10 janvier 2024

Photo de sport et d’action : guide complet (réglages en salle et en extérieur)

Par Gaëtan Berthouly

10 janvier 2024


Vous n’aimez peut-être pas en faire mais vous adorez le photographier : le sport !

Et oui aujourd’hui on s’attaque à un autre « sous-domaine » de la photographie. La photo sportive. D’après mon analyse très peu de personnes recherchent à se rencarder sur ce type de sujet.

LE (VRAI) GUIDE POUR

BIEN DÉMARRER EN PHOTO

PLUS DE 50 PAGES D’EXPLICATIONS SYNTHÉTIQUES

EXPOSITION - PRISE DE VUE - LUMIÈRE - CRÉATIVITÉ  MATÉRIEL - COMPOSITION - DÉVELOPPEMENT

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Alors si vous lisez ces mots : vous êtes rare !

On va voir ensemble dans ce long article détaillé les bases pour faire de la photographie sportive. Si vous devez prendre en photo votre première rencontre sportive : la lecture de cet article devrait vous aider. Vous serez AU TOP !

Quel matériel ? Quels réglages ? Comment se positionner ? Comment capturer l’émotion ? Et pleins d’autres questions que nous allons voir ensemble, main dans la main (j’espère que votre partenaire n’est pas trop jaloux/se).

Allez en avant Guingamp !

Version vidéo ici :

Les bases de la photographie vous intéressent ?

Le matériel pour la photo sportive

Les événements sportifs se déroulent parfois en extérieur. Parfois en intérieur. Parfois le soir (voire la nuit) ou en journée. Avec un éclairage artificiel ou sous un grand soleil. Il peut pleuvoir. Ou pas.

Bref du coup pas vraiment évident de déterminer le meilleur matériel nécessaire mais voici quelques pistes…

Le boîtier :

Vous devez rechercher quelques spécificités :

  • Une vitesse de mise au point rapide. Et oui, si le temps de faire la mise au point l’action est déjà passée, ça ne sert pas à grand chose !
  • Un autre point à regarder est le nombre d’IPS (images par secondes), donc jusqu’à combien de photos par seconde peut prendre votre appareil en mode rafale. Bien souvent en photo sportive on mitraille et on voit après.
  • Ensuite niveau capteur l’avantage d’un 24×36 (« full frame ») c’est que vous aurez plus facilement de meilleurs résultats en basse lumière (utile de nuit ou en intérieur). Mais les capteurs plus petits vous permettent « d’augmenter votre distance focale« , donc vous êtes plus proche de l’action. À vous de choisir !
  • Enfin il faut que tous les paramètres de réglages soient atteignables FACILEMENT et RAPIDEMENT sur des boutons. Et oui car en photo sportive, le but est de rester l’œil dans son viseur et de se concentrer sur l’ACTION !

Objectif :

Les objectifs que vous choisissez doivent remplir deux fonctions :

  1. Vous permettre de vous rapprocher le plus possible de l’action (car vous êtes loin physiquement)
  2. Être rapides dans les conditions de faible luminosité.
  • Un téléobjectif (voir super téléobjectif) zoom sera idéal. En général 200 mm pour les gros sujets (voiture, chevaux etc) et 300 mm pour les petits sujets (coureurs, cyclistes, skieurs etc).
  • En plus de ça, il faudrait que votre objectif dispose de la plus grande ouverture possible comme f/4 par exemple (mais ça va faire grimper le prix. Vraiment). Un objectif à lentille fixe est une option intéressante.
  • Une autre caractéristique à débusquer est un système de stabilisation de l’image (IS, VR, OS en fonction des marques). Ces systèmes réduisent les vibrations et le tremblement de l’appareil photo afin de conserver des images nettes. C’est particulièrement utile avec les longs objectifs (très sensibles aux vibrations) et les actions rapides d’un match (vous allez bouger votre appareil photo pour suivre tout ça).

Le Nikkor AF-S DX 18-300mm f/3.5-5.6G ED VR ou le Canon EF 100-300mm f/4.5-5.6 USM sont 2 bons exemples pour les débutants et ne sont pas trop chers

Trépied ou monopied :

vous ne pourrez pas vous passer d’un trépied robuste. Surtout si votre objectif est massif (ce qui est souvent le cas des téléobjectifs). Vous obtiendrez des photos plus nettes en utilisant un trépied.

« Oui mais je pense que je vais souvent me déplacer et mon objectif n’est pas bien lourd »

Dans ce cas un monopied est une meilleur option. Il vous permettra de vous déplacer au grès de vos envies. C’est un peu moins stable qu’un trépied mais ça permet tout de même de bien réduire les vibrations.

Des cartes mémoires : vu que vous allez prendre beaucoup de photos, il va vous falloir pas mal de capacités de stockages et donc de cartes SD. Je conseille pas de prendre quelques cartes SD avec de grosses capacités mais plutôt plusieurs carte SD de par exemple 32 GO. Pour ne pas mettre « tous vos œufs dans le même panier.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/vue-en-plongee-des-personnes-a-velo-248547/

Quels réglages pour la photo sportive ?

Les photos sportives sont difficiles pour 2 raisons principales :

  1. La distance sujet-appareil photo qui change constamment (ce qui rend la mise au point difficile)
  2. Le fait que votre sujet soit en mouvement (ce qui rend l’exposition difficile), en plus de ça le sujet peut passer dans des zones plus ou moins lumineuses.

Canon :

Mode de prise de vue : priorité au temps de pose « Tv »

Collimateur : central (appuyez sur « la loupe avec un + », sélectionnez le collimateur central en mode manuel avec la roue crantée au-dessus du boîtier)

Mode de mise au point : continue « AI-servo » (appuyer sur « Q », on va sur le mode focus « ONE SHOT » en général par défaut, appuyer sur « SET », sélectionner « AI SERVO », appuyer sur « SET »)

Mode d’acquisition : mode rafale (appuyer sur le bouton avec plusieurs rectangles les uns sur les autres et sélectionnez rafale)

Nikon :

Mode de prise de vue : priorité au temps de pose « S »

Collimateur : central (appuyez sur « i », sélectionnez « Mode zone-AF » puis « collimateur unique AF », appuyer sur « ok » )

Mode de mise au point : continue « Continuous Servo AF » (appuyer sur « i », sélectionner le mode focus réglé sur « AF-S » par défaut en général, appuyer sur « ok », sélectionner « AF-C », appuyer sur ok)

Mode d’acquisition : mode rafale (appuyer sur le bouton avec plusieurs rectangles les uns sur les autres et sélectionnez rafale)

« Mais pourquoi ces réglages ?« 

Oui. Lire mes réglages c’est bien mais comprendre pourquoi c’est MIEUX !

Déjà on va se mettre en mode semi-automatique priorité au temps de pose (priorité à la vitesse), car notre sujet est en mouvement. On va vouloir principalement jouer sur le fait de figer le mouvement ou non. Donc avoir un temps de pose plus ou moins court.

« Mais pourquoi ne pas se mettre en mode manuel ?« 

Si vous êtes très à l’aise et réactif en mode manuel (M) vous pouvez. Mais ce n’est pas ce que je conseille ici. SURTOUT si vous ne vous débrouillez pas très bien avec ce mode.

Vous mettre en mode semi-automatique vous permet d’être TRÈS réactif sur vos réglages : vous tournez simplement la roue pour changer le temps de pose et l’exposition est calculée toute seule.

Ensuite on utilise le collimateur central unique car il permet généralement une mise au point plus rapide. En photo de sport on a pas le temps. Il faut faire vite.

Après on a choisi un mode autofocus continue, pour pouvoir faire la mise au point… en continue. Pour que la mise au point ne se bloque pas pendant le mouvement du sujet et ne soit pas bonne. Donc tant qu’on maintient une demi-pression sur le déclencheur, la mise au point se fait. Une autre solution (la meilleure) consiste à mettre la mise au point sur le « back button » de votre boîtier (j’en parle dans ma formation gratuite).

Enfin on choisit le mode rafale simplement car tout se passe très rapidement. Le mode rafale permet de capturer en une pression toute une action en faisant une série de photos. Qu’on triera par la suite.

Conseil : verouillage de la mise au point

Si vous avez du mal à suivre l’action et à faire la mise au point changez d’approche.

Essayez de faire la mise au point à un endroit précis et attendez que l’action arrivent (pour ça il faut connaître le jeu).

Dans ce cas utilisez le bouton de verrouillage de la mise au point (souvent marqué « AF-L » ou « AE-L AF-L ») ou passez l’autofocus en mode manuel et réglez-le en tournant la bague de mise au point de l’objectif.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/homme-faisant-de-la-boxe-163403/

Quel exposition pour la photographie sportive ?

Je vais vous donner quelques réglages et conseils mais cela va dépendre :

  1. de votre éclairage
  2. de votre matériel
  3. de votre sujet (et sa vitesse notamment)

Mais globalement retenez qu’on est sur de la photo d’action. Votre sujet sera sans doute en mouvement rapidement. Vous voulez figer l’action ou éventuellement ajouter un peu de flou de mouvement. Donc tout tournera autour du temps de pose.

Temps de pose : Pour arrêter une action, il faut un temps de pose court. Pour éviter le flou de mouvement, essayez entre 1/500 s et 1/1000s. Je vous rappelle plus le temps de pose est court, moins la lumière atteint le capteur. Donc vous devrez probablement augmenter vos ISO surtout si votre objectif n’ouvre pas très grand.

Ouverture : plus l’ouverture est grande (plus le nombre « f/ » est petit), plus la lumière passe et plus le temps de pose peut être court (et donc permet de figer un mouvement rapide). Chaque objectif a une ouverture maximale qui limite la quantité de lumière captée. Certains zooms ont une ouverture variable. Ils n’ont pas la même ouverture maximale en fonction de la distance focale choisie. Vu que vous êtes en mode priorité au temps de pose, l’ouverture se réglera « toute seule », veillez si possible à ne pas ouvrir plus grand que f/4.

ISO : Un réglage ISO élevé (1600 ou 3200 ISO) permet d’utiliser un temps de pose plus court ou une ouverture plus petite. Sur capteur APS-C (plus petit que 24×36) essayez de ne pas dépasser les 800 ISO (1600 ISO maximum).

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/personne-a-velo-faisant-trek-sur-thin-air-71104/

Les défis supplémentaires des sports en salle

Les sports en salle sont difficiles à immortaliser pour plusieurs raisons.

  • Le lieu (peu importe quel type) n’est pas bien éclairé.
  • L’éclairage peut être un mélange de couleurs inhabituelles telles que le fluorescent, le tungstène et la vapeur de mercure. Ce qui rend la balance des blancs compliquées.
  • Comme vous serez proche des sportifs, utilisez un flash est généralement déconseillé

Le flash intégré d’un appareil photo a généralement une distance de travail assez courte (entre 3 à 4 mètres). Même moins dans une grande pièce sans murs ou plafonds proches pour réfléchir la lumière.

Un flash cobra monté sur la griffe de votre boîtier est plus puissant. Il peut augmenter la distance de travail MAIS peut toujours avoir des difficultés à éclairer tous les sujets (sauf les plus proches).

Attention

Vérifiez auprès de l’entraîneur, de l’arbitre ou du responsable de l’événement avant d’utiliser un flash puissant, car il peut parfois distraire les joueurs ou être dangereux pour eux.

Une autre solution est d’avoir un accès par le haut. De cette manière vous pourrez utiliser votre flash sans trop éblouir les joueurs. Bon toutes les salles n’ont pas forcément ce genre d’accès et tout le monde ne vous autorisera pas à monter. Mais demandez toujours…

Pour la balance des blancs le mieux est de photographier en RAW et de compenser en post-traitement. Vous pouvez aussi tester les préréglages « tungstène/Incandescent » et « fluorescent ».

Faites quelques essais avant le début de l’événement pour vérifier lequel vous convient le mieux. Si vous avez le temps, vous pouvez même configurer une balance des blancs personnalisée pour vous assurer que vos couleurs sont parfaites.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/athletes-qui-courent-sur-un-ovale-d-athletisme-en-photographie-en-niveaux-de-gris-34514/

Comment compenser le manque de lumière en photographie sportive d’intérieur

Pour capturer l’action d’athlètes en mouvement rapide : vous devez généralement utiliser un temps de pose court. Pour figer l’action en cours.

Et pour utiliser un temps de pose court il faut :

  • Soit un objectif qui laisse passer beaucoup de lumière (avec une grande ouverture)
  • Soit des ISO élevés.
  • Soit un flash
  • Soit une combinaisons des 3

Si votre objectif n’est pas rapide (donc ne vous permet pas d’ouvrir large), vous devrez augmenter les ISO pour compenser (mais attention au bruit numérique).

Bien souvent en intérieur il y a si peu de lumière que même avec des ISO élevés (comme 1600 ISO) et une ouverture de f/5.6 (ouverture moyenne), le temps de pose le plus court qui peut être utilisée ne sera toujours pas assez court pour arrêter l’action.

Dans ce cas, la seule option est d’utiliser un objectif avec une ouverture maximale plus rapide, par exemple un objectif qui ouvre à f/2,8.

Comme vous êtes loin de l’action. Vous utilisez un zoom. Et la plupart des zooms sont à ouverture « variable » : au fur et à mesure que vous zoomez, leur ouverture devient plus petite (et recueillent moins de lumière).

Exemple : un objectif à ouverture variable peut avoir une plage d’ouverture de f/3,5-5,6. Sa plus grande ouverture est donc f/3,5 et que lorsque vous allongez le zoom, la plus grande ouverture possible devient f/5,6.

Un objectif à « ouverture constante », comme l’objectif AF-S NIKKOR 70-200mm f/2.8G ED VR II, a une ouverture rapide de f/2.8 sur toute sa plage de zoom (c’est un objectif d’intérieur idéal pour le sport d’ailleurs).

Une autre option serait d’utiliser un objectif à focale fixe. Même si ils vous offrent moins de flexibilités. Ils sont moins chers et sont plus rapides qu’un zoom à lentilles variables.

Bien qu’il existe de nombreuses options et réglages différents disponibles sur la plupart des appareils photo, les réglages ci-dessous donneront à un utilisateur de reflex numérique Nikon un bon point de départ pour la prise de vue sportive en intérieur.

  • Priorité à l’ouverture et réglez sur l’ouverture la plus large possible : f/2,8, f/4 ou f/5,6.
  • Réglez votre appareil photo sensibilité maximale sur 1600 ISO
  • Le temps de pose sera calculé automatiquement entre 1/500 s et 1/1000s est généralement ce qu’il faut viser

Bien que la prise de vue de sports en intérieur soit un véritable défi. Avec un bon équipement, quelques compétences et de la pratique, il est possible d’obtenir des photos exposées correctement et nettes (je crois en vous).

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/footballeur-tenue-football-159515/

Positionnez-vous correctement

Pensez à l’endroit où l’action se déroule le plus souvent dans le sport que vous photographiez (doù l’intérêt de connaître le sport photographié héhé).

Dans certains sports vous pouvez saisir l’action qui vient vers vous (si vous êtes bien placé). Parfois, le haut des gradins est le meilleur endroit pour prendre des photos. Car cet position vous permet d’avoir un angle de vue surélevé sur le terrain (notamment pour les sports aériens comme le volley-ball).

Ce qui est bien lors d’événements amateurs, c’est que vous pouvez souvent vous déplacer librement et essayer différents endroits. Essayez de quitter les gradins et de zoner sur la ligne de touche. Vous serez ainsi plus proche de l’action mais vous aurez aussi l’avantage d’être au niveau du regard des joueurs (l’eyes contact c’est important).

Généralement en photo sportive d’humanoïdes retenez que : si le visage de votre sujet peut être visible, il doit l’être. Tout ce qui va de la position latérale à la position frontale fonctionne, mais une position intermédiaire (de 3/4) donnera une meilleure impression de profondeur.

Par exemple les voitures de course peuvent être superbes prises de face. Tandis que les sujets étroits (chevaux, poneys, vélos, motos…) ne remplissent pas suffisamment le cadre. Il est donc préférable d’essayer de photographier ces types de sujets de côté, légèrement de côté ou de 3/4.

Il y a toujours des exceptions à la règle : les motos et les voitures de course sont souvent très belles vues de derrière.

Réfléchissez aussi à votre composition. L’arrière-plan est-il encombré ? Si c’est le cas essayez de vous déplacer (en toute sécurité) vers un autre endroit avec un fond moins distrayant visuellement. Plus épuré.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/homme-en-veste-rouge-jouant-aux-patins-a-glace-pendant-la-journee-47356/

Positionnement par rapport au soleil et conseil d’exposition

Au niveau de votre positionnement par rapport à la lumière : le mieux est de vous placer avec le soleil dans le dos.

« Mais pourquoi ça ?« 

De cette manière la lumière frappe PLEINEMENT votre sujet sur le terrain de jeu. Vous permettant de capter un MAXIMUM de lumière réfléchissant sur votre sujet et de régler des temps de pose courts (et donc de bien figer l’action).

MAIS pour les plus créatifs d’entre vous, prendre des photos face au soleil vous permet de capturer des silhouettes très graphiques.

Le problème d’une lumière aussi directe du soleil c’est qu’elle crée des grandes disparités de luminosités (des zones très lumineuses et d’autres très sombres). le posemètre de votre appareil photo sera donc fortement perturbé.

Une solution est de vous mettre en mode de mesure spot.

« Mais qu’est-ce que c’est ?« 

La mesure spot permet de demander à votre appareil photo de ne mesurer l’exposition que sur une petite zone (en général autour du collimateur central). Je parle des modes de mesures d’exposition dans ma formation gratuite.

De cette manière vous serez assuré que la partie la plus importante de votre sujet est exposée correctement. Généralement il s’agit du visage. Vous pouvez :

  1. Vous mettre en mode de mesure spot
  2. Faire la mesure de l’exposition sur le visage
  3. Bloquer l’exposition
  4. Recadrer
  5. Déclencher

Oui ça peut paraître long comme ça, mais c’est tout l’intérêt de bien connaître son appareil photo !

En utilisant la mesure spot d’autres zones autour de votre sujet seront probablement trop lumineuses ou trop sombres (et donc sans détails). Mais ce n’est pas (trop) grave. L’essentiel est que le visage soit lisible. Le visage transmet des émotions.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/homme-en-maillot-blanc-en-courant-35009/

Bien connaître le sport

Il n’est pas nécessaire d’avoir déjà joué au jeu que vous photographiez mais il est utile de bien connaître le sport tout de même. Notamment pour anticiper les déplacements et les actions. Comprendre les enjeux et les moments de tensions.

Le fait de pouvoir anticiper l’emplacement du ballon ou de l’action vous aidera à obtenir de bien meilleures photos. Et en plus grande quantité. Alors suivez l’action avec votre appareil photo et assurez-vous que vous êtes suffisamment proche pour que le sujet occupe la majorité de la photo.

« Ah mais je n’y connais vraiment rien à ce sport !« 

Si vous êtes complètement novice. Demandez au dieu Google. Familiarisez-vous avec son fonctionnement. Faites comme si vous alliez y jouer vous-même.

  • Quel est l’objectif ?
  • Où les joueurs doivent-ils se trouver pour marquer le point ?
  • Qu’est-ce qui peut renverser un match ?
  • Où se situent les points de tension ?

Assistez si vous le pouvez à quelques matchs comme simple mortel (et non comme photographe). Vous pourriez même trouver des vidéos sur YouTube (vous pouvez aussi retrouver ma chaîne sur YouTube d’ailleurs). Ou trouver des replay sur votre TV.

Une fois que vous aurez compris les principes de base, il sera beaucoup plus facile de vous trouver au bon endroit au bon moment (et c’est très souvent ça le « secret » d’une bonne photographie sportive).

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/homme-portant-un-short-bleu-et-jaune-jouant-au-basket-1080884/

Recherchez ce qu’on attend de ce type de photos

Si vous voulez que votre photo soit POPULAIRE. Alors il faut faire une photo… POPULAIRE ! Que tout le monde apprécie. Qui fait le consensus. Une photo qui « fonctionne bien » en somme.

Et pour ça vous pouvez regarder le travail d’autres photographes. Vous pouvez par exemple :

  • Parcourir les photos des matchs passés de l’équipe que vous photographiez
  • Rechercher les clichés professionnels qui ont fait la une des journaux et des articles en ligne.
  • Regarder ce qui se fait sur des groupes Facebook (et regarder les likes)

Observez dans ces photos les éléments que vous aimez et que vous pouvez imiter. Regardez également les éléments qui vous déplaisent ou les erreurs techniques dans les photos. Apprenez des erreurs des autres.

https://unsplash.com/fr/photos/CREqtqgBFcU

Au cœur de l’action : sécurité

Alors ce n’est pas un conseil photographique mais il est précieux. Si le coach à l’habitude de dire à ses joueurs « ne quittez pas le ballon des yeux » il s’applique aussi à vous !

Oui. Vous photographe. Avec votre matériel coûteux et que vous affectionnez plus que tout (plus que votre moitié mais il ne faut pas lui dire). Un simple coup de ballon pourrait balayer tout ça !

Vous ne vous en remettrez pas…

Et oui même si vous n’êtes pas sur le terrain, vous n’êtes pas très loin de l’action. Alors gardez un œil sur le ballon et préparez-vous à esquiver ou à faire rempart avec votre corps.

D’ailleurs ne soyons pas égoïstes. Et pensons aussi à la sécurité de nos sujets : les sportifs.

Assurez-vous de comprendre les risques associés au sport que vous photographiez. Si vous ne connaissez pas ce sport, il est peu probable que vous connaissiez tous les risques.

Si vous doutez. C’est mauvais signe. Demandez à un expert ou à une personne en position d’autorité où vous pouvez vous placer en toute sécurité et s’il existe des risques ou des dangers spécifiques que vous devez connaître.

Exemple : pour la photographie sports équestres, les chevaux sont des êtres imprévisibles et facilement effrayés. Les cavaliers savent comment se comporter avec eux. Pour les autres (dont vous), vous devez apprendre à la dure (et douloureusement), ou faire très attention à rester à l’écart, à ne pas bouger brusquement et à essayer de ne pas influencer le comportement du cheval de quelque manière que ce soit.

https://unsplash.com/fr/photos/A9VpotrPr1k

Connaître l’interface de votre caméra comme le fond de votre poche

Vous allez devoir canaliser toute votre attention sur l’action !

« Oui et alors ?« 

Et alors vous n’avez pas le temps de découvrir la position d’un bouton ou de tester de nouveaux paramètres (enfin pas avant d’avoir pris quelques photos « sûres »).

Vous devez connaître PAR COEUR quel bouton correspond à quelle fonction et où il se situe. En fait le but est de ne pas décoller l’œil du viseur.

Vous devez savoir comment le configurer pour différentes prises de vue très rapidement. Le mieux est d’avoir un appareil photo avec ses réglages essentiels sur des boutons dédiés.

https://unsplash.com/fr/photos/1LhbMLaneXk

Ne perdez pas votre temps à faire du « chimping »

« Je veux bien mais c’est quoi le chimping ?« 

Chimping signifie qu’à chaque fois que vous prenez une photo vous la vérifiez sur votre petit écran LCD au dos de votre appareil.

« Je ne dois vraiment JAMAIS regarder ?« 

Vous pouvez jeter un coup d’œil rapide (notamment pour contrôler vos réglages), MAIS il est fort probable que vous manquiez quelque chose (sauf si vous photographiez du curling bien sûr).

Il vaut mieux se contenter de photographier et de voir plus tard. En plus de ça vous allez décharger plus vite vos batteries !

L’exception à cette règle pour vous assurer que vos réglages sont en ordre :

  • La mise au point est-elle suffisamment nette pour l’action à venir ?
  • Votre exposition est-elle parfaite ? (même si l’écran LCD est très trompeur)
  • Cadrez-vous assez serré ?
  • La composition est-elle satisfaisante ?

Posez-vous ces questions dès le début du jeu. Et prenez quelques photos ratées pour vérifier les réglages avant que l’action ne se produise.

https://unsplash.com/fr/photos/_CFv3bntQlQ

Prenez beaucoup, beaucoup de photos.

Ce n’est pas forcément ce que je conseille pour les autres types de photos. Disons que quand on débute on fait pas mal de quantité et peu de qualité. Mais le but est, d’avec le temps, d’inverser la tendance : diminuer la quantité et augmenter la qualité.

Mais la photographie sportive :

  • est imprévisible
  • se déroule par action
  • est pleine d’occasions fugaces

Alors j’aurais plutôt tendance à vous conseiller de « mitrailler ». De manière modérée bien sûr. Mais quelques coups de rafale sur des actions bien choisies peuvent vous permettre de faire quelques clichés mémorables.

Mais cela va vous demander beaucoup de trie après, surtout que vous n’avez pas trop le temps de trier sur place.

Conseil

Pendant les temps-morts, quand les joueurs sont des les vestiaires notamment. Comme par exemple à la mi-temps vous pouvez en profiter pour faire un premier tri. C’est toujours ça de gagné.

Mais n’est-ce pas tout l’intérêt de la photographie numérique ? Photographiez sans limites ! (Ou presque).

Nous avons la chance de pouvoir voir nos résultats immédiatement. Il n’y a absolument aucun mal à terminer un événement sportif avec 2000 photos sur votre appareil ! (Mais il faut assumer le tri derrière).

https://unsplash.com/photos/pmfJcN7RGiw

Prenez des photos à partir d’un angle bas

En prenant des photos à partir de vos genoux (ou plus bas), vous capturez un angle beaucoup plus dramatique et immersif. Ça peut aussi donner un bel effet de profondeur visuel avec le sol (que ça soit des lignes sur un parquet ou de l’herbe).

La perspective plus basse donne à la photo une excellente profondeur et c’est une technique que vous verrez tous les photographes professionnels utiliser.

Pensez également à acheter un monopode et à l’utiliser. Et même si votre objectif et votre appareil photo ne sont pas lourds. Il est très utile pour vous aider à maintenir votre appareil photo stable et équilibré lorsque vous prenez des photos sous différents angles (notamment au niveau des genoux).

https://unsplash.com/photos/o86AuYXPDB8

Vous avez dit grand angle ?

Toutes vos photos de sport ne DOIVENT PAS FORCÉMENT être zoomées et recadrées au maximum avec votre énorme téléobjectif.

« Mais comment ça ? Je croyais qu’on ne jurait que par le téléobjectif en photo sportive ?« 

Oui bien sûr le téléobjectif sera votre objectif principal. Et toujours pour les mêmes raisons vues plus haut.

Mais vous pouvez aussi prendre des photos qui présentent un peu plus le contexte du match. Et pour ça il va falloir élargir votre angle de champ et utiliser un objectif grand angle !

Conseil

Si vous décidez de jouer du grand angle : équipez vous d’un deuxième appareil photo avec votre objectif grand angle dessus.

C’est une question de gain temps, changer et rechanger d’objectif est bien trop LONG ! Et comme je vous le dis depuis le début, il est facile de louper une occasion en photo de sport, tout se passe très rapidement (sauf si vous photographiez une partie de tarot).

Préparez votre équipement en avance. Si vous transportez deux appareils photo, pensez à investir dans des bandoulières confortables ou même dans un étui.

https://unsplash.com/photos/jY9mXvA15W0

Sans flash

Les flashs distraient les athlètes et sont généralement mal vus lors d’événements sportifs (et à raison).

Vous allez donc devoir travailler avec la lumière déjà présente, ce qui implique d’emporter des objectifs rapides.

Cela implique également qu’il faudra sans doute augmenter un peu vos ISO ou avoir une profondeur de champ plus faible en ouvrant un peu plus que d’habitude.

Si votre mise au point est parfaite, peu importe la profondeur de champ, vous devriez pouvoir vous en sortir.

De nombreux sports en particulier les sports professionnels et universitaires ont des règles concernant l’utilisation du flash. En effet, dans certaines circonstances, le flash peut distraire ou même aveugler les joueurs, les mettant ainsi en danger ainsi que le jeu.

Il est donc primordial de vérifier auprès des entraîneurs ou des directeurs sportifs avant de photographier un événement afin de connaître leurs préférences et leurs règles concernant l’utilisation du flash.

Dans certaines salles de sport des stroboscopes ou des flashs sont installés et vous pouvez synchroniser votre appareil photo avec ces flashs à l’aide d’un PocketWizard (plus besoin d’utiliser de flash).

Lors d’événements en plein air, il est recommandé de ne jamais utiliser le flash de l’appareil photo car

  • il n’a pas une très grande portée (et donc inutile)
  • il risque donc de ne pas capturer l’action
  • ou de se focaliser sur un élément plus proche qui n’a rien à voir avec votre photo.

https://unsplash.com/photos/3R4vPrSB1c4

Photographier l’ensemble de l’événement, pas seulement l’action

Les moments passionnants du jeu sont faciles à voir. Les buts. Les dépassement. Les tirs. Tout ce qui se passe suscite l’excitation ou la déception.

Mais votre travail ne se limite pas qu’à l’action sur le terrain.

  • Les réactions des entraîneurs
  • Les moments sur la ligne de touche
  • Le banc qui se lève
  • Les supporters aux déguisements parfois folklorique

font de grandes images qui capturent les événements de la journée. Regardez autour de vous et ne vous concentrez pas uniquement sur les joueurs. Les accalmies dans le jeu sont des moments privilégiés pour le faire.

Attention

Gardez en tête de faire tout de même plus de plans serrés que large.

Les clichés grand angle peuvent faire de très bonnes photos globales. Mais ces types de clichés sont ceux que tout le monde peut obtenir assez facilement.

Si vous voulez vous démarquer, et faire comme les pro : recherchez l’action en GROS PLAN ! Ne laissez pas distraire par aitre chose. Capturez des plans rapprochés. Avec émotion et intensité.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/homme-attraper-ballon-football-sur-terrain-262506/

Capturez l’émotion et l’action

Lorsque vous photographiez des joueurs, n’oubliez pas que les humains cherchent toujours à se connecter les uns aux autres en utilisant leur visage.

Les photos d’action doivent toujours (c’est mieux) présenter une expression faciale. Qu’il s’agisse de joie. De concentration. De frustration ou simplement d’intensité. C’est ainsi que les photographes capturent l’émotion du jeu. Ne sous-estimez pas cet aspect !

Il est facile de prendre une photo d’un joueur qui court sur le terrain…

…mais il est tout à fait différent de prendre une photo d’action où l’on voit la sueur couler du joueur alors qu’il se concentre intensément sur la tâche à accomplir (comme pour transformer un essai).

Retenez les meilleures photos sont prises au moment où l’action est la plus intense :

  • quand le joueur de basket-ball saute pour marquer un panier
  • juste avant un service au volley-ball
  • quand le joueur de rugby court pour transformer son essai
  • quand le footballer tire à quelques mètres des cages regardant son ballon filer

Capturez l’action et vous capturez l’émotion.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/homme-eau-sport-sportif-10204585/

Le timing et le rythme

Le timing est l’un des ingrédients clés d’une bonne photographie de sport.

« C’est-à-dire ?« 

C’est-à-dire appuyer sur le déclencheur au bon moment. Certains sports sont plus exigeant que d’autres pour le timing.

Dans le cas des sports mécaniques. Peu importe si vous déclenchez une demi-seconde avant ou une demi-seconde après. Le sujet aura probablement le même aspect (peu ou prou).

Mais quand le sport implique des actions momentanées (comme un saut) le timing est PRIMORDIAL !

Vous pouvez passer des années à essayer de trouver le bon timing.

Mais un raccourci pour réussir à trouver le bon timing est d’essayer de faire la même chose à chaque fois.

Appuyez sur le déclencheur lorsque le skateur a fini de s’accroupir pour se préparer à sauter. Si vous obtenez les mêmes résultats à chaque fois, mais pas ceux que vous souhaitez, alors vous avez réussi à obtenir une certaine constance. C’est une première étape.

Maintenant vous devez faire de petits ajustements pour atteindre la perfection.

Mais faire de petits ajustements n’est pas facile. Il est très difficile de déclencher 1/10e de seconde plus tard.

« Alors comment faire ?« 

Alors un conseil très technique (mais que certains considèreront comme débile) est d’ajuster votre timing en introduisant mécaniquement un délai jusqu’au déclenchement.

« Hein ?« 

Oui vous ne vous en rendez pas compte mais vous avez toujours votre index au même endroit avant de déclencher. C’est ce que vous devez changer.

Donc pour rajouter mécaniquement du délai (et changer légèrement votre timing) éloignez légèrement votre doigt du déclencheur. C’est simple : votre doigt aura un peu plus de distance à parcourir pour prendre la photo. Et permet donc d’ajuster légèrement votre timing.

Vous pouvez aussi chercher un autre repère. Au lieu d’attendre que le skateur finisse de s’accroupir, attendez que ses jambes se redressent.

Pour résumer :

  1. Prenez toujours le même repère pour déclencher (une position du sportif)
  2. Si le repère est bon, ajustez légèrement en changeant la position de votre index
  3. Sinon changez de repère

Vos résultats seront différents si vous effectuez ces changements. L’astuce consiste à déterminer quelle modification de votre approche cohérente donne le meilleur résultat : changer le repère ou la position de votre index.

Enfin, n’oubliez pas que si l’action est terminée, l’émotion ne l’est pas. Ces moments sont aussi importants que les photos d’action.

https://unsplash.com/photos/N4QTBfNQ8Nk

Un petit mot pour les (futurs) professionnels

Si vous pensez que photographier des événements sportifs est quelque chose que vous aimeriez essayer alors… N’ACHETEZ SURTOUT PAS l’équipement le plus cher.

Contre-intuitif n’est-ce pas ? Mais pas tant que ça. Alors je vous explique.

Vous l’avez probablement déjà compris (ou pas) mais l’équipement nécessaire pour rivaliser avec les grands photographes de sport déjà (re)connus est une véritable barrière à l’entrée.

Je veux simplement souligner ici qu’il est peu probable (surtout si vous débutez) que cet équipement se rentabilise rapidement (vous êtes une entreprise donc : profit, profit et profit !). Si vous dépensez 15 000 € directement (juste pour le matériel vous aurez aussi d’autres frais : déplacement, logiciels etc) votre seuil de rentabilité ne sera pas atteint avant un moment

« Sinon comment je peux trouver mes premières missions ?« 

  • Les médias locaux (en particulier les journaux imprimés), sont aujourd’hui des entreprises à marge étroite. Ils n’ont probablement pas les moyens d’avoir un photographe à temps plein. Ils chercheront donc à engager des indépendants de temps en temps. Ils cherchent à remplir la rubrique sportive. Même les plus petites villes suivent leurs équipes de football ou leurs clubs avec beaucoup d’intérêt.
  • Les lycées et collèges locaux qui ont des équipes sportives. Contactez le directeur de l’établissement et discutez de leurs potentiels besoins. Même si vous commencez bénévolement, il y a de fortes chances qu’il y ait de nombreuses occasions de vendre des photos aux élèves et aux parents.
  • Les clubs sportif sont une autre source de potentiel commercial. En travaillant avec les organisateurs du club, vous pouvez documenter les compétitions et vendre les photos aux parents qui veulent garder des souvenirs.

Les emplois ci-dessus sont « classiques ».

Mais selon l’endroit où vous êtes, vous pouvez probablement trouver des options plus intéressantes et originales.

Par exemple :

  • les villes balnéaires peuvent avoir des surfeurs locaux à la recherche de photos, ou des clubs d’aviron à la recherche de matériel promotionnel.
  • Dans les régions montagneuses, on peut pratiquer le vélo et les sports d’hiver. De nombreuses communautés ont des circuits de course où se retrouvent les amateurs de voitures.

Gardez les yeux ouverts sur les événements spéciaux qui passent par votre région ou qui ne viennent qu’une fois par saison. Sortez des sentiers battus et créez vous de nouvelles occasions.

Remarque

Pour vous faire connaître : il est essentiel de présenter votre travail en ligne sur votre site web. Votre portfolio est votre porte d’entrée et la première interface entre vous et la plupart des clients potentiels.

https://unsplash.com/photos/fmybGXO4G3s

Améliorer la netteté du sujet en utilisant la technique du « panoramique ».

Je vous disais au tout début de cet article (oui je sais ça remonte) que la stabilisation de l’image était une caractéristique intéressante à avoir pour compenser les vibrations.

Mais les systèmes de stabilisations n’ont AUCUN IMPACT sur le flou de mouvement. Dû à un sujet trop rapide pour un temps de pose trop long.

« Alors que dois-je faire Gaëtan ?« 

Si vous ne pouvez pas obtenir un temps de pose assez court et que votre sujet est flou. La botte secrète est de compenser le mouvement du sujet en essayer de « le garder immobile dans le viseur ».

« Mais en quoi ça consiste ?« 

Il s’agit d’utiliser la technique du « panoramique » ou panning en anglais.

Je vous conseille d’aller lire mon article sur le sujet mais en gros :

  1. Décidé de l’endroit où vous allez (en fonction des sports c’est plus ou moins possible)
  2. Suivez votre sujet bien avant qu’il n’y arrive à cet endroit.
  3. Suivez son mouvement avec l’appareil photo (en essayant de garder un peu d’espace devant lui)
  4. Lorsqu’il atteint l’endroit voulu, appuyez sur le déclencheur, sans arrêter le mouvement fluide de l’appareil photo.
  5. Suivez le sujet même après avoir déclenché

Vous obtiendrez ainsi de bien meilleures photos, plus nettes, avec un arrière-plan encore plus flou, ce qui aidera votre sujet à mieux ressortir.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/trois-hommes-jouant-au-football-274422/

Flou intentionnel sur certaines parties du sujet

Une fois que vous maîtrisez le panoramique, vous pouvez expérimenter avec des temps de poses légèrement plus long pour introduire plus de flou en arrière-plan, ou de flou de mouvement du sujet. (Si le flou artistique vous intéresse vous pouvez lire mon article sur le flou intentionnel).

Dans ce cas, vous permettez volontairement aux parties de votre sujet qui se déplacent le plus rapidement de devenir floues.

Il peut s’agir des roues d’une voiture, d’un vélo ou d’une moto qui tournent vite, ou des jambes d’un coureur ou d’un cheval.

Il s’agit d’une stratégie risquée, mais qui permet d’obtenir des photos étonnantes qui retranscrivent réellement le mouvement du sujet sur votre photo.

https://www.pexels.com/fr-fr/photo/photographie-de-mise-au-point-selective-de-l-homme-tenant-un-ballon-de-football-nike-2207/

Laissez de l’espace pour que votre sujet puisse se déplacer

Une erreur courante que tous les photographes commettent de temps à autre est de placer le sujet en plein milieu de la scène.

Si ça ne fonctionne pas toujours avec un sujet immobile. Ça fonctionne encore moins bien avec un sujet en mouvement. Sans espace pour que le sujet puisse se déplacer, la photo peut sembler exiguë, en raison d’un cadrage trop serré.

En laissant suffisamment d’espace devant le sujet (dans la direction de son mouvement), le spectateur peut voir où il va, même s’il ne s’agit que d’un espace de quelques mètres. Cela accentue la sensation de mouvement et donne des photos de sport plus dynamiques et plus esthétiques.

https://unsplash.com/photos/aZVpxRydiJk

Adaptez vous à chaque participant

Aucun sportif ne se ressemble.

Chacun aura une ligne, une vitesse et un style d’exécution légèrement différents. La quantité de variation dépendra du sport en question.

Les sports automobiles les plus rapides ont tendance à avoir le moins de variété en ce qui concerne les lignes de course, notamment dans les virages les plus rapides. Le saut d’obstacles équestre et certains sports plus lents et plus techniques donnent aux concurrents plus de liberté pour choisir leur itinéraire ou leur approche des éléments tels que les sauts ou les virages.

La première fois que vous photographiez un sujet particulier, c’est l’occasion de vérifier comment il fonctionne. Lorsque vous les revoyez, plus tard dans la journée, vous pouvez être prêt à les photographier encore mieux que la première fois.

Dans le saut d’obstacles équestre par exemple, les cavaliers n’ont qu’à effectuer le parcours en exécutant chaque saut dans le bon ordre. À quelques exceptions près, les cavaliers peuvent choisir la manière dont ils passent d’un saut à l’autre. Un cavalier peut aller à gauche. Un autre peut aller à droite. Même si vous vous souvenez de la direction prise par un cavalier auparavant, vous devez être prêt à ce qu’il choisisse une direction complètement différente.

https://unsplash.com/photos/JjUyjE-oEbM

Conclusion

On arrive à la fin de cet article très détaillé sur la photographie sportive. J’espère que quelques personnes le liront. Que vos photos soient remplies d’émotions, d’actions ! Et pour vu que votre matériel s’en sorte indemne !

Moi je vous laisse ici et je vous dis à bientôt sur les INTERNETS MONDIAUX !

J’ai aussi une chaîne YouTube !

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