8 février 2024

La photographie macro : les secrets des experts en 12 étapes

Par Gaëtan Berthouly

8 février 2024


La macrophotographie est un monde extraordinaire. Mais c’est un domaine un peu technique qui peut effrayer les débutants.

Dans ce gros article (naviguez à travers grâce aux gros titres) on va voir le matériel nécessaire, les étapes à suivre, quels réglages faires, comment faire la mise au point, comment approcher quelques insectes comment composez et quelques astuces en vrac.

Ouais rien que ça. On va faire pas mal le tour sujet.

Allez en avant Guingamp !

Version vidéo ici :

Les bases de la photographie vous intéressent ?

Micro, macro ou proxi ?

Les termes macro et micro sont tous deux couramment utilisés bien que leur signification soit opposée (micro : petit et macro : grand).

Ils renvoient tous deux à la même idée : faire apparaître grand quelque chose de petit.

Les marques Canon et Nikon ne nomment pas leurs objectifs macro de la même façon : vous verrez la mention « macro » chez Canon et « micro » chez Nikon. Nom différent mais même but !

Rigoureusement la macrophotographie est réalisée à l’aide d’un objectif capable d’atteindre un grandissement d’au moins 1:1

D’ailleurs c’est ce que vous devez checker dans la fiche technique d’un objectif pour savoir si il est réellement macro mais on y reviendra.

La « photo proxi » ou photographie de proximité est le faux jumeau de la macrophotographie. Elle fait paraître les petits trucs en plus grands OUI. Mais elle est réalisée en photographiant les objets de très près avec un objectif standard, donc un objectif NON MACRO (qui n’a pas un grandissement de 1:1 au minimum pour ceux qui suivent).

Vous allez me dire : « ok mais quelle différence Gontrance ?« 

Eh ba la différence c’est le degré d’agrandissement et le degré de finesse des détails qui peuvent être capturés dans les photos.

Une photographie en proxi avec un objectif non macro agrandit les petits sujets c’est un fait.

MAIS un objectif macro augmente considérablement le niveau d’agrandissement et rend visibles les détails les plus infimes de votre sujet.

Alors ne vous y trompez plus !

https://unsplash.com/photos/_RerEu1aTM0

Qu’est-ce que le grandissement?

J’en ai déjà parlé un peu au-dessus mais je vais détailler ici.

En macrophotographie, il est important de connaître la taille de votre sujet sur le capteur de votre appareil photo.

En comparant ce chiffre à la taille de votre sujet dans le monde réel, vous obtenez une valeur appelée « grandissement ».

Si ce rapport est de un à un 1:1, on dit que votre sujet a un grandissement « grandeur nature » (ce que doit faire au minimum un objectif dit macro).

Exemple : si vous photographiez un objet d’un centimètre de long et qu’il est projeté sur votre capteur (peu importe sa taille) sur un centimètre alors il est en taille réelle.

Sachant que le plus grand capteur des capteurs petit format fait 24×36 mm, ça va prendre beaucoup de place ! Et encore plus sur un grand tirage !

Lorsque vous arrivez à environ un dixième de la taille réelle (donc 1:10), vous ne faites plus de photographie rapprochée/proxi.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/feuille-violette-459301/

Qu’est-ce que la distance de travail ?

C’est la distance entre l’avant de votre objectif et votre sujet le plus proche. Si votre distance de travail est trop faible, vous risquez d’effrayer votre sujet ou de bloquer la lumière simplement parce que vous êtes trop près.

« Mais c’est quoi la bonne distance de travail alors ?« 

Une distance de travail de 15 centimètres est idéale, voir 30 cm si possible.

Il est toujours préférable de chercher un objectif avec la plus grande distance de travail possible afin de ne pas effrayer votre sujet ou de ne pas lui faire d’ombre.

La distance de travail d’un objectif est la plus faible à un grandissement de 1:1.

Les objectifs à longue distance focale ont une distance de travail plus grande que les objectifs à distance focale plus modérée.

MAIS, les objectifs macro comme les 180 mm ou 200 mm, permettant une plus longue distance de travail sont généralement plus chers !

Pour un bon équilibre entre le prix et la distance de travail : visez un objectif de 100 à 150 mm.

https://unsplash.com/photos/bLrEGYU3iR4

Le matériel

La macrophotographie va plaire au plus matérialistes d’entre vous : il faut de l’équipement !

Il y a l’équipement cher d’un côté et l’équipement moins cher et les alternatives de l’autre.

Bonne nouvelle : si vous possédez un appareil photo numérique vous pouvez sélectionner son mode macro pour vous essayer à ce type de photo ! Pas la peine d’investir dans du matériel dès le début !

Option n° 1 : vous avez un appareil photo de type « point-and-shoot » (appareil sans objectifs interchangeables et compact)


Dans ce cas : le choix du mode macro permet de régler automatiquement les éléments de l’objectif pour une mise au point rapprochée.

  • L’avantage : pouvoir prendre des photos macro et proxi correcte sans aucun investissement supplémentaire.
  • L’inconvénient : on va pas se leurrer, les photos n’auront pas le même niveau de précision, de détail, d’agrandissement et de qualité qu’ avec un reflex et un objectif macro.

C’est un bon moyen de goûter à ce type de photo !

L’Olympus Tough TG-5 et TG-6, les compacts qui me font mentir

Dans les commentaires de cet article, vous pourrez lire le retour d’un passionné de macro qui détient un Olympus GT-5 (TG-6 qui est la dernière version), je vous conseille d’aller voir ses clichés sur https://www.facebook.com/carl.plamondon.756 pour vous faire votre propre avis sur cette bestiole.

Cet appareil à moins de 500 € est une excellente option pour la macro, il dispose d’une grande profondeur de champ grâce à son petit capteur (à ouverture équivalente avec un capteur plus grand), il dispose de technologies comme le processeur haut de gamme TruePic VIII (que l’on retrouve aussi dans l’Olympus OMD EM1 Mk II qui coûte 1500 €), le focus peaking ou encore le focus stacking etc.

Bref, ces compacts sont des options largement viables pour la macrophotographie tant que vous ne faîtes pas de grandes impressions et que vous avez de quoi éclairer (Carl utilise le diffuseur de flash intégré Olympus FD-1).

Option n°2 : vous avez un appareil photo reflex ou hybride

Ici, vous pouvez :

  • Utiliser les objectifs que vous avez déjà
  • Ajouter des équipements qui augmentent les capacités de vos objectifs actuels
  • Acheter des objectifs macro : construit spécialement pour la macrophotographie.

Toutes ces options fonctionnent (je les détaille juste après) et peuvent produire d’excellentes images.

Le choix dépend de 3 paramètres :

  1. Votre budget
  2. Votre niveau d’expérience
  3. La qualité des photos que vous souhaitez

Inversez l’objectif que vous possédez déjà avec une bague d’inversion

Si vous possédez un objectif de 50 mm ou plus(j’en parle dans ma formation gratuite), c’est une bonne base pour faire de la macro ! Et oui !

Ça marche aussi bien avec des petits télé objectif.

On va utiliser « la technique de l’objectif inversé » : vous retirez votre objectif de l’appareil photo et vous le retournez.

Si votre main ne tremble pas, vous pouvez laisser l’objectif en l’air devant votre boîtier, ou tenir l’objectif contre l’appareil photo (attention à ne pas rayer) pour prendre des photos.

Bon ça fait très bricolage je vous l’accorde…

Pour une installation plus sérieuse et sûre : vous pouvez acheter un adaptateur fileté spécialement conçu, appelé « bague d’inversion », qui maintient l’objectif inversé sur l’appareil photo.

Disponible à peu près n’importe où !

Faîtes bien attention au filetage de votre boîtier et de l’objectif : ça doit correspondre !

Cette technique fonctionne avec des objectifs fixes et zoom de toutes tailles, mais le 50 mm est généralement considéré par comme donnant les meilleurs résultats. Je trouve personnellement qu’un petit téléobjectif fait aussi bien l’affaire !

Remarque : vous pouvez aussi utiliser cette technique avec un téléphone portable, mais ce n’est pas simple !

Avantages :

  • Bons résultats pour de la macro occasionnelle
  • Pas cher
  • Simple
  • On peut faire sans achats supplémentaires (même si je conseille fortement l’achat de la bague d’inversion)

Inconvénients :

  • Pas facile à manier sans bague
  • Peut nécessiter un trépied et un déclencheur à distance pour avoir une photo nette
  • N’offre pas la qualité de photo qu’on pourrait avoir avec un objectif macro

Utilisez deux objectifs et inversez l’un d’eux

Si vous disposez d’un autre objectif en plus du 50 mm, vous pouvez les combiner pour créer une configuration macro puissante.

Cette technique du double objectif inversé fonctionne avec n’importe quel objectif comme objectif principal (fixé à l’appareil photo et derrière le 50 mm inversé), bien que plus la longueur focale de l’objectif principal est longue, plus le grandissement sera important.

Pour tirer le meilleur parti de cette technique, vous devez acheter une bague de couplage pour relier les deux objectifs.

C’est plus simple si les deux objectifs ont le même filetage (diamètre), mais si ce n’est pas le cas, vous pouvez utiliser un anneau d’adaptation pour les faire correspondre.

Pour mettre en œuvre cette technique :

  1. Fixez l’objectif principal à l’appareil photo (comme d’hab’)
  2. Inversez le 50 mm
  3. Utiliser une bague de couplage et d’adaptation si nécessaire pour unir les 2 objectifs.

Avantages :

  • Bons résultats pour de la macro occasionnelle
  • Permet un grandissement puissant
  • Pas cher
  • N’offre pas la qualité de photo qu’on pourrait avoir avec un objectif macro

Inconvénients :

  • Encombrant
  • Difficile (voire impossible) d’obtenir une photo nette en prise de vue à main levée (utilisez un trépied et un déclencheur à distance, sans fil de préférence, pour stabiliser l’ensemble).

Bague/tubes-allonges /d’extension

Ils se logent entre l’objectif et la monture de l’appareil.

Ils ne contiennent pas d’optique. Ils vont permettre une chose : modifier la distance minimale de mise au point de l’objectif (=la distance à laquelle vous pouvez vous approcher d’un sujet tout en faisant la mise au point).

Plus le tube d’extension est long, plus vous pouvez vous rapprocher d’un sujet tout en faisant la mise au point, et plus vous vous rapprochez, plus le grandissement de l’objectif est élevé. On peut d’ailleurs additionner plusieurs tubes pour pouvoir se rapprocher toujours plus.

Les moins chers sont de simples entretoises qui ne maintiennent pas de connexion électrique entre l’objectif et le boîtier de l’appareil photo donc impossible de régler le diaphragme de votre objectif. Il faudra dépenser plus d’argent pour avoir cette connexion.

Les tubes-allonges fonctionnent mieux avec les objectifs de courte et moyenne focale (donc grand-angle et objectifs standards).

Ils sont généralement assez bon marché : entre 20€ et 100 €.

Avantages :

  • Bons résultats pour de la macro occasionnelle
  • Simple à utiliser
  • Pas chers

Inconvénients :

  • Perte de lumière (à compenser donc lors de l’exposition)
  • Peut nécessiter un trépied et un déclencheur à distance pour avoir une photo nette
  • N’offre pas la qualité de photo qu’on pourrait avoir avec un objectif macro

Filtres / bague de grandissement

Ce sont des sortes de des loupes à visser sur votre objectif.

Généralement vendus par lot de quatre (pour moins de 50 €). Ils font qu’une seule chose : ils raccourcissent la distance minimale de mise au point de votre objectif afin que vous puissiez prendre des photos nettes d’objets très proches.

Ils fonctionnent de la même manière qu’une loupe standard, en utilisant un verre incurvé pour modifier la lumière afin que les objets paraissent plus gros.

Si vous vous intéressez sérieusement à la macrophotographie ou si vous prévoyez d’en faire beaucoup, les bagues de grandissement vous limiteront.

Avantages :

  • Bons résultats pour de la macro occasionnelle
  • Simple à utiliser
  • Pas cher

Inconvénients :

  • Ne peut être utilisés que sur des objets qui très proches
  • Produit des photos généralement moins détaillées que les deux autre solutions
  • Crée souvent des problèmes de couleur indésirables tels que les « franges » ou l’aberration chromatique.
  • Peut nécessiter un trépied et un déclencheur à distance pour avoir une photo nette
  • N’offre pas la qualité de photo qu’on pourrait avoir avec un objectif macro

Objectifs macro

Je ne vais pas vous le cacher : si la macrophotographie vous intéresse vraiment, vous serez difficilement satisfait par autre chose qu’un objectif macro

Ces objectifs spécialisés peuvent faire la mise au point sur des sujets plus ou moins proches, avec un facteur d’agrandissement d’au moins 1:1. Ce qui signifie que la photo est reproduite en taille réelle sur votre capteur.

Le facteur d’agrandissement varie en fonction de la distance focale de l’objectif. Certains objectifs sont capables d’atteindre un rapport d’agrandissement de 5:1 (= produire une image cinq fois plus grande que le sujet).

Les véritables objectifs macro ont une distorsion bien moins présente sur les bords. Ce qui est important en macrophotographie, où un très petit objet occupe toute la photo (jusqu’aux bords donc).

Attention : la plupart des objectifs macro sont à distance focale fixe.

Comme la longueur focale détermine la distance à laquelle vous devez vous rapprocher de votre sujet, il est essentiel de choisir celle qui convient le mieux à vos sujets et à votre style.

  • 50 ou 60 mm : conviendra parfaitement à des sujets comme les plantes, les fleurs et les objets inanimés qui peuvent être photographiés de très près.
  • 100 mm : pour les sujets tels que les insectes ou les animaux sauvages qui sont dangereux ou facilement effrayées qui doivent être photographiés de plus loin

Tout ça vous paraît incroyable ? Et bien ce n’est pas fini.

Les objectifs macro sont en fait très flexibles et peuvent être utilisés pour de nombreux types de photos : aliments, produits et portraits.

Les objectifs macro modernes intègrent une multitude de technologies avancées de mise au point, de réduction des vibrations et de gestion de la lumière qui produisent des images étonnamment nettes, claires et avec très peu de distorsion.

Évidemment tout ça n’est pas gratuit. C’est la solution la plus chère : entre quelques centaines et quelques milliers d’euros ! À ne réserver donc uniquement pour ceux qui vont faire beaucoup de photos de ce type et/ou ont les moyens

Avantages :

  • Qualité de l’image (peu de distorsion, mise au point, réglages possibles…)
  • Utiles pour d’autres types de photos
  • Possibilité de prendre à main levée plus fréquentes qu’avec des accessoires
  • Facteur d’aggrandissement

Inconvénients :

  • Cher
  • Cher
  • Et cher (et je ne parle pas de la chanteuse)

Quelques exemples d’objectifs macro :

  • Sony : Sony FE 90mm f/2.8 Macro G OSS ou Sony E 30mm f/3.5 Macro
  • Canon : Canon EF 100mm f/2.8L Macro ou Canon MP-E 65mm f/2.8 1-5x Macro
  • Nikon : Nikon AF-S VR Micro Nikkor 105mm f/2.8G ou Nikon AF-S DX Micro Nikkor 40mm f/2.8G
  • Tamron : Tamron SP 90mm f/2.8 Di Macro 1:1 VC USD
  • Sigma : Objectif Sigma APO Macro 180mm f/2.8 EX DG OS HSM

Accessoires supplémentaires

  • Trépied (pour la stabilité et la netteté)
  • Déclencheur à distance (pour la stabilité et la netteté)
  • Lampe annulaire : on utilise des ouvertures généralement très étroites en macrophotographie, avoir assez de lumière pour exposer correctement est donc un véritable défi ! C’une lumière simple, abordable et efficace qui s’adapte directement à l’objectif de votre appareil photo. Ce n’est pas aussi puissant qu’un flash standard, mais elle fournira une lumière douce et uniforme à votre sujet.

Boîtier hybride ou réflex ?

Ça n’a pas trop d’importance.

Le plus important c’est d’avoir un bon objectif et de pouvoir photographier rapidement avec peu de latence entre le moment où vous déclenchez et la capture de la photo !

Les hybrides ont généralement des viseurs électroniques, donc sont plus plus lents, mais c’est de moins en moins le cas de nos jours.

Les 2 avantages de l’hybrides sont :

  • le « focus peaking » : une fonction qui montre les parties de votre sujet qui sont nettes, utile pour la macro en mise au point manuelle.
  • Voir vos photos directement dans le viseur

Capteur 24×36 (full frame) ou APS-C ?

En macro photo on cherche à avoir du détail et donc de la densité de pixel prime.

Si vous avez le choix : les appareils photo 24×36 sont plus conseillés pour la macrophotographie. Mais ce n’est pas grave si vous avez un capteur plus petit.

Ok on en a fini avec le matériel maintenant passons à la suite !

https://unsplash.com/fr/photos/VC_Z_yJsFwE

Méthode pas à pas pour prendre des macrophotographies

Une série d’étapes possibles ressemble à ceci (en 1:1 avec un flash, j’en parle plus en-dessous) :

  1. Achetez un monopied ou trouvez un bâton.
  2. Utilisez un flash puissant, et utilisez un diffuseur pour adoucir la lumière (si vous n’en avez pas : faîtes des essais avec du carton, du papier d’aluminium, du ruban adhésif et des serviettes en papier).
  3. Mettez un objectif macro sur votre appareil et réglez-le sur la mise au point manuelle et au grandissement souhaité.
  4. Choisissez les paramètres d’exposition correctes (j’en parle dans ma formation gratuite). Si le flash est votre principale source de lumière et que vous photographiez à un grandissement de 1:1, utilisez un temps de pose qui soit encore synchronisée avec votre flash (généralement 1/200 ou 1/250 seconde). Utilisez une ouverture comprise entre f/16 et f/22.
  5. Réglez votre ISO sur la valeur qui permet d’obtenir une exposition correcte d’une feuille lorsque le flash se déclenche en mode manuel à environ 1/4 de sa puissance. (C’est arbitraire mais ça fonctionne bien) « Pourquoi 1/4 ? » Vous souhaitez avoir le flash le plus lumineux possible pour vous aider à collecter la lumière, mais assez rapide pour se recharger (à plus d’1/4 il met généralement du temps).
  6. Passez le flash en mode TTL (automatique). Même s’il est en mode automatique, vous savez qu’il aura tendance à osciller autour de 1/4 de puissance, grâce à l’étape 5
  7. Pour obtenir une exposition précise, vous devrez ajuster la compensation d’exposition de votre flash, potentiellement de quelques diaphragmes (j’en parle dans ma formation gratuite). Il n’est pas rare que la compensation du flash en macrophotographie soit de +2 ou même +3.
  8. Placez votre appareil photo sur un monopied ou un bâton, (bien sûr il ne faut pas que ça vous empêche d’atteindre votre sujet à la bonne hauteur).
  9. Trouvez un insecte qui se pose suffisamment longtemps pour que vous puissiez le photographier (de la taille d’une mouche ou plus grand c’est mieux)
  10. Faites la mise au point (je parle des techniques de mise au point plus en-dessous)
  11. Déclenchez ! « C’est pas trop tôt putain ! »
  12. Supprimez si besoin les taches et poussières au moment post-traitement

TADAAAAAAA normalement vous devriez être pas mal ! (Enfin je parle de la photo, pas de vous désolé).

https://unsplash.com/fr/photos/RTDMLoPUyVI

Comment prendre de bonnes photo macro : les réglages

Dans cette partie je vais détailler 2 points importants abordés juste au-dessus : les réglages impactant l’exposition et la profondeur de champ, et la mise au point.

Gérer le casse-tête : ouverture, temps de pose, lumière et profondeur de champ

C’est sans doute le grand défi technique en macrophotographie.

Pour rappel : plus vous vous rapprochez de votre sujet, plus la profondeur de champ diminue(la zone de netteté acceptable, j’en parle dans ma formation gratuit).

« Et donc ? »

Et bien en macro photo vous êtes extrêmement proche de votre sujet, donc votre profondeur de champ est très réduite même avec de petites ouvertures comme f/11 ou f/16.

Concrètement : si vous faîtes la mise au point sur votre sujet, il sera sans doute assez flou devant et derrière votre zone de mise au point.

En plus de ça vous aurez très peu de lumière pour 4 raisons :

  1. Votre appareil photo bloque généralement une partie de la lumière naturelle.
  2. Votre flash n’est pas bien orienté pour éclairer votre sujet.
  3. Votre petite ouverture réduit la quantité de lumière captée.
  4. Vous utiliser des temps de pose très courts pour réduire le flou de mouvement de l’appareil ce qui réduit aussi la quantité de lumière captée.

« Oh putain mais c’est horrible comment je fais pour équilibrer tout ça ? »

1ère solution : agrandir votre ouverture

En choisissant un nombre f plus petit. Par exemple entre f/2.8 et f/5.6.

Si vous avez suivi : vous aurez donc une très faible profondeur de champ et même une tête de fourmi ne pourra pas être entièrement nette.

Avantages :

  • Pas à se prendre la tête avec la lumière
  • Pas de correction en post-traitement

Inconvénients :

Si votre temps de pose est trop long : augmentez vos ISO (mais attention au bruit !) Ou utilisez un flash ou une lumière.

Mon conseil : réservez plutôt cette technique pour la photo proxi (entre 1:10 et 1:2) que pour la macro.

2ème solution : raccourcir le temps de pose et utiliser un flash

Réduisez l’ouverture entre f/16 et f/22. On y verra autant que dans le cul d’un ours comme on dit, donc il faudra utilisez un flash, car la quantité de lumière sera bien trop faible avec ces ouvertures.

Avantages :

  • Mise au point facilitée
  • Profondeur de champ acceptable

Inconvénients :

  • À partir de f/22 la diffraction commence à impacter la netteté de votre photo, mais bien moins visible qu’à f/4 avec faible profondeur de champ
  • Il faut savoir utiliser un flash

Mon conseil : c’est la méthode la plus répandue et qui fonctionne bien chez les macrophotographes, donc je vous encourage plutôt à suivre cette solution.

3ème solution : le focus stacking

Ouvrez entre f/8 et f/11.

Prennez plusieurs photos avec la mise au point à divers endroits de manière successive (par exemple : une photo avec la mise au point devant, puis une seconde avec la mise au point un peu plus reculées, etc etc jusqu’au bout du sujet).

Puis passer sur Photoshop et faire du « focus stacking » (=empilement de mise au point).

« Mais c’est quoi ?« 

On va compiler (enfin le logiciel) les différentes photos avec les différentes mises au points pour obtenir l’ensemble du sujet mis au point.

Avantages :

  • Ça fonctionne très bien : vous aurez beaucoup de détails sur vos photos
  • Vous pouvez augmenter artificiellement, comme bon vous semble, la profondeur de champ en post-traitement même à des grandissement élevés.

Inconvénients :

  • Requiert un logiciel (en général cher)
  • Requiert de faire plusieurs photos avec le risque que le sujet bouge (donc généralement ça se passe en studio ou avec un sujet immobile comme une plante)
  • Prend du temps (peut nécessiter des dizaines de photos)

4ème solution : Inclinez votre plan de mise au point

Il est possible d’acheter un type spécial d’objectif de macrophotographie : un objectif à bascule et décentrement.

« Woua sacré nom mais ça permet de faire quoi ?« 

Ces objectifs vous permettent d’incliner la profondeur de champ le long de votre sujet.

Par exemple, vous pouvez faire la mise au point simultanément sur la tête et les ailes d’un insecte, même si les deux sont à des distances différentes de l’objectif. Vous pouvez potentiellement obtenir la netteté d’un insecte entier sur une seule photo à des ouvertures beaucoup plus raisonnables que la normale.

Avantages :

  • Fonctionne bien pour les sujets immobiles
  • Moins de compromis sur les réglages

Inconvénients :

  • Ça coûte cher : entre 1 000 € d’occasion et jusqu’à 1 800 € neuf.
  • Ils ne permettent généralement pas d’obtenir une macro à l’échelle 1:1 (plutôt à l’échelle 1:2)
  • La mise au point se fait uniquement manuellement et ils sont difficiles à utiliser sans trépied.

Mon conseil : les objectifs de ce type sont plus faits pour les photos en studio de sujets immobiles. La plupart des photographes ne considèrent pas cette option assez spécfique comme la meilleure, préférant souvent le auquel cas le focus stacking (en studio).

Comment bien faire la mise au point ?

Dans ce type de photo la partie mise au point ne dépassera pas quelques millimètres (même à f/32). Et en plus votre auto-focus n’arrivera pas à suivre vos mouvements (en agrandissement 1:1 en tout cas) SAUF SUR TRÉPIED.

Je vais maintenant aborder quelques techniques dans cette partie, qui ne vous seront pas utile si vous utilisez un trépied.

Technique de mise au point n°1 : la mise au point manuelle

Quasiment inévitable en 1:1 à main levée.

Mais il y a une énorme subtilité ici, on ne va pas passer notre bague de mise au point de gauche à droite comme un dératé.

Faîtes plutôt ça :

  1. Gardez votre distance focale fixe
  2. Faîtes la mise au point
  3. Faites lentement basculer l’appareil photo d’avant en arrière (parfois sur un bâton ou un monopied) millimètre par millimètre, tout en regardant dans le viseur.
  4. Lorsque l’image dans le viseur est nette, déclenchez !

Cela permet d’avoir environ 40% de vos photos nettes.

« Mais c’est de la merde !« 

Pas pour une photo en macro à main levée !

Technique de mise au point n°2 : pour des grandissement moins importants

Si vous êtes à moins de 1:1 l’autofocus est généralement plus précis pour la macrophotographie.

Ou si votre sujet est assez gros (environ 10 cm) la mise au point manuelle ne présente plus d’avantages majeurs.

Préférez plutôt la mise au point continue (j’en parle dans ma formation gratuite), car vos mains bougent encore suffisamment pour que vous ayez besoin que votre appareil photo effectue une mise au point constante.

Technique de mise au point n°3 : en parallèle

Pour commencer votre séance : vous pouvez photographier sous un angle qui place la face de votre objectif parallèle aux détails les plus importants de votre sujet.

« Pourquoi parallèle ?« 

De cette façon cela augmentera la zone de mise au point de votre sujet et facilitera l’obtention de détails plus nets !


Pour d’autres photos, vous devrez choisir quelle partie de l’insecte « mérite » d’être mise au point. En général, il s’agira des yeux ou les ailes (coccinelles et papillons), à vous de voir.

Gardez à l’esprit que de petits changements ont des effets significatifs en macrophotographie, et qu’une modification, même minime, de l’angle de prise de vue peut vous donner une photo totalement différente. Alors explorez aussi d’autres angles !

https://unsplash.com/fr/photos/gL8g-B1Wo2M

Comment bien composer une photo macro ?

Ce n’est pas parce que votre sujet est superbe, détaillé et inhabituellement en gros plan qu’il ne faut pas composer !

Ne comptez pas sur le post-traitement. La composition c’est pendant la prise de vue ! (On peut recadrer ensuite si jamais…)

Si vous galérez sur la composition j’ai fait 3 articles à ce sujet : les grilles de composition, l’équilibre et le ratio.

Faîtes attention à votre arrière-plan

Le principal conseil. Étant donné que l’arrière-plan sera loin d’être net, il est important qu’il soit aussi beau que possible et qu’il complète votre sujet. Essayez de trouver des contrastes de couleurs notamment mais l’arrière-plan ne doit pas attirer l’attention plus que le sujet !

Exemples :

  • Avec un angle bas : obtenir un ciel bleu.
  • Les couleur des feuilles d’automne.
  • L’herbe verte convient également à de nombreux sujets.
  • Créer votre propre arrière-plan

Petit effet sympa : si vous utilisez un flash pour éclairer une scène à un grandissement de 1:1 ou 1:2, vous pouvez constater que l’arrière-plan de l’image devient sombre, voire complètement noir (dû à une propriété de la lumière). Cela donnera un effet très studio.

Utilisez les angles à votre avantage

Rappelez-vous toujours que l’angle de l’appareil photo peut rendre les choses plus ou moins nettes.

Au moins trois éléments d’une photo, même s’ils sont à des distances différentes de l’appareil au départ, peuvent toujours être amenés dans le même plan de mise au point.

« Pourquoi ? »

Car vous pouvez mettre 3 points sur un même plan (un triangle).

L’importance des couleurs en macrophotographie

Les couleurs sont extrêmement prononcées.

« Pourquoi ?« 

Simple : il y a très peu d’atmosphère entre l’objectif et le sujet lorsque vous êtes aussi proche d’un sujet. Même si il y a du brouillard.

Prendre en RAW et post-traiter sera vraiment très efficace pour booster vos couleurs en photo macro.

De plus, à des distances aussi réduite vous commencerez à voir de minuscules détails de couleur qui ne sont normalement pas visibles.

« Du genre ?« 

Par exemple : l’œil d’une mouche est composée d’une foultitude ce couleurs invisibles à une distances normale !

https://unsplash.com/photos/pNzPGVo3F0c

Approcher les insectes capricieux

Les libellules

Pour les libellules, il est préférable de se déplacer lentement et de s’approcher zig-zag doucement d’un côté à l’autre.

Les libellules volent instinctivement lorsque quelque chose se déplace directement vers elles ou s’éloigne d’elles, parfois même si ce mouvement est lent.

Cependant, le mouvement latéral n’affecte pas beaucoup la libellule. Essayez de faire un petit pas en avant, de vous balancer (lentement) d’un côté à l’autre pendant plusieurs secondes, puis de faire un autre pas en avant.

Si vous attendez dix ou quinze secondes entre chaque pas, la libellule peut oublier votre existence (attention cette technique ne fonctionne pas avec le fisc).

Les abeilles

Elles n’ont pas peur facilement. Elles sont toujours très concentrées sur leur tâche, et elles ne quittent une fleur qu’après avoir reçu suffisamment de pollen.

Globalement : ne faites pas de mouvements trop brusques, mais pas la peine non plus d’être extrêmement lent.

Le plus difficile c’est leurs mouvements incessants !

Pour obtenir une bonne photo d’abeille, le plus simple est de faire une mise au point sur un point de la fleur, et d’attendre qu’elle atterrisse sur cette zone.

Cela peut encore prendre un certain temps…

Les mouches

L’avantage des mouches est qu’il est facile de les approcher sans les effrayer. Veillez simplement à éviter les mouvements brusques et à modifier lentement les réglages de votre appareil photo.

La seule chose ennuyeuse quand on photographie des mouches, c’est qu’elles n’aiment pas rester longtemps au même endroit.

Donc, approchez les mouches rapidement, mais soyez lent. Simple n’est-ce pas ?

Les insectes non volants

Vous n’avez pas à vous soucier de les faire fuir. Les coccinelles, les sauterelles et certaines fourmis, peuvent voler, mais elles ne le font généralement pas. C’est un peu moins le cas avec les sauterelles.

Le problème est que ces insectes ont tendance à marcher très vite, ce qui rend difficile la mise au point sur eux, vous pouvez essayer d’anticiper leur déplacement et donc la mise au point sur une zone.

Les papillons

sont très sensibles si vous vous approchez, mais il est facile de prendre du recul et de les photographier en raison de leur taille. Si vous trouvez un papillon qui reste assez longtemps au même endroit, vous avez généralement une bonne occasion de capturer une belle photo en gros plan.

Les araignées

Elles sont les meilleures amies des photographes. La plupart d’entre elles bougent à peine, et elles sont assez grandes pour être mises au point assez facilement.

Mais c’est pas tout !

Les toiles d’araignées peuvent faire de très belles photo : notamment avec des gouttes de pluie éclairées en backlight par le soleil.

Vous pouvez aussi essayez de photographier des araignées sauteuses, car elles bougent rarement et ont l’air plus « mignonnes » de près que la plupart des araignées.

Les insectes minuscules

Votre meilleur espoir est d’éviter d’avoir votre ombre sur eux. Ça paraît con mais c’est un excellent conseil !

Les insectes minuscules ont tendance à vous ignorer si vous ne vous placez pas entre eux et le soleil.

Cependant, les plus petits insectes sont aussi les seuls qui semblent affectés par le flash d’un appareil photo. Certains sautent à chaque fois que vous déclenchez votre flash, et ils sont généralement plus rapides que le délai d’obturation de votre appareil photo, ce qui fait que vous vous retrouvez avec une image vide !

https://unsplash.com/photos/w0T0LPTsuOM

Astuces en vrac

Prenez beaucoup de photos… Il y a des sujets de partout !

Globalement la macro photo suit le même principe que tous les autres type de photo. Mais le fait de photographier de minuscules objets à une distance très proche donne un aspect nouveau et différent à tout.

Bref, il va falloir vous habituer, vous entraîner et pour ça c’est simple « c’est en forgeant que l’on devient forgeront » alors prenez beaucoup de photos.

« Ah oui mais où je vais trouver des sujets ? »

L’avantage avec la macro c’est que les sujets sont partout donc vous pouvez vous entraîner facilement et souvent.

Des sujets que vous pouvez trouver dans votre jardin ou un parc :

  • Les plantes
  • les fleurs
  • les insectes
  • l’herbe
  • les mauvaises herbes
  • les pierres

Mais aussi des sujets chez vous pour ceux qui ont la flemme de bouger leurs culs :

  • Les légumes dans votre réfrigérateur
  • les bibelots sur vos étagères
  • le contenu de votre poche
  • Un cheveux
  • Des poils
  • Des tissus
  • Des pièces de monnaie
  • une goutte d’eau

Stabilisez votre appareil photo autant que possible

Les effets de flou des mouvements les plus infimes sont exagérés à fort grandissement et à très courte distance.

Donc il va falloir stabiliser tout ça.

Utilisez un trépied et un déclencheur à distance. Ou posez votre appareil sur un truc stable (du coup pas sur vos relations amoureuses).

Si vous êtes doué en apnée ou un ancien sniper d’élite vous pouvez retenir votre souffle aussi.

Pour les objets inanimés : déplacez le sujet, pas l’appareil photo

Lorsque vous photographiez un sujet/objet mis en scène, fixez votre appareil photo et ne le déplacez pas.

Une fois que votre photo est cadrée, que la lumière est équilibrée et que la mise au point est bonne, gardez votre appareil photo exactement comme il est. Faites les ajustements nécessaires uniquement en déplaçant le sujet.

Essayez de disposer votre sujet sur une surface qui peut être facilement déplacée, surélevée, etc.

« Mais pourquoi ? moi j’aime bien déplacer mon appareil photo !« 

C’est comme vous voulez, mais en déplaçant uniquement le sujet, ça peut vous faire gagner beaucoup de temps !

Essayez différents arrière-plans

Évidemment, ça ne concerne que les objets/sujets inanimées une fois de plus…

Utiliser différents arrière-plans : vous pourriez être surpris de la variété des effets obtenus.

Expérimentez avec votre collimateur de mise au point

Parfois, le plus petit changement donnera à votre sujet un aspect totalement différent et créera un effet entièrement différent.

Veillez à bien simplifier votre photo

En macrophotographie : tout se voit !

La poussière, les poils d’animaux et les empreintes digitales que vous ne pouvez même pas voir à l’œil nu deviennent soudainement ultra visibles sur des photos très rapprochées et fortement agrandies.

N’ayez pas peur du flash

Étant donné que la macrophotographie implique de très petites ouvertures qui limitent la lumière, le flash peut être d’une aide précieuse, en particulier lorsque vous photographiez en extérieur sans éclairage d’appoint.

N’importe quel flash peut fonctionner, mais l’utilisation d’un diffuseur donnera à la lumière un aspect moins dur et plus naturel.

Vous pouvez acheter des diffuseurs de flash, mais vous pouvez aussi utiliser n’importe quel matériau blanc translucide que vous pouvez placer entre votre flash et le sujet.

Diffusez votre lumière

Pour éclairer vos macrophotos, vous pouvez souvent utiliser la lumière naturelle, surtout si vous photographiez en extérieur.

Mais vous devrez vous méfier des flashs de l’appareil photo, car ils peuvent faire apparaître l’ombre de votre appareil ou de votre objectif sur la photo. Vous pouvez résoudre ce problème en diffusant votre flash à travers une surface blanche (ça peut être du simple papier).

Cherchez des sujets autres que les insectes et les plantes

Dans un studio, vous pouvez prendre des macrophotographies fascinantes de n’importe quoi, des crayons aux gouttelettes d’eau.

Traînez près des étangs et des ruisseaux

Les insectes ont eux aussi besoin de s’hydrater, et beaucoup d’entre eux aiment être près des cours d’eau. Si vous ne savez pas où aller pour prendre de bonnes photos macro, dirigez vous toujours vers une source d’eau proche.

Tenez compte des saisons

En hiver, il n’y a peut-être pas autant d’insectes à photographier, mais vous pourriez avoir tout un monde de glace et de flocons de neige à capturer, selon l’endroit où vous vivez.

Commencez à prendre des photos macro tôt dans la journée

Au lever du soleil, vous trouverez des insectes qui attendent avec des gouttes d’eau que le soleil se lève. Par ailleurs, les heures dorées offrent une douce lumière dorée qui est magnifique. Éventuellement vous pouvez aussi vous amuser à placer votre sujet entre le soleil et votre appareil photo pour créer des effets de lumière et un éclairage en backlight (utilisez le liveview, ne regardez pas directement le soleil, comme pour les levers et couchers de soleil d’ailleurs)

La lumière nuageuse est idéale pour la macrophotographie. Elle est douce, elle est flatteuse et elle rend les couleurs très éclatantes. Mais pas en début ou fin de journée (sinon il n’y aura pas assez de lumière) mais plutôt en milieu de journée.

Si vous sortez lorsque la lumière est trop forte (en milieu de journée et un peu autour), vous obtiendrez de mauvaises expositions, des couleurs affreuses et des ombres peu flatteuses. Ou alors il faudra diffuser la lumière.

Augmentez la distance entre votre sujet et l’arrière-plan

  • Pour obtenir de beaux arrière-plans flous en macro :
  • utiliser une grande ouverture pour obtenir une faible profondeur de champ.
  • Assurez-vous que votre sujet est aussi éloigné que possible de l’arrière-plan. Vous pouvez changer de position de façon à ce que la zone derrière votre sujet recule. Par exemple, en vous baissant au ras du sol, la zone derrière votre sujet passera souvent de l’herbe (proche de votre sujet) à des arbres ou des fleurs éloignés (loin de votre sujet). Et vous obtiendrez un bien meilleur flou.

Portez des manches longues

Si vous prenez des photos de petites créatures, il y a de fortes chances que des moustiques et autres insectes piqueurs soient à proximité. Portez des manches longues (et un pantalon), des chaussures fermées et un filet de tête si nécessaire.

Pensez également à porter des gants, même s’il fait chaud, si vous vous trouvez dans le territoire des moustiques. Je vous recommande généralement d’éviter les sprays anti-moustiques, notamment parce que vous risquez de faire fuir les créatures que vous essayez de photographier !

Faites un effort sur l’éclairage

Toutes les photographies au flash ne sont pas aussi bonnes les unes que les autres. Il faut des essais et des erreurs pour obtenir une bonne configuration d’éclairage qui ait l’air naturel, et si vous faites votre première tentative, vous risquez d’obtenir des photos qui ont l’air fausses et peu naturelles.

https://unsplash.com/photos/XezhrxcIvh0

Conclusion

La macrophotographie va sans doute vous offrir vos plus belles surprises et vos pires déceptions !

Il est facile d’être frustré au début : même dans les meilleures conditions possibles et avec pas mal d’entraînement votre taux de conservation de photos macro 1:1 prises à la main sera inférieur à 50 %.

Donc rassurez-vous, c’est normal et ok d’avoir du déchet, surtout ici !

Je vous dis à bientôt sur les internets MONDIAUX !

J’ai aussi une chaîne YouTube !

  • Superbes article et vidéo, Gaëtan. Par contre, ils me convainquent plus encore de continuer à utiliser mon simple, très abordable, très performant et très maniable appareil compact Olympus TG-5 (TG-6 est la dernière version) vendu à juste titre comme «macro machine». Peu de chroniqueurs oseront avouer et diffuser les surprenantes performances des appareils compacts pour faire de la macro. Pourtant, les détails révélés sont supérieurs à ceux qu’obtiennent mes copains avec leur Nikon D500 + objectif AF-S VR Micro-NIKKOR 105mm f/2.8G IF-ED et Nikon D4S + objectif AF-S Micro Nikkor 60mm f/2.8G ED, peu importe le nombre de bagues d’agrandissement, tubes d’allonge et autres complications ajoutées. Par exemple, ils ne parviennent toujours pas à saisir les facettes oculaires du petit charançon de la pomme (Anthonomus quadrigibbus) ou d’un moustique, comme je le fais avec cet Olympus. À ce propos, jamais je ne publie de clichés qui ne montrent les facettes oculaires de l’insecte car je considère alors la photo ratée. Et la profondeur de champ? Celle générée par l’Olympus est nettement plus élargie que les appareils réflex et sans miroir combien plus dispendieux. Pourquoi taire de telles prouesses? C’est à n’y rien comprendre. Sans doute est-ce moins glamour de vanter un appareil au prix dérisoire de 450 €?

    Et la distance de travail? Mon argument diffère de la plupart des photographes. Je préfère un objectif qui possède la plus courte distance de travail. Ainsi, l’Olympus TG-5 permet une approche à 1 cm de l’objectif et procure le taux de grandissement le plus élevé de tous les appareils photo actuellement disponibles sur le marché. Et pour tirer un insecte farouche? Tout photographe chevronné connaît cette maxime : «Il faut laisser le temps au sujet de s’habituer à notre présence.» Aussi, rien n’empêche d’œuvrer à plus grande distance puisque l’Olympus a une plage de 25-100 mm (équivalent 35 mm) pour f/2.0 – f/4.9.

    Au cœur de l’Olympus, se trouve l’inattendu processeur haut de gamme TruePic VIII également niché dans l’Olympus OMD EM1 Mk II (boîtier seul à 1500 €). Pour parfaire notre prise de vue, les modes «Focus peaking» (une surbrillance est affichée sur les zones nettes de l’image) et «Focus stacking» (empilement de mises au point décalées) rendent difficile de rater son coup. Seul accessoire requis : le diffuseur de flash (Olympus FD-1 à 55 €) pour contrer l’assombrissement dû à la proximité de l’objectif. De forme annulaire, il se fixe au pourtour de l’objectif et répand une lumière douce et uniforme, en plus d’intensifier les couleurs et de réduire le temps d’exposition, donc le flou de bougé.

    Secret bien gardé pour les uns, mérites boudés par les autres, ce compact d’apparence rudimentaire, se révèle des plus performants pour la macrophotographie. Point.

    Je vous envoie quelques clichés?

    Mes salutations et longue vie à Photomaniac.

    • Bonjour Carl,

      Merci beaucoup pour ce retour très intéressant, ça me fait vraiment plaisir.
      Je ne connaissais pas cet appareil photo pour être honnête (je ne m’intéresse pas trop au matériel de manière générale), mais je suis ouvert à tout retour d’expérience.

      Je suis ok pour les photos, ça m’intéresse toujours, vous pouvez me les envoyer à contact@photomaniac.fr svp, merci ! Si je vois que c’est une très bonne option je rajouterai un paragraphe ou un encart au sujet de cet appareil dans la partie matériel, ça enrichira l’article (merci !).

      Mon premier avis c’est que ce qui compte c’est que votre matériel vous convienne. Ensuite, en fonction de la situation en effet un appareil photo à première vue « plus modeste » peut suffire. Il y a de nombreux paramètres à prendre en compte comme le sujet (je ne suis pas sûr, par exemple, qu’une petite distance de travail soit adaptée à tous les sujets, comme les papillons, ou disons que cela demandera plus de patiences et de ténacité), l’agrandissement que vous recherchez, le rendu recherché, votre expérience, les technologies présentent sur l’appareil, et surtout l’utilisation et le média final de la photo. En effet, ce n’est pas pareil de faire de grandes impressions pour une exposition par exemple où on préfèrera peut-être plus de pixels (et donc un plus grand capteur et plus de pixels), si on partage sur les réseaux ou si on fait de petites impressions, un boîtier plus petit peut convenir et conférer une plus grande profondeur de champ plus appréciable qu’un grand capteur (ce qui est totalement le cas de l’Olympus TG5 à 12 MP et son petit capteur de 1/2.3″ permettant une plus grande profondeur de champ à ouverture équivalente). Je me suis renseigné un peu sur l’appareil en question, il semble très intéressant pour la macro en effet.

      D’ailleurs, pour la lumière, là aussi les avis diffèrent, certains pensent que le flash annulaire produit une lumière trop plate, et trouvent qu’un flash cobra est « meilleur » dans le sens où il produit une lumière moins plate faisant ressortir ombres, détails et textures. Mais là aussi c’est à l’appréciation de chacun. Dans le prolongement, j’ai découvert une société « Adaptalux » qui commercialise une sorte de « pieuvre de lumières », ça semble très intéressant, j’aurai bientôt l’occasion de tester ça, encore une autre solution d’éclairage.

      Encore merci pour votre commentaire et vos encouragements, j’attends vos photos avec impatience.
      Bien à vous,
      Gaëtan

      • Merci Gaëtan. Je retiens votre proposition du flash cobra et cette «pieuvre de lumières». Voici mes photos et salutations.

  • {"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}

    LE (VRAI) GUIDE POUR

    BIEN DÉMARRER EN PHOTO

    PLUS DE 50 PAGES D’EXPLICATIONS SYNTHÉTIQUES

    EXPOSITION - PRISE DE VUE - LUMIÈRE - CRÉATIVITÉ  MATÉRIEL - COMPOSITION - DÉVELOPPEMENT

    En vous inscrivant à cette newsletter, vous consentez à ce que PhotoManiac, en sa qualité de responsable de traitement, collecte vos données afin de vous envoyer des communications par voie électronique. Vous pourrez vous désabonner à tout moment. Pour faire valoir votre droit d'accès, de rectification, d'opposition ou d'effacement consultez notre politique de confidentialité.

    >
    Shares