9 avril 2023

Captez l’énergie des concerts avec ces astuces de photographie professionnelles

Par Gaëtan Berthouly

9 avril 2023


Lumières. Changement de lumières. Effets pyrotechniques. Son. Son très fort.

Oui aujourd’hui on va parler de concert. Tous les concerts ne sont pas forcément violents d’ailleurs. Mais un concert c’est une expérience aussi géniale que difficile à photographier.

On a beaucoup de changements de lumières notamment, on est possiblement loin de la scène, sans trépied, sans trop de place. Si on est proche notre matériel peu recevoir des projections, on peut avoir un mauvais angle de vue.

Bref ça a l’air sympa comme ça mais c’est assez compliqué à faire. Alors comment prendre des photos de concert ? Matériel ? Réglages ? Obtenir un pass ? Quel mode d’exposition ? Comment se déplacer ? C’est ce qu’on va voir !

En avant Guingamps !

Version vidéo :

Les bases de la photographie vous intéressent ?

Matériel conseillé pour la photographie de concert

  • Un objectif rapide (cela signifie qu’on peut ouvrir grand et avoir des temps de pose courts), pas obligatoire mais pouvoir ouvrir jusqu’à f/4 ou plus vous sera utile. Un grand-angle vous servira à prendre des photos globales. Un téléobjectif, à pouvoir photographier de plus loin et isoler des éléments ou des artistes. Éventuellement un objectif standard aussi. Les objectifs à lentille fixe on généralement de plus grandes ouvertures pour moins cher que les zoom. Vous pouvez par exemple prendre un 24mm (grand-angle), 35mm (standard) et 85mm (téléobjectif).
  • Un boitier qui gère bien la monté en ISO sans trop de mégapixels (20 MP environ)
  • Un trépied : ce n’est pas forcément pratique et autorisé, mais si vous pouvez et que vous avez notamment un laissez passer vous aurez l’occasion de vous en servir
  • Une lampe de poche : très utile lors de vos déplacements (j’y reviendrai…)
  • Un chiffon microfibres (pour nettoyer au cas où…)
https://unsplash.com/photos/naFHFLV5cqU

Peur de l’obscurité… vraiment ?

On peut se dire que les photos de concerts sont délicates notamment à cause du possible manque de lumière.

Mais (heureusement) de nos jours, l’obscurité n’est plus aussi problématique qu’autrefois.

« Ah bon ?« 

Et oui les appareils photo modernes sont excellents pour produire de bons résultats à des sensibilités ISO élevées vous pouvez facilement monter à 800 ISO avec un APS-C et jusqu’à 1600 ISO voire 3200 ISO avec un 24×36. Alors soyez courageux et augmentez vos ISO !

Vous pourrez avoir un peu de bruit, oui, mais pas forcément visible sur la photo finale. Cela va dépendre de si vous recadrez et à quelle distance votre photo est regardée. Et rappelez-vous : il vaut mieux un peu de bruit qu’une photo complètement ratée. (Au pire vous pourrez faire passer votre bruit pour du grain et dire que c’est un choix artistique !).

D’ailleurs, assez souvent il y a quand même beaucoup de lumière à un concert, donc votre montée restera généralement limitée.

En plus d’augmentez vos ISO : prenez vos photos au format RAW ! (Donc au format brut)

« Mais pourquoi ?« 

Eh bien car le format JPEG vous restreindra beaucoup dans vos développements. Car il renferme moins d’informations. Alors que le format RAW vous allez pouvoir bien plus facilement :

  • corriger les hautes lumières,
  • ajuster la balance des blancs,
  • diminuer le bruit numérique,
  • et plein d’autres joyeusetés !

Je vous conseille aussi fortement (très fortement) de vous mettre en mode manuel pour ce type de scènes compliquées. Tout Homme a ses limites, il en va de même pour nos chères bêtes les appareil photo. Ils ne peuvent pas encore tout interpréter tout seul comme des grands.

https://unsplash.com/photos/bl1_IhZL6Pc

Savoir quand déclencher : mitrailler ou pas ?

Lorsque vous assistez pour la première fois à un grand concert, la tentation est grande de mitrailler (tel schwarzenegger dans « Predator ») CHAQUE seconde du spectacle.

« Mais c’est mal ?« 

Pas vraiment. Mais ce qui va vous faire mal c’est le nombres d’heures que vous allez passer à trier et post-traiter toutes ces photos. Et oui un pourcentage élevé de vos photos seront sombres, floues et probablement inutilisables.

Alors tel le chasseur qui traque sa proie : soyez PATIENT ! Et attendez le bon moment pour photographier.

Concentrez-vous sur le chanteur principal, trouvez un bon angle où le micro ne cache pas son visage et essayez de regarder ce que font les lumières. Lorsque la lumière est bonne, que vous avez une exposition raisonnable et que l’artiste a l’air à peu près correct, prenez la photo.

Sinon attendez (si vous en avez la force mentale).

« Ça n’a vraiment aucun intérêt alors de prendre plein de photos ?« 

Si.

Quand quelque chose de SPECTACULAIRE se déroule sous vos yeux (et votre objectif). Par exemple si le chanteur saute dans la foule ou vous envoie un baiser (ou son slip). Dans ce cas enlevez le cran de sûreté et : mitraillez à volonté !

https://unsplash.com/photos/Sj_FOinWBPI

Quels réglages pour la photo de concert ?

Les plus grands spectacles ont généralement des spots lumineux (gérés manuellement) qui suivent le ou les artistes. Ils sont généralement de couleur chaude/lumière du jour et de bonne qualité. Ce sont vos amis, ils restent généralement constants pendant la majeure partie du concert.

Si vous avez la chance de photographier un concert avec des spots de suivi comme ça, voici des réglages possibles :

  • ISO : autour de 1600 ou 2000
  • Ouverture : f/2.8 ou f/4 (mieux)
  • Temps de pose supérieur à 1/250 s (vous obtiendrez généralement 1/500 s à f/2.8 et 2000 ISO)

La vitesse de mise au point de votre objectif est également très importante. Les scènes sont souvent mouvementée, ce qui laisse très peu de temps pour la mise au point. Il est également bon de choisir des objectifs dont l’autofocus est fiable, même en cas lumière médiocre.

Conseil

Faites la mise au point en utilisant le collimateur central. Il a tendance à être le plus rapide.

Pendant un concert, vous devez être capable de modifier très rapidement les réglages de votre appareil photo. Sinon, vous risquez de rater des photos intéressantes. Il faut donc bien connaître son appareil et savoir le manipuler rapidement et par cœur sans quitter le viseur des yeux.

« Et au niveau de la balance des blancs ?« 

Un bon début est de laisser balance des blancs sur lumière du jour. Ce réglage vous donnera des couleurs fidèles dans la grande majorité des situations d’éclairage lors des concerts.

Remarque

En prenant en RAW vous pourrez facilement modifier la balance des blancs en post-traitement !

Vous pensez peut être au flash d’ailleurs. Globalement c’est à éviter pour 3 raisons :

  • vous allez aveugler les musiciens,
  • vous allez aveugler les spectateurs,
  • vous gâcheriez l’éclairage du concert.

Apprenez plutôt à utiliser l’éclairage du concert à votre avantage.

Une fois cette charge mentale des réglages évacuée vous pouvez vous concentrer sur la capture du moment décisif !

https://unsplash.com/photos/4JCvL_X18PU

Mesure spot pour les spots ?

Je vous parlais de réglage mais on oublie souvent d’en parler d’un important : le mode de mesure de l’exposition (j’ai un cours à ce sujet dans ma formation gratuite).

Pendant les concerts vous avez beaucoup de zone lumineuses d’intensités différentes. L’artiste est notamment souvent éclairé par un projecteur alors que le reste de la scène peut rester sombre.

« Oui et ?« 

Et bien souvent votre appareil aura du mal à interpréter toute cette orgie de lumières et à exposer correctement ce que vous souhaitez. La mesure spot sert à ça : mesurer correctement l’exposition d’une petite zone (par exemple un visage).

« Super mais comment je fais concrètement ?« 

  1. Mettez votre appareil photo en mode de mesure spot.
  2. Placez le visage de l’artiste au milieu de votre viseur et mesurez l’exposition
  3. En mode manuel, vous pouvez définir les paramètres, puis composer sans vous soucier des fluctuations du posemètre. En mode priorité à l’ouverture, vous devrez verrouiller l’exposition (avec le bouton de verrouillage de l’exposition) pour garder l’exposition en mémoire et pouvoir composer.

Remarque

Si la mesure spot ne donne rien, vous pouvez essayer le mode de mesure matriciel/évaluatif. L’appareil prend une mesure de la lumière en plusieurs points de la scène, ce qui peut fonctionner, mais vous devrez faire attention aux visages surexposés, surtout si l’arrière-plan est sombre.

https://unsplash.com/photos/hgO1wFPXl3I

Immortalisez l’artiste

Observez le chanteur ou la chanteuse. Observez quel genre d’expressions il ou elle dégage. Lui ressemble-t-il / lui ressemble-t-elle ?

Et oui, il arrive souvent qu’on photographie un artiste célèbre et qu’il ne ressemble pas à ses photos médiatiques que tout le monde a en tête..

« C’est embêtant ?« 

C’est con comme « problème ». Mais en quelque sorte oui c’est embêtant : vos photos risquent de ne pas avoir beaucoup de valeur (si vous êtes professionnel SURTOUT). Les éditeurs de photos détestent recevoir des photos qui ne ressemblent pas à l’artiste… Cela peut paraître aberrant, mais la réalité c’est que ça arrive plus fréquemment que vous ne le pensez.

« Mais que faire alors ?« 

Et bien il faut AGIR !

  • Changez d’angle de prise de vue
  • Prenez autant d’expressions différentes que possible.
  • Attendez des lumières différentes

Et le plus important : soyez honnête avez photos. Si ça ne ressemble pas, ça ne ressemble pas. Plus vite vous vous en rendrez compte et l’accepterez et mieux ça sera ! Tant que vous êtes toujours sur place ça peut s’arranger !

https://unsplash.com/photos/nEX8iFBPPko

ISO élevés

Pour vous dire toute la vérité et rien que la vérité : tous les concerts ne sont pas éclairés comme un spectacle d’Aerosmith.

Et les petits clubs peuvent se révéler être vos plus grands défis.

Mais si ça peut vous rassurer : il n’y a AUCUNE RAISON (à par vous) pour qu’un appareil photo moderne équipé d’un bon objectif ne puisse pas produire des résultats satisfaisants ou raisonnables dans une salle faiblement éclairée.

La première chose à faire est de connaître votre appareil et notamment jusqu’où vos photos sont acceptables niveau bruit. Testez tranquillement chez vous avec un objet, une pièces faiblement éclaire avec une petite ampoule. Et prenez une série de photos à 100,200,400… 6400 ISO. Regardez sur votre ordinateur les résultats.

« Mais je peux post-traiter le bruit non ?« 

Oui tout à fait, il existe de nombreuses possibilités de réduction du bruit en post-traitement. Avec même des logiciels spécialisés. MAIS, même si les logiciels sont de plus en plus performants. Il faut éviter d’en abuser. On peut vite se retrouver avec des gens qui semblent fait de cire. Et même si on peut compenser avec de la « netteté », le résultat n’est pas terrible si vous voulez imprimer.

La pureté technique d’une photo n’est pas le seul gage de sa qualité. Son contenu, son énergie, ses émotions et bien d’autres éléments sont également importants.

Remarque

Si votre appareil photo a un nombre de mégapixels très élevé (plus de 30 millions). Il ne sera sans doute pas bon à des ISO élevés. Généralement plus le nombre de mégapixels est élevé, moins la plage dynamique de l’appareil est importante à des sensibilités élevées. Donc impossible de faire de bonnes photos avec un éclairage très mauvais.

« Mais ça sert à rien du coup d’avoir autant de mégapixels ?« 

Si. Rassurez-vous, à faible ISO, les appareils photo avec beaucoup de mégapixels sont généralement remarquables. Puis cela dépend aussi de la taille du capteur, beaucoup de pixels sur un petit capteur ne donnera pas de très bons résultats de manière générale (j’en parle dans ma formation gratuite).

Par exemple, le Nikon D3, est un boîtier capable de produire d’excellentes photos jusqu’à 6400 ISO.

Le Nikon D5 est aussi excellent. Il n’a « que » 20 mégapixels mais il prend de très bonnes photos jusqu’à 3200 ISO. À 6400, les résultats sont raisonnables et tout ce qui est au-dessus est à jeter.

Lors d’un spectacle très sombre, vous pouvez faire deux choses :

1-Attendre que la lumière s’allume (généralement pendant le refrain ou les solos de guitare)

2-Ou photographier avec des ISO les plus élevés possibles. Par exemple 6400 ISO (si votre boîtier vous le permet)

« Et pour le reste ?« 

Ouvrez à f/2,8 (avec une ouverture plus grande, comme f/1,8, si vous êtes proche de l’artiste. La profondeur de champ est trop étroite et la mise au point sera difficile). Si vous pouvez vous limiter à f/4 c’est mieux d’ailleurs.

Sélectionnez ensuite le temps de pose le plus court possible indiqué par votre posemètre (pour rappel : vous êtes en mode manuel). Essayez de garder votre temps de pose 1/60 s minimum (à moins que vous ne preniez un plan large de toute la scène). À 1/60s, vous obtiendrez des résultats nets, mais tout mouvement rapide d’une personne sautant ou tournant sera flou. 1/250 s serait l’idéal.

Des photos nettes avec le bon temps de pose

Pour estimer votre temps de pose pour avoir une photo nette (sans flou de bougé) j’ai rédigé un article sur la règle de la distance focale inversée.

Bizarrement, avec les éclairages LED modernes, certaines couleurs (bleu et rouge) produisent des informations d’exposition incorrectes.

« Ah ?« 

Dans ce cas l’écran LCD de l’appareil photo (même si il est loin d’être fiable) sera votre seul allié pour vérifier votre exposition.

Avec les appareils photos récents, être sous exposé de 1 ou 2 stops est rattrapable en post-traitement (même si ce n’est pas l’idéal évidemment).

En basse lumière, il faut être patient et attendre que l’éclairage soit bon. Parfois, le groupe souhaite que le spectacle soit sombre, car cela correspond à son humeur, et d’autres fois, l’éclairagiste est simplement endormi. Dans tous les cas, il faut faire avec…

Dans les petits clubs vous pouvez utiliser un effet appelé « flou de flash« . L’avantage c’est que cela résout le problème de faible luminosité et c’est un effet impressionnant pour figer un guitariste en mouvement.

« Mais comment faire cet effet ?« 

  • ISO faibles comme 100 ISO
  • Temps de poses assez long : 1/15 s – 1/4 s. Ils ne sont pas assez longs pour exposer complètement mais suffisamment pour donner des traînées lumineuses ou des lignes de flou.

Ce réglage, combiné à un flash qui fige l’action, donne des résultats étonnants ! Mais vous serez loin d’avoir une superbe photo à chaque fois : il faut essayer et recommencer !

Vous pouvez également utiliser le flash avec un ISO moyen/haut comme 400 par exemple. Il faudra que vous exposiez également en fonction de l’éclairage de l’arrière-plan. Laissez l’appareil photo sélectionner automatiquement l’exposition du flash TTL (à travers l’objectif) et réglez manuellement l’exposition ambiante.

La synchronisation lente du flash pour capturer le mouvement pourrait vous intéresser d’ailleurs !

Attention

Ne prenez jamais de photos au flash s’il y a beaucoup de fumée, cela ne fonctionne pas !

https://unsplash.com/photos/jPBWANQ5luU

Bruit numérique : tricher avec le noir et blanc ?

Il existe une vieille astuce bien connue pour masquer le bruit : passer en noir et blanc. Et faire passer le bruit numérique pour du grain argentique.

Et oui nous avons tous en tête le grain noir et blanc des photos et films d’époque où il était omniprésent. Une fois la conversion faîtes, cela passera pour de l’argentique ou un choix vintage voulu (auprès du grand publique).

Cependant, il faut toujours se demander si vous améliorez vraiment les choses avec cette approche. N’en n’abusez pas. Toutes les photos ne fonctionnent pas en noir et blanc.

Utilisez la conversion en noir et blanc uniquement lorsque vous avez un RÉEL objectif artistique à atteindre. Vous devez savoir à l’avance ce que vous voulez obtenir avec votre prise de vue en noir et blanc, ce que vous voulez mettre en valeur, et pourquoi. Faire ça uniquement pour masquer le bruit, est une raison LIMITE !

On peut passer en noir et blanc :

  • Pour supprimer des couleurs qui attiraient inutilement l’attention.
  • Quand votre photo est très contrastée.
  • Simplifier la photo.
https://unsplash.com/photos/KJZ_utwLc0w

Pour les professionnels : se préparer avec YouTube

Si le concert est une commande éditoriale, vous n’aurez probablement droit qu’à trois chansons au début du spectacle pour photographier.

Donc vous devez vous préparer

« Comment ?« 

En connaissant exactement ce qu’il se passe pendant ces premiers moments du concert.

« Oui mais comment ?« 

Et bien si vous avez lu le titre de cette partie vous l’avez deviné : regarder le concert sur Youtube ! (Il y a aussi ma chaîne sur YouTube d’ailleurs).

Il y aura probablement de nombreuses vidéos (dégueulasses mais utiles) de fans montrant où se tient chaque membre du groupe, les explosions pyrotechniques (et leurs signaux), les sauts, le spectacle sur scène et l’éclairage, ainsi que les moments incontournables à prendre en photo.

Si vous pouvez assister aux répétitions (et prendre des notes) c’est encore mieux.

Une fois que vous savez ce qu’il va se passer, vous pouvez planifier l’endroit d’où vous allez immortaliser le concert.

https://unsplash.com/photos/DVUEGqLDAN0

Au bon endroit, au bon moment

Savoir quand les choses vont se passer vous permet d’être au bon endroit au bon moment.

D’ailleurs les meilleures photos ne viennent pas forcément de l’avant de la fosse. Parfois les meilleures photos se font depuis l’arrière en ayant un point de vue sur l’ensemble de la scène.

Renseignez-vous sur quand se produisent les grands moments du concert et assurez-vous d’être en position pour obtenir les explosions pyrotechniques et le spectacle scénique complet dans votre photo.

Parfois, la fosse est le pire endroit où se trouver si le concert sur scène est impressionnant. Vous pouvez vous y retrouvé « bloqué » sans pouvoir vous balader dans la salle pour trouver un meilleur point de vue.

Et quelques fois, si vous demandez (vous n’avez rien à perdre après tout), vous obtiendrez un accès spécial pour photographier depuis le bureau de l’accueil ou à l’arrière.

Remarque

Les grands plans larges font de superbes doubles pages dans les magazines et rapportent plus qu’une simple page, alors prenez toujours un plan large de toute la scène.

https://unsplash.com/photos/e7yVZzmstFA

Apportez une lampe de poche

Il n’est jamais facile de se rendre au fond d’une salle au milieu de milliers de personnes…. peu importe le concert !

Alors apportez une lampe de poche pour séparer la foule en 2 ! Dirigez une lumière vive vers quelqu’un et il s’écartera du chemin ! C’est aussi simple que cela.

Et vu que vous serez dans l’obscurité TOTALE, avec une visibilité médiocre (à moins d’être nyctalope comme votre chat) cela vous évitera AUSSI de tomber sur des objets.

La lampe de poche peut aussi aider à ajouter de la lumière d’ailleurs.

https://unsplash.com/photos/3cBFqagweZM

Enflammer la foule

Photographier la foule, quelle que soit l’ampleur du concert, est toujours très amusant. Essayer pour quelques clichés de vous concentrez sur quelqu’un d’intéressant qui a l’air d’apprécier (VRAIMENT) le moment.

Remarque

Certaines personnes ne veulent pas être photographiées et c’est ok. Passez à autre chose. Continuez votre chemins jusqu’à trouver quelqu’un qui semble complètement en transe !

Il n’y a rien de pire qu’une photo de foule avec une personne qui s’en fout complètement.

Parfois, 70 000 personnes sur une seule photo, c’est trop. Et mieux vaut se concentrer sur une seule et laisser la foule déborder autour.

Crier à la foule pour attirer son attention fonctionne aussi très bien !

https://unsplash.com/photos/2_RQhbu0ZDQ

Obtenir un laissez passer : 5 conseils

Un laissez passer vous permet de circuler librement dans l’ensemble du lieu de représentation. Intéressant ? Oui ! Alors…

  1. Soyez bon. Commencez par vous perfectionner sur de petits concerts et montez en grade en photographiant des spectacles un peu plus importants jusqu’à ce que vous photographiez de plus grands spectacles.
  2. Soyez crédible. Vous devez avoir des références, un portfolio, et site qui fait sérieux. Vous devez avoir un minimum roulé votre bosse en photo musicale. N’essayez pas de demander des accréditations si vous êtes habituellement un photographe de sport ou lifestyle. Essayez d’avoir quelques unes de vos photos publiées sur des médias locaux.
  3. Demandez. Connaissez toutes les personnes qui détiennent les clés de l’accès que vous voulez et trouvez comment entrer en contact avec elles. Parcourez cette liste jusqu’à ce que quelqu’un vous dise oui.
  4. Soyez gentil. Lorsque vous traitez avec l’une de ces personnes, soyez courtois et professionnel. S’ils vous disent non (ce qui arrive parfois), ne soyez pas grincheux. Remerciez-les et passez à la personne suivante sur votre liste.
  5. Si vous n’êtes pas accrédité, ne le prenez pas personnellement : certains lieux n’engagent qu’un ou deux photographes de confiance pour couvrir tous leurs spectacles, et beaucoup de groupes voyagent avec une seule personne qui assure la majeure partie de leur couverture. Prenez votre mal en patience : emportez votre appareil photo à tous les spectacles auxquels vous assistez (mais sachez que certains ne verront pas d’un très bon œil que vous preniez des photos par vous-même, alors, là encore, soyez poli), étoffez votre CV et continuez à demander gentiment.
https://unsplash.com/photos/6CTgu2lP_c0

Laissez passer : en avant !

Si vous avez la chance d’obtenir un laissez-passer complet pour un spectacle, profitez-en au MAXIMUM.

Photographiez les coulisses. La montée sur la scène.

Si vous pouvez entrer dans les loges avant et après le spectacle, prenez autant de photos que possible. Mais faîtes preuve d’intelligence sociale et d’empathie envers le groupe. Comportez-vous de manière appropriée (ce sont des êtres humains aussi).

Assurez-vous que la sécurité sait que vous êtes autorisé à vous déplacer dans toute la salle. Le chef de la sécurité est la personne qui doit être informée qu’un photographe est autorisé à photographier partout. Cela a normalement était notifié par le tour manager ou le service de sécurité du groupe.

« Que dois-je faire si la sécurité m’arrêt quand même ?« 

Si la sécurité vous arrête, dites-lui de contacter le chef de la sécurité par radio et restez poli.

Les quatre principaux meilleurs endroits d’où vous pouvez photographier sont :

  • la fosse,
  • la scène (sous la scène éventuellement),
  • l’avant-scène (la table de mixage),
  • le paradis (c’est le dernier étage d’une salle).

Conseil

Avant le spectacle, vérifiez que toutes ces zones sont accessibles et établissez un plan pour être optimal et ne pas perdre de temps !

https://unsplash.com/photos/Lw3wqHyhGzo

Éviter les dangers

Le travail sur scène peut comporter de réels dangers. Alors trouvez le régisseur et présentez-vous.

« Pourquoi ?« 

Il sera en mesure de vous avertir de tout moment du spectacle où il ne voudra pas que vous vous mettiez dans le chemin. Il s’agira soit de pyrotechnie, soit de changements de décor, soit simplement de l’emplacement des techniciens de guitare ou des préférences du groupe pour la soirée.

S’approcher au plus près du groupe vous permet d’être au cœur de l’action, mais vous devez surveiller de près votre appareil photo et vous-même. Pendant que vous vous frayez un chemin dans la foule, il vous sera utile de savoir pousser et bousculer (et d’utiliser votre fameuse lampe). Vous devrez accepter que tout le monde ne soit pas content si vous leur bloquez la vue ou si vous prenez la place pour laquelle ils se sont battus.

Je vous recommande, pendant que vous vous frayez un chemin, de tenir votre appareil photo au-dessus de votre tête et face à vous. Cela la protégera des collisions. C’est également bon pour vous : la plupart des gens vous laisseront la place dès qu’ils verront votre appareil photo.

Conseil

Apportez avec vous un chiffon microfibres pour nettoyer votre appareil au cas où…

Conseil

Lorsque vous prenez des photos, gardez un œil dans le viseur et utilisez l’autre pour observer ce qui se passe autour de vous.

Si vous vous trouvez dans la « fosse », essayez avant tout de maintenir votre stabilité : écartez vos jambes et renforcez votre corps. C’est surtout utile lors des concerts de rock et de punk. Outre les fans excités, vous devez également faire attention aux boissons qui volent. Soyez prêt à protéger votre matériel à tout moment.

Attention aux lasers !

Les rayons laser qui percent le brouillard lors des concerts sont bien stylés, et peuvent sembler inoffensifs. MAIS IL N’EN EST RIEN !

Ils constituent une réelle menace. Si un laser brille directement dans l’objectif de votre appareil photo, il peut endommager irrémédiablement le capteur (embêtant), ainsi que vos yeux (très embêtant).

https://unsplash.com/photos/5xNhTYbNnj4

Un fort éclairage : c’est vraiment si bien ?

Oui et non (vous êtes bien avancé n’est-ce pas ?).

Pour le oui :

Une scène éclairée est une chose que vous ne rencontrerez pas très souvent. Mais lorsque c’est le cas, elle vous offre quelques possibilités sympas :

  • un temps de pose plus court (vous n’aurez donc pas à vous inquiéter du flou de mouvement),
  • diminuer vos ISO (et donc le bruit),
  • fermer votre ouverture (une plus grande profondeur de champ et plus de détails globalement).

Pour le non :

On pourrait croire que photographier des concerts fortement éclairés ne pose aucun problème. Mais il y en a principalement 2 :

  • la couleur (j’en parle plus en-dessous : « les LED tueront vos photos »)
  • l’intensité de la lumière.

Il peut arriver que l’éclairage clignote trop, ou qu’un éclairage « plat » unicolore soit combiné à des effets de fumée.

Naturellement, la forte intensité de la lumière des projecteurs provoque des taches de surexposition. Vous pouvez les corriger en réduisant l’ISO et le temps d’exposition, et en augmentant le nombre f (fermer l’ouverture).

https://unsplash.com/photos/n09BK8ihoX4

Le cas de la lumière stroboscopique

Si elles changent à une fréquence trop élevée, vous devrez faire attention à appuyer sur le déclencheur au moment précis où les lumières sont comme vous le souhaitez.

La prise de vue en rafale est très utile dans ce cas.

  • Installez votre appareil photo
  • Faites la mise au point
  • Prenez une série de photos

Si aucune d’entre elles ne vaut la peine d’être choisie, essayez à nouveau.

Avec l’éclairage stroboscopique, les choses deviennent encore plus compliquées. Je vous recommande de supprimer sur-le-champ les clichés sombres inutiles histoire de ne pas avoir trop de tri à faire une fois à la maison.

https://unsplash.com/photos/XmYSlYrupL8

Se déplacer pendant le concert

Le batteur est la première priorité car il est le plus inaccessible pour obtenir de bonnes photos depuis la fosse.

Ensuite, place aux prises de vue depuis la scène pour illustrer l’ampleur du spectacle. Savoir quand les « blinders » (les spots qui éclairent la foule) sont allumées et illuminent la foule est essentiel. Sans lumière sur la foule ces photos sont souvent inutilisables.

Vérifiez donc sur la « set list » quand ces moments se produisent, puis déterminez où se trouvent les meilleurs points de vu.

Attention

Entre les chansons, il vaut mieux éviter de se mettre dans le chemin des techniciens de scène car c’est à ce moment-là que les guitares sont accordées et échangées. Si vous vous embrouillez avec un technicien vous vous mettrez toute l’équipe de production à dos.

L’avant de la salle est probablement la position de prise de vue la plus confortable pendant un concert. Mais attention : il est souvent impossible d’accéder à cette zone une fois que la foule est arrivée dans la salle. L’utilisation de notre fameuse lampe de poche peut nous aider à nous frayer un chemin à travers la foule. Mais il est préférable de faire une reconnaissance de l’ensemble des voies d’accès AVANT que la foule excitée ne débarque.

Il faudra aussi repérer les voies d’accès pour monter dans les gradins lors des grands concerts. Si vous vous perdez. Vous perdez du temps. Et si vous perdez du temps, vous perdrez des photos.

Rappelez-vous que les prises de vue impressionnantes depuis les hauteurs de la foule dans un stade ou une arène ne fonctionnent que lorsque la foule est éclairée. Vous devez prévoir quand photographier depuis la scène (avec la foule éclairée) et quand grimper dans la partie la plus haute du stade.

« Oui mais comment ?« 

Toujours en regardant la « set list« , planifie où vous aller photographier chaque chanson. Dîtes-vous qu’il faut généralement manquer au moins une chanson pour vous rendre dans les hauteurs d’une salle. Donc prévoyez de partir quand vous savez que vous pouvez manquer cette chanson mais que la suivante aura un éclairage INCROYABLE.

Bref, pour vous déplacer, prévoyez, planifiez, repérez, avant que la foule n’arrive ! Vous perdrez sans doute du temps parfois à attendre que les lumières s’allument. Il faudra donc aussi patienter parfois.

https://unsplash.com/photos/6MtgrhSeil4

Utiliser le mode de prise de vue en continu

On utilise souvent le mode rafale pour photographier des sauts.

« Mais comment je fais ?« 

Assez simple :

  1. Mettez vous en mode prise de vue en continue à 10 images par seconde.
  2. Faîtes une mise au point préalable
  3. Maintenez le déclencheur enfoncé.

C’est comme pour les photos de sports en fait. Cela vous donnera le choix dans vos photos.

C’est un excellent moyen d’obtenir la photo parfaite. Comme je vous disais avant : il est important de savoir quand déclencher. Mais quand quelque chose a l’air bien ou que quelque chose d’excitant se produit : déclenchez BEAUCOUP.

Vous n’utiliserez peut-être qu’une seule photo sur 20, certes. Mais vous serez très content de cette photo spéciale !

https://unsplash.com/photos/8EB0XAdNAVs

Les LED tueront vos photos

Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, l’éclairage LED est là pour rester ! Elles sont très pratiques pour les techniciens mais elles sont un véritable casse-tête pour capteurs RVB modernes, la sursaturation faisant disparaître les couleurs individuelles.

Les capteurs des appareils photo de différentes marques ont des niveaux de sensibilité différents pour les différentes parties du spectre des couleurs. Les appareils Nikon, par exemple, ont du mal à capturer les scènes éclairées en rouge, alors qu’ils gèrent nettement mieux le bleu. Pour Canon, la situation est exactement l’inverse.

Si une lumière LED émet la couleur bleue le capteur est incapable d’enregistrer le moindre ton ou la moindre nuance, et la lumière à tendance à être cramée. C’est la même chose avec le rouge et moins avec le vert.

2 constats :

  • C’est nul
  • Et il n’y a pas grand-chose que vous puissiez faire

Conseil

Les posemètres surexposent avec les lumière bleue et rouge. Donc sous-exposez d’au moins un diaphragme et vérifiez avec votre écran LCD que tout est ok.

« Il n’y a vraiment rien à faire ?« 

Globalement non pas grand chose mais vous pouvez essayer ces quelques trucs :

  1. En post-traitement : diminuez la luminosité, ajoutez de la clarté et des détails dans les ombres, réduisez la saturation de la couleur incriminée, ajustez la couleur opposée dans la balance des couleurs.
  2. Utilisez un flash cobra et sous-exposez légèrement pour la couleur LED.
  3. Si vous travaillez avec le groupe : demandez au directeur de la lumière d’atténuer la saturation et d’ajouter des rouges aux bleus et des bleus aux rouges.
  4. En dernier recours : convertissez le tout en noir et blanc.

Il existe plusieurs méthodes de post-traitement que vous pouvez essayer, mais très peu d’entre elles fonctionnent vraiment bien et si vous abusez du post-traitement : les couleurs auront tout simplement l’air bizarre !

C’est le problème numéro un de la prise de vue musicale au 21e siècle et, tant que les capteurs n’auront pas progressé et que les directeurs de l’éclairage n’auront pas supprimé la saturation du mixage, ce problème continuera de se poser.

Les spots de suivi sont généralement au tungstène, mais attendez vous à ce que cela change également dans un avenir proche…

https://unsplash.com/photos/xhU10_cktyA

Du bon matériel ou pas de photo

Essayez d’obtenir le meilleur équipement que vous pouvez vous permettre. Les appareils photo professionnels les plus chers sont construits de manière beaucoup plus solide et dureront plus longtemps qu’un reflex numérique bon marché.

Vous aurez besoin d’un appareil photo capable d’encaisser quelques coups et offrant une bonne résistance à l’eau (et à la bière et à la sueur).

Un Nikon D3 d’occasion vous coûtera environ 400 € et sera un meilleur investissement qu’un appareil neuf de milieu de gamme qui coûte plus cher.

Rappelez-vous aussi de NE PAS opter pour le plus grand nombre de mégapixels, car plus le nombre de pixels est élevé, moins les performances sont bonnes à des sensibilités élevées pour une même taille de capteur.

Essayez d’obtenir des objectifs rapides ayant une ouverture de f/2,8. Ces objectifs sont généralement de meilleure qualité que ceux fournis en kit. Et vous permettront de prendre des photos en basse lumière.

Qu’on se le dise : vous pourrez difficilement prendre de bonnes photos de concert avec un objectif bon marché.

Un 50 mm f/1.8 est un objectif relativement bon marché mais excellent pour les petits spectacles. Un 24-70 mm f/2.8 est également un excellent investissement ! Achetez le meilleur que vous pouvez vous permettre, mais assurez-vous qu’il puisse fonctionner à f/2,8.

https://unsplash.com/photos/rrHtkX1rLP0

Bloquer la mise au point

Pour la photo de concert on va utiliser le mode autofocus (mise au point automatique) et la mise au point manuelle ou le blocage de la mise au point.

  1. Donc vous pouvez commencer par utiliser l’autofocus en faisant la mise au point sur les yeux de l’artiste.
  2. Une fois que vous voyez que les choses sont nettes, bloquer la mise au point en passant en manuel ou avec le bouton de verrouillage dédié sur votre boîtier.
  3. Recomposez la photo

« Mais pourquoi bloquer la mise au point ?« 

Cela permet d’éviter que la mise au point ne se fasse à l’infini lorsqu’un artiste bouge.

Une autre solution est aussi de mettre votre mise au point sur le back button de votre boîtier (j’en parle notamment dans ma formation gratuite). Le principe est simple : tant que vous restez appuyé sur ce bouton : la mise au point se fait. Quand vous relâchez : la mise au point se stoppe (donc se bloque).

https://unsplash.com/photos/BPHpeEbC0Xk

Anticipez

N’espérez pas rester planté toujours au même endroit en attendant un miracle.

Ça n’arrivera pas ! (Enfin parfois oui mais c’est aussi rare qu’une éclipse).

À la place : essayez d’anticiper ce qui va se passer et soyez prêt.

https://unsplash.com/photos/D-_JZhn-8kI

Post-traitez

Bon je pense que vous l’aviez deviné, et je l’ai pas mal dit dans cet article mais c’est important de : POST-TRAITER vos photos.

Tout d’abord, un éditorialiste de photos NE VEUT PAS passer au crible une centaine de photos d’un concert.

Donc… Choisissez vos meilleures photos et diffusez-les (le biais du survivant). Entre 30 et 40 photos suffisent pour la plupart des éditorialistes. Le mieux serait de toutes les post-traiter dans un logiciel comme Adobe Lightroom ou Capture One mais si ce n’est pas possible, ne post-traitez que les meilleures.

Si vous ne savez pas trop comment post-traiter je fais pas mal de tutoriel sur YouTube et j’ai aussi un cours à ce sujet dans ma formation gratuite.

Enfin, exportez votre fichier RAW sous la forme d’un JPEG pleine résolution de la meilleure qualité possible (SRGB pour le web et RGB pour l’impression). Vous pouvez utiliser une galerie sécurisée sur serveur web qui vous permettra de distribuer rapidement des liens aux éditeurs et leur permettra (si un accord est passé) de télécharger les photos en pleine résolution pour publication.

https://unsplash.com/photos/jKtQTsK0aFA

Se faire du fric avec la photo de concert

Avec l’apparition des réseaux sociaux numériques et les stratégies de communications qui passent notamment par ce biais la demande de photos de concerts a augmenté.

Mais d’un autre côté la photo se démocratise et on peut acheter des photos pour peu cher voire gratuitement. C’est pourquoi… vos photos doivent se DÉMARQUER !

Essayez simplement d’être cohérent, original et le plus important est d’être fiable. Un rédacteur artistique ne vous donnera jamais de travail régulier si vous ne livrez pas la marchandise à chaque fois. Il ne s’agit pas seulement d’excellentes prises de vue, mais aussi de les livrer rapidement, sans complications ni plaintes (le service client).

Vous devez également fournir ce que les éditorialistes veulent voir. L’identité du groupe doit être comprise instantanément sur vos photos.

Une photo d’un concert vraiment excellente a de la valeur. Une photo médiocre n’a probablement aucune valeur de nos jours.

Si un magazine veut publier une photo, il la paiera. Les médias sociaux ont obligé les éditorialistes à améliorer leur contenu et si vous avez une bonne photo, il y a de fortes chances que quelqu’un voudra payer pour l’utiliser.

Les magazines musicaux, même si ils tirent sur les coûts, continuent à payer pour un bon contenu. Il est difficile de rivaliser avec les grandes agences qui proposent des abonnements pour l’utilisation des photos.

Conseil

Mettez tout ce que vous photographiez en ligne dans une galerie sécurisée, de sorte que si quelqu’un a besoin d’une photo, vous pouvez lui fournir rapidement.

Faites également tout ce que vous pouvez pour obtenir des photos que personne d’autre ne possède. Il est facile d’avoir accès aux petits groupes, alors essayez de récupérer le plus de photos possible. Historiquement, les photos de musique ont une valeur énorme, alors essayez de vous engager sur le long terme. Vous ne gagnerez peut-être pas beaucoup d’argent tout de suite, mais au fil des ans, vous constituerez des archives qui auront une valeur énorme.

La vente directe au service management du groupe ou à la maison de disques fonctionne et conduit souvent à des commissions directes. Vous pouvez aussi donner à de petits groupes des photos gratuites pour leurs propres réseaux sociaux, pour créer un début de relation positif. Pendant que vous vous établissez, il n’y a pas de mal à laisser les petits groupes moins connus voir et utiliser vos images en filigrane. Cela ne signifie pas pour autant que les groupes sont autorisés à voler vos images et à les utiliser gratuitement (filigrane).

Établissez un rapport avec l’artiste ou le management et proposez-leur des photos. Donner quelques photos gratuitement au début vous ouvrira des portes plus tard. Pensez à bien établir un accord clair et concis sur l’utilisation limitée des photos (pas d’illustrations, de presse ou de marchandises et une période de temps limitée). La prochaine fois que ces groupes se présenteront et qu’ils deviendront plus populaires, cela vous aidera à vous faire embaucher.

Il y a une différence entre donner quelques photos et travailler gratuitement. Ne travaillez pas gratuitement, car cela prive un autre photographe de boulot. Si vous prenez des photos et que vous pensez avoir de superbes clichés et que personne n’achète, il n’y a aucun mal à laisser le groupe en voir et en utiliser quelques-uns, mais assurez-vous que votre filigrane vous identifie clairement comme l’auteur.

Il existe actuellement une tendance à saisir les droits d’auteur des photographes, en leur faisant signer des contrats avant de délivrer des laissez-passer pour les photos. Ne le faites pas ! La saisie des droits devient de plus en plus courante et même plusieurs grands éditeurs s’y essaient. Ok pour que les photographes respectent le droit de l’artiste à contrôler la marchandise et ok pour signer des contrats uniquement éditoriaux, mais méfiez-vous de toute saisie de droits cachée dans le jargon juridique.

Dans la mesure du possible, conservez vos droits d’auteur, car c’est votre atout le plus précieux pour votre entreprise.

D’ailleurs, si vous cherchez des missions de photographe, le site https://www.missionphotographe.com peut vous être utile.

https://unsplash.com/photos/COWf-5ZtZ6w

Ce n’est pas terminé tant que ce n’est pas terminé

Il arrivera un moment où vous sortirez de la salle de concert alors que le groupe retournera dans son bus de star.

Et oui ça fait aussi parti de l’ambiance concert, concert qui font souvent parti d’un tout plus grand : la tournée !

Alors si vous pouvez faire quelques photos après, n’hésitez pas !

https://unsplash.com/photos/JNuKyKXLh8U

Prendre des photos de concert avec son smartphone ?

Mmmmmh si vous avez lu attentivement cet article vous devriez deviner que ça va être quasiment mission impossible. Une cause perdue.

Mais bon je vais tenter de vous donner quelques conseils dans cette partie.

1-Déjà nettoyez bien la lentille de votre smartphone. Utilisez un chiffon en microfibres.

2- Apportez un trépied (si c’est autorisé), un monopode ou un selfie-stick au concert. Ça va grandement aidé votre pauvres Smartphone à obtenir des photos nettes ! Essayez de vous plaer devant pour utiliser votre trépied et créer des photos en contre-plongée. Ou tenez-vous dans le public et utilisez votre monopode ou votre selfie-stick pour prendre des photos en hauteur du spectacle.

3- Essayez de ne pas utiliser le zoom numérique de votre téléphone portable. Utilisez plutôt vos pieds. « Pourquoi ? » Un zoom numérique n’est en fait qu’un zoom dans les pixels, vous allez perdre en qualité d’image.

4-Je le répète au cas où mais : évitez d’utiliser votre flash. Pour les mêmes raisons évoquées plus au-dessus.

5-Comme avec un appareil photo, je vous conseille aussi d’utiliser le mode manuel sur votre smartphone. Pour pouvoir complètement contrôler vos réglages. Si il n’a pas de mode manuel, téléchargez une application qui le permette (ex : Open Camera, VSCO, ProCam…). Au niveau des réglages : balance des blancs automatique (prenez en RAW pour post-traiter), temps de pose : 1/200 s minimum, ouverture : réglez en dernier aussi petit que possible, mise au point : si vous avez une « mise au point prédictive » (ex : Huawei P20 et P20 Pro), vous pouvez effectuer une mise au point préalable sur un objet en mouvement. Vous pouvez créer des clichés d’action, nets et sans flou, du groupe.

6-Photographiez en format RAW pour pouvoir post-traiter comme il se doit. Si votre smartphone ne prend pas de photos en RAW, il faudra utiliser une application dans ce cas (Adob Lightroom Photo Editor, VSCO, Open Camera, Camera FV-5 Lite, Camera +2, Halide)

7-Attention avec les ISO. Augmentez les ISO peut permettre de rattraper une sous exposition. Pas physiquement mais en amplifiant le signal. Plus vous augmentez les ISO plus vous aurez du bruit numérique. Si c’est possible visez 1600 ISO. Si vous voulez capturer du mouvement avec un temps de pose plus court, il faudra sans doute 3200 ISO.

8-Utiliser un logiciel de post-traitement. Ce type de photo, surtout avec un smartphones, ne seront pas forcément superbes au premier abord. Un peu de post-traitement peu donner un petit coup de pouce. N’attendez pas non plus de miracle. Quelques applications : Adobe Lightroom, Open Camera, Snapseed

9-« Est-ce que tu as des smartphones à conseiller ? » Je ne vous pousse pas à acheter un nouveau smartphone juste pour ça, d’ailleurs pour leur pris vous feriez mieux d’acheter un appareil photo. Mais si vous y tenez : Huawei P30 Pro, Google Pixel 3, Samsung Galaxy S10, Apple iPhone 11 Pro.

https://unsplash.com/photos/p60mNTW5glI

Conclusion

C’est la fin de cet article guide je pense ultra méga complet. Honnêtement. C’est un sacré article.

J’espère qu’il vous servira que vous soyez professionnel, professionnel en devenir ou amateur passionné de musique.

Moi je vous laisse ici et je vous dis à bientôt sur les internets MONDIAUX !

Je fais aussi des vidéos sur Youtube !

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    LE (VRAI) GUIDE POUR

    BIEN DÉMARRER EN PHOTO

    PLUS DE 50 PAGES D’EXPLICATIONS SYNTHÉTIQUES

    EXPOSITION - PRISE DE VUE - LUMIÈRE - CRÉATIVITÉ  MATÉRIEL - COMPOSITION - DÉVELOPPEMENT

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