Effet de filé en photo avec le mouvement panoramique, le guide complet

Vous êtes peut-être là à un Rallye, ou au tour de France, ou en train de prendre votre petit cousin Jimmy en train de courir à toute allure. Bref vous êtes là et vous prenez en photo un sujet rapide en pleine action, en plein mouvement, à pleine vitesse !

Et il y a beaucoup de mouvement et d’excitation le jour où vous êtes sur place. Mais, bizarrement, une fois que vous débriefez chez vous, que vous mettez vos photos sur votre ordinateur, et que vous regardez vos photos, vous n’êtes pas totalement satisfait.

Vous ressentez que quelque chose cloche : votre photo ne retranscrit pas la vitesse à laquelle votre sujet allez le jour J !

Alors comment faire pour donner une sensation de vitesse et de mouvement à vos photos ? Utiliser la technique du mouvement panoramique pour faire un effet de filé.

Cette technique est plutôt facile à maîtriser et efficace. On peut la réaliser avec n’importe quel appareil photo. Vous n’aurez donc pas à vendre vos organes génitaux ! (D’autant plus que vous voulez peut-être avoir une descendance.)

Le rapport résultat/difficulté est très rentable, ce qui fait que cette technique est intéressante à avoir dans votre sacoche à compétences.

Comme d’habitude, à travers cet article le but est d’écrire une véritable ressource sur ce sujet. Vous allez donc trouver beaucoup d’informations que je mettrai à jour, et remettrai en forme avec le temps !

Allez, en avant Guingamp !

Version vidéo :

Photo panoramique VS mouvement panoramique

Pour commencer, je voulais préciser un peu le vocabulaire utilisé.

En photo vous pourrez entendre parler de « photo pano », « photo panoramique », «  panoramique » pour désigner une technique de post-traitement consistant à prendre plusieurs photos et les regroupe pour faire une photo panoramique.

Cette technique permet d’obtenir un angle de champ bien supérieur à celui qu’on pourrait obtenir avec une photo. C’est très utilisé en photo de paysage notamment pour capturer et retransmettre l’immensité d’une scène.

Le panoramique peut être vertical ou horizontal d’ailleurs, et du coup ça nous fait des photos très hautes ou très larges.

Mais cet article ne parle pas de ce sujet. Ici, on va parler du « mouvement panoramique » qui est emprunté au domaine du cinéma et appliqué en photo.

Qu’est-ce que l’effet de filé ou panning ?

La photographie panoramique est une technique de photographie qui utilise un temps de pose (ou vitesse d’obturation) un peu long, combiné à un déplacement de votre appareil photo suivant votre sujet à la même vitesse que votre sujet.

Pour faire court : on suit le sujet avec son appareil photo tout en prenant la photo.

Si vous faîtes bien le mouvement, et que vous suivez bien votre sujet, le résultat sera :

• un sujet net, ou éventuellement avec un léger flou de mouvement observable sur ou autour du sujet,
• et un arrière-plan avec des stries floues dû au mouvement intentionnel de votre appareil photo.

L’arrière-plan a un flou directionnel avec des lignes horizontales (si le suivi est horizontal), donc un flou de bougé strié.

Vous constaterez que les panoramiques sont souvent réalisés avec un sujet en mouvement horizontal, comme une personne qui fait son jogging ou un chien qui court. Le résultat attendu ressemble à ça :

L’effet de filé retransmet le dynamisme, le mouvement et l’action. Et en plus de ça, le contraste fond flou / sujet net permet de détacher le sujet de l’arrière-plan.

Sans rentrer dans la technique, le résultat est aussi tout simplement sympa, et pas si utilisé que ça.

Comment faire un mouvement panoramique étape par étape ?

1. Pensez à la composition : ne vous contentez pas d’avoir le sujet au centre du cadre. Réfléchissez avant de déclencher : où voulez-vous que le sujet soit. Lorsque vous allez suivre votre sujet, placez-le à l’endroit où voulez qu’il soit. Généralement pour les sujets en mouvement : s’il se déplace de gauche à droite, laissez de la place à droite du sujet, s’il va de droite à gauche, laissez de la place à gauche du sujet.
2. Pensez à votre arrière-plan : il sera flou, donc certains éléments seront moins importants sur votre photo, et d’autres au contraire prendront de l’importance. Les couleurs constitueront une partie importante de votre photo, car elles serviront de cadre à votre sujet. Il faut que l’arrière-plan contraste avec votre sujet pour que ce dernier ressorte, grâce au contraste de couleur, de tonalité (sombre/clair), de texture (flou/net).
3. Réglez-vous sur le mode priorité à la vitesse : car tout va se jouer sur le temps de pose, on veut donc pouvoir le contrôler. Ce mode est désigné par « Tv » (sur Canon) ou « S » (autres marques) sur votre molette de prise de vue. Sur ce mode, votre appareil photo réglera l’ouverture automatiquement quand vous mesurez l’exposition, en fonction des conditions d’éclairage. Si vos ISO sont en « auto » ils se règleront aussi tout seul, pour éviter que vos ISO explosent et que vos photos soient plein de bruits, limitez les ISO en auto sur une plage. Si ce n’est pas possible, réglez-les manuellement au plus bas pour commencer, comme 100 ISO.
4. Commencez par sélectionner un temps de pose un peu long : comme 1/60 s par exemple. Par la suite, essayez 1/30 s (plus long) pour plus de flou, ou 1/125 s (plus court) pour moins de flou. Ce réglage dépend aussi de votre sujet, une voiture de course aura probablement besoin d’un temps de pose plus court qu’un cycliste pour être net.
5. Réglez le mode d’acquisition sur « continu » ou « rafale ». Vous minimiserez le tremblement de l’appareil photo lorsque vous appuierez le bouton de l’obturateur (pour prendre une photo). Plus de photos = plus de chance de capturer le bon cliché. Ça ne vous coûte rien alors mitraillez !
6. Suivez votre sujet avec votre appareil photo : mais ne le suivez pas uniquement quand il rentre dans votre cadre, suivez le avant, pendant et après, et tout ça dans un mouvement fluide. Tout simplement pour augmenter vos chances d’avoir une bonne photo,
7. Gardez votre appareil photo et vous-même aussi stables que possible : en minimisant les mouvements verticaux et d’inclinaison. Vous trouverez peut-être cela plus facile à faire en utilisant le viseur que l’écran LCD.
8. Ralentissez encore plus le temps de pose si vous photographiez la nuit : les lumières d’arrière-plan floues peuvent ajouter un superbe effet.

La prise de vue panoramique demande de l’entraînement. Ne vous inquiétez pas si vos premières photos ne sont pas très bonnes. Apprenez en prenant beaucoup de photos et posez-vous les bonnes questions :

• Est-ce le bon temps de pose ? Dois je l’allonger ou le raccourcir ?
• Le sujet se déplace-t-il de gauche à droite ou de gauche à droite ? Ai-je bien positionné mon sujet ?
• Le sujet se déplace-t-il verticalement ou horizontalement ? Est-ce que je le suis avec le bon mouvement ?
• Mon arrière-plan est-il assez intéressant ? Est-ce qu’il y a assez de contraste entre mon arrière-plan et mon sujet ?

Voilà, je vous ai présenté dans cette partie les étapes globales. Tout le long du reste de cet article je vais vous détailler les points évoqués et parler aussi d’autres choses diverses et variées.

Comment gérer son temps de pose pour des effets de filé réussis

Temps de pose et mouvement sur sujet

Le bon temps de pose dépend essentiellement de la vitesse à laquelle votre sujet se déplace.

Comme déjà mentionné, vous devez utiliser une vitesse d’obturation lente pour effectuer un panoramique. Généralement entre 1/15 s et 1/200 s.  Ci-dessous, je rajoute un peu plus repères précis.

• Si vous avez un sujet qui se déplace très vite : comme une voiture, vous devez vous assurer que votre temps de pose est d’environ 1/125 s.
• Pour un sujet se déplaçant à une vitesse modérée, comme un coureur, vous devez vous assurer que votre temps de pose est d’environ 1/30 s – 1/60 s.
• Pour les sujets qui se déplacent lentement, vous pouvez avoir besoin d’un temps de pose d’environ 1/8 s.
• Par ailleurs, pour les sujets qui sont proches de votre appareil photo : vous avez besoin que votre temps de pose soit très court.

Exemple de sujet et de temps de pose

Vous devrez faire des expériences pour obtenir le bon réglage de temps de pose afin d’obtenir l’effet que vous souhaitez. Mais je vous donne ici quelques repères pour vous aiguiller.

• Cyclistes lents ou coureurs lents : 1/4 s à 1/15 s.
• Voitures ou vélos dans les rues d’une ville : 1/15 s à 1/30 s.
• Voiture rapide : 1/60 s à 1/125 s.

Si vos images sont surexposées ou sous-exposées, utilisez la molette de compensation de l’exposition pour corriger l’exposition.

Temps de pose et parties mobiles du sujet

Différents temps de pose affecteront également le flou de mouvement des parties mobiles de votre sujet. Un temps de pose plus long crée un flou de mouvement sur toute partie mobile du sujet. Par exemple, si vous allonger votre temps de pose lorsque vous photographiez un jogger, cela rendra ses jambes mobiles floues mais son corps sera net.

Vous pouvez vouloir ou non cet effet, vous devrez donc faire des expériences.

Prenez plusieurs photos à des temps de pose différentes et notez quel temps de pose a créé quel effet.

Temps de pose et luminosité

Dans la journée, 1/30 s ou 1/15 s devrait suffire. Mais vous pouvez aussi aller encore plus lentement si vous prenez des photos dans des situations de faible luminosité.

Rappelez-vous que plus vous allongez votre temps de pose plus vous faîtes rentrer de la lumière jusqu’au capteur. Vous devrez donc compenser en fermant l’ouverture et/ou en diminuant les ISO et/ou en fixant un filtre ND devant votre objectif.

Temps de pose, distance focale et flou de bougé

Quand vous prenez des photos à main levée, vos mains tremblotes. Vos mains font des petits mouvements aléatoires qui vont dans tous les sens. Un peu comme une machine à laver. Et le flou enregistré par ces mouvements parasites se nomme : le flou de bougé. Alors comment limiter ce flou de bougé :

• en mettant votre appareil photo sur un trépied (avec une tête fluide) ou un monopode ;
• en réglant le temps de pose adéquat par rapport à votre distance focale.

Ici on va juste parler du temps de pose.

Il existe « une règle », c’est la règle de la distance focale inversée. Cette règle dit que pour éviter le flou de bougé on doit se régler sur un temps de pose au plus long de 1 / la distance focale de l’objectif.

Par exemple, si vous utilisez un objectif 50 mm : vous réglerez le temps de pose au plus long sur 1/50 s pour ne pas enregistrer de flou de bougé. Et si votre distance focale ne tombe pas pile poil sur un temps de pose comme avec un 85 mm (car 1/85 s n’existe pas), réglez le temps de pose à proximité le plus court, ici 1/100 s.

Cette règle fonctionne pour les boîtiers 24×36, pour les boîtiers aux capteurs plus petits il faudra multiplier la distance focale dans le calcul par le crop factor. Si vous n’avez rien compris, c’est normal, j’en parle plus en détail dans mon article sur la règle de la distance focale inversée.

Comment gérer la mise au point ?

Comme le sujet se déplace rapidement dans votre cadre, il n’est pas facile de verrouiller sa mise au point dessus. Et si la mise au point est ratée, la photo est ratée : le sujet sera flou, sur un fond flou.

Pour que le sujet apparaisse net sur un arrière-plan qui semble en mouvement vous avez deux façons de vous y prendre.

La mise au point automatique « classique »

Si vous débutez avec la photographie panoramique ou si vous n’êtes pas sûr de la distance du sujet par rapport à l’appareil photo, utilisez toujours la technique de mise au point automatique. C’est la technique classique, pas trop difficile à faire.

Activez le mode de suivi continue de la mise au point (« AF-C » sur Nikon, et « AI Servo » pour Canon). Cela permet à votre appareil photo de faire la mise au point en continu sur le sujet lorsqu’il se déplace dans le cadre tant que vous maintenez le bouton de l’obturateur à mi-course et que vous le visez avec le collimateur actif.

Donc avec cette technique : vous visez juste le sujet avec le collimateur actif, vous appuyez sur le déclencheur à mi-course, puis vous mitraillez en mode rafale.

La mise au point manuelle ou par zone 

Lorsque le sujet a une ligne de mouvement constante dans une zone spécifique et si vous êtes sûr de la distance à laquelle votre sujet passera, vous pouvez utiliser ce que les photographes sportifs appellent parfois la « mise au point par zone ». Cela signifie que le photographe va faire la mise au point au préalable sur une zone spécifique (la zone de passage du sujet).

Faites d’abord la mise au point automatique sur le point où se trouvera votre sujet à l’avance (peu importe le mode, mais on peut être en mode unique). Il suffit de trouver un objet en mouvement (une voiture, par exemple) pour prérégler la mise au point sur l’endroit où se trouveront vos futurs sujets passant au même endroit.

Puis passez en mise au point en manuelle pour la bloquer.

En ayant la mise au point déjà faite, cela permet de déclencher beaucoup plus rapidement, car votre objectif ne sera pas constamment à la recherche du sujet.

Lorsque le sujet arrive dans cette zone, faîtes un panoramique avec votre appareil photo en suivant le sujet tout en appuyant sur l’obturateur.

Ici le mouvement de panoramique sera plus court puisque la zone pour laquelle la mise au point a été réglée est réduite et on prendra moins de photos.

Enfin, choisissez la meilleure photo parmi toutes les photos prises.

Plus de flexibilité avec le bouton « AF-ON »

Peu importe la technique que vous choisissez, vous pouvez aussi mettre la mise au point continue sur un bouton différent du déclencheur (un bouton souvent nommé « AF-ON » et qui se situe à l’arrière du boîtier).

De cette manière, tant que vous pressez le bouton, vous effectuez la mise au point. Quand vous jugez que c’est bon, retirez votre pouce du bouton, cela verrouillera la mise au point.

La mise au point étant verrouillée, vous n’avez plus qu’à vous concentrer pour rester très droit et stable et vous déplacer en douceur avec le sujet. Cette technique a plusieurs avantages :

1. elle permet de placer le sujet n’importe où dans le cadre ;
2. appuyer sur le bouton de l’obturateur ne viendra pas perturber la mise au point ;
3. vous pouvez passer d’une méthode à l’autre sans avoir rien à faire de plus.

Le choix de la mise au point a un effet sur le taux d’images prises :

• avec la méthode de mise au point automatique classique, on pourra prendre plus d’images, comme 5-12 photos en rafale ;
• avec la méthode de la mise au point par zone, on prendra généralement moins d’images, par exemple deux photos lorsque le sujet passe dans la zone.

Bien s’installer et se positionner pour son mouvement panoramique

Choisir le bon endroit pour l’effet de filé

Le choix du bon endroit pour effectuer un panoramique joue un rôle important dans l’obtention d’une bonne image. L’endroit doit être sûr et sans obstacles pour le panoramique.

Vous pouvez également envisager d’utiliser un téléobjectif pour maintenir une certaine distance lors de la prise de vue.

La bonne distance par rapport au sujet

Essayez de garder une certaine distance entre votre appareil photo et le sujet en mouvement. Cette distance permet de laisser suffisamment d’espace à votre appareil pour faire la mise au point rapidement sur le sujet.

En effet, si vous vous positionnez trop près du sujet en mouvement, il y a des chances que votre objectif ne puisse pas faire la mise au point dessus parce que la distance est plus courte que la distance minimale de mise au point.

Et il est également plus difficile de garder le sujet dans le cadre lorsqu’il prend beaucoup de place dans votre cadre.

Par ailleurs :

• plus le sujet est éloigné de vous, plus il vous semblera lent et plus il vous sera facile de le suivre pendant votre panoramique ;
• mais plus il est proche, plus l’apparence, la sensation visuelle, de vitesse est prononcée.

La distance a également un effet sur le choix de votre objectif. Si vous essayez de faire un panoramique d’un sprinter depuis un point proche de la piste avec un objectif de 50 mm, ça sera difficile. Il vaut mieux aller plus loin, même un peu plus haut (dans une tribune par exemple), et utiliser un objectif de 70-200 mm. Depuis ce nouveau point de vue, on aura l’impression qu’il se déplace plus lentement, ce qui facilitera les panoramiques.

Bien bouger pour l’effet de filé

• Pour commencer, vous devrez vous tenir debout avec votre appareil photo, dans une position d’appui qui vous permet de déplacer l’appareil et de capturer le sujet avec précision.
• Pour ce faire, vous pouvez vous tenir debout avec les pieds à une distance égale à la largeur de vos épaules.
• Pivotez vers votre sujet dans la direction d’où il vient. Ayez une position solide en tenant vos coudes et vos bras à l’intérieur, puis une flexion des genoux et un balancement du corps en douceur pour suivre le sujet.
• Tournez votre torse pour suivre le sujet. Cela signifie que vous devez faire tourner votre corps à la même vitesse que le sujet, dans la même direction. Ne bougez pas vos pieds pendant que vous faites un panoramique, gardez-les bien ancrés au sol.
• Si vous pratiquez votre technique de panoramique pendant un long moment, ne bloquez pas vos genoux : fléchissez-les.
• Pour finir, ça peut paraître évident, mais pensez à vérifier que vous avez la place de suivre votre sujet sur tout votre mouvement !

Un trépied, un monopode et une sangle

Si vous débutez, la meilleure façon de faire une mise au point précise sur votre sujet tout en obtenant une image fluide est d’installer votre appareil photo sur un trépied avec une rotule bien fluide. Si le mouvement est moins fluide sur trépied qu’à main levée, alors oubliez votre fidèle ami à 3 pattes.

Vous avez d’autres alternatives possibles comme :

• le monopode (souvent sous-estimé et sous utilisé) ;

• la bandoulière de l’appareil photo, en tendant bien la sangle avec votre bras et votre cou.

Et comme on l’a déjà vu, prendre des photos à la main à un temps de pose plus long peut introduire de légers tremblements à la prise de vue, l’appareil photo va les enregistrer sous forme de flou de bougé dans vos photos.

On a vu la règle de la distance focale inversée, mais monter votre appareil photo sur un trépied ou un monopode afin de réduire au minimum les vibrations de l’appareil pendant le panoramique va aussi vous assurer de prendre des photos sans flou de bougé parasite.

Comment bien capturer le sujet pour un effet de filé réussi

Trouver son sujet

Pour commencer, il va falloir évidemment trouver votre sujet. Pas de sujet, pas de photo. Et vous allez devoir avoir l’œil pour trouver votre sujet à travers l’objectif et faire la mise au point dessus.

Si votre sujet se déplace rapidement, il peut être difficile de le trouver dans votre viseur, mais vous finirez par vous y habituer. Avec un zoom, vous pouvez commencer par faire un zoom arrière pour avoir un plus grand champ de vision sur la zone et repérer plus facilement votre sujet.

Ensuite, une fois que vous l’avez trouvé, faites un zoom avant sur votre sujet.

Dans tous les cas, vous devez garder les yeux et la tête dirigés vers le sujet lorsque vous faites un panoramique, afin de le trouver rapidement dans le viseur. Si vous n’êtes pas assez rapide, vous risquez de rater la prise de vue.

Suivre le sujet

Une technique à essayer est de déclencher uniquement lorsque le sujet est parallèle à votre appareil photo.

Ainsi, votre sujet bénéficiera d’une meilleure mise au point et aura plus de chance d’apparaître net, tandis que vous pourrez parfaitement capturer les mouvements de flou en arrière-plan. (En effet, l’endroit le plus net est le plan parallèle à votre capteur passant par la mise au point).

Pour obtenir les meilleurs résultats, vous devrez probablement vous installer de manière à être parallèle à la trajectoire de votre objet (ce qui facilitera la mise au point).

Si vous disposez d’un appareil photo avec suivi automatique de la mise au point, vous pouvez laisser l’appareil faire la mise au point à votre place en appuyant à moitié sur le bouton de l’obturateur (selon sa vitesse et sa capacité à suivre le sujet).

Si votre appareil photo n’a pas de mise au point automatique assez rapide, vous devrez le pré-focaliser sur l’endroit où vous finirez par déclencher l’obturateur (comme on l’a déjà vu dans la partie mise au point..

Appuyez à moitié sur le bouton de l’obturateur

Commencez par appuyer à moitié sur le bouton de l’obturateur, ce qui permet à l’appareil de faire la mise au point automatique (si vous êtes réglé en auto) et d’effectuer la mesure de l’exposition (mettez-vous en mode spot si nécessaire pour mesurer sur le sujet uniquement).

Si vous réalisez une pression complète directe sur le bouton de l’obturateur, vous risquez de ne pas obtenir une bonne mise au point sur le sujet de votre photo.

Vous pouvez aussi mettre la mise au point sur le bouton AF-on de votre appareil pour la décorréler de votre déclencheur (comme on l’a déjà vu dans la partie sur la mise au point).

Arrêtez de bouger l’appareil après avoir relâché le déclencheur uniquement

Lorsque vous faites un panoramique n’arrêtez pas votre mouvement tant que la prise de vue n’est pas terminée. En effet, si vous vous arrêtez de faire un panoramique et que vous coupez votre mouvement, vous affecterez négativement l’image.

Une fois seulement que vous avez terminé la prise de vue en ayant appuyé à fond sur le bouton de l’obturateur, vous pouvez arrêter de bouger votre appareil photo.

Essayer, échouer, recommencer, sélectionner, être content

Prenez au moins une douzaine de photos par prise de vue et vérifiez les résultats.

Un certain pourcentage de ces photos aura un sujet net, tandis que beaucoup seront probablement floues et inexploitables. Mais retenez qu’avec un mouvement panoramique, vous n’aurez jamais (ou rarement) de sujet net à 100 %.

Plus votre temps de pose est long, plus l’arrière-plan (et les roues des véhicules) sont flous, mais le pourcentage de sujets nets est plus faible. Par exemple, vous pouvez obtenir 50 % de vos photos avec un sujet net à 1/30 s et 25 % à 1/15 s pour vous donner un ordre d’idée. C’est une histoire de compromis entre le sujet net et l’effet de flou en filé en arrière-plan.

La bonne nouvelle c’est que vous n’avez besoin que d’une seule photo réussie avec un sujet net. Alors n’hésitez pas à vous orienter vers des temps de pose plus longs. Vous aurez peut-être plus de raté en proportion, mais les quelques photos réussies auront un arrière-plan avec un effet plus intéressant.

Appareil peu performant et décalage de l’obturateur

Si vous possédez un appareil photo numérique plus ancien ou un appareil d’entrée de gamme, vous pourriez également être confronté au redoutable problème du « décalage de l’obturateur ».

Le décalage de l’obturateur se produit lorsqu’il y a un léger retard entre le moment où vous appuyez sur l’obturateur et celui où la photo est effectivement prise.

Si vous êtes confronté à ce problème, vous devrez apprendre à anticiper le moment où vous prendrez la photo et vous devrez certainement continuer à faire un panoramique bien après avoir pris la photo.

Le mouvement panoramique avec une voiture

Le but ici est de faire un effet de filé depuis l’intérieur d’une voiture qui roule. Vous obtiendrez des photos de l’intérieur de la voiture net avec la route floue à l’extérieur (comme sur la photo ci-dessus).

• Pour ce type de photo, réglez votre temps de pose entre ¼ s et 1 s ;
• la voiture depuis laquelle vous prenez des photos conduise sur la route la plus lisse possible pour éviter les vibrations type machine à laver et le flou de bougé ;
• asseyez-vous au milieu de la banquette arrière pour prendre vos photos confortablement sans gêner le conducteur (la sécurité avant tout).

Préparez-vous psychologiquement à prendre et trier des centaines de photos, car la plupart d’entre elles auront un intérieur flou en raison des vibrations de la voiture.

Si vous ne parvenez pas à prendre une photo avec l’intérieur net et l’extérieur flou :

• placez l’appareil photo sur un trépied sur la banquette arrière ou la plage arrière, et attachez-le bien pour qu’il soit le plus stable possible ;
• utilisez un intervallomètre pour déclencher automatiquement toutes les cinq secondes.
• réglez l’appareil photo comme on l’a déjà vu.

Inutile que la voiture aille très vite. Un temps de pose de 1 s en roulant à 30 km/h peut suffire pour obtenir un flou de mouvement réussi.

Les bons sujets de panoramique

Le panoramique peut fonctionner avec n’importe quel sujet en soit, il faut surtout prêter attention à son déplacement. Dans l’idéal, vous voulez que quelque chose se déplace devant vous pour le suivre avec votre appareil photo et obtenir cet arrière-plan flou en filé.

Le panoramique semble fonctionner au mieux avec des sujets en mouvement qui se trouvent sur une trajectoire relativement droite, ce qui permet de prédire où ils vont se déplacer.

Les objets qui se déplacent en zigzag sont difficiles à photographier et peuvent donner des clichés désordonnés, car le flou de mouvement peut être irrégulier.

Les vélos sont plus faciles à photographier que les voitures, car ils sont plus lents et qu’il est plus facile de se synchroniser sur leurs vitesses de déplacement. Il peut être difficile de se synchroniser avec la vitesse de déplacement des voitures, car elles peuvent progressivement aller plus vite ou moins vite. Souvent, elles iront trop vite pour vous laisser le temps de les rattraper et de les capturer (comme un Pokémon sauvage).

Les sujets qui se rapprochent ou s’éloignent de vous sont aussi délicats à photographier. Car leurs tailles et leurs perspectives changent au cours de la prise vue, ce qui rend difficile de faire la miser au point et de les garder nets.

Une voiture roulant le long d’une route est un bon exemple de sujet pour commencer l’effet de filé. Si vous vous positionnez de manière parallèle par rapport à la route, son mouvement est fluide, prévisible, facile à suivre, et la voiture garde la même forme lorsqu’elle se déplace. Contrairement à un animal par exemple qui « se déforme » quand il se déplace.

Lorsque vous photographiez un sujet comme un oiseau ou un animal, le problème est que les pattes et les ailes bougent de haut en bas lorsque le sujet avance. Ça signifie que vous ne pouvez pas garder toutes les parties de votre sujet nettes pendant votre mouvement panoramique. Les pattes et les ailes ne seront que très rarement nets.

C’est la tête/le visage que vous devez essayer de garder net dans votre photo, c’est la partie de votre sujet que vous devez essayer de suivre de manière fluide.

Utiliser le flash de synchronisation du second rideau

L’utilisation d’un flash peut vous aider si vous débutez en panoramique.

Pour amplifier le flou de mouvement et immobiliser le sujet en même temps, utilisez un flash synchronisé au second rideau. Cette technique permet de déclencher le flash vers la fin de l’exposition, juste avant la fermeture de l’obturateur.

Cette technique de flash synchronisé ne fonctionnera que si le sujet est suffisamment proche ou si votre flash est suffisamment puissant pour avoir un impact, mais elle permettra de figer davantage votre sujet principal tout en donnant à l’arrière-plan le flou en strie que vous recherchez.

Si vous utilisez un flash, il vous faudra tester différents réglages pour obtenir un bon résultat. Dans certains cas, vous devrez probablement réduire la puissance de votre flash d’un tiers ou de la moitié.

Le long temps de pose rend le mouvement flou en arrière-plan tandis que le flash synchronisé sur le second rideau fige le sujet vers la fin de l’exposition.

Lorsque vous combinez la synchronisation au second rideau du flash avec de longs temps de pose : un effet de flou résultant de la combinaison de la lumière ambiante de la scène avec le flash vous donne des motifs de lumière flottante qui suivent votre sujet en mouvement. Ce sont des sortes de traînées lumineuses qui vont dans la direction opposée au mouvement du sujet.

Si vous mettez votre appareil photo en mode manuel, et que vous dépassez les 30 secondes vous atteindrez le mode bulb. Ce mode signifie que tant que vous maintenez l’obturateur enfoncé, l’exposition se poursuit. Réglez l’exposition pour le flash, et faîtes varier le temps de pose en fonction de la vitesse de déplacement de votre sujet grâce au mode bulb.

Panoramique et patience

Si vous essayez de faire un panoramique pour la première fois, vous devez l’aborder avec une attitude expérimentale. Car l’effet de filé est à double tranchant : il peut être très amusant, mais aussi très frustrant.

Si vous assistez à un événement spécial où vous avez des sujets qui se déplacent rapidement (comme une course automobile, etc.), vous voudrez probablement utiliser cette technique.

Par sécurité, ne vous cantonnez pas au mouvement panoramique toute la journée, mais prenez aussi quelques photos avec de courts temps de pose. De cette façon, vous obtiendrez une grande variété de photos et vous aurez probablement des photos exploitables, au lieu de n’avoir qu’un florilège de photos floues et inutilisables.

S’entraîner au mouvement panoramique

Pour éviter toute frustration quand vous voudrez utiliser l’effet de filé « pour de vrai » : entraînez-vous à faire des panoramiques. Ça vous évitera toute pression du jour J.

Entraînez-vous au mouvement panoramique avec toutes les conditions dans lesquelles vous pourriez vous retrouver le jour J : à main levée, avec la sangle de votre appareil photo, avec le trépied ou le monopode pour acquérir de l’expérience dans tous les cas.

Pour vous exercer, rendez-vous dans un quartier très animé de votre ville et entraînez-vous sur la circulation de passage. De cette façon, vous aurez une réserve inépuisable de sujets, et vous apprendrez à les connaître.

Gardez également à l’esprit qu’il est peu probable que votre sujet soit complètement net. Cette technique consiste à obtenir un sujet relativement (mais donc pas totalement) net par rapport à son contexte. Un certain flou de votre sujet principal peut en fait ajouter une sensation de mouvement dans le plan.

Si j’étais vous, je commencerais à m’entraîner avec quelque chose d’assez lent et gérable. Ce pourrait être une bonne idée de faire un panoramique avec des voitures sur sur une nationale ou en ville, ou de photographier des épreuves d’athlétisme ou même encore de faire courir quelqu’un ou de lui faire faire du vélo à côté de vous dans la rue pour que vous puissiez vous faire la main.

Essayer de trouver une occasion où vous pouvez faire beaucoup de répétitions, comme une course cycliste par exemple. Ils feront le tour de la piste pendant une heure, ce qui vous laisse beaucoup de temps pour vous entraîner et perfectionner votre technique.

C’est en expérimentant que vous apprendrez quelles vitesses d’obturation fonctionnent pour quels effets et quel sujet. Un panoramique à pose longue d’une action peut être l’une des photos les plus difficiles à réaliser.

Panoramique et stabilisation de l’image

Si votre objectif est équipé d’un stabilisateur d’image (IS), il faudra peut-être le désactiver lors de votre panoramique.

En effet, la stabilisation de l’image est spécialement conçue pour contrecarrer les mouvements et les vibrations de l’appareil photo. Et sur quoi est basé l’effet de filé ? Le mouvement de l’appareil photo. Ça serait donc incohérent de laisser l’IS activée.

Le seul moment où vous devez laisser la stabilisation de l’image activée est lorsque votre objectif dispose d’un mode de stabilisation de l’image avancé.

Par exemple, certains appareils Canon ont un mode « IS 2 », qui est spécialement conçu pour être utilisé avec des mouvements panoramiques. Ce système de stabilisation fonctionne en ignorant les mouvements dans le sens du panoramique tout en neutralisant les autres mouvements de l’appareil.

La fonction VR (réduction des vibrations) présente sur plusieurs objectifs Nikon rend le panoramique beaucoup plus facile à réaliser. La VR peut détecter les panoramiques, il tentera alors de ne pas contrecarrer les mouvements prévus de l’appareil créés par le mouvement panoramique. Ainsi votre pourcentage de photos panoramiques réussites augmente considérablement quand vous l’utilisez.

C’est pas beau ça ?

La fonction VR offre deux possibilités de réglage : normal et actif.

• Vous pouvez utiliser la fonction « Normal » pour la plupart des panoramiques.
• La « VR Active » est recommandée lorsqu’un photographe prend des photos depuis un véhicule en mouvement (bateau, bus, hélicoptère, vaisseau spatial). Vous pouvez aussi utiliser le mode actif lorsque vous photographiez des chevaux. En effet, le cheval et son cavalier se déplacent horizontalement mais ils auront aussi un mouvement vertical (ça sautille) allant de haut en bas lorsqu’ils galopent. Il y a un changement vertical dans le plan du sujet, dans des cas-là, la RV active fonctionne mieux (du moins testez cette option et voyez par vous-même).

Donc de manière générale s’il y a beaucoup de parties mobiles dans votre sujet, comme un manège, essayez le mode « Active ». Mais avec un motocycliste, un gars qui court, une voiture de course, le mode « Normal » est préférable.

Le meilleur arrière-plan pour l’effet de filé

En photographie, l’arrière-plan est aussi important que le sujet. Il faut essayer d’avoir un arrière-plan qui rend votre photo lisible, qui fasse ressortir votre sujet. Et donc souvent un arrière-plan simple, avec peu d’éléments pouvant détourner l’attention de vos spectateurs du sujet.

Mais, dans le cas de l’effet de filé, ce principe s’applique moins, voire c’est l’inverse : un arrière-plan fourni c’est mieux.

Déroutant n’est-ce pas ?

C’est plutôt logique en fait, car peu importe s’il y a des choses derrière votre sujet, tout ces éléments seront étalés en un flou de bougé, ils seront floutés et striés. Ainsi, plus il y a de choses en arrière-plan, plus on aura cet effet de mouvement (sans non plus trop exagérer sinon ça risque de voler la vedette à votre sujet, à moins que ce soit le but ?).

Les photos panoramiques attirent plus l’attention lorsqu’en plus du contraste de texture (arrière-plan flou / sujet net) on a un contraste de couleur. Au moins deux couleurs à l’arrière-plan contrastant avec votre sujet serait l’idéal.

Imaginez un arrière-plan avec seule couleur ne contrastant pas avec votre sujet, cela n’ajouterait guère d’impact à votre photo panoramique.

« Donc les fonds avec une seule couleur ça ne fonctionne pas ? »

Si, les fonds unis peuvent aussi fonctionner, mais ils doivent comporter de la texture. Après peu importe le motif car ça sera flou. Mais ne sous-gérez pas ce paramètre.

Imaginez que votre sujet passe devant un arrière-plan lisse et uniforme (comme le ciel bleu), il ne créera pas de stries floues. Et c’est con car c’est ce qu’on cherche !

Pour résumer, pour un effet de filé maximum vous devez chercher un arrière-plan avec :

• un minimum de texture (motifs, formes, caractéristique, pas lisse) ;
• au moins une (voire deux) couleurs qui contrastent avec le sujet.

Avec ces deux caractéristiques, votre arrière-plan fera bien ressortir votre sujet.

Évitez quand même d’avoir un arrière-plan trop désordonné ou de couleurs trop vives, car cela fera perdre du poids visuel à votre sujet.

Comment prendre une photo panoramique avec son smartphone ?

Comme on a pu le voir tout le long de ce (merveilleux) article : avec quelques réglages, et des essais, il est assez facile de créer des plans panoramiques sur un appareil photo reflex numérique ou sans miroir.

Mais est-il possible de le faire avec un smartphone ? Eh bien… Ça dépend !

« Merci Gaëtan pour cette réponse »

De rien Renet, au plaisir.

Le truc c’est que par défaut l’application photo native de votre smartphone modifie les réglages automatiquement pour vous. Et cela signifie que vous n’avez aucun moyen de tout régler vous-même, vous n’avez pas le contrôle (un peu comme pour les élections présidentielles).

Mais, ça ne veut pas dire que vous ne pouvez pas faire de photos panoramiques avec votre smartphone (que vous avez d’ailleurs payé plusieurs centaines d’euros, voire plus, LOL).

L’astuce pour contourner votre application photo par défaut est de prendre des photos dans des conditions de faible éclairage (bon ça va aussi faire péter les ISO mais on fait comme on peut). En effet, s’il n’y a pas assez de lumière : votre téléphone utilisera automatiquement un temps de pose plus long.

Ainsi, lorsque vous effectuez un panoramique sur votre téléphone, vous obtenez le flou de bougé dont vous avez besoin.

Mais il n’est pas toujours possible de photographier dans des situations de faible luminosité, surtout avec des smartphones qui sont généralement moins performants que les appareils photos en faible luminosité à cause de la petitesse de leurs capteurs.

Alors que faire si vous voulez faire des photos panoramiques en plein jour avec votre smartphone ?

La réponse la plus simple est d’utiliser une application tierce telle que Camera + 2 (pour iOS) ou Open Camera (pour Android). Ces applications vous permettent d’utiliser des réglages manuels comme un appareil photo ordinaire (enfin sauf l’ouverture qui est souvent fixe sur les smartphones).

Vous allez donc pouvoir faire les réglages que nous avons vu et effectuer de magnifiques panoramiques. Hallelujah bordel !

Pourquoi mon panoramique est surexposé ?

Vu que vous êtes sur un long temps de pose, vous pourriez bien constater, surtout par une journée ensoleillée, que l’appareil photo ne peut pas s’empêcher de surexposer la photo.

Quel coquinou !

Visuellement, vos photos sont trop claires/lumineuses, voire cramées (des zones d’aplats blanc avec des détails impossible à récupérer même au développement).

Et si vous êtes observateur, vous aurez également remarqué en regardant dans le viseur avant de prendre la photo que l’ouverture ( f/) que l’appareil photo essaie d’utiliser clignotait, ou était remplacé par « hi » ou « low ». Cela vous avertit que l’appareil photo ne peut pas vous donner ce que vous voulez. Dans notre cas : la plus petite ouverture est atteinte dans notre cas.

« Mais qu’est-ce que c’est que ce micmac ? »

Comme vous le savez, il y a 3 paramètres qui influencent l’exposition : l’ouverture, les ISO et les temps de pose.

Or, le long temps de pose que vous réglez pour faire votre effet de filé va amener plus de lumière sur votre capteur. Et ce trop-plein de lumière sur votre capteur se traduit par une surexposition : les photosites sont pleins, et débordent même. Si cela se produit, plusieurs solutions s’offrent à vous :

• raccourcir le temps de pose (moins de flou de bougé en arrière-plan, mais un sujet plus facile à garder nette car vous n’aurez pas à le suivre aussi longtemps ! ) ;
• diminuer les ISO ;
• ajouter un filtre à densité neutre pour filtrer la lumière.

Utiliser la compensation de l’exposition ne fonctionnera généralement pas.

Utiliser le panoramique en baroud d’honneur

Lorsque la lumière se raréfie car le soleil est en train de disparaître sous l’horizon, alors que vous étiez bien positionné à la golden hour pour photographier des animaux ou des humanoïdes : c’est regrettable.

On peut se dire de prime abord qu’il est très difficile d’obtenir de belles photos nettes de son sujet avec un temps de pose suffisamment court sans faire exploser ses ISO. En effet, une valeur ISO trop élevée rend le bruit numérique plus visible sur vos photos ce qui donne des photos à l’aspect granuleux (et de surcroît si votre appareil n’est pas très performant en basse luminosité).

Au lieu plier les gaules, pourquoi ne pas profiter de cette faible luminosité pour réaliser des effets de filés sur ses photos en longue pose ?

Vous pourrez alors obtenir des photos créatives, sans le bruit numérique d’ISO élevés ni la frustration d’avoir un sujet flou à cause d’un temps de pose trop long. Un peu de flou sur son sujet n’a pas tant d’importance dans une photo panoramique.

Ce baroud d’honneur vous offre peut-être une demi-heure supplémentaire pour prendre de belles photos, c’est une sorte de bonus où vous n’avez rien à perdre et tout à gagner ! Ça vous permet de vous entraîner sans trop de pression.

Enregistrer dans un mode personnalisé

Comme vous l’avez constaté, les réglages de l’appareil photo pour le mouvement panoramique sont très différents de ceux vous utilisez habituellement.

Et quand vous voulez passez en mode « effet de filé » l’étape réglage peut prendre un peu de temps (en plus de la potentielles installation de votre appareil photo sur trépied ou monopode). Et parfois, ça prend tellement de temps que le sujet sera déjà parti quand vous serez prêt.

Vous la sentez cette haine qui vous envahit ?

C’est pourquoi une solution peut être d’enregistrer tous ces réglages dans un « mode personnalisé » ou un « mode utilisateur » (si votre appareil photo en est équipé). C’est un mode situé sur votre molette où il y a les autres modes (A,S,M etc).

Enregistrer vos réglages sur un mode personnalisé vous permettra de passer rapidement et instantanément aux « réglages panoramiques ».

Gardez quand même en tête que ça peut vous faire gagner du temps, mais qu’il vous faudra très probablement ajuster les réglages en fonction de la situation.

Conclusion

Bon eh bien, je vous avoue que je ne pensais pas pouvoir autant écrire sur ce sujet, et que ça m’a pris plus de temps que prévu !

J’espère que cet article vous aidera à prendre de jolis effets de filé, mais comme d’habitude rien ne remplace la pratique !

Ça me vient maintenant mais… on a beaucoup discuté de la photo avec un mouvement panoramique horizontal, mais pourquoi ne pas essayer de faire un mouvement panoramique vertical ? C’est un effet encore plus rare et original mais plus difficile à réaliser. Encore un autre truc à tester.

Moi je vous laisse ici à votre effet de filé et je vous dis à bientôt sur les internets MONDIAUX !

J’ai aussi une chaîne YouTube !