans ces conditions en basse lumière. Par faible luminosité vous n’aurez pas d’autres chois que d’allonger le temps de pose, qui rendent impossible la prise de vue à la main.

Un objectif rapide : comme un objectif ouvrant jusqu’à f/2,8 ou plus grand (chiffre f/ plus petit), sera également utile dans l’obscurité, c’est ce qu’on appelle un objectif rapide (= qui peut ouvrir grand).

Une télécommande : comme vous allez prendre des photos avec un temps de pose assez long, déclencher à distance limitera la possibilité d’enregistrer du flou de bougé en appuyant avec votre doigt sur le déclencheur.

Les réglages

Adoptez des expositions longues et des ISO plus élevés pour les photos de forêt de nuit. Si la Lune n’est pas votre sujet et que la nuit est sombre, une exposition de départ peut être :

  • ouverture : f/2.8 ;
  • temps d’exposition : 3 ou 4 secondes ;
  • ISO : 1600-3200 ISO (sur 24×36 et / ou appareil hybride vous pouvez tourner facilement autour de 3200 ISO).

Grâce à ces premiers « réglages repères », vous allez pouvoir par la suite ajuster votre temps de pose (attention au flou de mouvement), votre ouverture (attention à la profondeur de champ) ou votre sensibilité ISO (attention au bruit numérique) jusqu’à trouver l’exposition qui semblent correcte.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/champ-d-herbe-verte-340932/

28-Raconter une histoire

C’est aussi un conseil un peu général que vous pourrez sans doute lire partout sur les blogs photo. C’est loin d’être obligatoire.

Mais dans une photographie, quelque chose qui fonctionne bien c’est de raconter quelque chose. Et on peut aussi le faire pour la photo de bois.

Cherchez des petites parties de forêts qui racontent une histoire plus sur l’endroit. Par exemple : quelle est la saison ? Pouvez-vous le dire avec une seule image détaillée ? Comme une feuille d’automne ou un bourgeon de printemps…

Pour ce type d’image portées sur un élément, un téléobjectif ou même un objectif macro est un excellent choix. Les images avec une faible profondeur de champ qui transforme l’arrière-plan en un flou homogène seront plus efficaces. Une profondeur de champ plus importante peut détourner l’attention avec le décore trop visible à l’arrière-plan et rendre la photo confuse. Cela va détourner l’attention de ce que vous voulez mettre en valeur.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/photographie-en-accelere-des-cascades-612999/

29-Créer des compositions intéressantes avec différents éléments de la forêt

Les forêts sont pleines de chaos. Désorganisées. Et insaisissables (surtout en un seul coup d’œil). Il se passe souvent trop de choses pour cadrer une composition lisible, et vos photos peuvent ressembler à ça :

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/nature-foret-arbres-bois-13444275/

Dans la section précédente sur les détails, je vous suggérez de rechercher l’élément unique renseignant le spectateur sur le lieu pour raconter une histoire. Vous pouvez aussi essayer d’aller un peu plus loin, de montrer davantage le paysage forestier autour. Dans les bois, trouvez un détail, une branche, une fleur ou une feuille que vous trouvez fascinant. Puis, à l’aide d’un objectif grand angle, faites porter votre attention sur le détail, tout en montrant les environs. C’est une pratique courante dans de nombreux types de photographie de paysage.

Dans les bois, la méthode est plus compliquée. Vous devez trouver la bonne combinaison de détails et d’arrière-plan qui offre une perspective plus large sur la forêt. C’est délicat, mais la composition peut être un défi agréable.

https://unsplash.com/fr/photos/FmyIBz2JDHU

30-Utilisez les formations naturelles de la région pour guider votre composition

Les forêts et les zones boisées sont, en termes de formation, relativement simples. Regardez n’importe quelle scène et vous verrez qu’elles sont constituées d’une série de lignes, qu’il s’agisse des formes fortes des arbres ou du chemin qui vous mène à travers la forêt.

Cherchez des lignes pour guider votre œil à travers la scène, comme dans l’exemple ci-dessous.

Soyez attentif à un bon premier plan fort, comme une étendue d’herbe ou, à certaines périodes de l’année, un lit de clochettes bleues.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/photo-d-arbres-et-de-montagne-1324803/

31-La sécurité d’abord

Comme pour tout projet de photographie en extérieur, vous devez tenir compte de l’environnement dans lequel vous vous engagez. Cela passe par un équipement adéquat (voir la section matériel).

Si vous partez seul prévenez vos proches, partagez votre localisation, ne prenez pas de risques inconsidérés pour une photo.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/foret-sous-le-ciel-brun-1414535/

32-Essayez l’orientation portrait !

Les photographes paysagistes ont l’habitude d’utiliser principalement l’orientation horizontale ou paysage pour la majorité de leurs clichés. En effet, de manière générale cette orientation épouse bien la forme d’un paysage.

Mais lorsque vous êtes en forêt, l’orientation portrait peut parfois mieux fonctionner. Comme les grands arbres sont votre élément principal, les photos au grand angle permettent de capturer une scène plus importante lorsque vous prenez des photos verticales, et va donner à l’image une impression de hauteur grandioses, et d’échelle si vous ajoutez un élément de référence à côté de l’arbre.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/nature-foret-industrie-balustrades-34950/

33-Le contraste des couleurs est essentiel

L’une des caractéristiques de la prise de vue en milieu forestier est le manque de contraste des couleurs entre elles. En effet, on a une majorité de feuilles vertes et de troncs d’arbres bruns dans un paysage forestier.

« Est-ce pour autant si terrible ?« 

Pas tant que ça. Vous pouvez vous en servir à votre avantage en repérant des éléments différents. Par exemple, la flore peut aider à contraster en ajoutant de la couleur à la scène. Recherchez des taches de fleurs aux couleurs vives, jaunes ou rouges (ou blanches).

Jouer avec le soleil en dehors de l’environnement peut également suffire à ajouter de la couleur. La lumière de l’heure dorée et l’éblouissement du soleil placés dans votre photo peuvent injecter la chaleur des oranges et des rouges, et donner à votre image un aspect plus vibrant aux couleurs .

Ensuite en fonction de l’idée de votre photo, le fait d’avoir peu de contraste peut aussi fonctionner, notamment pour les photos abstraites ou si cela correspond à l’ambiance que vous souhaitez retransmettre.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/arbre-a-feuilles-vertes-338936/

34-Le message éco-responsable : laissez la zone telle que vous l’avez trouvée

Et si je vous disais que je venais chier dans votre jardin, pisser sur vos fauteuils et cracher dans votre réfrigérateur ? Ça vous plairait ?

Non, je ne pense pas. Et bien c’est pareil avec la forêt.

Le but n’est pas d’être moralisateur ou de faire la leçon ou de vous faire culpabiliser comme on a tendance à le faire avec l’écologie, je ne suis moi-même pas irréprochable sur ce plan la (qui l’est ?). Mais simplement d’être conscient de certaines choses et de faire un petit message de rappel.

Ayez la même attention que vous portez sur vos photos que sur votre environnement avec quelques gestes simples :

  • ramasser vos déchets ;
  • essayez de ne pas déranger l’endroit que vous visitez ;
  • ne cassez pas des branches qui interfèrent avec votre composition… Déplacez-vous ou attendez que la lumière se déplace ;
  • ne vous approchez trop près des animaux sauvages et ne dérangez pas les plantes ou les arbres sensibles.
https://www.pexels.com/fr-fr/photo/paysage-nature-eau-nuages-814499/

35-Les effets qui fonctionnent en photographie de forêts

L’effet starburst (avec le soleil)

S’il fait grand soleil, essayez de l’utiliser à travers une feuille ou sur le côté d’un tronc d’arbre pour créer ce fameux effet. Comment faire ?

  1. Placer le soleil derrière un tronc ;
  2. déplacez lentement votre appareil photo horizontalement ou verticalement ;
  3. quand le soleil commence à se pointer, arrêtez-vous (il suffit qu’il dépasse à peine d’un bord) ;
  4. rétrécissez votre ouverture jusqu’à obtenir l’effet désiré.

L’effet du panoramique vertical

Il existe une technique assez populaire que vous pouvez utiliser en forêt aussi : c’est le panoramique vertical. Comment faire ?

  1. Installez votre appareil photo sur un trépied ;
  2. sélectionnez un temps de pose un peu long comme 1/2 s ;
  3. inclinez lentement votre appareil vers le haut bien verticalement.

Le panorama

Les panoramas peuvent être très impressionnants en forêt. Le revers de la médaille c’est qu’elles sont difficiles à réaliser à cause des conditions d’éclairages variables et des divers détails difficlent à aligner.

2 possibilités :

  1. votre appareil photo (ou smartphone) a un réglage « panoramique »
  2. vous le réalisez manuellement.

Faire un panorama avec le réglage automatique :

Basculez sur l’option « Panorama » (voir le manuel de votre appareil photo) puis apprenez à déplacer votre appareil photo régulièrement lorsque vous prenez votre photo.

Faire un panorama manuellement :

Si vous n’avez pas d’option panoramique sur votre appareil photo vous devrez le réaliser manuellement. Au niveau de la prise de vue vous devez prendre une suite de clichés.

  1. Mettez votre appareil photo sur votre trépied ;
  2. faites pivoter l’appareil photo à l’aide de la tête de trépied ;
  3. prenez par exemple 5 photos du paysage que vous souhaitez transformer en panorama, en faisant en sorte que chaque prise de vue se chevauche avec la précédente d’environ 10 % ;
  4. au post-traitement développez les photos sur Adobe Lightroom, veillez à avoir les mêmes couleurs et teintes sur toutes les photos ;
  5. cliquez sur « photomerge » pour fusionner les photos.

Vous pouvez aussi utiliser un logiciel gratuit en ligne comme : Photo StitchPhotoJoiner ou Zippy Photo Stitcher.

Le HDR

Le contraste tonal des photos de paysage peut être très élevé et difficile à exposer correctement, surtout dans les bois sombres avec un ciel clair. Et une exposition incorrecte entraîne une perte des détails dans les zones les plus claires et/ou sombres. Les effets du HDR permettent de montrer beaucoup détails, plus qu’une seule photo normale ne peut le faire. Le HDR peut être vraiment spectaculaires pour ce type de photo, mais donner un rendu très faux aussi.

Vérifiez si votre appareil photo a un réglage HDR (High Dynamic Range Mode). Si c’est le cas, lisez votre manuel et apprenez comment il fonctionne.

Si ce n’est pas le cas, vous pouvez toujours faire des images HDR vous-même.

  1. Mettez l’appareil photo sur un trépied et il ne doit pas bouger.
  2. Prenez 3 photos cadrées de la même façon de la même scène.
  3. Une photo sera prise à l’exposition correcte, l’indicateur du posemètre sur 0. La deuxième à -1 stop (sous-exposée). La troisième à +1 stop (surexposée). Vous pouvez utiliser le bracketing pour réaliser cette tâche.
  4. Si vous n’avez pas cette fonctionnalité ou ne savez pas vous en servir, vous pouvez utiliser votre télécommande pour minimiser les mouvements et vous devrez changer de réglage à chaque prise de vue.
  5. Votre programme de montage peut comporter un mode HDR, utilisez-le pour fusionner les 3 images. Si vous n’avez pas de logiciel vous avez aussi des solutions gratuites en ligne comme fotor.com (si vous avez du mal à lire l’anglais vous pouvez utiliser l’extension Google Chrome « Google Traduction » qui peut traduire vos pages).

Passez en noir et blanc

Parfois, quand on est en pleine séance photo, rien ne semble aller. La lumière n’arrive pas comme vous le souhaiteriez. Les couleurs semblent fades. Ou vous n’avez tout simplement pas l’impression que votre photo a un bon rendu final en regardant votre écran LCD (bien qu’il ne soit pas très fiable).

Bref quelque chose cloche et c’est chiant. Cela peut notamment arriver dans un environnement forestier. En effet : beaucoup de verts et de bruns peuvent rendre difficile la mise en valeur d’un sujet.

La prise de vue en noir et blanc, supprimant la couleur, peut vous permettre de vous concentrer sur la lumière dans votre scène.

Assurez-vous de passer en RAW + JPEG dans les réglages de votre appareil (ou juste RAW), de cette façon vous aurez un fichier RAW non traité et un JPEG noir et blanc pour chaque image que vous prendrez.

Les troncs d’arbres dépouillés sur des fonds sombres et ombragés donnent des compositions convaincantes en noir et blanc. Mais il n’est pas évident de « voir » si une composition va bien rendre en noir et blanc, voici quelques conseils pour réussir cet effet :

  • recherchez le contraste, les scènes avec une mosaïque de zones brillantes et sombres ont tendance à bien fonctionner en noir et blanc ;
  • profitez du contre-jour, la lumière provenant de l’arrière de votre sujet peut être difficile à utiliser en photographie couleur, elle est très efficace dans le monde des contrastes du noir et blanc ;
  • les ombres deviennent vos alliés, l’exposition des parties claires de votre cliché fera souvent passer les ombres sombres à un noir presque total, cela peut vous aider à éliminer les éléments gênants dans votre cadre.
https://unsplash.com/fr/photos/ioieyAXCrKE

36-Ajouter de la réflexion

C’est une astuce de composition qui fonctionne toujours peu importe le type de paysages : la réflexion. Les flaques d’eau ou les étendues offrent un miroir naturel dont vous pouvez vous servir pour ajouter de l’intérêt à une scène banale.

Un reflet permet de créer aussi de la symétrie apportant une certaine harmonie, du calme et de la sérénité à votre cliché.

https://unsplash.com/fr/photos/FB72VLvQ_rE

L’ESSENTIEL

Pas le temps ? 

Téléchargez la checklist de l’article à emporter partout avec vous !

Conclusion

C’est la fin de cet article assez complet, je l’espère (touchons du bois). Téléchargez la checklist plus synthétique pour améliorer vos photos de forêt.

Moi je vous laisse ici à vos photos de forêt et je vous dis à bientôt sur les internets MONDIAUX !

J’ai aussi une chaîne YouTube !

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LE (VRAI) GUIDE POUR

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EXPOSITION - PRISE DE VUE - LUMIÈRE - CRÉATIVITÉ  MATÉRIEL - COMPOSITION - DÉVELOPPEMENT

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